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Isabelle Delord-Philippe (Traducteur)
EAN : 9782221108420
602 pages
Robert Laffont (11/01/2007)
4.02/5   92 notes
Résumé :
"Ma tendre chérie". C'est ainsi que Billy Sweeney s'adresse à sa fille violée dans une station-service et depuis lors plongée dans le coma. Dans une longue lettre passionnée et mélancolique, il lui raconte son histoire et comment il a cherché à se venger de son agresseur. Billy se souvient de l'insupportable culot qui émanait de Donal Quinn le premier jour du procès. Il se souvient que c'est à ce moment-là qu'il a décidé de tuer le jeune homme. Quand, le deuxième jo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Joseph O'Connor traite un sujet fort et ambigu avec cet excellent roman.
La fille de Billy Sweeney est plongée dans le coma après avoir été agressée et violée par plusieurs individus. Arrêtés, un seul va s'échapper mais Billy va le retrouver et le kidnapper.
Billy Sweeney va écrire son journal intime pour raconter à sa fille le drame dont elle est la victime de la rencontre de ces parents, leur divorce et sa plongée dans l'alcoolisme, jusqu'à cette violence ignoble.
O'Connor aborde avec beaucoup de finesse, des thèmes difficiles tel que la vengeance, le pardon et la rédemption. Son roman nous interpelle car O'Connor n'apporte pas de point de vue, il nous mets en face d'un homme inconsolable et surtout totalement démuni devant le coma de sa fille. En toile de fond, il y a aussi les problèmes de société liés au fort taux de chomage et à la violence qui se banalise. O'Connor réussit un roman bigrement passionnant, toujours avec une grande justesse, c'est brillant, c'est intelligent, allez c'est Irlandais forcément.
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A l'irlandaise était le titre choisi pour le Book Club de février organisé par Charlotte Parlotte.
Je l'ai lu en mars à l'occasion de The Irish Readathon et je n'en parle ici qu'en juillet. Normal.

Toute remplie de préjugés en tournant la première page, j'étais persuadée que Joseph O'Connor avait un style difficile et que la lecture serait ardue. En plus, c'est quand même un petit pavé… Mais quelle fausse idée j'avais là !

Billy assiste au procès des agresseurs de sa fille aujourd'hui dans le coma. L'un d'eux – Quinn – parvient à s'enfuir et la police semble incapable de le rattraper et de le juger pour ses actes. Alors Billy le fera. Il traque le jeune homme et l'accule. Mais la confrontation entre les deux hommes n'est pas si évidente, les rôles se renversent, aucun des deux ne recule, chacun fait preuve d'une immense cruauté envers l'autre.

C'est une lecture violente, percutante.
La souffrance de ce père impuissant au tribunal m'a happée dès les premières pages. J'ai ensuite été particulièrement émue par les souvenirs qu'il invoque, heureux – ou pas – alors qu'il écrit cette très longue lettre (ce roman) à sa fille inconsciente. Il dit la rencontre avec celle qui devient la mère de ses enfants, sa découverte de la paternité, la descente dans les affres de l'alcool… Passé et présent s'entremêlent dans son récit.
Arrive ensuite la seconde partie de l'histoire, totalement différente de la précédente. Et c'est là que certains lecteurs peuvent décrocher ou être particulièrement mal à l'aise. Parce que c'est dérangeant, puissant. On sent vraiment le passage à autre chose. de victime passive, l'homme devient bourreau.

A l'irlandaise c'est un roman hyper réaliste dans lequel Joseph O'Connor aborde évidemment le thème de la paternité à travers le portrait de cet irlandais fou amoureux de sa femme, perdu ensuite dans la boisson ; mais aussi celui du pardon, celui d'un père endeuillé qui fait face à l'agresseur de son enfant adoré. Billy pardonnera-t-il à Quinn ? Et se pardonnera-t-il à lui même pour les choix qu'il a pu faire ?

Je ne sais pas si mon esprit est perturbé par les thrillers et les faits divers que je peux lire/écouter mais je n'ai pas tellement eu envie d'accepter la fin de ce roman, de cette confrontation, au premier degré. Pour moi, Billy nous raconte ce que son esprit pense être la réalité (la réapparition et le rôle de Sheehan à la fin) mais celle-ci est en fait bien différente (bien que le résultat soit le même)… Mais j'extrapole peut-être. Si vous avez lu A l'irlandaise, dites-moi ce que vous en pensez !

Malgré les très nombreuses semaines qui séparent ma lecture de la rédaction de cette chronique, j'ai toujours en tête des scènes et émotions marquantes ce qui est, pour moi, gage d'histoire forte et percutante. Bref, une lecture qui compte.
Lien : https://bazardelalitterature..
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Ce roman! Quelle claque! Je ne laisse aucun doute sur mon enthousiasme et mon admiration vis à vis de ce livre fort et poignant qui m'a pris aux tripes.

Le livre se découpe en trois parties. Dans la première partie, le lecteur fait la connaissance de Billy Sweeney. Il a entrepris de tenir une sorte de journal intime dans lequel il relate les journées de procès suite au viol de sa fille dans une station service par quatre types qui l'ont laissée dans le coma. Billy Sweeney est un homme bien seul. Sa fille aînée vit en Australie. Son ex-femme est morte. Dans ce journal, il s'adresse donc à Maeve, sa fille dans le coma. Il veut garder une trace de ces jours passés loin d'elle où les espoirs les plus fous sont permis. Puis il lui fait une promesse : retrouver Quinn, un des types qui a réussi à s'enfuir pendant le procès et le tuer.

Dans ce journal, Billy raconte sa solitude quotidienne. Son existence misérable à Dublin dans une grande maison qui se délabre de jour en jour. Il raconte à Maeve son enfance, la rencontre avec sa mère, Grace. Il évoque le Dublin des années 60: sa folle jeunesse, le poids de l'Église, l'alcoolisme de son père. Et puis son alcoolisme à lui, sa descente aux enfers, le divorce, les journées passées à son chevet et enfin la traque. Car Billy l'a promis: il retrouvera ce salaud de Quinn et le tuera comme un chien.

Les deuxième et troisième parties concernent la traque de Quinn et la confrontation entre les deux hommes. Cette dernière va prendre un tour totalement inattendu. le talent de Joseph O'Connor se révèle ici. Il nous livre un texte d'une puissance incroyable en se livrant à un véritable tour de force. Qui devient bourreau? Qui devient victime? Certaines pages sont très dures. On souffre aux côtés de Billy mais aussi de Quinn et c'est là le vrai talent de l'auteur: perdre son lecteur qui ne sait plus vraiment pour quel personnage prendre parti. La vengeance du père se meut en drame psychologique, en thriller palpitant.

Joseph O'Connor nous donne à lire des personnages forts, imprégnés d'alcool, de rancoeur, de violence. Pas de folklore irlandais bon marché ici mais des hommes blessés, traqués, bousillés par la société. Avec « A l'irlandaise », Joseph O'Connor livre un roman magistral.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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A l'irlandaise est un roman écrit sous la forme d'une longue lettre. La lettre d'un père à sa fille qui suite à une brutale agression sexuelle est plongée dans le coma. Ayant peur de mourir avant qu'elle ne se réveille, il lui raconte tout dans cette lettre : de sa rencontre avec sa mère, et du désir viscéral de tuer Joe Quinn ( un des agresseurs de sa fille). Quand il apprend que celui-ci s'est échappé quelques jours après le procès : il décide de le retrouver et de le tuer.

Joseph O'Connor fait preuve d'une brilante idée en décidant d'axer son récit sous la forme d'une lettre, nous permettant ainsi d'être témoin, d'être au plus profond de l'intimité du narrateur.

Il nous livre un très beau livre, sur la vengeance, la rédemption et le pardon, l'humilité et l'espoir.
Un livre sur l'humanité et sa fragilité .
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Peut-être Bill Sweeney, héros de Joseph O'Connor, est-il authentiquement irlandais, en tout cas, il est authentiquement humain : pas du tout un héros, juste un type avec une bonne dose de malheurs, quelques joies et un passé qu'il ressasse.
Ce roman est un face à face entre un père et l'agresseur de sa fille, qui se transforme en une longue confession de ce père, de ses faiblesses, de ses échecs. Il n'a pas beaucoup de volonté Bill, et il faudra le désir de vengeance pour le faire agir par lui-même.
La confrontation entre les deux hommes ne prendra pas le tour attendu. Quinn est un autre écorché vif, violent, provoquant, il n'a plus rien, comme Bill. Les deux hommes vont donc rapprocher leurs solitudes.
On suit Bill pas à pas, impuissant, et son humanité bouleverse. Il est tellement commun, tellement proche de n'importe qui qu'on n'a aucun mal à le reconnaître, même si on ne le comprend pas toujours. On vit à ses côtés le temps de quelques pages irlandaises, violentes, tristes, et profondément humaines.
Ce roman est aussi une intrigue prenante, un roman atypique, inattendu, brutal, passionnant.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Toute existence connait ses périodes de bouleversement radical et essentiel, qui ne sont pas aussi évidentes que ça quand on les subit. En y repensant aujourd'hui, je crois que je suis devenu quelqu'un de différent, pendant ces mois-là, quelqu'un qui parlait interminablement de l'importance des bons moments et de l'amusement, et qui riait sans arrêt. La gaité n'est que le masque que revêt le malheur les bons jours, ceux où on n'a pas envie de hurler de souffrance.
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Je n'arrive pas à me souvenir si je t'ai jamais vraiment avoué que tu étais ma tendre chérie, que tu m'as sauvé la vie, que tu as apporté à mes jours les plus sombres des instants de foi sacrée et désarmante, que je ne méritais pas, que ta présence a sanctifié mon existence.
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Si jamais tu te réveilles un jour, ces mots et ces pages seront à ta disposition. J'ai bien l'intention d'y veiller. Je ne me fais pas d'illusions; ce sont seulement des signes sur une page, des taches noires et des lignes, pas du tout un substitut de ce que tu méritais de la part de ton père.
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Le refus de mettre des mots sur le malheur est l'équivalent moral de l'attitude qui consiste à laisser les lumières éteintes afin de ne pas voir les monstres approcher.
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- C'est comme ces perroquets, Billser, m'as-tu expliqué. En Amérique du Sud, il n'y a pas des perroquets comme ça, qui se gerbent l'un sur l'autre en guise de rituel d'accouplement?
- Oui, ma chérie. Des perroquets et des Irlandais. Deux espèces merveilleusement expressives...
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Vidéo de Joseph O'Connor
Joseph O'Connor commente son roman, "Muse".
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