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EAN : 9782922868814
81 pages
Les Allusifs (16/10/2008)
3.5/5   11 notes
Résumé :
Galicie, 1941 : alors que l'armée d'occupation nazie sème la terreur dans son village, Marek quitte l'enfance et, les sens en éveil, il s'adonne à des jeux de moins en moins innocents. Émerveillée par la découverte sensuelle, la fantaisie enfantine affronte une réalité qui menace de prendre le dessus. Deux récits d'initiation, deux épisodes de l'apprentissage de la chair, comme des percées d'insouciance et de lumière dans l'épaisse toile de fond de ta guerre.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Que dire, que faire, que penser, lorsque l'on a 11 ans, que l'on s'appelle Marek, que l'on habite en Pologne, précisément en 1941, en Galice, et que l'armée allemande vient d'occuper votre village, où vivaient, bon an mal an, dans une paix relative une communauté polonaise catholique, une communauté de chrétiens ukrainiens (les uniates) et une communauté juive ?
L'apprentissage se fait alors au travers de la brutalité des événements, cautionnés par le feldwebel Rudeck qui a réquisitionné une annexe de la ferme des parents de Marek, un adulte fort de son autorité et de son uniforme, soucieux de donner une image attrayante de l'occupation.
Au loin, à l'aube, des coups de feux, vers les cimetières, estompé par le brouillard, ils assistent (Marek son frère Wiktor et leur cousine Karola), depuis les fenêtres de leur chambre, au massacre de villageois, comme eux, qu'ils connaissent pour les voir chaque jour, puis se heurtent au mur de silence des autres, ceux qui n'ont pas été massacrés, enfin pas pour le moment…
La vie s'est arrêtée dans le village, plus aucuns repères, le porteur d'eau n'est pas passé ce matin, dans ce désert voulu par les adultes, les trois enfants, mais est-on toujours des enfants lorsque l'on a vécu ce qu'ils viennent de vivre, décident de se rendre sur les lieux de la boucherie :
« …il n'y avait plus devant eux que le terrain découvert de la sablière, et ils étaient tous là : les Juifs et les Juives, quelques Tziganes des environs, par endroit des femmes, des hommes et des enfants ensemble, pêle-mêle, se tenant presque à bras le corps comme s'ils s'étaient tortillés avant de mourir, avaient essayé de remonter à la surface… »
L'horreur pour Marek n'est pas de voir ces corps de femmes nues, mutilées, mais d'imaginer qu'elles auraient pu être sa Tante Barbara, sa cousine Karola ou sa mère. Et la question du pourquoi lui taraude désormais l'esprit, heureux de n'avoir aucuns membres de sa famille dans les victimes, angoissé à l'idée qu'il pourrait y en avoir un jour.
Il a soudain compris ce qu'était l'injustice de la vie, dans son choix de la mort et comment elle l'applique aux victimes ; dans son choix des victimes et quelle mort elle leur destine ; il n'aura plus 11 ans désormais.
Marek se réfugie dans la maladie, une fièvre aux origines inconnues pour sa grand-mère qui le soigne à coup « d'infusion de framboises séchées sucrées au miel. », mais la tisane n'a jamais soigné les angoisses lorsqu'elles sont ancrées dans une réalité tangible.
Le salut viendra peut-être de sa cousine Karola, mais même la vision de ses seins : « …guère plus gros que les deux moitiés d'une balle de tennis qui auraient tendu sa peau, et dans l'éclat de la neige et au clair de lune lointain, ses seins paraissaient extraordinairement blancs, mais tout noirs au bout. » ; ne fait pas fuir les visions des corps mutilés imprimées sur ses rétines.
Dans le « cirque », deuxième nouvelle du recueil, Wiktor, Karola et Marek se réjouissent de savoir qu'un cirque va planter son chapiteau dans leur village.
Qui sont ces saltimbanques ?, dans cette période troublée où on sait le sort qui leur est réservé, et pourquoi ont-ils choisi un nom imitant celui d'un cirque célèbre en Autriche et en Italie ?, sont-ce des imposteurs ?, et ce directeur Roumain se faisant passer pour un Italien, qui est-il ?, le mulâtre et les deux lilliputiennes, des soeurs jumelles Françaises, semblent authentiques eux.
Leur curiosité est éveillée, mais comme toujours Marek voudra vivre seul, cette curiosité qui l'anime et qu'il trouve différente de celles de son frère et de sa cousine :
« Est-ce donc alors que c'est arrivé, toute cette fascination ? Au cours des cinq ou dix minutes qu'il a passées sur la place du Marché, l'après-midi même, assis près de la statue de Jean Népomucène, là où s'arrêtait habituellement l'autocar ? Pendant qu'il attendait tante Barbara qui devait rentrer de Przemysl ? »
La nouvelle déroule l'univers secret des adolescents, celui qu'il cache aux adultes et dont il vaut mieux que ces derniers ne le découvrent pas, sauf à vouloir le gâcher.
C'est une des Lilliputiennes qui va lui faire découvrir ces univers parallèles qui permettent de construire sa personnalité à l'abri des regards indiscrets d'autrui.
La nouvelle joue sur cette ambiguïté et aussi sur l'ambigüité de la gémellité des deux femmes, car Marek découvre qu'elles sont des femmes en dépit de leur petite taille qui les fait assimiler par beaucoup à des sous-êtres humains.
Jacqueline et Simone hante les pensées de Marek tandis que sa famille s'inquiète pour tante Barbara qui n'est toujours pas rentrée de Przemysl, plusieurs jours après la date qu'elle avait annoncée. Marek se préserve ainsi des préoccupations des adultes, il fuit dans le mode des deux femmes du cirque, elles lui racontent leurs voyages, l'invite à des représentations.
Comme dans la nudité des femmes, le thème de cette nouvelle, est l'enfant ou l'adolescent face au monde des adultes, ici en l'occurrence, Marek crée sa propre relation adulte avec deux personnes qu'il apprécie, qu'il est le seul à apprécier, et qui le lui rendent.
Il fuit la relation déséquilibrée avec son frère aîné qui le renvoie à son statut de non-adulte.
Là encore, Odojewski maintient son écriture dans le registre du discours intime de l'adolescent, méfiant, mais envieux des adultes, qui entend s'en protéger en construisant lui-même son propre système de références.
Marek va construire sa propre histoire, connaître son premier chagrin, survivre au départ du cirque, car désormais il est devenu un homme.

Que dire, que faire, que penser, lorsque l'on a 11 ans, que l'on s'appelle Marek, que l'on habite en Pologne, précisément en 1941, en Galice, et que l'armée allemande vient d'occuper votre village, où vivaient, bon an mal an, dans une paix relative une communauté polonaise catholique, une communauté de chrétiens ukrainiens (les uniates) et une communauté juive ?
L'apprentissage se fait alors au travers de la brutalité des événements, cautionnés par le feldwebel Rudeck qui a réquisitionné une annexe de la ferme des parents de Marek, un adulte fort de son autorité et de son uniforme, soucieux de donner une image attrayante de l'occupation.
Au loin, à l'aube, des coups de feux, vers les cimetières, estompé par le brouillard, ils assistent (Marek son frère Wiktor et leur cousine Karola), depuis les fenêtres de leur chambre, au massacre de villageois, comme eux, qu'ils connaissent pour les voir chaque jour, puis se heurtent au mur de silence des autres, ceux qui n'ont pas été massacrés, enfin pas pour le moment…
La vie s'est arrêtée dans le village, plus aucuns repères, le porteur d'eau n'est pas passé ce matin, dans ce désert voulu par les adultes, les trois enfants, mais est-on toujours des enfants lorsque l'on a vécu ce qu'ils viennent de vivre, décident de se rendre sur les lieux de la boucherie :
« …il n'y avait plus devant eux que le terrain découvert de la sablière, et ils étaient tous là : les Juifs et les Juives, quelques Tziganes des environs, par endroit des femmes, des hommes et des enfants ensemble, pêle-mêle, se tenant presque à bras le corps comme s'ils s'étaient tortillés avant de mourir, avaient essayé de remonter à la surface… »
L'horreur pour Marek n'est pas de voir ces corps de femmes nues, mutilées, mais d'imaginer qu'elles auraient pu être sa Tante Barbara, sa cousine Karola ou sa mère. Et la question du pourquoi lui taraude désormais l'esprit, heureux de n'avoir aucuns membres de sa famille dans les victimes, angoissé à l'idée qu'il pourrait y en avoir un jour.
Il a soudain compris ce qu'était l'injustice de la vie, dans son choix de la mort et comment elle l'applique aux victimes ; dans son choix des victimes et quelle mort elle leur destine ; il n'aura plus 11 ans désormais.
Marek se réfugie dans la maladie, une fièvre aux origines inconnues pour sa grand-mère qui le soigne à coup « d'infusion de framboises séchées sucrées au miel. », mais la tisane n'a jamais soigné les angoisses lorsqu'elles sont ancrées dans une réalité tangible.
Le salut viendra peut-être de sa cousine Karola, mais même la vision de ses seins : « …guère plus gros que les deux moitiés d'une balle de tennis qui auraient tendu sa peau, et dans l'éclat de la neige et au clair de lune lointain, ses seins paraissaient extraordinairement blancs, mais tout noirs au bout. » ; ne fait pas fuir les visions des corps mutilés imprimées sur ses rétines.
Dans le « cirque », deuxième nouvelle du recueil, Wiktor, Karola et Marek se réjouissent de savoir qu'un cirque va planter son chapiteau dans leur village.
Qui sont ces saltimbanques ?, dans cette période troublée où on sait le sort qui leur est réservé, et pourquoi ont-ils choisi un nom imitant celui d'un cirque célèbre en Autriche et en Italie ?, sont-ce des imposteurs ?, et ce directeur Roumain se faisant passer pour un Italien, qui est-il ?, le mulâtre et les deux lilliputiennes, des soeurs jumelles Françaises, semblent authentiques eux.
Leur curiosité est éveillée, mais comme toujours Marek voudra vivre seul, cette curiosité qui l'anime et qu'il trouve différente de celles de son frère et de sa cousine :
« Est-ce donc alors que c'est arrivé, toute cette fascination ? Au cours des cinq ou dix minutes qu'il a passées sur la place du Marché, l'après-midi même, assis près de la statue de Jean Népomucène, là où s'arrêtait habituellement l'autocar ? Pendant qu'il attendait tante Barbara qui devait rentrer de Przemysl ? »
La nouvelle déroule l'univers secret des adolescents, celui qu'il cache aux adultes et dont il vaut mieux que ces derniers ne le découvrent pas, sauf à vouloir le gâcher.
C'est une des Lilliputiennes qui va lui faire découvrir ces univers parallèles qui permettent de construire sa personnalité à l'abri des regards indiscrets d'autrui.
La nouvelle joue sur cette ambiguïté et aussi sur l'ambigüité de la gémellité des deux femmes, car Marek découvre qu'elles sont des femmes en dépit de leur petite taille qui les fait assimiler par beaucoup à des sous-êtres humains.
Jacqueline et Simone hante les pensées de Marek tandis que sa famille s'inquiète pour tante Barbara qui n'est toujours pas rentrée de Przemysl, plusieurs jours après la date qu'elle avait annoncée. Marek se préserve ainsi des préoccupations des adultes, il fuit dans le mode des deux femmes du cirque, elles lui racontent leurs voyages, l'invite à des représentations.
Comme dans la nudité des femmes, le thème de cette nouvelle, est l'enfant ou l'adolescent face au monde des adultes, ici en l'occurrence, Marek crée sa propre relation adulte avec deux personnes qu'il apprécie, qu'il est le seul à apprécier, et qui le lui rendent.
Il fuit la relation déséquilibrée avec son frère aîné qui le renvoie à son statut de non-adulte.
Là encore, Odojewski maintient son écriture dans le registre du discours intime de l'adolescent, méfiant, mais envieux des adultes, qui entend s'en protéger en construisant lui-même son propre système de références.
Marek va construire sa propre histoire, connaître son premier chagrin, survivre au départ du cirque, car désormais il est devenu un homme.
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Sensualité. Włodzimierz Odojewski, La nudité des femmes.

Włodzimierz Odojewski est un écrivain polonais, né en 1930 et installé en Allemagne depuis 1971. La seconde guerre mondiale est au coeur de son oeuvre littéraire. Les deux petits romans publiés dans un même volume chez les Allusifs, La nudité des femmes et le cirque sont les deux derniers volets d'une trilogie commencée avec Une saison à Venise, publiée chez le même éditeur en 2006. Dans Une saison à Venise, Marek, neuf ans, qui devait partir avec sa mère à Venise, se voit obligé, parce que la guerre éclate, de partir pour la campagne, chez sa tante Weronika avec son frère aîné, Wiktor. Venise sera recréée dans la cave de la maison où une source d'eau surgit par miracle. Déjà, dans ce premier opus, Odojewski jouait avec le décalage entre le monde imaginaire et innocent de l'enfance, celui de Marek, de Wiktor et de leur cousine Karolina et celui bien plus sinistre des adultes, un monde qui s'impose dans le bruit assourdissant des bombes soviétiques et allemandes qui s'abattent sur la Pologne.
Avec La nudité des femmes, nous sommes maintenant en 1941 et Marek a onze ans. Depuis le déclenchement de l'opération Barbarossa, le calme règne. Il n'y a plus qu'une garnison de S.S. dans le village et on entend à peine le bruit des bombes. Marek a maintenant onze ans et c'est déjà la puberté, l'éveil à la sexualité. Pas encore adulte, Marek n'est déjà plus un enfant. le calme est cependant lourd de menaces, très lourd. Alors qu'il traverse la cour en compagnie de son frère et de sa mère, l'aimable feldwebel Rüdeck qui s'est installé dans l'annexe de la ferme s'est adressé à eux pour leur dire qu'il était temps de nettoyer la ville. Plutôt une bonne nouvelle pour Marek et Wiktor : les caniveaux vont enfin être nettoyés. Pourtant, la famille est nerveuse et cela d'autant plus que le concierge, affolé, vient leur annoncer qu'il se prépare un “pogrome”. Comme le titre de ce petit roman (ou de cette longue nouvelle) l'indique, Marek va découvrir la nudité des femmes, cette nudité à laquelle il commençait à penser :

« La nudité des femmes. La première fois qu'il l'avait vue, c'était à la fin de l'été où le front s'était déplacé si loin vers l'est que même ses plus faibles échos n'atteignaient plus le bourg. Une grisaille veloutée baignait la vallée en même temps que les fines gouttelettes de pluie, le brouillard se formait au-dessus de la rivière. Cependant, il faisait encore suffisamment clair pour bien regarder les femmes. Mais les avait-il vraiment regardées ? Avait-il bien tout vu ? Avait-il vu quoi ce fût ? Combien de fois par la suite a-t-il tenté de se persuader qu'à cette heure on ne voit pas grand-chose, ou bien que dans la lumière diffuse du soir les choses prennent les formes les plus invraisemblables, voire repoussantes, et ne doivent nullement être vraies. Parce qu'elles n'avaient pas de seins, car à cet endroit leur peau déchiquetée laissait apparaître des lambeaux de chair pâles et écarlates, et c'était horrible. Et donc quand il se demandait s'il les avait vues pour de vrai ou non, il avait du mal à trouver la réponse, bien que sa mémoire ne pût s'en défaire ; Dieu nous garde de découvrir quoi que ce soit de cette manière. »

C'est en découvrant un charnier, des cadavres déchiquetés que Malek fait sa première expérience de la nudité. Il y aussi des hommes, des vieillards, des enfants, mais ce sont les femmes, les femmes dont il commençait à rêver, qui lui apparaissent. L'éveil à la sexualité coïncide avec la découverte de la mort, avec ce qui est pire que la mort :

« Durant de longs jours, de longues semaines, il eut l'impression que tout était mort en lui ; parce que la découverte la plus bouleversante avait été qu'il pouvait arriver aux gens des choses bien pires que la mort. Surtout aux femmes. »

La suite ici : http://bartlebylesyeuxouverts.blogspot.com/2009/01/sensualit-wodzimierz-odojewski-la-nudit.html
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La nudité des femmes de Włodzimierz Odojewski est le récit d'une initiation d'un jeune garçon, Marek, à la sensualité et au corps des femmes. Cette histoire se déroule dans un village de Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale. L'atmosphère du roman est assez lourde car il y a toujours derrière le quotidien des situations qui ne le sont pas, des dangers qui entourent sa famille et les autres, des découvertes traumatisantes et des propos violents. Mais dans cette atmosphère, les sens de Marek s'éveillent. Il n'est déjà plus le petit enfant qu'il était. Marek découvre les femmes et leur corps, la nudité de leur corps. Malheureusement, la première vision qu'il a est celle de corps nus, violentés, torturés et froids. Ce premier contact est traumatisant pour le jeune garçon et le marquera profondément. Toutefois, Marek découvrira l'amour et le plaisir dans les bras d'une jeune femme particulière de passage dans le village avec son cirque.
Ce court récit est lourd et poétique, sensible et profond. le style est étrange dans le sens où il nous semble que le héros est le narrateur bien qu'il ne dise jamais « Je » mais « Il ». Nous avons l'impression qu'il se décrit extérieurement, comme s'il faisait un retour en arrière, comme s'il examinait son passé.
Ce fut une lecture agréable et touchante.

Je remerci Babelio et Les allusifs de m'avoir permis de découvrir cet auteur et ce livre. Je suis ravie.
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L'histoire d'une initiation amoureuse, de la découverte de l'autre et de soi même, l'apprentissage des sentiments. C'est tout cela que nous raconte l'auteur, au travers de l'histoire de Marek, jeune polonais, durant la seconde guerre mondiale. En toile de fond les rafles et la peur des SS et des allemands. Un récit enlevé, mais non dénué d'une certaine douceur. Très agréable à lire. Une jolie découverte grâce au programme Masse Critique
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Deux nouvelles composent "La nudité des femmes" pour raconter l'éveil à la volupté et au corps de la femme en 1941 dans un village de Galicie sous occupation allemande, vue par Marek, un garçon de douze ans qui quitte - petit à petit - le monde paisible et innocent de l'enfance pour entrer dans celui, plus réaliste et plus passionné, de l'adulte en devenir.

Dans la première nouvelle, "La nudité des femmes" - titre éponyme - Marek et Wictor son frère aîné, sont confrontés à un pogrom qui balaie une partie de la population du village. D'un coup, ce lieu si vivant, si animé, si dynamique va se vider d'une partie de ses habitants et se réduire à une localité figée, au silence lourd et pesant. Seulement, les enfants sont ce qu'ils sont, curieux, avides de savoir ce que les adultes leur cachent et intrigués de ne pas comprendre une situation, même dramatique. Aussi, se dépêchent-ils de se rendre à l'ancienne sablière. Et là, Wiktor et Marek découvrent un amas de corps enchevêtrés les uns aux autres. Corps d'hommes, d'enfants, de vieillards. Et de femmes.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une grisaille veloutée baignait la vallée en même temps que les fines gouttelettes de pluie, le brouillard se formait au-dessus de la rivière. Cependant, il faisait encore suffisamment clair pour bien regarder les femmes. Mais les avait-il vraiment regardées ? Avait-il bien tout vu ? Avait-il vu quoi que ce fût ? Combien de fois par la suite a-t-il tenté de se persuader qu'à cette heure on ne voit pas grand-chose, ou bien que dans la lumière diffuse du soir les choses prennent les formes les plus invraisemblables, voire repoussantes, et ne doivent nullement être vraies.
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