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Si on aime la nature et les grands espaces sauvages de l'Ouest -- ici les Grandes Plaines du Dakota --, les bisons et les beaux dialogues à l'américaine, on aime ce livre, et c'est mon cas.

Néanmoins, je comptais ne lui accorder à regret que trois étoiles, car s'il comporte d'excellentes descriptions de la nature, des bisons, du froid hivernal glacial, il me semble manquer un peu de structure, ce qui amène l'auteur à de nombreuses répétitions sur ses activités, ses difficultés économiques, tout cela devenant quelquefois lassant. Heureusement que l'on rencontre, en alternance, d'excellents dialogues, des valeurs humaines partagées, des sentiments qui élèvent l'homme ainsi qu'une vaine mais nécessaire contestation des empires économiques financiers qui détruisent par le profit à tout prix, sur le temple notamment de la mal bouffe.

Dan O'Brien commence son récit par l'histoire dramatique des immenses peuplements de bisons et leur destruction méthodique par l'homme au XIXe siècle. C'est un préambule malheureusement nécessaire qui est réalisé avec justesse et compassion pour ces nobles animaux.

Ensuite, c'est l'histoire de la grande aventure de sa vie, la mise ne place d'un élevage de bisons, avec les nombreuses difficultés, surmontées grâce aux amitiés fidèles et à la ténacité de l'auteur. le langage de Dan O'Brien est clair, il énonce les situations et leurs périls sans détours, il martèle ses convictions, on peut le comprendre.

Les dialogues entre Dan et ses amis sont pleins de saveurs. J'ai particulièrement aimé l'échange quasi absurde entre Jim Harrison et le fin négociateur, Dick Saterlee. C'est certainement retranscrit à merveille et on croit entendre la voix de Jim quand il énonce comment la vérité devient vérité.

Dan o'Brien chante aussi un hymne à la qualité de la viande de bison, il explique comment la cuire pour la savourer pleinement. Son livre a été publié en 2001, époque à laquelle le véganisme ne sévissait pas encore.

Le coeur de Dan O'Brien est souvent brisé par les aléas de la vie, il surmonte tant bien que mal ses difficultés, ses échecs amoureux, il compatit au malheur des autres, sans insister sur les mots, ni les maux, en apportant un soutien silencieux quand il ne peut en exister d'autres.

En arrivant au terme de cette restitution de mon ressenti, je n'hésite plus pour la quatrième étoile que l'ensemble du livre mérite pour ses nombreuses qualités.
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Le Bison, tout le monde en connait au moins un emblématique sur Babelio.
Mais il se pourrait bien que les Grandes Plaines, sises dans le Grand Ouest Américain, en abritent bien plus.

Tout part d'une idée un peu folle, comme souvent.
L'esprit déraisonnable de Dan O'Brien qui se mit en tête de délaisser l'habituel élevage colonisateur de bovins au profit de l'exploitation de bisons, le tout dans le plus pur respect de ce noble animal désormais élevé dans l'esprit d'une certaine éthique écologique.

Quel souffle épique et libérateur que ce récit.
Un océan de liberté paradoxalement contraint par d'innombrables contingences terrestres.
Car le bestiau se mérite.
On ne se lance pas dans la production de bisons comme dans l'héliciculture.
Le tout se réfléchit mûrement, s'infléchit tout autant pour finalement voir le jour au profit d'un bien-être personnel que l'on pressent fondamental.

Au travers ces péripéties d'éleveur hors norme, c'est tout l'Ouest revisité, bâti à grands coups d'extermination massive pour contribuer à la marche forcée d'un progrès devenu inéluctable.

J'ai adoré douter avec O'Brien.
Puis l'accompagner dans un vieux pick-up brinquebalant et arpenter ces immensités cabossées pour finalement assister à la renaissance d'un mythe.

A projet exceptionnel roman exceptionnel.
Ode au grand ouest de légende, ces bisons procurent un bien-être que je n'imaginais honnêtement pas aussi profond et persistant.

De l'ébauche hésitante d'une telle entreprise à sa pleine et entière réalisation, Dan O'Brien nous y associe sans réserve, rythmant notre humeur au pas cadencé de ses peines passagères et de ses joies ineffables.

Je ne connais pas le bonhomme.
Ce que je sais, c'est son amour absolu pour les grands espaces sauvages, son respect et son admiration pour le renouveau d'une espèce en voie de réapparition, sa volonté forcenée de vouloir combiner les deux dans un esprit d'épanouissement mutuel ce qu'il réussit admirablement, faisant fi de ses doutes récurrents.

Ce que je sais, pour finir, c'est le manque ressenti la dernière ligne dévorée...
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Folio, collection « voyage » N°2

Dan O'brien est un enseignant, fauconnier et amoureux de la nature. Il achète un jour le ranch « Broken Heart », coeur brisé, le sigle dont on marque les vaches dont il fait l'élevage, un « V » et un « 3 » couché. Il se rend vite compte que ces bêtes, notamment importées du vieux continent, ne sont pas du tout adaptées à l'environnement et qu'au contraire, elles participent à la stérilisation des plaines immenses du Dakota Sud. Son affaire prend vite l'eau lorsqu'elle se retrouve largement impactée par le jeu perfide de l'offre et de la demande, auquel se livrent les ignorants courtiers avides d'argent, et la chute du court de la viande.
C'est le déclic lorsqu'il revient du ranch voisin, le 777, avec dans son camion treize jeunes bisons. Cette espèce endémique marque le début de la grande aventure dans laquelle l'auteur va se lancer.
L'histoire que nous raconte Dan O'Brien, son histoire, est un hymne à l'écologie et au respect de la nature. Elle pose la question :
Pourquoi les personnes dont le travail consiste à nourrir les populations, un travail qui est parmi les plus pénibles, sont-elles si mal rémunérées, si peu considérées, voir même vilipendées, conspuées ?
Elle fait aussi appel à la sagesse de l'homme et à sa faculté de raisonnement, afin qu'il change ses habitudes de comportement et de consommation, qu'il s'adapte à son environnement et non pas l'inverse.
« Les bisons de Broken Heart » est une lecture qui dépasse la simple aventure d'une vie et amène des éléments de réponse au chaos que nous nous préparons. C'est une lecture indispensable.
Traduits de l'américain par Laura Derajinski.
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Alors que l'économie agricole vacille, subsister n'est pas chose aisée lorsqu'on ne désire pas quitter les Grandes Plaines du Dakota du Sud. Les Grandes Plaines, c'est le triste refrain des difficultés financières, de la chute des prix de la viande, de conditions climatiques de moins en moins favorables. Dan O'Brien, attaché à son ranch niché dans ces prairies infinies, en sait quelque chose mais il sait aussi que sa vie est ici, au nord des Black Hills.

L'unique activité pour y survivre est l'élevage de bétail, un travail non viable qui apporte son lot de soucis et de dettes. Malgré les traites à payer, son amour de ces étendues sauvages ne peut évidemment pas se satisfaire de la catastrophique gestion de ces terres. Les vaches domestiques implantées là ont engendré un surpâturage appauvrissant et asséchant les sols. Cette destruction de l'habitat naturel entraîne la quasi disparition des oiseaux faute d'endroits pour nidifier. La faune sauvage se raréfie.
Fort de ses connaissances et de ses observations, Dan O'Brien n'a aucun mal à nous faire comprendre que c'est de la qualité et de la diversité de l'herbe des prairies que découlent la vie et le bien-être de toutes les espèces sauvages qui devraient fouler et survoler allégrement ces Grandes Plaines.
Alors, convaincu de l'aberration du piétinement inadéquat des vaches et de leur façon de paître qui déséquilibre les pâturages, que faire pour inverser cette tendance suicidaire appauvrissant tout l'écosystème ?
Réponse : réintroduire le maillon manquant cruellement décimé par l'homme : le bison.

Si vous désirez vivre cette aventure, plongez vous dans ce récit et vous serez révolté, écoeuré, dégoûté mais aussi ému, ébloui, confiant en l'avenir et bien sûr fasciné par le comportement de ces animaux sauvages qui peuplaient ces plaines plus d'un siècle auparavant.

C'est à cheval, par – 15°C, revêtu sous d'épaisses couches de vêtements, que Dan avale des kilomètres de plaines afin d'aider un ami à diriger deux mille bisons vers leur corral. Ce sera le jour de bascule important dans le cours de sa vie et celle de son ranch. le chargement dans la bétaillère de treize bébés bisons, montrant leurs croupes crépues, sera le début d'un monde nouveau, un monde calqué sur hier pour sauver celui de demain. La terre de son ranch va revivre sous les sabots des bisons.

Pour goûter pleinement la beauté de la réintroduction de ces têtes laineuses dans ces prairies américaines, l'auteur fait des incursions dans le passé pour nous livrer les grandes lignes de leur écoeurante extermination.

Alors, on s'attache d'autant plus au devenir du jeune bison Bill Bouclé et des siens. Mais la tâche est ardue avant que tous ces bisons enrichissent de nouveau la terre, deviennent un véritable troupeau rentable car il faut garder à l'esprit, hélas, qu'ils doivent être sacrifiés pour assurer la survie du ranch. Bien que n'étant pas dans une démarche philanthropique, Dan O'Brien reste avant tout respectueux de la nature ainsi que de son troupeau et c'est ce qui ressort intensément de ce récit. Il tente, avec beaucoup d'efforts et de persévérance, d'élever ses bisons en plein air pour s'affranchir des antibiotiques et autres produits chimiques et refuse l'engraissement de ces bêtes en enclos.

Avec une très belle simplicité, sans rien omettre des joies et des difficultés rencontrées tant sur le plan humain qu'animal, l'auteur tente de s'approcher au plus près de sa vision d'un cow-boy idéaliste comme il se qualifie en fin d'ouvrage. Son envie de réhabilitation des Grandes Plaines laisse l'espoir d'une cohésion possible entre l'homme, sa société et une nature florissante.
Ce magnifique récit laisse de nombreuses images qui s'impriment sur l'herbe drue de Broken Heart :
celles de nuits glacées, de festin inattendu d'une famille coyote, de clôtures bien tendues et d'enroulage de barbelé et survolant tout ça, de la beauté des bisons dans ce paysage grandiose, de ces épaisses fourrures hermétiques au froid, ignorant le climat taquin qui subitement se met à tout recouvrir de neige.
Bill Bouclé et sa bande sont chez eux et je suis allée à leur rencontre avec beaucoup d'émotion et de fascination.
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Tout part d'un banal accident de la route, le jour où Dan O'Brien a failli s'encastrer dans un énorme bison. Euh, non, ce n'est pas tout à fait exact! Cette idée d'élevage de bison sommeillait dans son cerveau depuis longtemps, peut-être depuis son enfance lorsqu'il affirmait à sa mère que c'était là qu'il voulait vivre, dans les Grandes Plaines, dans ces prairies herbeuses qui s'étendent sur des milliers de kilomètres jusqu'à la frontière canadienne, patrie des bisons et des Sioux, Cheyennes et autres Comanches (merci qui ? merci wiki).

Car depuis longtemps O'Brien, l'un des trop rares biologistes spécialisés dans les écosystèmes menacés en Amérique du Nord, pressentait l'ineptie des troupeaux de vaches sur ces terres soufflées par les tornades, surchauffées par un soleil cuisant en été et figées par les fortes gelées en hiver. Des vaches qu'on dirait peintes sur le paysage et qui n'en feront jamais partie, sorte de touristes ongulés importés par les colons et engraissés au grain, parqués au détriment des espèces indigènes (bisons bien sûr mais aussi wapitis, mouflons, cerfs, antilopes) et dont le pâturage se révèle être nuisible, car ces braves ruminants résistent mal aux conditions drastiques, ne se déplacent pas et ont de grand besoin en eau qu'ils sont incapables de trouver par eux-mêmes.

Dan O'Brien se lance donc dans l' « élevage » de bisons. Et comme par magie la population aviaire augmente sur ses terres. Comme par magie, les herbes endémiques, agropyres, alfa vert, pâturin, et j'en passe, se remettent à prospérer. Peu à peu, les relations symbiotiques entre les espèces se reconstruisent et l'équilibre du précieux écosystème se rétablit.

Une belle histoire, donc. Mais l'essentiel n'est pas là : ce récit est aussi une belle leçon de courage, de ténacité, un éloge de la patience aussi, car Dan O'Brien n'en était pas à son coup d'essai dans cette région et ses échecs étaient toujours plus cuisants (ainsi en va-t-il peut-être dans la vie ?). Il doutera plus d'une fois mais il s'accrochera à son intuition, parfois à peine audible. Mais surtout j'ai été époustouflée par son besoin brûlant de donner un sens à sa vie, de l'emplir de noblesse et de dignité. Besoin parfaitement comblé avec ses bisons. Bravo, Mister O'Brien, je vous envie.
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Les " grandes plaines", paysage balayé par les vents, au rude climat. Terre de Sitting Bull et de Crazy Horse, mais surtout pays du "Tatanka" (bison). C'est là que vit Dan O'Brien. Ecologiste dans l'âme, Il essaie d'introduire un élevage autant respectueux de la faune que de la flore.
C'est mon premier ouvrage sur un tel sujet. le côté "mercantile" par moment est quelques peu dérangeant , mais si c'est là, le seul moyen de revoir paître en paix le mythique bison, alors...
En tous les cas, ce livre vous permettra de vivre jour après jour au contact des éleveurs de bétails du Dakota. le dépaysement est garanti. Pensez à vous munir de vêtements chauds avant la lecture !
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J'ai la sensation d'avoir fait un séjour dans le Dakota au milieu des bisons et des cow-boys. Dan O'Brien, professeur de littérature et d'écologie pour payer son élevage, est passionné des grandes plaines. D'une manière très réaliste, il nous décrit comment il est passé des vaches aux bisons qu'il a réintroduits après 180 ans de disparition. Quelques longueurs sur les clôtures, mais l'ensemble fait ressortir la passion et le courage d'aller au bout de ses aspirations. Un grand bonhomme, ami de Jim Harrison et met une citation d'Edward-Abbey : C'est le plus bel endroit sur terre.
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Il doit y avoir quelque chose de contagieux dans l'amour que Dan O'Brien porte à ses bisons pour transporter ainsi le lecteur, juste en lui parlant de naseaux fumants et d'échines bouclées. Et que dire de l'herbe des grandes plaines ? un sujet qui n'a rien, absolument rien de sexy au premier abord... et pourtant je me suis passionné pour la qualité des étendues herbeuses de ces terres du Dakota, tant l'intelligence, l'humour et l'enthousiasme de l'auteur sont communicatifs.

Parce qu'il est tombé amoureux des terres de Sitting Bull quand il était petit, Dan O'Brien achète, dans les années 90, le ranch de Broken Heart pour y élever des vaches. Mais la vie des fermiers sur les grandes plaines est loin d'être facile. de déceptions en faillites, le désespoir guette... Ne pouvant cependant se résoudre à vendre ces terres qu'il aime tant, l'écrivain agriculteur se lance dans l'élevage de bisons. Il raconte dans ce journal le long processus de conversion de sa ferme.

Un récit très vivant, écolo mais pas moralisateur, intelligent sans être ennuyeux. Vous y découvrirez un peu tout sur le bison, ce mythique herbivore des grandes plaines, de son intérêt écologique à la triste histoire de son extermination par l'homme, grâce à la belle plume de Dan O'Brien.
De quoi satisfaire la curiosité et les envies de grand air du lecteur de nature writing.
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Incroyable le pouvoir immersif de ce livre, qui donne l'illusion de se retrouver véritablement au coeur des Grandes Plaines, de sentir ses hautes herbes vous caresser les mollets, de trembler de froid sous le blizzard mordant du South Dakota. Et d'avoir regardé un bison dans les yeux!

Il faut dire qu'au fil de diverses lectures du genre western dénonçant le véritable massacre des bisons dans les années 1870 (*), j'ai développé une certaine fascination pour ces majestueuses bêtes symboles de Grande Nature, de force, de culture indienne anéantie, de bestiale et cupide cruauté humaine. Il faut dire aussi que Dan O'Brien est un cowboy sacrément sympathique qui de sa plume simple et franche vous attrape par le cou, comme un bon copain.

Aussi il est difficile de résister à la narration de son expérience positive, bien que rude, d'inverser la courbe folle et destructrice du progrès en tentant de rétablir l'écosystème des Grandes Plaines par la ré-introduction sur son ranch de bisons, lesquels n'avaient pas foulé cette terre depuis cent trente ans.
On apprend énormément de choses dans ce récit autobiographique et naturaliste: sur l'histoire de ces terres mythiques et les échecs des pionniers face à l'aridité du sol et la rudesse du climat, sur les méfaits irréparables du surpâturage pratiqué à outrance, sur la tenue d'un ranch et son fragile équilibre économique. Et sur les bisons bien sûr, pour lesquels on partage l'émotion de l'auteur à les voir de nouveau s'ébattre sous la voute immense.
Et même si cela gratte un peu d'apprendre qu'au bout du compte, business oblige, ils finiront en steack, l'ode à la nature que représente ce livre agit comme un baume de joie sur le coeur du lecteur, qui comme rarement aura été amené à vibrer au rythme du grand Ouest américain.

(*) mention spéciale à "Butcher's crossing" de John Williams, et à "Bénis soient les enfants et les bêtes" de Glendon Swarthouse
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Cow-boy et fauconnier amoureux de la terre sauvage, Dan O'Brien est aussi spécialiste des espèces en voie de disparition, et enseigne la littérature et l'écologie des Grandes plaines. Écrivain emblématique du Grand Ouest américain et éleveurs de bisons, il vit aujourd'hui à Whitewood, dans le Dakota du Sud, au Cheyenne River Ranch qu'il partage avec deux collaborateurs. Ensemble, ils ont fondé la Wild Idea Buffalo Company, une entreprise d'élevage et de production du bison dans le respect des animaux et de l'éthique écologique.

Lorsque Dan O'Brien s'installe dans le ranch de Broken Heart, il réalise son rêve : vivre dans les terres indiennes, sur les traces et poussières de Sitting Bull. Mais voilà, depuis plus d'un siècle, ces Grandes Plaines ont été surexploitées, voir massacrées. Stérilisées par l'agriculture chimique et l'élevage à outrance, il ne pousse plus rien là-bas, et le cours de la viande est devenu tellement bas qu'aucune exploitation est viable. Sans les boulots extérieurs (romans, cours dans les universités à l'autre bout du pays), cela fait longtemps qu'il aurait déposé la clé de son ranch à ses créanciers. du rêve au cauchemar, l'histoire se répète depuis plusieurs générations dans cette région de l'Ouest. Pourtant, une opportunité se présente : remplacer ses vaches inadaptées à ces terres et à ces températures par des bisons, et ainsi rétablir l'écosystème originel de ses terres.

Un roman sauvage et mythique !

Plus qu'un roman, « Les Bisons de Broken Heart » offrent une véritable ode au Grand Ouest sauvage de l'Amérique. Des bisons, de nos jours, qui de nous auraient pu penser cela dix ans auparavant. Pourtant, cette idée n'est pas si loufoque et se transforme en véritable pamphlet écologique, en dénonçant dans un premier temps cette politique économique et agraire si désastreuse mené depuis plus d'un siècle. La conscience écologique passe par ce roman et réintroduire un écosystème adapté semble être la base de toute responsabilité envers la Terre qui nous nourrit et nous fait vivre.

Dan O'Brien a bien évidemment eu peur de se lancer, devant les difficultés d'une telle démarche – un bison ne s'élève pas comme une vache – mais finalement ses espoirs et ses banquiers ont eu foi en lui. le projet fou est né, et ses terres retrouvent une nouvelle jeunesse perdue depuis plus d'un siècle. Les vaches malingres et mortes de froid ont été remplacées par des mastodontes, de puissants bisons au poil long et soyeux et d'une telle grâce malgré leurs 800 kg affichés fièrement à la balance.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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