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Longue marche tome 2 sur 5
EAN : 9782859407254
320 pages
Phébus (31/03/2001)
4.13/5   304 notes
Résumé :
Reprise (attendue !) en collection « Libretto » des trois volumes des aventures de Bernard Ollivier sur les routes d’Asie : Longue marche, Vers Samarcande, Le Vent des steppes.

« Bernard Ollivier est un voyageur. Il ne se prend pas pour un écrivain. Le résultat est qu’il écrit souvent mieux que les écrivains-voyageurs patentés : simplement, avec pour seul souci, plutôt que la belle page, le compte rendu véritable de son expérience. Il ne voyage pas po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Le voyage en compagnie de Bernard Ollivier continue. Jours après jours, pas après pas, aventures après mésaventures, rencontres après rencontres... Ce livre, ce guide, ces souvenirs de l'auteur retranscrits nous emportent un peu plus loin vers l'Est, sur la route de la soie, du coton, de l'or, de l'Histoire. Magnifiques rencontres, découverte d'autres cultures, ce texte de voyage inspire.
J'ai hâte de partir pour la 3ème année avec M. Ollivier.
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L'auteur, la soixantaine passée, bon marcheur, décide de suivre la route de la soie d'Istanbul à Shanghai en quatre fois, entre 1999 et 2001.
Je n'ai pas lu le premier livre, mais cela n'a pas d'importance. Je vais m'attaquer aussi au troisième que je viens d'emprunter à la bibliothèque car je trouve ce récit intéressant.
Dans le tome 2, Bernard Ollivier marche d'Anatolie jusqu'à Samarcande en passant par l'Iran, le Turkménistan et le Kazakhstan. Si l'administration douanière de chaque pays est pesante, le reste de la population se montre en général très hospitalière et chaleureuse.
Ces contrées sont vues par l'oeil d'un occidental, avec ses défauts, mais la relation de voyage ménage un certain suspense : appréhensions lors de la traversée du désert et peur justifiée des voleurs. Et quel courage !
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Bernard Ollivier démarre donc son nouveau périple à l'endroit exact où l'année précédente, il avait achevé sa première étape. Au programme de cette expédition : l'Iran, le Turkménistan et l'Ouzbékistan. En route vers Samarcande et au-delà ! Oublié donc les turcs et les kurdes, il part à la rencontre de nouveaux peuples, de nouveaux profils et s'investit toujours autant, malgré la barrière de la langue, dans des échanges verbaux et culturels avec les autochtones. Un début difficile mais n'est-ce pas le propre à toute grande aventure. La chaleur humaine et les émotions éprouvées ne sont pas encore à l'image de ce que pouvaient lui apporter la Turquie et le Kurdistan. Pourtant, il sent que ce n'est pas une affaire de comportements et de caractères, mais surtout de la peur et de la crainte que la Police des religieux a su engendrer à ses habitants. Une fois passée cette première impression, l'âme humaine reprend son bon fond et les rencontres se trouvent toujours emprunts de belles émotions. Les paysages aussi changent de visages et leur splendeur rend la longue marche plus attrayante, mis à part ces longues autoroutes, bruyantes et sans intérêt pour un piéton.

Et si je lisais pour ressentir de telles émotions, partir vers de telles découvertes et faire des rencontres qui ne me seraient jamais permises ? Voilà peut-être ma plus grande motivation, mon plus grand plaisir. Les lectures de Bernard Ollivier m'entraînent littéralement vers de nouvelles contrées que je n'avais jusqu'ici explorées aussi profondément. Elles me permettent de longs voyages que je rêve de faire (mais dont, à mon avis, j'aurais jamais le courage d'entreprendre) et dépassent de loin l'ensemble des guides touristiques et culturels sur ces pays visités. Elles donnent une autre vision du monde dans lequel nous cohabitons tous ensemble. La Route de la Soie se transforme en Route du Coton et les épices parfument aussi bien les souks que ma lecture.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Bernard Ollivier est un journaliste et écrivain né en 1938 dans la Manche. Après une carrière de journaliste politique et économique, à la retraite et veuf, il décide de se consacrer à l'écriture et de marcher jusqu'à Saint Jacques de Compostelle avant d'entreprendre une longue marche sur la Route de la Soie. Comme écrivain, il publie des nouvelles dont un recueil sur les sans domicile fixe, des romans policiers, mais aussi des récits de ses voyages. le succès de ses ouvrages lui permet de fonder plus tard l'association Seuil pour la réinsertion par la marche des jeunes en difficulté.
Longue Marche est un récit en trois volumes, relatant son voyage de 12 000 kilomètres à pied sur la Route de la Soie, d'Istanbul à Xian en Chine. le premier tome était consacré au trajet effectué entre Istanbul en Turquie, jusqu'à la frontière avec l'Iran. le second paru en 2001, se poursuit de l'Iran jusqu'à Samarcande en Ouzbékistan, en passant par le Turkménistan, c'est-à-dire sur près de 2100 kilomètres.
Comme prévu par l'écrivain à la fin de son premier parcours, ce second voyage reprend la route à l'endroit même où il l'avait abandonnée l'an passé, terrassé par la dysenterie. Si le ton du premier bouquin m'avait semblé révéler un certain désespoir moral de l'auteur (récemment veuf et à la retraite), ici Bernard Ollivier a retrouvé une écriture enjouée et il s'embarque dans l'aventure avec des précautions (un GPS) ou des résolutions tirées de son expérience précédente qu'il aura bien du mal à tenir néanmoins, comme faire des étapes plus courtes mais qui au fil de la marche pourront parfois atteindre 50 kilomètres ! N'oubliez pas qu'il ne s'agit pas d'une randonnée dans le bocage normand, mais d'un périple sous le soleil, avec la traversée de deux déserts et des températures tournant entre trente et cinquante degrés selon les endroits.
Bientôt il devra se fabriquer une petite carriole pour se faciliter le transport de son sac à dos mais surtout de ses provisions d'eau, buvant parfois dix ou quinze litres par jour « sans aller pisser ». Il lui faudra mater ses peurs à l'entrée des déserts, « peuplés de petits animaux aussi sympathiques à fréquenter que cobras, scorpions et tarentules ».
Mais le voyage est surtout fait de rencontres. de sympathiques, quand dans chaque village tout le monde veut l'inviter à boire le thé ou loger pour la nuit, en échange du récit de ses aventures, de désagréables quand on cherche à le voler ou l'escroquer. Ou de carrément risquées quand il doit se colleter (trop souvent) avec policiers ou douaniers abusant de leur petit pouvoir pour lui pourrir la vie avec des contrôles sans fin dans le but de lui soutirer des bakchichs. Bernard Ollivier n'est pas du genre à pleurer sur son sort, les accueils chaleureux sont une fête, les désagréments une simple péripétie lissée par le récit.
L'écrivain voyageur, ou plutôt l'inverse pour être exact, ne s'appesantit pas sur les précisions historiques, il en donne juste assez pour nous éclairer mais ne noie pas le lecteur sous les références culturelles, Bernard Ollivier n'est pas Patrick Leigh Fermor. Par contre il détaille la vie quotidienne des habitants des pays traversés, les boîtes aux lettres grises à Tabriz en Iran destinées aux courriers de dénonciations à la police, l'opium et l'héroïne, les femmes et le tchador dans la république des mollahs…
Bientôt le marcheur approche de Samarcande – qui n'a jamais rêvé à l'évocation de ce nom ? – il avoue être fatigué (il aura perdu douze kilos) mais surtout par la solitude, quatre mois sans avoir pu discuter réellement avec des gens parlant sa propre langue, du coup il « marche comme un fou, pressé de finir. » Pressé d'en terminer mais envisageant déjà son dernier voyage qui devrait aussi être le plus difficile, pour rallier la Chine. A suivre…
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Après la mort de sa femme, Bernard Ollivier décide de parcourir seul et à pied, à raison de 4 étapes en 4 ans, les 12'000 km de la Route de la Soie, d'Istanbul à Xi'an. Cette formidable épopée est relatée dans sa trilogie Longue Marche, dont "Vers Samarcande" est le 2ème volet.

En mai 2000, B.O reprend la route à l'endroit exact où 10 mois plus tôt, terrassé par la dysenterie, il avait dû être rapatrié d'urgence. Cette 2ème étape débute donc non loin de la frontière turco-iranienne et raconte sa marche à travers l'Iran, le Turkmenistan et l'Ouzbékistan. Traumatisé par son expérience de l'année précédente, il débute cette 2ème étape avec bcp d'appréhension et un peu de mélancolie et il arrivera à Samarcande lassé et heureux de rentrer en France.

Si le moral n'est pas au beau fixe et qu'il est parfois anéanti par "l'impression d'être une poussière dans le cosmos", B.O finira par s'habituer à ces nouveaux paysages -souvent arides- et à la culture locale et nous racontera avec bcp d'humour et de mordant ses rencontres avec les habitants de ces trois pays "à la réputation abominable".

S'il n'est pas tendre dans ses réflexions sur le régime des mollahs et que la délation institutionnalisée et le comportement de la police irannienne le scandalisent, il n'hésite pas à se moquer de l'Occident et de sa propension à l'exagération, ironisant sur les Iraniens, ces "hideux excités", et restant émerveillé devant la générosité et la discrétion orientales. En tant qu'ancien journaliste politique et économique, B.O nous livre une nouvelle fois des analyses historiques,  politiques et économiques pertinentes, auxquelles s'ajoutent des réflexions religieuses et culturelles très intéressantes.
 
En bref: un récit de voyage captivant, loin des sentiers battus, un voyageur intelligent, humain et intègre, des réflexions intéressantes, une plume très agréable. J'ai adoré!
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Extrait du livre

I
L’ORAGE
14 mai 2000. Entre Erzouroum et Dohoubayezit. Kilomètre zéro.
Le chauffeur du bus ne comprend pas.
–Tu veux descendre ici? C'est la steppe, il n'y a rien. Nous serons dans un quart d'heure à Dohoubayezit…
–Non, je veux m’arrêter maintenant. Je veux marcher.
Je n'ai ni le temps ni le vocabulaire turc pour lui expliquer que je tiens absolument à commencer ici même un voyage de trois mille kilomètres à pied. Il est vrai que cela peut surprendre… Incrédule, il se tourne vers son coéquipier et ils échangent quelques mots. Je suppute que cela doit être quelque chose comme : est-ce licite d'abandonner un voyageur en pleine campagne? ce roumi d’Occident est-il un dément?
Nous avons quitté Erzouroum au petit matin. Avant de monter dans ce bus, j'ai dû, depuis mon départ de Paris, prendre trois avions : Paris-Istanbul; Istanbul-Ankara; enfin Ankara-Erzouroum. D’en haut, confortablement sanglé dans mon fauteuil, j'ai regardé défiler les paysages, les villes et les villages traversés l'an dernier . Ici même, dans ce décor désolé, grillé par le soleil de juillet, j'étais tombé le nez dans l'herbe, abattu par la dysenterie. Et me voici prêt à repartir du même endroit, au mètre près, afin de terminer l'étape initiale qui devait me conduire jusqu'à Téhéran, en Iran. De là, je prendrai la route pour Samarcande, la ville aux coupoles turquoise qui me fait rêver depuis l'enfance. Je serai alors à mi-chemin de cette route de la Soie que j'ai entrepris de parcourir seul, à pied, et en quatre ans. Car je tiens à reprendre le trajet interrompu à l'endroit précis où la maladie m'a terrassé. Un geste pour le moins tatillon : mais c’est qu’il y va pour moi de mon intégrité. J’ai formé un projet bien défini, je n’entends pas le brader à la première peccadille ni le raboter à la première proposition. Je ne raterai pas un pouce de la route qui doit me conduire jusqu’à Xi’an, en Chine, et tant pis si je passe pour un intégriste ou un maniaque! Voilà pourquoi
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Dans la rue, je m'apprête à jeter quelques cartes postales dans une boîte lorsque Khalil bloque mon bras.
- Que fais-tu ?
- Tu le vois bien, je poste du courrier.
- Les boîtes de la poste sont jaunes, celles-ci sont grises et destinées au courrier adressé à la police.
- ...?
- Pour dénoncer ceux qui n'ont pas un comportement conforme à la révolution islamique.
La police a vu grand. La boîte est gigantesque. J'imagine les mains anonymes glissant des billets de dénonciation... Je suis proprement horrifié. Comment ce peuple que je rencontre, depuis la frontière turque, ouvert, xénophile, a-t-il pu se donner un régime aussi monstrueux, capable d'institutionnaliser ainsi la délation ?
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Pour moi, voyager c'est découvrir ce qui n'est ni dans les livres ni dans les guides de voyage - que je lis tous avant de partir. Découvrir quoi alors ? me direz-vous. Je ne sais pas, justement. C'est rencontrer, au moment le plus inattendu, un être hautement improbable, se trouver foudroyé, sans qu'on ait seulement pu l'envisager, par l'harmonie simplissime d'un coin de campagne, ou encore se surprendre soi-même à faire ou à penser ce qu'il n'a jamais été pensable qu'on fasse ou pense jusque =-là.
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J'ai vécu l'an passé en Turquie des moments magiques, de ces fragiles instants où règne entre soi et le monde une telle harmonie que l'on se prend à regretter de ne pouvoir suspendre le temps. Des moments fugitifs et vifs comme des vols d'étourneaux, dérobés à l'absurdité de nos vies d'hommes, qu'il fait bon se remémorer quand la tristesse revient.
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Comme il lisse sans arrêt sa splendide moustache, je finis par lui demander pourquoi les Iraniens en portent tous une.
- Parce que seules les femmes n'en portent pas, dit-il sans rire.
Réponse imparable, que j'aurai tout loisir de méditer.
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Videos de Bernard Ollivier (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Ollivier
Rencontre avec Bernard Ollivier. Escales le mois du Voyage chez Gibert Joseph.
Bernard Ollivier
Terrassé à 51 ans par la mort de sa femme, suivie d'un licenciement, Bernard Ollivier s'abîmait dans le travail pour gagner sa vie comme journaliste indépendant.
Lors de son départ en retraite, ce Normand de souche suit le chemin de Compostelle afin de réfléchir, et décider, du sens qu'il va donner à cette nouvelle période de vie. C'est pendant ces trois mois qu'il entend parler d'Oïkoten et de la réinsertion par la marche à pied.
De 1999 à 2000, sa volonté d'aller à la rencontre d'autres cultures se concrétise en nouveau projet de marche ; il suit à pied la Route de la Soie, par étapes de quatre mois et 3000 km par an entre Istanbul et Xi'an en Chine.
Pendant les mois où il ne marche pas, il écrit le récit de son voyage et la satisfaction de dépasser les limites de l'effort physique et la peur de l'inconnu.
Longue Marche devient best-seller et avec les droits d'auteur, Bernard Ollivier met en place une structure d'accueil pour faire marcher les jeunes en difficulté : Seuil.
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=2180d89a6c94f9818e33a638dd895012126f9af4&q=Bernard+Ollivier&product_type=*
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