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Critique de Corboland78


Dan O'Brien est un écrivain de terrain, on l'a déjà vu avec son roman Rites d'Automne chroniqué ici, où il s'attelait au repeuplement du faucon pèlerin aux Etats-Unis. Avec Les bisons de Broken Heart, l'idée est un peu la même mais cette fois il s'agit de redonner vie aux bisons dans la région des Grandes Plaines.
Profondément écologiste même s'il n'emploie jamais ce terme, l'écrivain voue sa vie à la sauvegarde de la nature, intimement persuadé que l'Homme n'est qu'un infime élément de cette nature à laquelle il doit tout et qu'il ne survivra que tant qu'elle vivra. OBrien s'est donc installé dans un ranch à Broken Heart, sur les terres occupées autrefois par les Indiens et Sitting Bull. Ces terres qui virent paîtrent des millions de bisons mais qui lentement disparaissent stérilisées par l'agriculture et les élevages bovins. Car les vaches et les bisons ce n'est pas du tout pareil et c'est un des nombreux mérites de ce livre que de nous enseigner de nombreuses choses, comme les différences de comportement entre ces deux espèces, l'une saccageant la prairie et n'y survivant qu'à grand peine, l'autre y vivant de rien et favorisant son extension et son écosystème qui lui-même profite à de nombreuses autres espèces comme les oiseaux ou les petits rongeurs.
Alors pour faire revivre les Grandes Plaines et les bisons, ces animaux absolument magnifiques, symbole de force tranquille et de liberté, O'Brien se lance dans l'élevage des bisons. Emprunts risqués, travail de force par tous les temps, dureté de la vie mais bonheur total de vivre libre et d'être maître de son destin. Tout du long de ce livre superbe, à travers les joies et les peines, on touche du doigt la « vraie » vie, celle où il n'est question que de pain gagné à la sueur de son front, de saisons et de rythmes dictés par la nature.
Encore un grand livre de Dan O'Brien dédié au Grand Ouest américain mais au-delà, à la vie et à notre mère à tous, la nature éternelle.
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