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Patrick Reumaux (Traducteur)
EAN : 9782859408848
256 pages
Phébus (27/02/2003)
3.97/5   43 notes
Résumé :
The Third Policeman (écrit en 1939–1940, publié en 1967)

Prototype (à l'irlandaise) du polar métaphysique — cartésiens s'abstenir. Joyce salua en O'Brien son égal : « Un écrivain authentique, doué du véritable esprit comique. » Brendan Behan : « Je le lis avec soulagement et jalousie. » Edna O'Brien : « Avec Joyce et Beckett il constitue notre trinité de grands écrivains irlandais. » « Écrit en 1940, refusé par tous les éditeurs et publié seulement e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
« le troisième Policier » (95, Granit, 266 p).
« Tout le monde ne sait pas comment j'ai tué le vieux Philip Mathers, lui défonçant la mâchoire à coups de pelle. » Voilà une première phrase de roman qui annonce la couleur. C'est celle du deuxième roman de FO'B, mais qui ne sera publié qu'après sa mort en Angleterre. Entre temps, l'auteur se l'est vu refusé par plusieurs éditeurs.
Pour en revenir au narrateur, il devient orphelin très jeune, ne sachant pas trop bien où étaient partis ses parents (et son chien), qui disparaissent soudain, alors qu'un gros homme au visage rouge et vêtu de noir fait son apparition dans la ferme-auberge familiale. Il part en pension, où il découvre l'oeuvre de de Selby. de ce dernier, on apprend qu'il a écrit « Heures Dorées » et « Album de Campagne ». Cet auteur (fictif) prend de l'importance dans la vie du narrateur ? Importance également dans le livre sous la forme de notes qui deviennent envahissantes. de simples notules dans les premiers chapitres, elles passent à plus de 2 pages au chapitre VIII, 4 pages au chapitre IX à 6 pages à l'avant dernier chapitre XI. On part simplement des références des principaux ouvrages de de Selby à des commentaires en allemand (« de Selby Leben » par Kraus) ou en français (« Dieu ou Homme » ou « L'Enigme de l'Occident » de le Fournier). Toutes ces oeuvres et auteurs sont naturellement fictifs.
On retrouve de Selby dans « L'Archiviste de Dublin » avec le développement d'une substance « P.M.D. » capable d'extraire de l'oxygène d'une atmosphère confinée et d'en faire un excellent whisky en une semaine. En effet, « une atmosphère désoxygénée annule la nature apparemment sérielle du temps, nous confronte avec le temps vrai, et simultanément, avec toutes les choses et les créatures que le temps a jamais contenu ou contiendra, pourvu que nous les évoquions ».
Au cours de son séjour en pension, le jeune narrateur, qui a entre 16 et 19 ans, s'instruit donc, et se casse la jambe. En fait, elle s'est cassée toute seule en six endroits, et quand il se retrouve d'aplomb, il a une jambe de bois. Inapte aux travaux de la ferme, il laisse cette occupation à John Divney, qui a repris l'exploitation familiale et qui sera en partie sa mauvaise conscience. On en arrive (enfin) à l'épisode de la mort du voisin, le vieux Philip Mathers, afin de lui voler sa cassette, pleine de pièces d'or, déjà évoqué dans la première phrase du livre.
Il est inculpé de meurtre et est confronté à deux policiers : le sergent Pluck et le policier MacCruiskeen. A partir de là, tout devient complexe. « C'est à propos d'une bicyclette ? » question cruciale car presque tout a rapport à la bicyclette (avec « des affaires de guidon dévissé » et « les pédales ratières sont fantastiques pour les collines »). Une théorie (« la Théorie Atomique ») précise que si l'on passe beaucoup de temps sur une bicyclette, une sorte d'osmose se produit et l'homme devient progressivement cycle, alors que ce dernier s'humanise. Ainsi O'Feersa en n'est qu'à vingt-trois pour cent, alors que Gilhaney en est à quarante-huit pour cent. le facteur, de par sa profession en est déjà à soixante-et-onze pour cent bicyclette. (On peut donc ainsi mesurer le danger encouru par la brave population cycliste irlandaise). Bref, au cours de ces entretiens avec les deux policiers, il est confronté à une conversion des sons en lumière, prenant le nom d'omnium, l'énergie fondamentale de l'univers. Et ceci se passe dans une pièce mystérieuse, dans laquelle le temps est arrêté.
le narrateur va également rencontrer Martin Finnucane, lui aussi unijambiste, mais aussi Joe sa conscience ou son âme. Après maintes discussions avec le sergent Pluck, le narrateur lui fait admettre qu'il n'a pas de nom. Pas de nom, donc pas de poursuites et pas de peine.
le narrateur réussit tout de même à s'enfuir alors que l'on construit un échafaud tout neuf, à son usage. Il regagne la maison du crime et y retrouve le troisième policier Fox. A vrai dire Fox a le visage de Mathers et abrite son commissariat secret dans les murs de la maison. Ensemble, ils trouvent la fameuse cassette (qui contient, non pas de l'or, mais de l'omnium, qui peut se transformer en ce que l'on désire). Retour au village où il retrouve son ami et complice John Divney, mais celui-ci a vieilli de seize ans et est marié avec enfants. Choc à la revoyure et le narrateur le laisse, apparemment mourant. le livre se termine au poste de police où ils sont reçus par le sergent Pluck avec la même question : « C'est à propos d'une bicyclette ? »
On voit que le livre se situe à la frontière entre réalité et pure fiction, pour ne pas dire illogisme. Une discussion au hasard : « Pouvez vous me notifier le sens du mot bulbul ? – Bulbul ? – Oui, qu'est ce que c'est qu'un bulbul à votre avis ? – Pas une de ces femmes au charme vénal ? – Non – Pas les tuyaux de cuivre d'un orgue hydraulique allemand ? – Pas les tuyaux – Rien à voir avec l'indépendance de l'Amérique ou quelque chose de ce genre ? – Non – Un appareil mécanique pour remonter les horloges ? – Non – Une tumeur, ou la bave qui est dans la bouche d'une vache, ou ces petits riens élastiques que portent les dame ? – Vous n'y être pas du tout » « Un bulbul est un rossignol persan ». Il est important que les livres servent aussi a nous cultiver en nous tenant au courant des merveilles de la nature.
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Irish ahuri hilarant
Note :

L'ahuri c'est moi à la lecture de ce bouquin unique et paradoxal. L'Irish c'est le dénommé Flann O'Brien dont seul le nom manque singulièrement d'originalité. L'hilarant c'est le qualificatif qui me semble adapté au "Troisième policier". Prière d'abandonner dès maintenant toute velléité de rationalisme pour essayer de comprendre ce que je vais essayer d'écrire à propos de ce stupéfiant roman dont l'auteur a manifestement essayé (et réussi, lui) à embarquer son lecteur dans un voyage véli-vélo (c'est dans le texte), sans queue ni tête mais pas sans génie et qui ferait passer Kafka pour un maître de la logique imparable et Lewis Carroll pour un amateur. Attention c'est parti pour un résumé qui ne nous avance guère: Un homme mort, qui ne sait pas qu'il est mort, se trouve dans un pays étrange où des policiers obèses volent des bicyclettes pour empêcher les gens de devenir leur propre bicyclette. ?!?!?! Ça tient debout, non? Au moins ça tient à vélo.

le héros du récit oscille tout au long de son aventure entre la panique, l'inquiétude, la crédulité, l'envie. Absolument irracontable "Le troisième policier" ne ressemble à rien mais, surtout, rien de connu de moi ne ressemble au "Troisième policier". A l'extrême rigueur c'est éventuellement à certains univers de bandes dessinées qu'on pourrait penser, mais de cela je ne suis guère spécialiste. Revenons à nos moutons d'Irlande. Dans ce doux pays de policiers et de bicyclettes un mort n'est pas forcément décédé mais une corde de pendu n'est pas forcément définitive. Si vous entrez dans ce livre serez-vous comme moi, à n'y comprendre goutte (de whiskey), à moins d'en connaître un rayon (de bicyclette) sur les bizarreries de la gravité pas toujours au centre et les mutations génétiques de l'homme-vélo ou du vélhomme, non, pas du vélum. On y croise entre autres sept unijambistes qui unissent leurs pilons deux par deux pour qu'il soient quatorze.

Quelques extraits ne feront qu'ajouter à votre perplexité, j'en suis tout rouge, de confusion, mais d'un rouge vert d'Irlande.
"N'y-a-t-il pas de danger d'avaler un piège à rats?"-"Si l'on porte un dentier il faut qu'il soit solidement agrafé et collé contre les gencives avec de la cire rouge."

"Où allons-nous? Sommes-nous sur le chemin d'un aller ou sur le chemin du retour d'un autre aller?"

Par ailleurs notez l'effrayante violence de ce passage sur la délinquance, proprement cauchemardesque:
"La criminalité a terriblement augmenté dans cette localité. L'année dernière nous avons eu soixante-neuf cas de circulation sans feux et quatre vols. Cette année nous avons quatre-vingt-deux cas de circulation sans feux, treize cas de circulation sur voie réservée aux piétons et quatre vols. Un dérailleur à trois vitesses a été bousillé pour rien, il y aura sûrement une plainte déposée au tribunal et la paroisse paiera les pots cassés. Avant que l'année s'achève vous pouvez être sûr qu'on volera une pompe, ce qui est un acte criminel aussi abject que pervers, une tache sur l'honneur de la région".

P. S. A propos de pompe à vélo Raymond Devos avait-il lu Flann O'Brien? Lui qui dans un sketch mémorable se promenait avec sa pompe à vélo pour éviter qu'on ne la lui vole:"Et j'ai bien fait parce que mon vélo on me l'a volé".
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The Third Policeman
Traduction : Patrick Reumaux

Que voilà un livre difficile à résumer ! Il commence "à l'irlandaise", de façon presque lugubre, par le meurtre du vieux Mathers par le narrateur et son compère, Divney, le tout à coups de pompe à vélo. le narrateur enterre Mathers et, sur les indications de Divney, se met en quête du magot du défunt - car nos deux personnages ont évidemment besoin d'argent. Finalement, le narrateur entre - par effraction - dans la petite maison de Mathers où l'argent se trouverait sous une latte du plancher, dans une caissette noire. Et, comme le dit son complice :

Citation:
"[...] ... Bravo ! (..) Mais rappelle-toi ceci, si tu rencontres quelqu'un, tu ne sais pas ce que tu cherches, tu ne sais pas dans quelle maison tu es, tu ne sais rien.

- Je ne sais même pas mon nom," répondis-je.

Je prononçai là une parole remarquable car lorsqu'ensuite on me demanda mon nom, je ne pus répondre, je ne le savais plus. ... [...]"

Mais voilà que, à peine entré chez Mathers, le narrateur se trouve confronté à son spectre, un spectre vraiment très aimable quoique peu bavard au début, avec qui il finit par prendre le thé et chez qui il passe la nuit. Puis, le lendemain, toujours dans l'espoir de trouver le fameux magot, le narrateur quitte la maison de Mathers pour se rendre au poste de police le plus proche ...

A partir de là, nous tombons dans un absurde total et doucement ironique, saupoudré de nombreuses considérations sorties de l'oeuvre d'un certain DeSelby (les notes de bas de page sont souvent un régal). On songe à un Lewis Carroll pour adultes mais qui serait né en Irlande et aurait hérité quelques solides grains de folie purement celtique.

Le monde dans lequel on entre à la suite de notre narrateur est en effet un monde où les cyclistes finissent par présenter un taux de ... (de quoi, déjà ? ... ) ... disons de "cellules", faute d'un mot mieux approprié, provenant de leur bicyclette favorite, où une bicyclette peut même être pendue en lieu et place du contrevenant à qui elle appartenait, où l'on ne peut entrer dans un ascenseur que si l'on pèse le même poids que celui qu'on faisait quand on s'est pesé pour la première fois à l'intérieur de l'engin (pourquoi se peser dans un ascenseur ? Je l'ignore et je n'essaierai pas mais chez O'Brien, les policemen vous conseillent de le faire), où les bicyclettes sont susceptibles de se dévoyer parce qu'elles perdent les pédales, et où le chapitre final explique quelques subtilités de l'intrigue mais pas toutes ...

Un livre à lire mais certainement à relire, un livre jubilatoire où éclate le talent très particulier d'un homme qui nous prouve que, en matière d'humour et de non-sense, l'Irlande n'a rien à envier aux Anglo-saxons. ;o)
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Le narrateur de cette rocambolesque histoire a, sous l'impulsion du travailleur agricole qui oeuvre dans sa ferme auberge, dessoudé un vieux grigou à coups de pelle, ce dernier n'ayant donné que le liminaire coup de pompe à vélo sur la nuque aux fins de dérober la cassette dont il était porteur. Celle-ci ayant disparu dans des circonstances qui relève du surnaturel, le narrateur n'a de plus brillantes idées que de s'enquérir de sa perte auprès des représentants de la loi, sous un prétexte fallacieux. Qu'est-il donc allé faire dans cette galère ? le voilà aux prises avec des policiers qui ont un petit vélo dans la tête, obsédés en vérité qu'ils sont par les bicyclettes, n'ayant à traiter de plus grand crime que le vol des véhicules susdits et des accessoires y afférents. À leur décharge, il est vrai que, grand bi ou draisienne, ces montures et ceux qui les enfourchent sont la grande affaire de la région, eu égard aux sacro-saintes lois des échanges atomiques. En vérité de bien étranges choses se déroulent dans cette contrée d'Irlande...

Si on ajoute à ce modeste script, les débuts de chaque chapitre, extraits biographiques d'un certain savant qui a tenté de diluer l'eau et dont les travaux inépuisables tendaient, entre autres, à prouver par A plus B que bien loin d'être ellipsoïde la terre a en fait la forme d'une saucisse, force est de constater que le Troisième policier est un roman qui vous plonge en Absurdie. C'est drôle, assez inventif mais pas exempt de longueurs cependant. Kafka qui aurait avalé un clown avec sa Guinness.
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Vous cherchez un roman bizarre ? Une histoire absurde ? Vous voulez vivre une expérience hallucinatoire ? Lisez le Troisième Policier.

Le narrateur est un irlandais qui a grandit orphelin, a une jambe de bois, et a hérité d'une ferme. Qu'il peine à rentabiliser. On ne connait pas son nom, car il ne s'en souvient pas. Son ami Divney est un patron de bar raté qui détrousse ses clients lorsqu'ils sont ivres. Un jour, Divney convainc le personnage principal de commettre avec lui un acte terrible : tuer le vieux Mathers pour lui voler sa fortune. Après le meurtre, le narrateur s'introduit chez sa victime dans le but de récupérer son butin. C'est à ce moment-là que son existence bascule dans une étrange réalité psychédélique.

Le personnage va croiser la route de protagonistes très singuliers, notamment des policiers dont l'existence ne semble tourner qu'autour des bicyclettes. Conscient que tout n'est pas normal, il tente de comprendre ce qu'il lui arrive en suivant les policiers dans leur délirante réalité.

L'intérêt de ce livre réside dans la prouesse de l'auteur à embarquer le lecteur dans une succession d'hallucinations. Les cinq sens sont mis à l'épreuve, défiant la logique au profit d'une autre logique. La lecture en elle-même est laborieuse. À chaque fois que je m'interrompais, je perdais le fil de ces pérégrinations et j'avais l'impression que le texte s'était replié en une pelote de non sens. le livre aborde des questions métaphysiques variées autour de l'existence, les particules fondamentales, l'éternité, le « non » comme principe de vie.

Je ne prétendrais pas que j'ai apprécié cette oeuvre à sa juste valeur, car beaucoup de choses m'ont échappée. Mais j'ai trouvé intéressant de lire ce genre très particulier de roman. En le refermant, j'ai l'impression d'émerger d'un rêve brumeux, comme Alice qui revient du Pays des Merveilles.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
incipit :
Not everybody knows how I killed old Phillip Mathers, smashing his jaw in with my spade ; but first it is better to speak of my friendship with John Divney because it was he who first knocked old Mather down by giving him a great blow in the neck with a special bicycle-pump which he manufactured himself out of a hollow iron bar. Divney was a strong civil man but he was lazy and idle-minded. He was personnally responsible for the whole idea in the first place. It was he who told me to bring my spade. He was the one who gave the orders on the occasion and also the explanations when they were caled for.
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J’émis un nouveau bruit, entendant ma propre voix comme si j’assistais à une réunion publique dont j’étais le principal orateur. J’avais entendu les paroles du sergent et compris leur sens, mais elles n’avaient pas plus d’importance que les bruits familiers du jour — le cri lointain des goélands, le souffle importun d’une brise ou la rumeur d’une cascade à flanc de colline. J’irai bientôt dans la terre où vont les morts et peut-être je renaîtrai sous une autre forme, libre, florissant et débarrassé de toutes les misères humaines. Je serais peut-être le frisson glacial d’un vent d’avril, le courant d’une rivière indomptable, ou partie prenante de l’immémoriale perfection de quelque imposante montagne pesant sur l’esprit par son éternelle présence dans le lointain bleu. Ou peut-être une chose plus petite, le mouvement dans l’herbe d’une bête cachée vaquant à ses occupations par un jour jaune et sans air — il se pourrait bien que j’en sois responsable ou que j’y sois mêlé de près. Et même les odeurs, les bruits, les visions, les essences parfaites et mûries du jour, ces distinctions subtiles qui font retrouver dans le soir quelque chose du matin, il se pourrait bien que j’y sois pour quelque chose et que l’on y suspecte ma présence durable.
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De Selby has some interesting things to say on the subject of houses. A row of houses he considered as a row of necessary evils. The softening and degeneration of the human race he attributes to its progressive predilection for interiors and waning interest in the art of going out and staying there.
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Not unnaturally my thoughts were never very far from De Selby. All his works – but particularly Golden Hours – have what one may a therapeutic quality. They have a heart-lifted effect more usually associated with spirituous liquors, reviving and quietly restoring the spiritual tissue.
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En Russie, dit le sergent, ils font de fausses dents pour les vaches âgées avec de vieilles touches de piano, mais c'est un pays rude et peu civilisé, on y dépenserait une fortune en pneus.
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