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EAN : 9782330034382
268 pages
Actes Sud (03/09/2014)
3.97/5   274 notes
Résumé :
Petits oiseaux est un roman d'une douceur salvatrice qui nous confie un monde où la différence n'influe pas sur le bonheur, où la solitude conduit à un bel univers, un repli du temps préservant l'individu de ses absurdes travers, un pays où s'éploient la voix du poème, celle des histoires et des chants d'oiseaux, celle des mots oubliés.
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 274 notes
Singulier roman japonais de la célèbre Yoko Ogawa qui paraît ce mois-ci, éloge original de la différence où deux frères ont peu à peu organisé leur vie à l'écart du monde. Il faut dire que l'aîné parle une langue que seul son cadet parvient à comprendre, proche du langage des oiseaux que même leurs parents avaient renoncé à appréhender.
Imaginez les difficultés quotidiennes pour s'intégrer au monde des humains, et simplement communiquer. Même si le cadet sert de courroie de transmission avec le monde extérieur à leur " nid " après la mort de leurs parents, leur singularité les isole, leur vie simple et répétitive laisse peu de place à l'imprévu qui immédiatement perturbe leur fragile équilibre.
C'est le côté peu attrayant à première vue du roman, difficile en effet de se passionner pour des vies d'une telle immobilité, presque passives en apparence. Je déplore un rythme un peu trop lent, même s'il est indissociable de l'histoire.
Heureusement, Yoko Ogawa a le don d'emprunter des chemins de traverse et d'insuffler une douce sensibilité là où il semble n'y avoir que bien peu de chose tout en comblant les creux avec de formidables trouvailles, à l'image de ce creux laissé par l'aîné dans le grillage du jardin d'enfants à force de côtoyer les oiseaux qu'il aimait tant.

Vivre en marge ne signifie pas ne pas vivre, juste vivre autrement.

Observer et communiquer avec les oiseaux, nettoyer la volière d'un jardin d'enfants, lire des livres sur les oiseaux et tenter de percer leurs mystères, et même s'essayer au chant des oiseaux sont autant d'occasion de se laisser enchanter par la puissance d'évocation du langage poétique de Yoko Ogawa, langage qui s'écoute dans ce roman plus qu'il ne se lit finalement.
Les sons, les chants et les bruits tissent avec talent la trame de cette histoire insolite, peut-être pas la plus représentative de l'univers onirique et si particulier de l'auteur habituellement, mais une belle parenthèse poétique et une réflexion originale.
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Thui thui thui thui thui thuiuuu…

Tu entends cette petite musique qui vient des collines. Un moment de bonheur, simple et bucolique, le chant de cet oiseau à lunettes. Que j'aime ce chant à mon oreille. Et malgré tout qu'il m'est difficile de te parler de ce roman qui m'a profondément ému. D'une grande tristesse, mais une belle tristesse. de celle qui donne encore foi à l'espèce humaine. de celle qui prouve que certains hommes sont encore pourvus d'une âme humaine.

Ce chant d'oiseaux résume la vie de ces deux frangins, inséparables comme un couple d'oiseaux. L'ainé, lui, ne connait que le langage « pawpaw », celui des oiseaux. Il les observe, il les imite, il les aime. Il est oiseau. le frère cadet est le seul à comprendre le langage de son frère. de là naitra une relation quasi fusionnelle entre les deux frangins. Et il deviendra, pour une génération d'enfants, « l'homme aux petits oiseaux », même – et surtout – après la mort de son ainé. Quelle belle histoire, magnifiée par la plume de Yoko Ogawa. Si triste mais si magnifique.

Dès les premières pages, je me suis retrouvé envahi par la tristesse des scènes et la mélancolie des deux frères. Putain, que c'est beau, me dis-je à chaque page tournée. Et à chaque reprise de lecture, je gardais ce même état d'esprit, enchanté et apaisé par le chant de ces petits oiseaux, aussi subtil et différent que le bruissement d'ailes des papillons ou les discussions effrénées d'une cigale.

Ce roman est si beau qu'il touche le sublime. Je ne suis peut-être pas objectif tant les histoires de Yoko bercent mes souvenirs de lecteurs, mais avec ces « petits oiseaux » j'ai eu le sentiment de toucher la profondeur de son âme et de celles de ces deux oiseaux, anonymes ordinaires dans une ville, écoutant le chant des oiseaux et suçotant une vieille sucette au goût acidulé. Quelques pages pour bouleverser mon âme, d'une intense beauté.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Voici un roman trés original, vraiment singulier, d'une délicatesse poignante sur la complicité de deux frères.
L'aîné ne communique que par le langage des oiseaux, il ne parle aucune autre langue, seul son cadet le comprend.
Est ce un dialecte inventé ou ancestral abandonné par les humains?
Le cadet apprend donc la langue " Pawpaw", afin de communiquer avec son aîné, cet enfant rêveur qui n'emploie que ces mots oubliés par les humains, depuis longtemps....
Les deux garçons restent inséparables et, à la mort de leurs parents, se partagent les tâches.
Le plus jeune travaille dans une résidence, l'aîné se consacre avec bonheur et éfficacité à l'entretien d'une voliére, près de l'école maternelle du village.
La vie pourrait continuer ainsi car ces deux hommes sont trés attachés à leurs traditions, à leur rythme,à leur quartier....
Mais le calme trop évident est toujours le prélude à un drame et Yoko Ogawa instille trés doucement le danger d'une existence immobile...
Ainsi, les deux garçons laissent le monde tourner sans eux, les habitants de leur ville, les enseignants,les commerçants changent au fil du temps, les frères ,eux, n'y prêtent aucune attention....
Une tristesse légère habite, imprégne ce roman sur le temps, sur la liberté,sur la différence, une poésie délicate, surannée, hors du temps, douce et tendre, sur la façon d'appréhender la vie,un univers trés particulier où les sons, les bruits , les habitudes, les chants mélodieux filent la trame étrange, insolite, lente, immobile de cet ouvrage..." Ils vivaient en protégeant leur nid à tous les deux"........
Ou comment vivre autrement?
Ou La différence n'influe pas sur le bonheur...

Ou la solitude peut conduire vers le bonheur et de quelle maniére?Une morale selon laquelle la liberté d'agir importe beaucoup dans l'existence,: liberté d'écouter les roucoulades d'un oiseau à lunettes, liberté d'ouvrir les cages, liberté de s'endormir pour rejoindre à jamais les voix qui se sont tues....
On referme cet ouvrage singulier, d'une grande force, sur la puissance de la nature,les chants mélodieux,les liens indicibles,la solitude,avec la sensation d'avoir côtoyé un peu de la douceur enchanteresse de cet univers là, très particulier!

Une lecture inclassable!
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Yoko Ogawa est une auteure qui m'a laissé un très bon souvenir. Elle signe des romans subtils, poétiques, étranges, qui pourraient paraître anodins et sans grand intérêt, mais ces histoires qu'elle nous raconte touchent au plus profond de nous-mêmes.
Son style est délicat, poétique et sensuel. Il se dégage de ses romans une atmosphère étrange, douce, triste, simple. Mais cette simplicité n'est qu'apparente, car Yoko Ogawa excelle à disséquer l'âme humaine et à créer des ambiances où la solitude est égaillée par le pépiement des petits oiseaux.

Après avoir découvert l'année dernière Yoko Ogawa avec « Cristallisation secrète », j'ai eu envie de continuer à explorer son univers en m'attardant sur « Petits oiseaux », ceci grâce à la magnifique critique de le_Bison que je vous engage à lire.

*
« Petits oiseaux » raconte l'histoire insolite de deux frères qui partagent une passion commune pour les oiseaux et leur chant.
Le frère aîné a développé un langage qui lui est propre depuis qu'il est enfant, un langage semblable aux gazouillements des oiseaux. Cette langue, que le narrateur appelle le pawpaw, le singularise et l'isole de son entourage. Seul, son frère est capable de le comprendre et cette particularité va créer un lien fusionnel entre les deux frères, une bulle qui rejette les autres en dehors de leur intimité.
Leur vie est basée sur des rituels fixes dont l'aîné a besoin pour être heureux.
Ce roman nous parle, je pense, de l'autisme sans que jamais ce mot ne soit jamais prononcé.

« Il était l'unique habitant d'un îlot. Mais cet îlot n'était pas une terre désolée et stérile. Les vagues y étaient paisibles, ici ou là les arbres invitaient à la réflexion, dans les airs gazouillaient les oiseaux. Et dès qu'il en avait envie, le petit garçon pouvait y accoster. »

Les deux frères n'ont que très peu de vie sociale, les personnages secondaires sont assez peu dépeints et sont comme une toile de fond. Les oiseaux, par contre, prennent vie et sont le fil conducteur du roman.

*
Au fil des pages, le narrateur, le cadet, nous parle de son quotidien, de son frère qui comprend le langage des oiseaux, des personnes qui traversent sa vie sans jamais s'y arrêter, de son travail, de sa fascination grandissante pour l'ornithologie et l'observation des oiseaux.
Malgré sa maladresse et sa discrétion, les enfants du quartier le nommeront affectueusement « le Monsieur aux petits oiseaux ».
Il ne se passe pas grand chose, mais la simplicité de son quotidien est un havre de paix et de bien-être pour le lecteur. Sa vie est ordinaire, discrète, routinière, ses désirs simples et modestes. Sa très grande timidité et sa réserve naturelle l'isolent des autres.

« C'est comme pour les oiseaux, ils peuvent chanter tant et plus, il y a des gens qui ne les remarquent même pas. »

*
Cette histoire nous ouvre au monde des oiseaux, le moineau de Java, l'oiseau à lunettes et son chant cristallin, et je peux avouer m'être arrêtée de lire quelques minutes pour écouter un oiseau à ma fenêtre.

« - Tous les chants d'oiseaux sont des chants d'amour.
Il se rappelait ce que son aîné lui avait dit un jour. Des chants d'amour, ces mots romantiques utilisés comme si de rien n'était, avaient intimidé le cadet au point qu'il n'avait pu répondre qu'un vague : “Ah, vraiment…”, mais en écoutant le bengali, il réalisa qu'il s'agissait bien d'un chant d'amour. Aucun être vivant au monde ne pouvait chanter avec autant de sincérité motivé par autre chose que de l'amour. »

*
Yoko Ogawa a un vrai talent pour distiller les émotions. J'ai trouvé qu'il y avait plusieurs moments différents dans ce roman, chacun laissant une empreinte différente dans mon esprit : de la tristesse, mon coeur s'est serré à plusieurs reprises, de l'exaspération devant la bêtise humaine, de la compassion, …
J'ai passé un agréable moment à lire cette belle histoire d'amour fraternel où l'affection, la solitude, la tristesse imprègnent chaque page. Cet homme est solitaire et paisible, mais riche de sa passion pour les oiseaux.
Ce récit doux et poétique, d'une rare sensibilité, déborde de tendresse et d'empathie. Je me suis laissée porter par cette ambiance, le chant des oiseaux, la mélodie des « Tchii tchuru tchii tchuru… ».

Une belle leçon de vie sur la différence, sur le respect des hommes et de la vie animale, une réflexion sur le bonheur et la liberté.
Si vous ne connaissez pas encore cette autrice japonaise, je vous la conseille.
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Les enfants, ce n'était pas son fort, les gens non plus. Mais les oiseaux, oui.
Celui que les élèves de la maternelle d'à côté avaient fini par nommer « le petit monsieur aux oiseaux » respirait au même rythme que les sicales bouton-d'or, les perruches calopsitte ou les moineaux de Java cannelle, bengali rouges, et j'en passe. Si vous n'appréciez pas cette classe de vertébrés tétrapodes caractérisée par la bipédie, des ailes et un bec sans dents qui descendent des dinosaures et qu'on nomme « oiseaux », passez votre chemin.

Assidu, consciencieux, « le petit monsieur aux oiseaux » est en fait un monomaniaque, sans être pour autant empoisonné par sa passion. Sa vie relève plutôt d'une ascèse somme toute mi-névrotique mi-japonaise que l'écriture délicate de Yôko Ogawa sublime.

Dos vouté, regard au ras du sol, l'existence de cet homme passée dans l'ombre n'est en réalité qu'amour. Puisque « l'amour est la tâche parfaite que rien ne peut remplacer » (Émilie Dickinson), le nid fraternel ici décrit devient alors le seul endroit sûr pour ces deux êtres fragiles qui les protègera. Grâce à une vie voulue ordonnée, paisible et ailée.
Leur quotidien, leurs habitudes s'écrivent sous les yeux du lecteur, alors que montent les champs d'amour d'oiseaux et que la patience du frère cadet devient plus qu'exemplaire.

Comme souvent dans la littérature du soleil levant, on trouve ici une ode à la douceur, au calme, à la lenteur et surtout au respect de la différence. Cette histoire de deux frères japonais hors normes qui ont su créer leur propre langage et se protéger des hommes ne peut que toucher notre sensibilité et bouleverser nos âmes. La poésie qui émane de ce texte en fait un livre inoubliable.

Lien : http://justelire.fr/petits-o..
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critiques presse (4)
Chro
02 décembre 2014
Nostalgie, fatalité, destinée, silences. Le nouveau roman de Yoko Ogawa, s’il renoue avec ses premières obsessions, ses marques de fabrique, parfois laissées de côté ces dernières années, avance avec plus de douceur (et donc moins de puissance). Il y a comme un apaisement dans les textes de la Japonaise, moins de violence dans les images, un rapport au corps distancié.
Lire la critique sur le site : Chro
Telerama
19 novembre 2014
La Japonaise Yôko Ogawa dissèque la relation ­fusionnelle de ces deux êtres avec son habituelle clairvoyance. Elle fait son miel de leurs bizarreries pour chuchoter son message de toujours : certains vivants, dont elle fait partie, ont des antennes pour capter l'inaudible [...].
Lire la critique sur le site : Telerama
LaLibreBelgique
28 octobre 2014
Le monsieur aux petits oiseaux est appelé ainsi parce qu’il s’occupe chaque jour de la volière du jardin d’enfants, tâche héritée de son aîné. Petit garçon, il était le seul à comprendre son frère, son langage qui échappait à leurs parents et que même les spécialistes consultés au prix de longs trajets renonçaient à analyser. Dureté et douceur infinie imprègnent le nouveau roman de Yôko Ogawa.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeSoir
06 octobre 2014
La romancière japonaise Yôko Ogawa revient avec une fable où la douceur est dans l’étrangeté.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (91) Voir plus Ajouter une citation
Du fond de sa gorge débordait un chant précis de virtuosité au volume disproportionné par rapport à son petit corps. Il y avait des modulations, des variations d'intensité, des staccati, des trilles. Il y avait une introduction, une ligne mélodique, un intermède, un point culminant. Tout y était.
- Tous les chants d'oiseaux sont des chants d'amour.
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Pendant longtemps l'homme a considéré que leur migration était due à une sensibilité instinctive, sans lien avec une quelconque technique ou intelligence. Mais c'était une erreur grossière. Ils ont beau donner l'impression de l'accomplir sans difficulté, cette migration est une action extrêmement difficile. Position du soleil, constellations, repères au sol, orientation du vent, magnétisme, ils analysent toutes sortes d'informations pour suivre leur route. Ils réfléchissent...

À propos des oiseaux migrateurs
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Pour lui, la douleur était un bruit. Il y avait en elle mélodie, rythme et harmonie, mais tout était désaccordé, en excès, arbitraire et sans ménagement. Il avait beau se boucher les oreilles, le colosse s'enfonçait encore plus profondément dans son cerveau, augmentant en intensité la douleur, et rien d'autre n'existait plus pour lui.
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...Les oiseaux qui ont passé l'hiver ne vont pas tarder à commencer leur migration, commença-t-il. Les variations de leurs sécrétions hormonales les confirment dans leur décision de partir en voyage. Ils déterminent la direction qu'ils doivent prendre avant de quitter la terre à laquelle ils sont habitués. Ils ne se demandent pas pourquoi ils doivent repartir pour un voyage aussi long et aussi dangereux, et ne pensent pas non plus que c'est injuste. Ils se contentent d'écouter, le cœur sincère, leur voix intérieure...
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Déjà le but n'était plus le nettoyage, insensiblement remplacé par le recueillement puis l'incantation. Parfois les oiseaux voltigeaient au-dessus de sa tête, venaient se percher sur son épaule, et leurs gazouillis de plus en plus intenses lui accordaient leur bénédiction. (p.13)
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