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EAN : 9782369810469
112 pages
Rue de Sèvres (16/03/2016)
3.45/5   22 notes
Résumé :
Pacifique, 1943. La guerre fait rage entre le Japon et les États-Unis. Les quelques rescapés d’un affrontement en mer échouent sur une petite île. Leur situation, déjà pas brillante, bascule dans l’horreur quand ils sont attaqués par des créatures, plus zombies que japonais… bientôtle caporal Joseph Gregovitz reste seul survivant. Mais le pire est encore devant lui : l’île abrite un laboratoire militaire japonais où les cobayes ne sont d’autres que… des humains. La ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est avec Ken Liu et sa nouvelle L'Homme qui mit fin à L Histoire que je découvrais L'Unité 731, que je découvrais les expériences atroces que les japonais ont longtemps cachées pendant la seconde guerre mondiale, que Shiro Ishii n'a jamais été puni pour crimes de guerre ou contre l'humanité, et que peut-être même les américains ont maintenus le silence car ils y trouvaient un intérêt scientifique aux expériences. Bref, un truc bien dégueulasse.
Cette BD aborde de manière beaucoup plus imaginative ce qui a bien pu s'y passer. On croise des zombies et je n'ai pas très bien compris pourquoi on y trouvait des indigènes dans la mesure où l'Unité 731 se trouvait normalement en Chine, sous l'impérialisme Japonais. Mais mes connaissances en histoire-géo étant très limitées, je ne vais pas m'y attarder.
Néanmoins, on y apprend effectivement l'intérêt des autorités américaines à retrouver les notes des expériences, en tentant d'amadouer les otages que le héro Joseph avait libéré, pour savoir si cette unité 731 a bien existé et ce qu'ils y ont subi. Mais les anciens otages préfèrent se taire, de peur que ces atrocités perdurent au-delà du Japon.
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Engagez-vous qu'ils disaient...

La guerre fait rage dans le pacifique.
Aussi, lorsqu'un contingent de Marines échoue sur une île possiblement déserte après avoir été défait par l'ennemi japonais, rien de vraiment anormal à cela.
L'autochtone ilien, d'un caractère ombrageux à la limite de l'agressif, saura les accueillir comme il se doit.
Et là, c'est le drame....

De facture ultra classique, basiquement, ce récit guerrier versera très rapidement dans le gore par le truchement de personnages pas tibulaires mais presque.
Non sans rappeler l'excellentissime Dog Soldiers de Neil Marshall, Black Sands, lui, puisera plutôt ses références chez Romero histoire de nous balader une fois encore en territoire zombie.

La sauce prend facilement même si un méchant sentiment de déjà vu s'enracine dès les toutes premières planches.
Le processus de transformation en mort-vivant frôlant le zéro absolu en matière d'originalité, c'est avec un sentiment de joie à peine dissimulé -YIPPEEEEEEE AYYY AYYYYYE!!!!- que le lecteur bénira le nouvel angle d'attaque de ce récit à tiroirs aussi fourni qu'une commode d'apothicaire.

Récit fourre-tout s'il en est, Black Sands, pourtant basé sur des faits réels, séduit sans charmer.
Un aspect visuel passe-partout alimenté par des dialogues un brin faiblards, les pages se tournent sans véritable entrain.

A découvrir pour les carnivores amateurs de viande faisandée....
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Pour commencer, coup de cœur ! Les éditions Rue de Sèvres ont tout compris : ce n'est pas le nombre de pages qui doit dicter le récit mais le récit qui doit dicter le nombre de pages, et ici avec plus de 100 pages les auteurs ont le temps de raconter et développer leur histoire…

Et cette histoire est divisée en 4 parties avec 1 prologue et 3 actes dans lequel nous passons du récit de guerre au récit d'horreur, ça c'est plutôt assez classique, mais ensuite nous passons à une réflexion sur la fin qui justifie tous les moyens et sur le fardeau de l'immortalité sur fond de romance entre le jeune et romantique Joseph Gregorovitz et la jeune et romantique July Rosino…
Tout se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale et les personnages sont perdus dans l'Océan Pacifique quelque part dans l'Archipel Bismarck… Tout commence avec un commando envoyé en mission sur une île lostienne qui tombe sur une horreur sans nom, avant que les rescapés d'un navire torpillé ne connaissent subissent également le même sort : tout ceux qui ont déjà vu un film de George Romero eront en terrain connu ^^
Le seul survivant de hécatombe devient dans un camp de la mort le nouveau maruta des sbires de cette saloperie de Shirô Ishii, mais les cobayes encore vivants et les cobayes déjà morts-vivants se rebellent contre leurs geôliers et le héros chargé par ses compagnons d'infortune de tuer le Subori le tortionnaire en chef doit s'opposer à deux commando GI's chargés de le ramener lui et ses travaux chez l'Oncle Sam…
Suite aux tragiques événements, c'est à Yomostu-kuni (= royaume des ténèbres) qu'un américain et un japonais ayant involontairement réussi l'agenda supersoldat font alliance pour échapper aux nettoyeurs des services secrets américains et aux nettoyeurs des services secrets japonais… Et franchement envers les prétendus défenseurs de la démocratie et les assurés défenseurs du totalitarisme, il n'y a guère de différences ! (et il y a quelque chose de gerbant dans le fait que les puissants savent toute la vérité sur des horreurs sans nom, mais ne font absolument quitte à laisser souffrir et crever des multitudes, au nom d'un prétendu intérêt commun et supérieur qui ressemble ô combien à des petites combines bien calculée et bassement personnelles…)


Une belle histoire, qui ferait une bonne série ou un bon film. Après il y a des petits trucs qui m'ont empêché de m'emballer
- les transitions entre des différentes parties se veulent stylées, mais je ne suis pas sûr qu'elles apportent vraiment une plus-value au récit par rapport à une narration plus classique certes mais plus fluide aussi (car après tout, par exemple, on se serait passé du prologue cela aurait été du pareil au même)
- le pourquoi du comment est quand même un peu confus…

- des dessins de Mathieu Contis sont soignés, avec un travail appréciable sur l'encrage et la colorisation… après, j'ai eu du mal à distinguer moult personnages les uns des autres, et j'ai trouvé les graphismes trop gentils par rapport à l'histoire racontée, sans compter que le découpage manque un peu de tripes (sans mauvais jeu de mots hein ^^)
- dernier élément, qui relève uniquement des goûts et des couleurs, j'ai beaucoup de sympathie voire d'admiration pour Tiburce Oger mais je n'ai jamais vraiment accroché à l'ambiance de ses œuvres toutes empreintes de mélancolie…

Pour finir coup de gueule ! L'un des pires monstres de l'Histoire de l'Humanité, personnellement responsable de la mort dans d'horribles souffrances de centaines de milliers d'individus n'a jamais été inquiété… Pourquoi ? Parce que les Etats-Unis lui ont offert l'immunité en échange des résultats de ses travaux, qui leur permirent de faire un gigantesque bond en avant dans le domaine des Armes de Destruction Massives qu'ils se firent une joie de tester sur le terrain durant la Guerre de Corée… Je maudis le leader du monde libre, voilà c'est dit !
Et hum… je ne résiste pas à l'envie de faire un coucou à tous les lecteurs du livre de Ken Liu intitulé "L'Homme qui mit fin à l'Histoire", qui ont loué sa brillante originalité de traiter du sujet méconnu de l'Unité 731 … Cela fait des années et des années que le sujet est traité en livres, en bds, à la télé, et au ciné, mais comme ce n'était estampillé « intello », au contraire de cette novella, cela a été totalement ignoré par les prescripteurs d'opinion…
Lien : http://www.portesdumultivers..
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1943. Des marines échouent sur une île du Pacifique et tombent nez à nez avec des zombies cannibales. Soldats contre zombies, voilà des ingrédients classiques qu'on a toujours plaisir à retrouver. Et sur cet aspect, la B.D se lit sans déplaisir. Il n'y a rien d'original ni de surprenant mais le côté récit horrifique fonctionne bien, c'est gentiment gore, les zombies sont bien affamés. Voilà, j'aime bien. le problème pour moi s'est situé dans le titre, ça s'appelle « Black sands, unité 731 », et je savais ce dont il s'agit, c'est même pour ça que j'ai emprunté la B.D. Alors, je ne m'attendais pas à une histoire de zombies (j'imaginais qu'il s'agirait de soldats américains qui se retrouvent prisonniers du camp du docteur Ishii) mais dès que j'ai vu ces créatures, j'ai compris de quoi il retournait et ça atténue donc l'impact du récit. le camp 731 reste assez largement méconnu du grand public et pour ces lecteurs-là, la surprise sera sans doute au rendez-vous. Mais ça n'a donc pas été le cas pour moi.
Le scénario est intéressant et ambitieux mais pas toujours bien mené, c'est parfois confus. le dessin est propre et plutôt bien foutu même si certains soldats se ressemblent un peu tous.

Je ne suis pas entièrement convaincue par ce « Black Sands, unité 731 » mais ça reste une B.D tout à fait recommandable. Les auteurs respectent leurs lecteurs et essaient de proposer un récit ambitieux et divertissant sur un sujet trop peu connu du grand public. Il est toujours bon de rappeler, et les auteurs le font ici, que ce salopard de dr Ishii a fini ses jours paisiblement sans être inquiété.


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Tiburce Oger, l'auteur de Buffalo Runners également aux éditions Rue de Sèvres, mais aussi scénariste de l'excellent Canoë Bay avec Patrick Prugne aux éditions Daniel Maghen, a imaginé une nouvelle horrifique inspirée de faits réels tous aussi monstrueux…

Et pour accompagner son scénario, il a décidé, avec la maison d'édition, de donner sa chance à un jeune dessinateur de talent : Mathieu Contis, mais déjà actif dans le milieu via dédales éditions.

Le livre, la couverture :

Comme à leur habitude, les éditions Rue de Sèvres nous livrent un superbe objet. L'ouvrage, d'une bonne épaisseur avec sa couverture rigide et lisse, est fort agréable au touché.

Le dessin de couverture ne révèle absolument rien de l'histoire mais il amène des questionnements et impose déjà une atmosphère inquiétante. Ce soldat américain, seul, perdu dans la jungle au milieu d'un ruisseau avec son fusil au bras, sa gourde, son casque et son air si expressif de peur et de fatigue…

Le 4eme plat, avec un résumé succinct situant et mettant en place l'intrigue, accompagné d'un simple dessin de débarquement d'un petit groupe de soldats afin de bien illustrer le résumé. le plus inquiétant est certainement la dernière phrase associant horreur et fait réel…

Le dessin, le style, les couleurs, les effets, la mise en scène :

Ce qui m'a particulièrement marqué sur cette BD est cette profusion de couleurs, certes liée à l'environnement de la jungle, mais c'est surtout la maîtrise de celles-ci pour instaurer une ambiance parfois chaude avec le un rendu de moiteur, et parfois sombre, froide et désagréable pour insuffler au lecteur cette étrange sensation que l'épouvante peut surgir à tout moment…
Le dessinateur joue donc très bien sur les ombres et lumières, les clairs obscurs…
L'usage du sépia est aussi bien choisi pour relater des faits historiques en flash-back dans le scénario.

Le dessin, dans un style semi-réaliste reste plutôt classique, ni trop léger ni trop épais, sans l'encombrer de détails : bref le juste nécessaire pour une bonne BD. le travail sur les perspectives est bien effectué bien que de temps en temps les proportions pêchent un peu… mais l'ensemble reste bien fait.

Les effets sont nombreux (onomatopées, halos, etc…) mais ne sautent pas aux yeux et ne surchargent pas le dessin, ce qui veut donc dire que le choix de ceux-ci a été fort judicieux et qu'ils sont très bien exploités et placés.

Les mises en scènes sont dynamiques et vivantes, variant énormément les plans pour donner du mouvement (plan d'ensemble, plan pied, plan américain, plan taille, gros plan, plongée, contre-plongée etc…) : très bel exercice particulièrement bien réfléchi !

A noter un beau travail effectué sur les uniformes, et la présence superbement accentuée de l'environnement (la mer, la jungle, etc…).

J'adore la manière dont sont stylisées les vagues par exemple !

Le scénario, le découpage :

L'unité 731 sert donc de base à ce scénario terrifiant.

Mais qu'est-ce que l'unité 731 allez-vous me dire ? Et bien cette unité 731 était une section de l'armée japonaise crée entre 1932 et 1933, et qui avait pour mission de rechercher et développer des armes bactériologiques immondes en les testant sur des cobayes… humains !!!! Adultes comme enfants étaient « utilisés » dans bien d'atroces manières. Vivisections sans anesthésie, injection de virus et maladies diverses (typhus, choléra, peste), etc.., étaient de communes tortures pratiquées par cette section d'assassins. Autant dire que le thème horreur de cette BD se justifie donc uniquement par ce fait réel, et que donc le mythe zombie exploité tombe en dérision face à ce que ces pauvres victimes innocentes ont pu vivre…
D'ailleurs, cette unité 731 est reconnue responsable de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Et le plus dur est de savoir que le dirigeant de cette unité « Shiro Ishii » n'a pas été condamné, grâce à l'asile accordé par les USA en échange des notes et des comptes rendus de ses recherches…

Ainsi le thème de l'horreur est bien motivé pour cette BD, mais le plus effrayant n'est donc pas la présence de ces zombies qui ne sont qu'une interprétation possible des résultats des expériences commises par les japonais. Au contraire, ces zombies sont la touche fantastique, surréaliste et parfois comique de l'ouvrage.

L'intrigue de Tiburce Oger, finalement centrée sur le personnage du caporal Joseph Gregovitkz, rescapé d'un naufrage suite à une attaque des japonais versus son navire, est plutôt efficace et bien amenée. le scénario peut paraître basique en première approche, et le reflexe pourrait être de se dire « Encore une histoire de zombies !! C'est du réchauffé ! ». Mais que nenni, ce récit est engagé, et nous amène à nous poser de vrais questions : Quel est le but du commando envoyé : le sauvetage ou la récupération de données ? Quel est donc le rôle des états dans ces actions ? Quelle est la valeur de l'humain ? L'armée sert-elle véritablement une population ou simplement des intérêts politiques ? Où se trouve la limite de l'acceptable ? Etc…

Bref Tiburce Oger touche un point sensible pour chaque communauté se croyant plus ou moins vertueuse, et critique ainsi indirectement les classes dirigeantes, l'aveuglement des populations, l'inaction, le mutisme et le laxisme volontaire au profit de secret militaire ou politique etc... Bref là où ça fait mal !

Le découpage réalisé sert aussi fort bien le scénario et cette cadence infernale. le nombre de vignettes variant de 4 à 8 par pages impose donc un bon rythme et l'alternance de vignettes petites et grandes, allongées ou massives, verticales ou horizontales, accentue cette allure infernale…

Ces deux auteurs nous livrent une bonne BD très mesurée qui nous apprend ainsi une partie de l'histoire longtemps volontairement étouffée.
Ils nous décrivent à merveille un enfer sous des allures de paradis…
Lien : http://www.7bd.fr/2016/04/bl..
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critiques presse (2)
BDGest
16 mars 2016
Le suspense est maintenu pratiquement jusqu’à la dernière planche et l’équilibre giclées d’hémoglobine - phases explicatives est relativement bien maîtrisé.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
16 mars 2016
Un excellent récit de guerre et d'horreur, original, qui permet de découvrir une autre facette de Tiburce Oger en révelant un nouvel artiste : Matthieu Contis.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Cette guerre aura une fin… De tout ceci, nous devrons en répondre un jour ou l’autre devant l’humanité toute entière… Et il vaudra mieux, ce jour-là, être dans le camp des vainqueurs !!
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Oui, c’est ça la guerre… On tire sur des ombres, on tire sur des corps qui crient pour avoir le silence… pour avoir la paix… la paix et le silence.
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[Shirô Ishii] Comment la science peut-elle avancer si on l’interrompt sans cesse ?!
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- mon grand-père, capitaine des Marines pendant la campagne des Philippines en 1898, racontait que les guerriers Moros buvaient une sorte de drogue qui les rendait invulnérables...
- ouais, des conneries tout ça ! C’était surtout le calibre 38 de l’époque qui était trop faible.
- et là, du 45 ACP, t’as trouvé ça efficace ?...
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Lieutenant Ramsay, je tiens à vous signaler que je suis néo-zélandais, pans australien !
Une nuance dérisoire à vos yeux d’américain, j’en conviens.
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