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4,06

sur 422 notes
Et voilà, j'ai accompagné de mon fauteuil Bernard Ollivier dans son aventure en Turquie pour cette 1ère partie de son long voyage.
Sans photo, l'auteur arrive à nous emmener et nous faire découvrir des paysages lointains.
Son écriture est fluide, et se laisse lire tranquillement.
En revanche, j'avoue ne pas être attirée par ce pays suite à cette lecture, ceci étant principalement dû à la culture très différente et pas toujours avenante, sans parler des mauvaises rencontres.
Je me lance quand même dans son 2ème tome, pour poursuivre sa marche sur la route de la soie...
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Pourquoi marcher, sur les chemins, dans les déserts ?
Toujours grand besoin de ce monde, allant vers ! :-)

Les droits d'auteur de ce livre, de tous les livres de Bernard Ollivier sont versés à l'association "le seuil" , aide par la marche en solitaire, à la condition, d'être accompagné par "un pair". S'adresse aux jeunes délinquants pour leur éviter les Fers .
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L'histoire pourrait débuter comme un pari stupide, inutile, voir dangereux. Elle peut être perçue comme le caprice d'un sexagénaire en mal d'aventures, en pleine crise de la soixantaine. Un ancien journaliste à la retraite décide de s'échapper de cette retraite dorée en partant sur les traces de la route de la Soie. En 4L ? En vélo ? Non simplement à pied, du bord de la méditerranée jusque dans les profondeurs de la Chine. Exploit sportif ou Coup de tête ? En fait, ni l'un ni l'autre. Bernard Ollivier n'a pas l'âme d'un grand sportif et ne parcourt pas ces milliers de kilomètres pour se faire un nom, pour connaître la gloire et la célébrité qu'un tel exploit peut engendrer. Si pour le commun des mortels, il peut s'agir d'une véritable performance sportive, lui ne voit pas l'affaire en ce sens. Pourtant, il ne s'agit pas non plus d'une impulsion stimulée par la peur de se retrouver pépère dans son pavillon à arroser son petit jardin printanier... Là encore, Bernard Ollivier est franc avec lui-même. Il sait que cette aventure sera extrêmement dure, éprouvante. Mais il s'y est préparé. Loin d'être fou, il a mené une longue réflexion sur le sujet, sur le trajet et ses modalités pour tracer sa route en trois longues étapes. Premièrement, il ne marchera qu'à la belle saison, en évitant de traverser les déserts et montagnes dans des conditions climatiques trop rudes ; deuxièmement, cela permettra à ses pieds, à son corps, à sa tête de se refaire une santé une année sur l'autre.

Istanbul, ville départ de ce long marathon à travers la Turquie et l'Anatolie.

Téhéran, ville arrivée pour cette première étape de la « Longue Marche » à travers une route de la Soie pleine de mystères, de saveurs et de découvertes.

Entre ces deux cités historiques, qu'y a-t-il ?

Des caravansérails et...

Beaucoup de souffrance physique et morale. Physique, tout d'abord, il suffit de regarder l'état de ses pieds, de ses hanches au bout de quelques journées de marche. Morale ensuite, parce que l'aspect physique influe aussi énormément sur sa psychologie et son esprit se trouve par moment submergé par des doutes, des peurs, des échecs.

Beaucoup de bonheur, de joie et d'attachement. le bonheur de se retrouver seul, de pouvoir méditer sur son propre sort, de comprendre son corps et sa tête. Seule une longue marche permet une telle introspection de soi. Ce n'est pas pour rien que dans toutes les religions, les longs pèlerinages font office de chemin vers la foi. Mais le but de Bernard Ollivier n'est en rien un appel à Dieu. Il ne voit en son « pèlerinage » aucune connotation religieuse, simplement le désir, l'envie de se retrouver seul, face à soi, face à ses illusions.

Et moi dans tout ça, simple lecteur de cette aventure humaine ? Je sens cette souffrance. Mais je respire également ce bonheur. Loin des circuits touristiques à travers la Cappadoce ou le long des côtes maritimes, je découvre un pays sous un autre jour, sous une autre âme, celle de l'hospitalité, de la serviabilité et du devoir d'accueillir chez soi le vagabond, le pèlerin voyageur.

Mais le plus grand bonheur est surtout celui que lui procure les autres, à savoir les autochtones (turcs et kurdes, hommes, enfants et femmes) qu'il croise le long des routes en voitures, camions ou plus rarement à dos d'âne. Cette rencontre avec l'autre, voilà ce que Bernard Ollivier est venu chercher : un contact avec la population locale pour comprendre ce pays. Et seul un marcheur solitaire (sans lecteur mp3, le casque sur les oreilles) peut se permettre de rencontrer chaque soir l'habitant, de recevoir une si chaleureuse hospitalité. S'abriter sous un toit hôte, partager son repas même frugal et souvent composé uniquement d'eau, de pain et de fruits secs, palabrer la nuit durant de sa vie parisienne mais aussi de la culture turque, de la politique des deux pays, du « problème » kurde... Les sujets de conversations ne manquent pas même si la langue peut parfois mettre des limites, être un frein à cette soif de découvertes, cet appétit insatiable de connaissances.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Découvrir la Turquie, l'Anatolie, en marchant voilà une belle idée et Bernard Ollivier l'a fait pour nous, ses lecteurs.

Véritable aventure humaine, la marche fait découvrir ce pays de façon différente et permet de s'imprégner d'un rythme propre au marcheur.

Les kilomètres défilent, les rencontres également. le peuple turc est accueillant mais parfois pas vraiment...

Pas toujours facile de se repérer dans ce pays où les chemins ne sont pas mis en valeur au détriment des routes Marcher n'est pas toujours compris par les autochtones, pourquoi marcher alors que l'on peut se faire transporter dans des véhicules motorisés !

le corps, les pieds, le dos avec le sac lourd en prennent un coup, puis s'habituent. La marche appelle la marche.
Allez toujours plus loin ... Les étapes sont souvent au dessus de 30 kilomètres et là je suis admirative...

C'est que 12 000 kilomètres à parcourir ce n'est pas une petite marche dominicale !

Les soirées dans les hôtels ne sont pas les plus reposantes, on lui offre souvent le couvert, plus rarement le gîte qu'il faut monnayer et dans ce cas ce n'est pas hôtel 4 étoiles ... Rarement de l'eau chaude et une propreté laissant à désirer...

Bernard Ollivier va s'imprégner de la cadence de la marche, va s'émerveiller de paysages, et faire des rencontres marquantes même toutes simples nous faisant entrer dans l'intimité des maisons turques.

Il va découvrir un pays par l'intérieur, avec du temps à partager et je trouve qu'il arrive à nous faire ressentir le pays, avec ses tensions politiques, notamment dans l'est avec le peuple Kurde, il en subira d'ailleurs les tensions ...

Les carenvansérails qui marquent la route de la soie ne sont pas bien entretenus et tombent pour la plupart en ruine. La route de la soie empruntée par de n.ombreuses caravanes n'est pas mise en valeur dans le pays et pourtant quel héritage historique ! Bernard Ollivier est déçu et on le comprend.

le chemin ne sera pas toujours de tout repos, les aventures quotidiennes parfois très stressantes, les chiens sauvages, les kangals effrayants, les êtres parfois tout aussi sauvages et /ou complètement fous !

On quitte à la fin de ce tome Bernard Ollivier en fâcheuse posture, son corps ne suit plus, mais pas à cause de sa longue marche, non, il a sans doute ingérer en buvant une eau pas claire, une vilaine bactérie qui le met KO !

Retour en ambulance où on souffre pour lui et où on s'inquiète...

Mais Bernard Ollivier reprendra la route là où il l'a laissé.

L'occasion pour moi de le retrouver et de suivre l'empreinte de ses godillots sur la route de la soie car j'ai très envie de continuer cette lecture en me procurant les deux autres tomes.
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Je ne sais ce qui m'impressionne le plus: l'aspect athlétique de cette Longue marche, dans des paysages arides, mais sillonnés de nuisances motorisées, ou le défi insensé de traverser un pays désertique peuplé d'hommes et de femmes qui ne parlent pas la même langue que le marcheur, alors que le lien humain est si important dans ces conditions extrêmes.
Souvent confronté à lui même, Bernard Ollivier expérimente la machine de son corps, là douleur qui se loge là où le pied frotte la chaussure, les plaies qui ne guérissent pas, puis la hantise de tout voyageur: la colique et la déshydratation, la fièvre et l'approche dangereuse des limites physiologiques, l('affaiblissement et le profil de la mort qui se précise. Entre les bobos du départ et l'épuisement qui lui confisque l'arrivée, Bernard Ollivier pense et repense à son objectif lointain, persiste et signe des dizaines de fois dans son projet de ne jamais faire quitter à ses semelles la poussière du chemin ou de l'asphalte, comme si, finalement, se déconnecter du contact direct avec le sol le déconnectait de sa propre vie. A chaque carrefour c'est un choix, qui finalement illustre assez les choix que nous faisons constamment: dois -je prendre cette direction ou cette autre? La carte m'indique à droite mais ce passant me jure qu'il fallait prendre à gauche. Ne voyant pas mon objectif du jour à l'horizon, je dois rebrousser chemin et retrouver l'embranchement où je me suis fourvoyé..ne sommes -nous pas tous des marcheurs trimballant notre sac et nos souvenirs, visant une arrivée qui ne cesse de reculer?
Au quotidien, nous marchons au côté de l'auteur en lisant ce livre. Nous voyons à travers ses yeux ces paysages magnifiques et désolés, guettant toujours la présence humaine qui permettra de trouver gîte et couvert.
Il faut connaître les codes sociaux, et déjouer les pièges, savoir reconnaître vite les situations scabreuses qui peuvent virer au drame si le marcheur s'isole trop avec un inconnu, et trop loin de témoins qui inhibent l'acte agressif voire homicide vis à vis de l'étranger trop riche, trop libre, trop différent. A côté de ces -rares- moments vraiment dangereux, il y a les rencontres humaines extraordinaires, nettement plus nombreuses, et qui constituent parfois de vrais miracles de fraternité. L'extraordinaire hospitalité des paysans d'Anatolie. La générosité qui offre tout au voyageur, alors que tout manque, et que la famille ne dînera ni ne dormira cette nuit où le marcheur est reçu sous le toit de la maisonnée.
Il y a les restes extraordinaires de la Route de la Soie, les vestiges des fameux caravansérails, relais des chameliers qui vivaient sur la route les trois quart de leur vie.
Il y a aussi l'écriture de Bernard Ollivier, qui ne manie pas une plume littéraire mais celle d'un chroniqueur envoyé spécial de sa propre vie qui se poursuit et se revivifie à partir de la retraite, comme une seconde ou plutôt une vraie naissance (cf son ouvrage La vie commence à 60 ans, où il dévoile le ressort de cette extraordinaire énergie à se tenir, sans arrêt presque et sans concession, sur le chemin qu'il s('est donné pour but de parcourir.) Et là miracle de l'écriture, ses lecteurs si différents de lui, voient ce projet à travers ses yeux et même veulent le réaliser eux-mêmes en vrai, à ses côtés.
Mais à chacun d'inventer ses propres voies, et de vivre son propre chemin.
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Voici un récit de voyage par excellence: marche, rencontre, journal de bord détaillé... Pas de témoignage ni de géopolitique encore moins de réflexion profonde sur des sujets ''sensibles'' sur les pays parcourus, même s'il y'a de la matière. L'auteur ne s'y autorise pas. Il vit déjà assez d'aventures et mésaventures au quotidien, qu'il partage avec nous, à notre plus grand bonheur!!!
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En 1999, l'auteur, ancien journaliste à la retraite, a décidé de parcourir à pied l'ancienne route de la soie, de Istanbul à Changan (Chine), soit environ 12 000 kilomètres prévus sur quatre ans.

Cet ouvrage, le premier d'une série, raconte sa traversée de la Turquie. Bernard Ollivier essaie d'y faire partager les plaisirs nés de ses efforts et de ses rencontres, ainsi que les souffrances et les peurs qu'il a éprouvées durant son périple. Il y parvient, donnant même au lecteur l'envie de prendre le temps de se déplacer à pied, pour voir les choses d'un point de vue différent de celui du touriste motorisé - comme je l'ai été en Turquie environ dix ans après l'auteur.
Français comme l'auteur, j'ai reconnu certains éléments qu'il décrit de la Turquie. Je n'ai cependant pas profité comme lui du sens de l'hospitalité de nombreux Turcs, ni eu à craindre les agressions terroristes ou les excès de zèle policier (en raison des différences entre nos modes de déplacement, et probablement à cause du décalage dans le temps ainsi que du fait que l'auteur est aussi allé dans l'est du pays).

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage. Je regrette toutefois qu'il ne comporte pas de planches photographiques et trop peu de cartes détaillées permettant de suivre l'itinéraire. Je suis aussi surpris que ce récit - qui aborde beaucoup d'éléments de l'histoire, de la géographie, et de la sociologie de la Turquie - n'évoque pas (sauf erreur d'attention de ma part) le génocide arménien. L'usage du mot « génocide » pour désigner les massacres d'Arméniens au début du XXème siècle est pénalement sanctionnable en Turquie. Si l'auteur voulait éviter de fâcher les autorités ou des amis turcs, il pouvait citer ces événements passés sans se prononcer sur leur caractère génocidaire.

J'ai hâte de lire le second ouvrage de la série ("Vers Samarcande"). En effet, le dépaysement est garanti (même si, a priori, les pays traversés suscitent moins ma curiosité et mon intérêt que la Turquie).
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Ce récit de voyage attire l'oeil lorsqu'on le voit sur une étagère ou un présentoir. On se dit : " trois tomes, ce doit être un récit détaillé". Et effectivement, c'est bien le cas ! L'auteur, un journaliste à la retraite, mais surtout un marcheur insatiable, nous livre le récit du premier tiers de son voyage à pied le long de la route de la soie, ici de Venise jusqu'à la frontière iranienne.
On suit l'homme au jour le jour, avec toutes ses aventures, et ses mésaventures, mais aussi et surtout les rencontres qu'il fait le long de ce cheminement. Il va loger le plus souvent chez l'habitant, qui lui offre le gîte et le couvert. Ceci offre de nombreuses interrogations, suspicions, convoitises, échanges et autres moments de partage.
L'auteur nous fait enfin partager ses réflexions, ses interrogations, ses doutes sans toutefois faire de ce voyage une quête spirituelle mais simplement culturelle.
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L'auteur se lance un défi : marcher sur la route de la soie depuis Istanbul. le premier volume de cette trilogie raconte son périple en Anatolie.
Ce récit de voyage m'est tombé des mains, je vais le déposer dans une boîte à livres, peut-être plaira-t-il à un lecteur indulgent prêt à admirer un homme européen, sexagénaire, retraité, narcissique et imbu de son occidentalité. Un marcheur têtu qui souffre des maux du voyage, et raconte le mal aux pieds et dans son corps. Il arrive dans les villages en terrain conquis, on lui doit l'hospitalité même si on est plus pauvre que lui. le décor du paysage et les péripéties du voyage et sont prétextes à le mettre en valeur. C'est un récit de journaliste opportuniste, pas celui d'un écrivain voyageur. Un conseil : lisez l'excellent Nicolas Bouvier.
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En 1999 Bernard Ollivier part faire la première partie de sa "longue marche", la Route de la Soie. Cette première étape de 3.000 km le fait partir d'Istanbul et traverser l'Anatolie jusqu'à la frontière iranienne.

Les paysages sont changeants et toujours magnifiques, Bernard Ollivier profite de tout son être des panoramas extraordinaires qu'il rencontre. Son corps, d'abord douloureux, s'habitue vite à des étapes de 30 à 50 km quotidiens. Les caravansérails qu'il traque le long de cette route mythique sont peu nombreux mais toujours étonnants. Mais l'essentiel dans cette marche c'est le plaisir des rencontres. Là-bas, et ce sera pareil en Iran ensuite, l'hospitalité est de règle et il ne passe pas de jour sans qu'il soit invité à manger et/ou à dormir par des habitants. Là-bas c'est un honneur de recevoir un étranger et c'est un plaisir de le faire parler de son voyage (un peu en turc, un peu en anglais....

Bernard Ollivier refuse d'être traité en "héros", il ne fait dit-il, que mettre un pied devant l'autre. Cette humilité, il la garde face aux innombrables manifestations de gentillesse que lui prodiguent les Turcs. C'est incroyable de voir avec nos yeux d'occidentaux la chaleur de l'accueil qui lui est prodigué. C'est ainsi qu'il noue des liens incroyables avec des habitants et c'est une véritable leçon de vie et de tolérance de le voir ainsi s'adapter aux coutumes du pays tout en mettant en valeur ce qui est universel : l'humain.
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