AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Édith Ochs (Traducteur)
EAN : 9782290350010
376 pages
J'ai lu (09/01/2006)
3.5/5   61 notes
Résumé :
Weymouth, New Jersey. Agent immobilier le jour et photographe la nuit, Matt McBride semble heureux. Qui se douterait qu'il n'a pas oublié le cadavre atrocement mutilé de Marcey Mason, découvert jadis dans un ravin ? Aujourd'hui encore, il est certain que ce meurtre aurait pu être évité s'il avait été moins indifférent au charme de la jeune fille. Aussi, quand il apprend que son amie Diana Zwolle a récemment disparu, impossible ne pas lier les deux affaires. A croire... >Voir plus
Que lire après Le ravinVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 61 notes
5
1 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Heureusement que je suis en vacances dans un lieu magique et rempli de paix !
Car je peux vous dire que la lecture de « Ravin » requiert une énorme dose d'esprit positif pour contrer l'atmosphère glauque et malsaine relatée avec tellement de brio par mon auteure favorite.

Ouh là là !
Il s'agit ici d'un tueur en série dont nous pénétrons la conscience. C'est un fou, incontestablement. Un illuminé. Un soi—disant artiste, mais artiste raté, qui introduit dans ses « sculptures » des fragments du corps de ses victimes.
Et malheureusement, pas loin d'où il s'abrite, vit un homme, Matt, aux revenus largement supérieurs à la moyenne le jour, photographe la nuit, marié depuis 9 ans, père de 2 gamins. Malheureusement pour Matt, car après une énième disparition de jeune femme, la police arrive chez lui et semble l'accuser !
Matt tombe donc dans une espèce d'enfer...Soupçonné de toutes parts (car sa femme l'accuse de la tromper), il veut faire lui-même sa petite enquête, qui va le mener aux confins de la folie, aux portes de son passé, aux frontières d'un amour démesuré...

La mort et la folie, le mal et la torture, le désir d'être bon et de sauver, tout se mêle dans ce roman brillamment décortiqué à travers 2 points de vue alternant l'un avec l'autre : celui de « NOM INCONNU » dont il est dangereux de croiser la route, et celui de Matt, l'humain.
Le New Jersey et ses terrains vagues, ses banlieues délabrées, ses marais...Non, décidément, je suis très bien ici, en vacances. Quelle jouissance de laisser partir son esprit dans un ailleurs morbide alors que le corps se délecte d'un environnement paradisiaque !
Je suis partante pour un autre roman de Joyce Carol Oates, la reine des relents putrides des marais et de l'esprit humain...
Commenter  J’apprécie          469
Qu'y-a-t-il donc de commun entre Nom inconnu, Oiseau de Nuit et la jeune et prometteuse artiste Diana Zwolle qui en exposant "un jardin des délices terrestres et célestes" va, pour son malheur, attirer sur elle l'intérêt de Joseph Gavin et de Matt Mc Bride ?

Pour le savoir, suivez Joyce Catol Oates et vous pénétrerez dans les méandres du cerveau torturé d'un tueur psychopathe qui se délecte de la souffrance infligée à ses victimes, c'est à dire ces "femelles", pour qui il n'existe pas, où s'il existe, apparaît, à sa grande fureur, parfaitement inconsistant. et restent insensibles à son grand oeuvre "le mariage du ciel et de l'enfer".
Un portrait glaçant et terrifiant d'un impitoyable tueur, que "l'ange du courroux (qui) séjourne dans ses os incandescents" exhorte à agir en détruisant l'harmonie et la beauté qui l'ont séduit chez ces inaccessibles déesses.
Alors oui, on se laisse happer par cette analyse précise et remarquablement menée, qui entraîne le lecteur dans les abîmes vertigineux d'un esprit malade.

Hélas, cette implacable démonstration est gâchée par ce défaut récurrent dans tous les ouvrages de cet auteur, en tous cas de tous ceux que j'ai déjà lus, à savoir une prolixité qui nuit à l'intérêt de la lecture et finit par être tellement lassante que l'on en vient à refermer ses romans avec soulagement, tout intéressants qu'ils soient !
Et c'est vraiment dommage, car la plume de Joyce Catol Oates est bien souvent très inspirée et elle sait avec verve décrypter les travers d'une société américaine, que notre monde occidental tend de plus en plus à copier, pour son plus grand dommage !
Commenter  J’apprécie          132
1976. Meurtre de Marcey Mason, jeune lycéenne habitant à Forked River, ville natale de Matt, jamais élucidé. Elle avait quitté son école un jour de début novembre et n'était jamais rentrée chez elle. Son corps avait été retrouvé seize jours plus tard. Son meurtrier ne fut jamais retrouvé. Affaire classée.
1997. Mathias n'a jamais oublié le corps mutilé de la jeune fille. Cela le hante depuis 21 ans. Mais c'est son jardin secret. Il n'en a jamais parlé à personne, même pas à sa femme. C'est alors que Diana Zwolle, jeune artiste vivant dans un village proche de Weymouth, est portée disparue depuis le 18 décembre, une semaine plus tôt. Certains éléments indiquent qu'elle n'a pas quitté son domicile volontairement: "La porte de son domicile n'était pas fermée à clé, les lumières étaient restées allumées et on avait retrouvé sa voiture le lendemain près de la cluse de la Delaware, les clés sur le tableau de bord. Elle était censée  se rendre chez ses parents dans le Maine pour Noël, mais n'était jamais arrivée." (Page 30).
Contrairement à ses déclarations, la police semble penser que Matt en sait plus sur cette disparition mystérieuse, qu'il était intime avec la jeune femme, cette dernière parlant de lui dans son journal comme s'ils étaient amants. Rebondissement: quelques jours plus tard, un appel anonyme adressé au Jersey Citizen prétend que Diana a été punie pour sa "mauvaise conduite" et qu'on la retrouverait dans l'eau ou à proximité...Les mêmes déclarations que pour Marcey. Les deux affaires auraient-elles un lien, à 21 ans de distance?
Peu à peu, la personnalité d'Oiseau-de-Nuit se superpose à celle de Matt pour prendre le dessus et se perdre dans l'illusion qu'il était amoureux de la Disparue. Celle d'il y a 21 ans? Celle de maintenant? Son errance psychologique se superpose avec les investigations qu'il mène afin de découvrir ce qu'il est advenu de Diana, persuadé que celui qui se fait appeler NOM INCONNU y est pour quelque chose. Mais comment le prouver? Comment attirer l'attention de la police sur lui sans paraître suspect?

Joyce Carol Oates propose, avec le Ravin, un thriller psychologique mené de main de maître, prouvant une fois de plus la diversité des talents de la romancière américaine. Elle manipule le lecteur qui, tout au long du récit, se demande si Matt est coupable, s'il sait vraiment quelque chose à propos de la disparition de Diana. Comme l'histoire est narrée de son unique point de vue, nous sommes en droit de nous demander quelles sont les infos fiables parmi toutes celles qu'il distille au fur et à mesure du récit. Tendu vers sa conclusion, le lecteur oscille entre deux positions: admettre qu'il est victime d'un coup monté et l'absoudre, ou admettre qu'il est un manipulateur de premier ordre et l'accuser. Est-il une victime ou un criminel? NOM INCONNU est-il une autre face d'Oiseau-de-Nuit ou le véritable assassin? Vous n'avez plus qu'à le lire pour avoir les réponses...

Pour en savoir plus...
Lien : https://legereimaginarepereg..
Commenter  J’apprécie          50
Voici le premier thriller psychologique de mon auteure favorite que je lis !

Eh bien, il règne une ambiance glauque, bizarre, tortueuse dans ce roman !

Matt Mcbride mène une vie aux allures parfaites dans la ville de Weymouth : un bon travail, une femme qui l'aime, deux enfants et une grande maison. A cela s'ajoute la passion de Matt, la photographie, qu'il pratique sous le pseudo de Oiseau-de-Nuit.
Oui mais voilà, une ombre plane sur cette famille idéale ; Diana Zwolle, jeune artiste de la région, a disparu la veille de Noel et dans son journal, les policiers ont découvert qu'elle mentionne à plusieurs reprises Oiseau-de-Nuit et son amour pour ce dernier.

Ignorant de cet amour, Matt se sent coupable de n'avoir pu sauver la jeune femme et se met en tête d'enquêter sur sa disparition, qui fait écho à celle d'une étudiante, Marcey Mason, parvenue 21 ans plus tôt. le même sentiment d'impuissance et de culpabilité l'habitait déjà.

Sauvage, primitif, animal et bestial, je me suis laissée happer par ce récit d'un genre nouveau que je découvre chez Oates, qui me rappelle néanmoins Délicieuse Pourritures. Les personnages y sont complexes, ambivalents, le récit est construit de manière désarticulée, entre pensées des personnages, récit du présent et saut dans le passé. Oates éparpille les indices et nous tient en haleine jusqu'au bout (pour notre plus grand plaisir)...

Bref, ce thriller est beaucoup plus sombre que les autres romans que j'ai déjà lus de Oates, mais elle étudie en profondeur des personnages torturés, perdus, blessés, artistes et désireux (de reconnaissance, de plaisir, de chair). Avec violence, elle nous fait vivre en eux, ce qui est (il faut le noter) très désagréable étant donné le pedigree des deux personnages principaux (Matt et Nom Inconnu), dont les sentiments sont plus que tortueux, sinon borderline, voire carrément inhumains, tout en explorant une vision animale, primitive et charnelle de l'Art.

« L'art se nourrit de désir. le désir assouvi est l'ennemi de l'art ».











Commenter  J’apprécie          30
Comme tous les écrivains prolixes, JC Oates est capable du pire comme du meilleur. Et pour le moment mon préféré reste «  Blonde » en dehors de son journal. Néanmoins, chaque fois que je trouve chez Emmaus un livre d'elle, je saute dessus... Lors de mon dernier passage, j'ai donc acheté celui-ci et étais pressée de le découvrir surtout après ma laborieuse lecture de « Neige ». Après un démarrage sur les chapeaux de roue, bien que tout de suite le tic que je déteste tant, l'utilisation de l'adverbe tel ad nauseum m'est apparu, rapidement j'ai trouvé que l'intrigue s'enlisait, que l'on n'y croyait pas et qu'elle était cousue de fil blanc. S'agissant du style, je ne sais si c'est la traduction ou le texte original, mais celui-ci est très lourd... et de plus en plus.
Commenter  J’apprécie          56

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elle battit des paupières. Elle faisait ce qu'elle pouvait pour rester neutre, posée. Elle n'était pas du genre à supplier un homme, pas même son mari qu'elle aimait énormément, trop pour quelqu'un d'aussi orgueilleux, mais dont elle n'avait jamais été totalement sûre, même aux premiers jours de leur amour. C'était une épreuve constante pour elle d'apparaître devant cet homme en femme jalouse, inquiète.
Commenter  J’apprécie          20
Ces poulets de cambrousse, fit Cliffe avec une moue de mépris. Ils sont comme ces rats monstrueux qu'on voit parfois rôder dans le coin la nuit, les opossums. C'est stupide et quasiment aveugle, ça fonctionne au flair et avec un drôle de radar déglingué la moitié du temps. Mais ils ont des dents acérées et comme ils sont sans doute porteurs de la rage, on ne tient pas à se faire mordre par ces petites saletés.
Commenter  J’apprécie          10
En rêve des visions viennent à nous. L’artiste est celui qui s’en souvient .
Commenter  J’apprécie          31

Videos de Joyce Carol Oates (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joyce Carol Oates
Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (180) Voir plus



Quiz Voir plus

Joyce Carol Oates (difficile si vous ne connaissez pas son oeuvre)

Un des nombreux romans de Joyce Carol Oates est consacré à Marilyn Monroe. Quel en est le titre ?

Corps
Sexy
La désaxée
Blonde

10 questions
381 lecteurs ont répondu
Thème : Joyce Carol OatesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..