J'ai lu ce one-shot il y a quelques années de cela et j'ai eu envie de le relire récemment. Je ne me souvenais que très vaguement de l'histoire, ce qui a été un gros plus car c'était un peu comme une première lecture.
BX est la rencontre entre un jeune boxeur et notre héroïne, Nenohi. La jeune femme est paumée, mène une vie sans réel but et ne semble pas trop prendre les choses au sérieux. Elle est attachante cependant et cela malgré son caractère quelque fois désinvolte et égoïste. Sa tristesse transparaît rapidement et on comprend que quelque chose dans le passé de Nenohi a fait basculer sa vie. Lorsqu'Usagi apparaît, son monde bascule. Elle se retrouve face à un être encore plus détruit qu'elle et n'arrive pas à le cerner. Sa fascination prend le dessus et elle décide d'entrer de façon passive dans l'univers de la boxe.
A un certain point du tome, Usagi a été pour moi un personnage beaucoup plus intéressant à suivre. Il ne parle quasiment jamais, est plus dans l'action, mais ses émotions sont très bien transmises par le graphisme de la mankaga, si bien que les mots n'ont pas besoin d'être couchés sur le papier. Si Nenohi a plutôt un côté puéril, Usagi lui se retrouve être plus mature et introverti, mais dans un extrême qui va finir par le tuer à petit feu. le monde de la boxe est traité de façon plutôt sympathique, sans trop entrer dans les détails mais on prend conscience de la dureté de ce sport et surtout des risques.
Là où la mangaka a fait un excellent travail, c'est sur la relation qui se crée entre les deux protagonistes. Il y a une évolution assez lente, mais en même temps très profonde. La spontanéité et les besoins de Nenohi sont des réactions assez étranges pour Usagi, et laissent place à des scènes autant touchantes que drôles. Bonne enfant dans l'ensemble, l'histoire reste poignante surtout vers la fin, où l'on peut voir comment les deux jeunes gens se sont apprivoisés et surtout comment ils ont compris les besoins de l'autre.
Un tome très joli qui a le mérite de boucler parfaitement son histoire sans chichi est fioriture, allant à l'essentiel.
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Quand je dors, mes formes s'estompent mais mon cerveau fonctionne toujours afin que je puisse rêver. Je ne suis que la cicatrice du passé...