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EAN : 9782848051086
228 pages
Sabine Wespieser (02/02/2012)
3.44/5   18 notes
Résumé :
Saints et Pécheurs est un recueil de onze nouvelles, qui toutes attestent de l'éblouissant talent d'Edna O'Brien. Qu'elle évoque, à travers la figure de Rafferty croisé dans un pub, ces Irlandais venus à Londres creuser les canalisations dans Rois de la pelle ; qu'elle explore le trouble de la sexualité chez une vieille logeuse avec Pécheurs ; qu'elle pointe, dans Georgette verte, la déception d'une petite fille venue avec sa mère rendre visite aux habitants d'un ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Des nouvelles qui se déroulent toutes (sauf une) en Irlande. On y retrouve un ouvrier qui a creusé les canalisations de Londres, une vieille logeuse choquée par les moeurs légère d'une famille qu'elle accueille le temps d'une nuit, un activiste politique à peine sorti de prison et déjà condamné à mort par ses « adversaires », une mère et sa fille, dépitées après leur invitation dans l'une des plus riches familles du village ou encore deux cousins n'arrivant pas à dépasser une querelle de famille séculaire.

J'attendais beaucoup de ma première rencontre avec Edna O'Brien, grande dame des lettres irlandaises s'il en est. Trop peut-être car au sortir de la lecture de ce recueil, je ne suis pas d'un enthousiasme débordant. C'est certes bien écrit, il y est question de passions, de frustrations, de déceptions, de cet ordre moral typique de la société irlandaise catholique et nationaliste, cependant le tout manque de liant. Les personnages sont bien campés mais mon intérêt a fortement varié d'un texte l'autre et certains m'ont profondément ennuyé. Il y a quand même quelques nouvelles sortant du lot, notamment celles qui ouvrent et ferment le recueil.

Une prose délicate et sensible, une ode à une Irlande de pluie et de tourbières et à sa population la plus ordinaire (dans le bon sens du terme) mais un ensemble pas suffisamment homogène. Disons qu'en ce qui me concerne Edna O'Brien n'arrive pas à la cheville de Claire Keegan.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Je me suis ennuyé un tantinet à la lecture de ce recueil de nouvelles. L'Irlande est un pays qui peut susciter la passion, la fureur mais aussi la compassion ou la tendresse pour ces destins brisés ou misérables, broyés par des conditions de vie difficiles ou la pesanteur de tabous religieux liés à des traditions ancestrales. le fatalisme qui ce dégage de ce recueil noie toute envie de rebellion et pousserait volontiers au suicide si celui-ci n'était pas la voie directe pour l'enfer aux yeux des catholiques fervents que sont les Irlandais. J'ai effectué un voyage en Irlande et le souvenir que j'en ai, en dehors de la pluie, se trouve dans les pubs, dans cette musique festive ou mélancolique, convivialité sincère que l'on trouve dans tout le pays.
Ici, c'est triste à mourir.
Désolé mais non, je n'ai pas accroché.
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"Dans ces onze textes, dont dix ont pour décor l'Irlande, Edna O'Brien met en ­scène, des êtres que la vie a sinon brisés, en tout cas rabaissés, déçus.
Edna O'Brien évoque la nature comme personne, les jardins en friche et «les tourbières qui s'étendaient jusqu'à l'horizon, ce brun grisâtre, avec des coussins de mousse et de spagunam, et la tourbe coupée en petites moyettes, en igloos, et le vent qui sifflait à travers et les séchait.»"
"Ces textes tout de passion, de beauté et de chagrin contenus laissent filtrer la sourde émotion que distillent la maîtrise et la sophistication de l'écriture."
Excellent moment de lecture !
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Onze nouvelles qui évoquent des images, des ambiances, des racines irlandaises à travers le destin de personnages solitaires, de vies malmenées par l'alcool, la tragédie, des amours blessées, des liens indéfectibles, des blessures inguérissables. Ces êtres fragiles, bousculés touchent et émeuvent.
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critiques presse (2)
LeFigaro
23 février 2012
Lyrique, poétique, cette littéra­ture rare, qui a besoin de peu de mots pour toucher au cœur, saisit les êtres et les paysages d'Irlande dans leur beauté comme dans leur rudesse. Un enchantement.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
20 février 2012
L'auteur dresse le portrait de l'Irlande à travers des récits virtuoses, faussement naturalistes, qui frôlent le fait divers picaresque, frisent la comédie de mœurs ou le roman noir.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elle était une vraie mère, une mère archétypique. Ses doigts et ses ongles sentaient la nourriture - le repas des poules et des poulets, le gruau des veaux et le pain pour nous - tandis que son corps sentait une myriade de choses, selon qu’elle était heureuse ou malheureuse...
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Notre maison avait son lot de querelles, querelles au sujet de l'argent, de la boisson, de l'insouciance, mais au-delà des craintes bien réelles il lui fallait aussi s'armer de courage face à l'inconnu et au surnaturel. Un soir une grenouille sauta dans le feu et elle crut que cela augurait de la mort soudaine et accidentelle d'un voisin. De même, un carreau de verre coloré, au-dessus d'une porte du vestibule, se cassait sans cesse, et elle soutenait mordicus que ce n'était pas le vent ni la tempête mais un message de l'au-delà. Un soir, assise dans la cuisine en proie à quelque crainte, elle se mit dans la tête qu'un homme, un inconnu, était venu et s'était posté devant la fenêtre, se préparant à nous tirer dessus. On s'est placées à côté de la fenêtre, assises sur deux chaises de cuisine, respirant à peine, attendant notre bourreau. On est restées là jusqu'au matin, lorsque son mari, qui avait découché depuis des jours, reparut, encore à moitié ivre et contrarié de devoir retourner vers nous. Elle et moi, nous étions des mendiantes toutes les deux, cuisinant, faisant les lits, pliant les draps et accomplissant toutes les choses ordinaires dans les temps dits normaux, et dans les temps contraires recroquevillées dehors, sous les arbres, claquant des dents sous l'effet d'un frisson musical délirant. Nous étions inséparables.
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Je ne sais pourquoi, mais je pensais qu'un jardin était le prélude au bonheur.
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