«
The Best of Myles » (11,
Belles Lettres, 318 p) comporte des courtes nouvelles (« WAAMA », « le frangin », « le bon peuple d'Irlande », « le bureau de recherche », « Sir Myles Na gCopaleen », « Critique, art, littérature », « Les raseurs », et « Divers »).
« WAAMA »
Il s'agit de la chronique des « Writers, Actors, Artists, Musicians Association ». On y découvre un tourneur et corneur de pages qui usera vos livres de façon rationnelle (plusieurs tarifs applicables selon le degré d'usure des livres), et qui en plus possède l'avantage de ne pas avoir à lire les ouvrages. Parmi les autres services proposés par la WAAMA, il y a aussi ces escorteurs, ventriloques patentés, qui répondent à votre place à toutes questions des oiseux.
« le frangin »
Il a réponse à tout : aux maux de sa logeuse, à la pénurie de vivres et de pain, aux cors qui gâchent la vie, aux problèmes des vacances, à la politique.
« le bon peuple d'Irlande »
Où l'on retrouve le frangin face aux problèmes du bon peuple d'Irlande, y compris la crème brevetée pour barbe, et y compris une charade :
« Mon premier est fait par le temps, parce que ne t'en fait pas. Mon second par le roc, parce que le roc fait l'R. Mon troisième par le diable, parce que Méphisto fait l'S. Et mon tout est capitale de la France.
-Paris, mais il manque le I.
-Bien sûr, mais le con fait I »
« le bureau de recherche »
Avez-vous déjà vu un altineige ou un Vademecum Valétudinaire breveté ? Si l'on conçoit facilement l'utilité du premier quant à la question « Mais où sont les neiges d'antan ? », le second permet de connaître sa température à tout moment. Et que penser de « cette nouvelle encre qui exhale d'insidieuses vapeurs spiritueuses dont la recherche se poursuit à grand pas » ? On voit bien que le progrès est sérieusement en marche.
« Sir Myles Na gCopaleen »,
« Sir Myles Na gCopaleen », quelquefois appelé aussi « le p'pa a eu quatre-vingt-sept ans hier ». « Mort, on l'a enterré il y a quelque mois », mais une fois exhumé la semaine dernière, « il entame un discours de remerciement plein d'esprit ». Cela va-t-il annuler son testament et le remariage de sa veuve ?
« Critique, art, littérature »,
« Les raseurs »
Toutes sortes de raseurs, celui qui ne sait plus s'il doit sa déchéance à l'alcool ou au tabac, celui qui a une montre qui ne tombe pas en panne ou celui qui a ses lames de rasoir. Mais que valent-ils face à celui qui achète tout en gros ou face à celui qui bricole tout ?
« Divers »
On l'a compris, ces chroniques, qui rappellent quelquefois les propos d'
Alphonse Allais (Chroniques Anthumes » et « Chroniques Posthumes ») ou les inventions (« Inventions Nouvelles ») de Gaston Pawlowski (le mètre de poche ne mesurant que 10 cm), datées de quelques trente ans auparavant. Ces chroniques sont à replacer dans le Dublin des pubs et des propos de comptoir.
« Slattery's Sago Saga »
Publication posthume en 67 sous la forme of sept chapitres et soixante-dix pages.
« d »
septaga) is an effort to recast painful historical events in both America and Ireland through
« The Hair of the Dogma »
(Hart-Davis &c 1977).
« A Bash in the Tunnel.
James Joyce by the Irish» (70, Clifton Books, 259 p) (un gueuleton dans le tunnel.
James Joyce vu par les Irlandais)
le dernier roman lu par
James Joyce fut « At-
Swim-Two-Birds ». Que O'Brien (ou O'Nola) ait été un fan de Joyce ne fait pas de doute, par contre que son essai « A Bash in the Tunnel », qui est en fait une autre histoire dans l'histoire, ait pu être lue dans une conférence rendant hommage à Joyce peut laisser sceptique. FO'B suggère même (Context N°4, The Dalkey Archive Press) un autre titre tel que « Was Joyce Mad ? » par Hamlet, Prince du Danemark. (On est en pleine inter-intertextualité).
FO'B compare ensuite Joyce et Satan. Les deux ont d'autres noms : Stephen
Dedalus et Lucifer, ce dernier signifiant Porteur de Lumière en pleine contradiction avec le Prince des Ténèbres ». Les deux ont eut une éducation par des maîtres sans fautes, les deux étaient fiers et ont connu une même chute.