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EAN : 9782080684318
360 pages
Flammarion (20/08/2004)
3/5   10 notes
Résumé :
Juillet 2000, Darton Hall College, Minnesota. Les étudiants de la promotion 69 organisent une réunion d'anciens. Ils discutent, boivent, dansent, évoquent leurs vies, leurs rêves brisés et la mort de leurs idéaux. Ces retrouvailles sont l'occasion de se confronter à ce que la vie a fait d'eux au cours des trente dernières années. Ainsi la Bovary de banlieue qui multiplie les amants pour tromper son ennui, la femme mariée qui a attendu son voyage de noces pour s'avou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Juillet, Juillet s'est un arrêt sur image de la vie d'hommes et femmes qui se retrouvent lors d'une réunion d'anciens étudiants (promotion 1969) trente ans plus tard. Qu'ont' ils fait de leur vie ? Est-ce que leurs rêves de jeunesse ont été réalisé à l'approche de la cinquantaine ? Tandis que la fête bat son plein, les masques tombent.
O'Brien porte un regard acide, désabusé sur une génération marquée à la fois par la libération sexuelle mais aussi par la guerre Vietnam. Il donne un tableau guère optimisme car sous la bonhommie et les sourires se cachent frustrations et regrets. Personnages pathétiques mais aussi touchants et vrai, O'Brien montre qu'entre idéaux et réalités la vie est une éternelle bataille. Un roman que l'on referme ému et qui nous interpelle sur nos propres vies.
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Juillet 1969 - remise des diplômes universitaires, bringues furieuses et fêtes endiablées. Que reste t-il de ces années ?

Juillet 2000 - ces mêmes étudiants d'antan (beaux, riches et célèbres) se retrouvent lors d'une énième réunion des anciens, en l'occurrence la trentième - c'est bien une coutume typiquement américaine d'organiser ce genre de réunions des « anciens », anciens de Kappa, anciens d'Omega, anciens du club d'échec ou de cheerleaders...

Le constat est terrible : 30 ans après, où est passé le bonheur des années d'antan ? Que sont-ils devenus ? Ils rêvaient de grands mariages, d'amour et de fraternité, d'abolition des privilèges et de fin du Viêt-Nam. Ils espéraient refaire le monde, changer l'avenir ou trouver simplement le bonheur. Mais au lieu de ça, ils se retrouvent en pleine chaleur d'un mois de juillet, dans un campus désertique, à compter les absents, à se remémorer les gloires du passé, tout en se saoulant de façon pathétique et se goinfrant de pizzas réchauffés. Certains ont une jambe en moins, souvenir du Viêt-Nam, d'autres une perruque en plus, souvenir d'une chimiothérapie drastique. Il y a aussi ceux qui n'ont pas eu la chance de faire partie des survivants (peut-être, eux, ont-ils trouvé le bonheur). Ils vivent dans des banlieues huppées pas si éloignées de Wisteria Lane, mariés, divorcés, remariés et séparés. Ils sont riches ou presque. Ils vivent dans l'opulence, mais le plaisir s'est absenté depuis trop longtemps. Ils survivent tout simplement, dans cet univers froid et individuel de la petite bourgeoisie blanche et « bien-pensante ».
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Je n'ai jamais assisté à une soirée d'anciens élèves aussi j'ignore si moi aussi j'aurais la tentation de me faire passer pour autre chose que ce que je suis réellement devenue.
Il est question ici d'une soirée d'anciens élèves trente ans après leurs remises de diplômes. Les protagonistes approchent donc de la cinquantaine et ne sont donc plus ni très jeunes, ni très sexy...alors que certains le croient encore.
Certains ont réussi, du moins, ils ont des métiers prestigieux mais sont malheureux car divorcés, pas mariés avec la bonne personne, dédaignés de leurs enfants.
D'autres n'ont pas réalisé leurs rêves, n'ont jamais épousé celui ou celle qu'ils auraient voulu, n'exercent que des jobs alimentaires et ne se sentent reconnus par personne.
Bref, ça aurait pu être un roman incroyablement triste mais en fait non, il s'agit d'un roman bourré de nostalgie et de tendresse pour ces hommes et ces femmes que la vie a parfois malmené.
Cette soirée ne fait pas que les confronter à la réalité mais elle leur donne aussi le courage de changer ce qui peut l'être et en cela le roman est optimiste et joyeux.
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une réunion d'anciens élèves. On mélange le passé et le présent, on secoue le tout et ça fait une vie!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il était près de midi quand la chaleur de juillet réveilla enfin Amy Robinson et Jan Huebner. Jan s’était endormie comme une masse sur le lit d’Amy et elles se trouvaient allongées côte à côte, comme au temps où elles étaient camarades de chambre, se plaignant tour à tour de la vodka de mauvaise qualité et de l’âge mûr. Jan lui confessa qu’elle était ménopausée depuis quelques mois. « Aussi asséchée que la Pecos, dit-elle. Et tu sais ce qu’il fait ce salopard de Richard, sitôt qu’il voit ça, l’ordure, il me quitte pour trouver des eaux plus arrosées. Il me fait au revoir de la main. Un sourire. Et s’en va tranquillement.

- Arrête, arrête, arrête, dit Amy.
- Tu as raison, je suis grotesque. » Jan gémit et se rassit. Son rouge à lèvres Prune de Minuit était assorti aux poches bouffies qui lui cernaient les yeux. « Une question importante, est-ce que la Pecos est asséchée ?
- Là, c’est une colle.
- Le Sahara, alors ?
- C’est déjà mieux. Mais à mon avis, ce n’est pas une rivière.
- Pas une rivière ?
- Je ne crois pas.
- Merde alors.
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Spook Spinelli ôta sa minijupe en métal, s’enroula dans une grande serviette, se ravisa, enleva la serviette, enfila une paire de talons hauts et parcourut le long du couloir humide qui menait aux douches des dames du premier étage de Collins Hall. D’habitude, Spook aurait été un peu déçue de voir la salle déserte, pas de bavardages entre filles, pas de regards envieux, pas de compliments équivoques sur son cul bien conservé. Mais cette fois-là, elle éprouva du dégoût et de la peur. Le dégoût s’en irait sous la douche, comme toujours, mais la peur résistait à l’eau et au savon. Elle était incrustée en elle depuis qu’elle était petite : peur d’être seule, peur de ne pas être seule.
Tout en se frottant pour enlever toute trace de Billy McMann, Spook fredonnait un air qui en son temps avait valu à son ex-rocker de Los Angeles d’engranger des dollars à la pelle. Elle songea à lui passer un coup de fil, ce qui la fit rire, puis elle songea à avaler le contenu de l’extincteur rouge au bout du couloir. Glisser l’embout dans sa gorge. Appuyer sur la détente.
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Elle est antédiluvienne, ton histoire, disait Johnny. Vieille comme les protons. Quand on a vu ça une fois, on l’a vu des milliards de fois. On est au royaume de la grande illusion. Des contes de fées. Tu te crois dans Hair, ou quoi ? Ces conneries de Laissons, Laissons entrer le soleil, ça a fini par vous bousiller les neurones, à ta génération de barges.
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Tim O'Brien parle de son livre "Si je meurs au combat" sorti chez 13e Note Éditions.
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