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EAN : 9782843047565
155 pages
Zulma (01/09/2016)
3.5/5   720 notes
Résumé :
La petite Ágústína, à son habitude, est descendue seule sur la plage à l’aide de ses béquilles et la force de ses bras pour méditer sur l’inconstance de la vie. Il y a longtemps que sa mère, universitaire émérite partie explorer les espèces migratoires aux antipodes, l’a confiée à la bonne Nína, experte en confitures de rhubarbe, boudins au sang de mouton et autres délices. Avec pour père de substitution épisodique Vermandur le bricoleur au grand cœur, celui-là même... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (157) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 720 notes
Conçue dans un champs de rhubarbe, venue au monde sur le siège arrière d'une Moskvitch, Ágústína n'a pas les jambes suffisamment forte pour la soutenir. Pourtant, elle rêve de gravir la montagne qui domine son petit village islandais. 844 mètres qui sembleraient inaccessibles à toute autre que cette adolescente encouragée par l'amour inconditionnelle de Nina qui l'élève comme sa fille depuis que sa mère est partie observer les oiseaux quelque part en Afrique.

Le rouge vif de la rhubarbe ou quand Audur Ava Olafsdottir débutait en écriture... Un premier roman donc mais qui porte en lui toutes les qualités propres à cette auteure : la simplicité des situations, la poésie et la douceur, des personnages un peu décalés et la splendide nature islandaise.
Ágústína, sirène ou ange selon les circonstances, courageuse, rêveuse, lunaire, la bonne Nina, mère de substitution, experte en confiture de rhubarbe, en boudin, en couture, Vermundur, le bricoleur serviable, Salomon, le nouveau venu qui très vite devient un ami de coeur...autant de personnages attachants dans ce village entre mer et montagne, aux plages de sable noir. Les saisons passent, des premiers rayons de soleil aux tempêtes de neige, de la cueillette de la rhubarbe à la fabrication du boudin, rythmées par les lettres d'une mère absente qui court après les oiseaux au sud de la planète...
Une petite pépite que ce premier roman qui invite au rêve et au voyage sur cette terre islandaise douce et violente à la fois. Des couleurs, des sensations, une poésie à découvrir.
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Agustina vit dans un village islandais au bord de la mer.
Sa mère est partie au loin faire des recherches sur les oiseaux et découvrir d'autres mondes.
Elle lui envoie de temps à autre une lettre écrite en italique dans le livre.
Son père était de passage dans le village, a connu à peine sa mère et est reparti par le bateau qui l'avait amené.
Agustina é été conçue dans un jardin de rhubarbe dans lequel elle passe beaucoup de temps.
Elle est née dans la camionnette de Vermundur, un des seuls hommes du village, juste avant d'arriver à l'hôpital. Le cordon enroulé autour du cou a provoqué un manque d'oxygène et les jambes d'Agustina sont très faibles. Elle est constamment soutenue par des béquilles.
Elle est élevée par Tina et Vermundur veille sur elle.
Elle grandit, arrive tout doucement à l'adolescence dans ce village où règne une vie calme, où les habitants s'échangent leurs confitures de rhubarbe et leurs boudins rouges de mouton.
C'est un roman d'ambiance vraiment charmant, dépaysant.
Les scènes qui décrivent la longue nuit en hiver et les trop longs jours de lumière en été sont adorables.
La protection du jeune Salomon envers Agustina est très bien décrite.
Très beau roman , il faut s'y plonger car le contraste avec notre vie remuante est fort mais ça calme, surtout avant le sommeil.
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C'est après plusieurs billets d'ami.es babeliotes que m'est venue l'envie de repartir sur les terres islandaises d'Audur Ava Olafsdottir.
La plume de l'autrice m'avait séduite dans « Rosa Candida », elle m'a à nouveau ravie par sa sensibilité et sa belle musicalité. En choisissant un de ses romans, je savais que j'allais me plonger dans une histoire d'une infinie tendresse, que je serai comme aimantée par son atmosphère de quiétude et de bien-être.

Et en effet, l'autrice m'a emportée dans son monde dont elle sait décrire autant sa beauté que son âpreté. Il ne s'y passe que peu de choses et pourtant, c'est la vie qui nous est racontée avec ses présents et ses peines.

« … ce n'est pas seulement ce qui se passe qui a de l'importance, mais aussi ce qui ne se passe pas. »

*
Dès l'incipit, je me suis retrouvée en Islande, dans un petit village en bord de mer. Ágústína se dirige vers la grève, juchée sur ses béquilles. Je l'ai suivie, attirée par le bruit des vagues venant lécher le sable noir de la plage. J'ai senti les embruns caresser mon visage, mes pieds au contact l'eau glacée se sont instantanément tétanisés, mais cela n'avait aucune importance car je me sentais merveilleusement bien.

Ágústína, la petite dernière de la famille arrivée inopinément, est née handicapée, ses jambes ne la soutiennent pas. Elle vit chez sa tante, sa mère, ornithologue, étant au loin pour son travail. Son père, après une escale dans le petit port islandais, est reparti avec la marée, ne sachant pas qu'il laissait derrière lui un petit être en devenir.
Ce roman polyphonique entremêle la voix d'Ágústína et les lettres de sa mère, il relie le passé et le présent d'une plume délicate et légère, empathique et sensible.

*
« le rouge vif de la rhubarbe » raconte l'histoire de cette jeune fille pas comme les autres.
Cette histoire qui porte en elle le poids de l'absence des parents et la souffrance d'Ágústína pourrait sembler triste, mais je ne l'ai pas ressenti ainsi. Je l'ai trouvé belle et lumineuse, paisible et douce, invitant au lâcher prise.

« ... il y a une foule de gens qui passent leur vie à courir et n'en sont pas plus avancés. Est-ce que tu n'as pas eu de chance ? Personne ne peut dire à l'avance qui a de la chance et qui n'en a pas dans cette vie. »

En effet, solitaire, Ágústína n'est jamais seule. Elle est une battante, pleine de volonté et de résilience, de courage et d'optimisme. Elle ne s'apitoie jamais sur son sort, puisant dans la beauté sauvage de la nature, la majesté de la montagne répondant à ses désirs les plus profonds, le vol des oiseaux dans le gris perlé du ciel, le rouge éclatant de la rhubarbe et le vert intense de ses feuilles, le bleu céladon foncé de la mer et l'écume blanche du ressac. Sa pensée s'attache aux détails, les fleurs de givre sur les fenêtres, le vol des pétrels, le sable noir sur le sable doré des pays lointains, les notes musicales des vagues.

La nature prend une grande place dans la vie d'Ágústína.
Elle aime l'océan, car à l'autre bout se trouve sa mère qui lui manque et dont elle ne reçoit que de peu de nouvelles. Mais son véritable refuge est caché à flanc de montagne, après l'église. Là, se trouve un jardin de rhubarbe sauvage dont elle s'occupe du printemps au moment où la montagne se réveille jusqu'aux premiers frimas de l'automne.
La jeune infirme aime s'y allonger. C'est un endroit retiré où elle peut laisser son esprit s'évader. Les instants s'allongent, s'enveloppent de verdure, s'habillent de couleurs, s'enivrent de senteurs, se gorgent de la chaleur du soleil.

« Personne ne soupçonnerait qu'elle soit là, à la recherche de son origine, creusant pour trouver ses racines dans les ténèbres de la forêt de rhubarbe. »

Et puis, elle a un rêve, celui de pouvoir marcher comme les autres : elle ne se donne aucune limite physique et laisse dériver son regard vers la cime de la montagne, songeant au jour où elle empruntera la sente des moutons et atteindra le sommet, seule. Huit cent quarante-quatre mètres d'ascension depuis le rivage pour considérer, enfin, le monde vu d'en haut.

Sa solitude est vécue de manière positive, elle lui donne l'espace recherché à son besoin de liberté. Elle lui permet de contempler sa vie d'un autre point de vue, de dessiner un avenir sans frontières et de donner un sens à son histoire personnelle.

« le seul vrai voyage consiste à surmonter ses propres obstacles, à atteindre la cime de sa propre montagne. »

*
« le rouge vif de la rhubarbe » est un récit d'ambiance mais c'est surtout un récit intime et introspectif, incroyablement poétique et profond, volontairement lent pour souligner l'instant présent, la douce chaleur des souvenirs et la force des rêves. Il s'intéresse aux pensées de la jeune fille, à ses émotions et ses sentiments. L'autrice les entremêle avec finesse aux paysages, aux parfums, aux couleurs, aux gestes de la vie quotidienne, aux amitiés, à ses désirs de conquête et de liberté.

L'autrice, tout en finesse et pudeur, laisse des espaces entre les lignes, des blancs entre les mots, laissant le lecteur faire son chemin, combler les trous, deviner la fin de l'histoire.

*
Je ne vous ai pas encore parlé de la rhubarbe, qui, justement, participe à l'atmosphère de ce beau roman où l'amitié, la générosité et l'entraide prévalent. Elle façonne la vie des villageois qui, à la fin de l'été, se lancent dans la préparation de la confiture de rhubarbe. Chacun a sa recette, ses petits secrets pour donner à sa confiture une saveur bien particulière.

*
Je suis tombée sous le charme de ce petit roman à l'écriture si sensuelle et profonde.
Il a été un joli moment hors du temps, une parenthèse enchantée qui a vidé mon esprit et m'a donné envie de tartines à la confiture de rhubarbe. Je le quitte avec regret, animée néanmoins d'un sentiment de légèreté et de quiétude.
Une autrice à découvrir. Un coup de coeur très personnel.
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Les challenges de Babelio nous amènent parfois à de jolies découvertes. Je n'aurais sans doute pas été vers cet intrigant rouge vif de la rhubarbe par moi-même mais quand le Multi-Défis vous propose de lire un livre avec un végétal ou un livre avec un aliment dans le titre, vos regards à la bibliothèque sont attirés par des livres particuliers !

Et la pioche fut plutôt bonne, avec cette auteure islandaise, apparemment plus connue pour son roman Rosa Candida (puisque le bandeau "Par l'auteur de Rosa Candida" figure sur ce roman... alors qu'il a été publié avant). Dans ce rouge vif de la rhubarbe, on accompagne Agustina, une jeune fille handicapée, dans ses questionnements sur ses origines, sur les causes de ce handicap qui la laisse avec deux jambes inertes. Tout ne nous est pas révélé, même jusqu'à la fin. Alors que le roman n'est pas écrit à la première personne, on semble pourtant ne savoir que ce que la narratrice sait, ne ressentir que ce qu'elle ressent.

L'humour est très présent, y compris sur le handicap, notamment dans le rapport particulier entretenu avec Dieu. Les paysages islandais sont joliment dépeints, avec beaucoup de poésie, l'influence de ce jour et cette nuit continus pendant 6 mois de l'année est également bien abordée. le rapport à la mer et au climat dans ce bout de terre isolé de tout et de tous est aussi finement retranscrit.

La brièveté du roman nous laisse avec autant de questions qu'au départ, notamment sur cette mère partie au loin. Pour fuir la réalité de cette enfant diminuée ? Pour continuer à vivre la vie qu'elle s'était choisie ? Rien ne nous permet de trancher et on reste comme l'héroïne, perplexe et figée, remplie de rêves sans doute inatteignables mais que seraient des rêves terre à terre, comme ceux du professeur d'Agustina, qui propose une rédaction sur "Réaliser ses rêves" mais choisit en sous-titre "Mes objectifs principaux dans la vie". Trop triste pour Agustina, qui préfère rêver grand que se donner des "objectifs", qui se voit alpiniste malgré ses béquilles. Une jolie leçon d'humanité que nous donne cette adolescente pleine de volonté.
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C'est mon premier Olafsdottir, et je ne pense pas continuer le voyage...150 petites pages et pourtant j'ai fait une pause au milieu pour lire d'autres livres, parce que je m'ennuyais.
Et si je vous "confesse" ça, c'est parce que j'ai bien conscience que c'est une "vraie" auteur, avec son univers, sa patte, son ambiance, sa poésie. Oui, sauf que son style fait que je ne suis pas arrivée à rentrer dedans, à m'imprégner, à avoir de l'empathie, à m'inquiéter pour les personnages.
Je lis, ici ou là : écriture poétique... Ce ne sont pas ses phrases, mais plutôt l'ambiance ouatée, une certaine naïveté, un côté non daté (bien qu'elle parle d'environ "dix ans avant 1980").
La nature est présente, celle de l'Islande, avec ce petit village coincé entre mer et montagne.

Une montagne , qu'une jeune adolescente rêve d'escalader, car pour elle, c'est un exploit : ses jambes ne fonctionnent pas.
La jeune Agustina, a été abandonnée par sa mère, confiée à la vieille Nina, le père , lui, est reparti sur son bateau avant même qu'elle naisse.
Cette mère qui envoie des lettres du bout du monde où elle exerce le métier d'ornithologue, pendant qu' Agustina apprend à faire des confitures et des compotes de rhubarbe, découvre l'amitié avec un garçon qui vient d'aménager. On dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant, eh bien, Agustina, elle n'a pas ses parents, mais elle a le village...
Et la nature, la nuit qui tombe trop vite, la neige qui peut être fatale, le froid puis le printemps, et l'été islandais...

Et s'il se passe des choses dans ce roman, des choses dont d'autres auteurs font d'habitude leur sujets principaux, Audur Ava Olafsdottir, choisit de tout mettre sur le même plan, quitte à ce que ce soit un peu trop doux, un peu trop calme. Quitte à ce que ça ne décolle pas ...

Confiture de rhubarbe, abandon, amour naissant, handicap, un hiver , un bain de mer, une forêt de rhubarbe, la neige...
Ce n'est pas un livre qui explique, plutôt un roman qui suggère.
Impressions, pointillisme. Un peu comme un tableau abstrait par rapport à un tableau figuratif.
C'est un roman que l'on peut "picorer" un peu chaque soir. Finalement, c'est joli comme idée, picorer des lignes, des mots, des phrases, juste avant d' aller dormir.
Finalement , je crois que je vais poursuivre avec cette auteure, pour voire là où elle me mène ..
Juste voir ...
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critiques presse (4)
LeJournaldeQuebec
19 juin 2017
Audur Ava Olafsdottir, avec beaucoup d’élégance, de poésie et un grand talent de conteuse, dévoile la vie d’Agustina page après page, décrivant l’Islande des années 1970, des petits villages de pêcheurs où les femmes doivent tout faire puisque leurs hommes sont partis au loin pour vendre du poisson et ramener des cigarettes.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Actualitte
11 octobre 2016
Ce moment de lecture est une sincère réjouissance, une fenêtre ouverte pour voir au-delà.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaPresse
04 octobre 2016
Poétique et plein de fantaisie, ce nouveau roman de l'auteure islandaise aborde du même ton pétillant le quotidien d'une adolescente solitaire et rêveuse, aux jambes invalides.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
06 septembre 2016
L'Islandaise Audur Ava Olafsdottir livre un roman à l'humour délicat sur une adolescente surdouée et rêveuse.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (105) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait promis à maintes reprises de ne pas descendre seule traîner sur le ponton. Avec ses béquilles, elle risquait de trébucher sur les déchets de poisson et de tomber dans la mer.
— Le ressac t’emportera, lui disait Nína.
Personne n’aurait pu imaginer qu’au lieu du ponton, Ágústína mettrait le cap sur sa plage privée. C’est qu’elle est du genre téméraire. À la voir crapahuter avec ses béquilles, on aurait pu croire le contraire. Pendant ce temps-là, Nína épluchait les pommes de terre sans se douter de rien.
Ágústína avait mis au point une tactique pour entrer en contact intime avec la mer : comme un gymnaste au cheval-d’arçons, elle se propulsait à la force des poignets par-dessus les roches arrondies du rivage. Les jambes suivaient, collées l’une à l’autre, telle la queue d’un petit cétacé qui laisserait son sillage sur le sable. Comment Nína eût-elle supposé qu’elle se métamorphosait en une espèce de phoque sur les récifs et que la plage de sable noir était son habitat naturel ?

(Incipit)
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La mer me manque ; j’ai besoin de vagues pour balayer les pensées tenaces de la nuit. La bruine me manque aussi, au lieu de cette pluie qui tombe à verse des semaines d’affilée. Tu te souviens quand nous étions assises sous l’auvent de la tente dans l’odeur de bruyère et de mousse et que nous faisions cuire de la soupe au chou-fleur sur un réchaud à gaz ? Sans doute suis-je désormais trop loin du point de départ pour revenir à la maison. Oui, bien sûr que tu peux récupérer la boussole, prends-la donc. Mille baisers.
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Le mannequin était manifestement destiné à être ouvert afin d'en sortir les viscères et les examiner, qu'on puisse tenir un œil dans chaque main, extraire le cœur de la cage thoracique, idem pour le cerveau, le système circulatoire ou les glandes. Ainsi peut-on s'amuser à intervertir les organes, à mettre la rate à la place du rein, le pancréas à la place de la vessie, ou même le cœur au lieu du cerveau. Mais impossible d'achever le travail ni de refermer le corps sans que les pointes d'acier de chaque organe aillent dans les trous prévus à cet effet dans sa cavité d'accueil. Tout l'intérêt du jeu consistait à y parvenir avant que les camarades ne reviennent de la gym.
Page 59
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Elle referme la porte et se tourne vers Agustina.
- Je suis contente que tu te sois fait un camarade mais je préfère que vous ne vous enfermiez pas là-haut dans votre chambre. Les garçons de son âge n'ont pas encore la maturité suffisante pour apprécier la beauté de l'âme et la personnalité d'une femme.
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Le vent du nord qui s'engouffre dans le fjord fait des ricochets sur les crêtes blanches des vagues. Si l'astre rouge de l'hiver perce les nuages, on peut être sûr qu'il va rouler sur la neige verglacée et disparaitre derrière la montagne au moment même où Agustina sortira de l'école pour rentrer chez elle.
p. 71
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