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Gabrielle Merchez (Traducteur)
EAN : 9782226052131
219 pages
Albin Michel (03/10/1991)
4.1/5   96 notes
Résumé :
Spécialiste des espèces en voie de disparition, Dan O'Brien a oeuvré à la réintroduction du faucon pèlerin dans les Rocheuses. Il fait un jour le pari fou de réapprendre la vie sauvage à Dolly, une femelle née en captivité. De la frontière canadienne au golfe du Mexique, leur voyage initiatique dessine une amitié hors du commun entre l'homme et l'animal. "De cette oeuvre se dégage une dignité à couper le souffle. J'insiste : quiconque s'intéresse aux oiseaux et à la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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En poste dans un programme de réimplantation du faucon pèlerin dans les montagnes rocheuses américaines, Dan O'Brien se retrouve à s'occuper personnellement d'un des fauconneaux dont le relâchement dans la nature à été un échec. de la frontière canadienne au Golfe du Mexique, il emmène son oiseau dans un voyage imitant la migration hivernale du gibier. Entre l'écrivain et le rapace un lien fort se tisse.

Dan O'Brien, très habile pour entraîner le lecteur à sa suite et l'immerger totalement dans son univers, décrit merveilleusement bien les grands espaces américains, des plaines du nord aux massifs montagneux de l'Ouest.
Si les détails techniques sur l'art de la fauconnerie sont nombreux, on se laisse néanmoins facilement aller à la contemplation face aux vols majestueux et autres parties de chasse de ses fiers oiseaux de proies.
Dolly, la jeune femelle faucon va t'elle finalement réussir à prendre son envol ? Malgré l'infime chance de retour à la vie sauvage, on se prend à espérer...

Un beau récit par un auteur naturaliste passionné, qui m'a bien dépaysé, malgré quelques passages un peu « Royal canin ». Mais bon, à défaut de m'avoir passionné, ils m'auront au moins fait sourire.
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Un très beau récit pour tous les amoureux de la nature.
Dan O'Brien, est un spécialiste reconnu du faucon pèlerin et a beaucoup oeuvré pour sa réintroduction dans l'Ouest des États-Unis.
Il va nous raconter l'histoire de Dolly, une jeune faucon qu'il va emmener dans un périple de plusieurs milliers de kilomètres dans l'objectif de lui permettre de se refamiliariser avec la vie sauvage.
Dan O'Brien, à travers ce récit nous emmène aussi à réfléchir à l'avenir de notre planète en racontant des exemples d'agriculture et d'élevage intensifs.
On sent chez cet auteur un respect de la nature et de sa faune et flore, même si nous assistons à des scènes de chasse...
Un beau voyage, qui m'a donné envie de continuer à découvrir les autres livres de cet auteur...
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Grand bain de nature et de grands espaces du nord ouest américain avec ce récit à la fois touchant et vivifiant de la tentative d'accompagnement au retour à la vie sauvage de Dolly, jeune femelle faucon épervier née en captivité.

On ne peut douter de l'honnêteté intellectuelle ni de la conviction écologique de Dan O'Brien, qui, tout américain qu'il est (on chasse et mange quand même pas mal de viande dans ce périple!), parvient à susciter l'empathie envers la vaillante Dolly même à ceux de ces lecteurs qui, comme moi, ne sont pas particulièrement intéressés par les bêtes à plume.
Ce récit fait du bien, et même s'il finit par lasser un peu, on y respire large, ce qui n'a pas de prix.
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Dan O'Brien oeuvre pour la réintroduction des faucons pèlerins dans les Rocheuses. Un jour, la réintroduction d'une jeune femelle se passe mal. le narrateur va alors entreprendre un long voyage, une aventure dans le but d'apprendre à voler à cet oiseau. D'Etat en Etat, d'étape en étape, il tisse de jour en jour une relation unique avec l'animal, et toute sa vie devient tournée vers son objectif. Conscient des difficultés auxquelles il va être confronté, il n'hésite pourtant pas à s'investir entièrement dans ce périple, fasciné par la beauté de l'animal et de ce qu'il a à lui apporter. On se demande parfois qui de l'homme ou de l'animal prend l'ascendant sur l'autre, qui a vraiment besoin de l'autre...
C'est un livre que j'ai beaucoup apprécié lire, un livre complètement nouveau pour moi, en effet il ne ressemble à aucun des romans que j'ai pu lire auparavant. Il n'y a pas d'action à proprement parler ( peut être ce livre sera t-il ennuyeux pour certains ), mais j'ai complètement accroché aux majestueux paysages parfaitement décrits, à l'évolution de la relation entre le fauconnier et Dolly ( la jeune femelle ). L'auteur ne s'éparpille pas : il se contente de nous décrire chaque sensation de l'homme subjugué par l'animal. Il nous décrit chaque nouveau défi rencontré et surmonté, la peur qu'un jour Dolly s'envole pour ne plus jamais revenir, chaque moment qui rapproche de plus en plus l'homme de la séparation. Les descriptions sont magnifiques, et l'auteur a su saisir la moindre lueur dans les yeux de l'animal, le moindre frémissement dans ses plumes. Pour moi, c'est un livre faussement simple, reposant, qui nous transporte immédiatement dans les grandes Plaines. On le savoure, on se laisse guider à travers les Etats-Unis. Ce 'est pas le genre de livres qui vous tient en haleine, qui ne vous laisse aucun répit, bien au contraire. Ici, on prend notre temps, on observe Dolly tournoyer dans les airs avec fascination. C'est à mon avis un hymne à la nature, et donc un hymne à la vie. L'auteur a laissé le champ libre à la nature et à l'animal, deux éléments qui ne sont pas parasités de tout le roman. Les descriptions de chaque journée entièrement consacrée au faucon suffisent à nous emmener loin du quotidien. Pour tous les amateurs de la nature et des animaux, c'est un livre à lire ( surtout lorsque l'on sait qu'il est conseillé par Jim Harrison ! )Pour ceux qui attendent un récit trépidant, passez votre chemin.Il faut être au courant de ce que contient ce livre ( principalement des scènes de chasses, des descriptions...) au risque dêtre déçu ou lassé.
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Beau récit raconté par Dan O'Brien sur sa tentative de relâcher un faucon pèlerin femelle baptisée Dolly et qui est née en captivité .

Cette aventure qui l'entraine dans un périple de milliers de kilomètres à travers l'Amérique est une ode à la nature .
Il y a, bien sûr , les liens forts, créés avec son oiseau, que seuls , sans doute , peuvent ressentir les fauconniers : il doit lui apprendre à chasser, à trouver les ascendants, la protéger des prédateurs, car étonnement il y en a : aigles et grands ducs en particulier ...

Mais cela va au delà de la relation entre un homme et un animal , car il y a les amitiés avec les autres fauconniers, les agriculteurs qui l'accueillent sur leurs propriétés , les chiens qui sont partie prenante car indispensables à l'apprentissage de la chasse par Dolly et compagnons de route infatigables .

Dan O'Brien est un chasseur, mais un chasseur respectueux qui arriverait presque à ne pas mettre tous les chasseurs dans le même détestable panier...

Un regard inquiet posé sur la nature , différent de beaucoup de ceux qui se prétendent écologistes - on sent souvent que cet homme se cherche dans ce monde qui ne regarde pas le futur .

Un homme aussi qui interpelle également à travers ses propos , sur les massacres d'indiens lorsque ses pas le portent dans les contrées chargées de souvenirs .

De la beauté donc , teintée de mélancolie qui peut toucher un public plus large que les amateurs de faucons .
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critiques presse (1)
Lexpress
03 juillet 2011
Exotique à souhait, cette chronique naturaliste est également une méditation sur la solitude, dans des décors somptueux.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
quiconque possède une connaissance rudimentaire de ce qu’implique le retour d’un jeune animal à la nature saisit l’incroyable optimisme rassemblé dans ce verbe, sa naïveté et son arrogance, même, qui pousse à mésestimer les conséquences d’une telle remise en liberté. Il est devenu commun chez les naturalistes bien intentionnés de créer des centres de « ré-introduction » pour les oiseaux de proie blessés ou orphelins. Nombre de ces centres les nourrissent, les éduquent jusqu’à ce qu’ils estiment les rapaces prêts à être introduits. Mais ces programmes de réhabilitation soufrent d’un véritable défaut : ils ne fonctionnent jamais. Un oiseau de proie blessé ou tombé du nid est, la plupart du temps, un oiseau de proie condamné à mort. Le remettre en liberté, si enivrante que soit l’expérience pour l’humain, n’en revient pas moins à l’exécuter. Les oiseaux de proie sont des animaux fragiles. Leur évolution veut que seuls les meilleurs survivent (à peine dix pour cent atteignent l’âge adulte). Les meilleurs ne tombent pas du nid, les meilleurs ne se cassent pas l’aile. Les meilleurs sont des êtres parfaits, ils n’exigent rien des humains, si ce n’est un environnement décent. Le système de sélection naturelle et de reproduction chez les oiseaux de proie est compliqué et peut paraître, en termes humains, cruel et sévère. L’idée qu’il nous serait possible d’améliorer ce système est la preuve tangible de notre orgueil démesuré. 
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Nous avons commencé à chasser. Comme l'écrit José Ortega y Gasset dans ses "Méditations sur la chasse", nous étions bien plus que de simples spectateurs en pleine nature. Nous faisions un avec elle : physiquement et spirituellement, nous faisions marche arrière. Une femme de la tribu des Laguna m'avait un jour expliqué que la chasse n'est pas une question de surpasser la proie d'une manière physique ou mentale. Elle avait ri à l'idée qu'un homme puisse tuer des animaux qui ne souhaitaient pas mourir :
- Aime-les, m'avait-elle dit. Prouve-leur que tu les respectes et ils viendront s'offrir à toi. Ça ne demande pas grand-chose. Un simple rituel pour les honorer.
Cette femme chassait le cerf. Elle ne rentrait jamais bredouille, c'est pourquoi j'avais pris son conseil très au sérieux.
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Nous allions tous vers la réserve naturelle nationale Charles M. Russell. Cet endroit, ainsi que les terres qui s’étendent au nord jusqu’à la Milk River, tient une place particulière dans mon cœur. C’est un coin isolé et sauvage, typique des plaines d’Amérique du Nord, mais serti de montagnes dans toutes les directions. Ces contrées abondent de vie animale et les gens du cru semblent manifester plus de respect et d’attachement à leurs terres que les habitants des autres régions. Le climat froid s’installe plus tôt qu’ailleurs. En septembre, le gibier d’eau se masse sur les étangs, les passereaux se rassemblent par milliers dans les ravines boisées, et les faucons et les buses fondent depuis les versants des montagnes avoisinantes pour s’en nourrir. Aux côtés des oiseaux migrateurs évoluent les espèces endémiques : le tétras des armoises, le tétras à queue fine, la pie et la perdrix. Les journées sont chaudes et ventées, les nuits peuvent être parfois givrées, les cerisiers de Virginie se colorent d’un rouge sang.
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Au nord de Sheridan, la terre s'étend en longues vallées d'armoise et d'herbes endémiques, sans arbres.Des tétras à queue fine et des tétras des armoises nichent dans les ravins et les plaines...son faucon avait tué une sarcelle venue s'abreuver à l'un des réservoirs qui parsèment la région. Les étendues d'eau étaient pleines, débordantes du ruissellement d'un été humide...
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Nous voulons des terres sauvages et suffisamment de place pour en profiter, mais nous ne voulons pas nous priver pour autant du superflu que nous apporte le XXIe siècle. Nous refusons de regarder en face le fait que notre capitalisme engendre le matérialisme et la dynamique glaciale de la surpopulation humaine. Pour tout dire, nous ne savons pas vraiment ce que nous voulons.
À long terme, bien sûr, nos débats intellectuels sur la dichotomie entre l'écologie et la consommation destructive seront obsolètes : la Terre nous survivra.
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