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EAN : 9782752908711
160 pages
Libretto (03/01/2013)
3.46/5   12 notes
Résumé :
Depuis les bas fonds de Gorki et le peuple d'en bas de Londres, le lecteur sait de quoi il retourne : ceux d'en bas, ce ne sont pas les locataires du rez-de-chaussée, mais tous ceux que la société a fait dégringoler au bas de la pente : chômeurs incapables de se reloger, étrangers en délicatesse avec les services de la préfecture, maris ou femmes plaqués, un univers si présent, mais ignoré.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Comme je vous le disais lors du billet de ma précédente lecture (Sublutetia tome 1) je suis restée sous terre avec la lecture de ce recueil de nouvelles.

Ici pas de monde fantastique et de nouvel univers crée par les hommes qui viennent chercher un havre de paix loin de la surface. Non ici c'est la triste réalité, la dure réalité que Bernard Ollivier nous donne à voir.

Vivre en bas c'est le dernier recours pour ses hommes et ses femmes qui n'ont plus de toits.

Nous sommes avec les SDF qui ont trouvé un toit bien particulier, dans les sous sols parisiens, dans le métro.

Ces nouvelles sont très très bien écrites et j'ai aimé les portraits de ces hommes et de ces femmes dont la vie a basculé....

Il y a plus de portraits d'hommes que de portraits de femmes dans ce recueil. Est-ce parce que les femmes sont plus épargnées ? Je n'en sais rien...

Les nouvelles sont sans concessions, elles sont brutes, âpres comme peut être la vie de ces Sans Domicile Fixe.

On se rend compte que la descente aux enfers tient à peu dans un monde économique de plus en plus difficile où l'individualisme et l'argent priment sur beaucoup de choses. Peu de ces protagonistes vont retourner à la surface ... Hélas...

La vie ne les a pas épargnés et ils s'enfoncent toujours plus chaque jour pour le plus souvent s'enterrer vivant ...

La vie est rude en bas et les nouvelles sont rarement bonnes !

En en tête de ce livre il est indiqué :

" Aux mains tendues que l'on ignore" et je prends toujours de plein fouet ce sentiment d'impuissance qui me submerge quand je croise des mendiants et des SDF...

J'ai aimé ces 15 nouvelles d'en bas et j'ai trois nouvelles qui ont particulièrement retenues mon attention :

Ciel Bleu qui s'ouvre sur une "remontée" positive

Une main chaude, avec le regard d'un enfant qui s'est égarée dans le métro sur ces personnes d'en bas.

et L'avocat qui met en avant un jeune et son travail bénévole avec les SDF du métro.

Merci à Babelio et son opération Masse Critique pour cette belle lecture !

Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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C'est avec un grand plaisir que je publie ici à la suite de ma première participation à Masse Critique!

Pourtant adepte du genre, cela faisait très longtemps que je n'avais pas ouvert de recueil de nouvelles. Et voilà que tombe dans ma boîte aux lettres un recueil sur la vie souterraine de Paris. le métro m'a toujours fait peur, mais en même temps, en bonne provinciale qui ne le prend qu'une fois tous les quatre ou cinq ans, il m'a toujours quelque peu fascinée. Ses carreaux de faïence, son odeur caractéristique... et ses habitants, que j'avoue honteusement n'avoir jamais remarqués.

Des histoires très variées, prenantes, le plus souvent d'une grande tristesse. La narration d'une dégringolade sociale qui n'épargne plus personne.
La plupart des histoires m'ont beaucoup touchée, d'autres ont réussi à m'énerver (cf mes critiques d'Auster... la fin arrive quand on attend encore un certain nombre d'explications...).
Je retiens particulièrement Professeur, ou comment la vanité et le pouvoir réussissent à tout détruire.

Le style quasi oral de l'auteur a été très bien choisi et travaillé, le vocabulaire prosaïque sied parfaitement aux histoires narrées. Cependant, certaines phrases un peu trop orales ont réussi à me dérouter quelque peu et il m'a fallu plusieurs lectures pour bien les comprendre...

S'il n'y avait qu'une chose à déplorer, et encore une fois, ce n'est que mon humble avis - je ne suis pas du tout experte en la manière - mais j'ai un peu de mal à croire, avec tous les reportages que l'on voit à la télé, que 100% des SDF soient sales à mourir et complètement alcooliques. Même si leur situation est traitée avec une certaine tendresse, je trouve un peu dommage qu'aucune histoire ne sorte un peu des stéréotypes.

En conclusion, une lecture très agréable, et ce que j'aime par dessus tout pour un livre, extrêmement émouvante.
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Le "bas", c'est le monde du métro, des SDF, de ceux qu'on ne voit pas dans des endroits pourtant ultra-fréquentés. A travers ses nouvelles, pas très gaies, l'auteur (re)donne vie à ces personnages de l'ombre, et montre que la frontière entre non-SDF et SDF est bien ténue...
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J'avais acheté ce livre parce que l'idée de relire des nouvelles me plaît toujours. Celles-ci sont spéciales, parfois attendrissantes, parfois cruellement réelles. Elles racontent les vies de ceux que l'ont ne voit parfois plus, de ceux dont on ne connait pas l'histoire mais dont on se doute qu'elle est difficile. L'auteur écrit avec beaucoup de respect et de tendresse.
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Des nouvelles ou plutôt des textes courts qui sont autant d'instantanés, de tranches de vies, entièrement consacrés au monde des clochards, mendiants et autres SDF. Une véritable court des miracles ou l'alcool est la pierre angulaire que Bernard ollivier restitue avec talent et qui sent le vécu. Un style sobre mais efficace. Le format vraiment très court des nouvelles ne permet pas de développer grand chose en terme d'analyse sociologique ni même littéraire. C'est agréable à lire mais d'un intérêt l'imité. Une lecture dispensable.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
" Elle était fatiguée. Et comme elle circulait dans le wagon elle a vu un monsieur qui dormait sur deux bancs pour lui tout seul. Il avait à côté de lui un sac en plastique et il ronflait. Comme son papa, à Faustine, maman dit que c'est joli, c'est une chanson qu'il chante dans ses rêves. Les places en face et à côté étaient vides, Faustine c'est hissée près de lui. Il y avait une drôle d'odeur, piquante et forte, c'était comme l'odeur que dégageait parfois Constance qui faisait encore pipi dans sa culotte. Faustine a glissé sa main dans la grosse main rouge et chaude qui dépassait des hardes. Quelques secondes plus tard, bien blottie, elle dormait. "
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Notre travail consiste à sortir les clochards du métro. lorsqu'ils s'installent en souterrain, c'est la dégringolade garantie. Ils perdent la notion de froid et de chaud, de jour et de nuit, et il devient pratiquement impossible de les réinsérer.

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" Quand il déboucha du métro, la lumière le blesse. Il se dirigea à pas lents vers la cabine. Dame ce n'était pas une démarche habituelle qu'il opérait là. Il suivit attentivement les instructions, glissa le rectangle mauve dans la fente , fit le numéro avec application, en ce récitant les chiffres bien inscrits dans sa tête.
Quand la sonnerie résonna dans l'écouteur, il leva la tête et vit, à travers les branches encore dénudées d'un platane que des bourgeons précoces asticotaient, un ou deux petits nuages qui galopaient dans le bleu du ciel..."
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Après tout, c'est facile d'être prix d'excellence quand on sait où on va. Lui, ... il n'en savait rien. Il voulait être ailleurs, c'est tout.
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La vie... c'est pour les hommes comme pour les chiens. Un jour tu gênes, et ils te jettent par la portière.
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Videos de Bernard Ollivier (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Ollivier
Rencontre avec Bernard Ollivier. Escales le mois du Voyage chez Gibert Joseph.
Bernard Ollivier
Terrassé à 51 ans par la mort de sa femme, suivie d'un licenciement, Bernard Ollivier s'abîmait dans le travail pour gagner sa vie comme journaliste indépendant.
Lors de son départ en retraite, ce Normand de souche suit le chemin de Compostelle afin de réfléchir, et décider, du sens qu'il va donner à cette nouvelle période de vie. C'est pendant ces trois mois qu'il entend parler d'Oïkoten et de la réinsertion par la marche à pied.
De 1999 à 2000, sa volonté d'aller à la rencontre d'autres cultures se concrétise en nouveau projet de marche ; il suit à pied la Route de la Soie, par étapes de quatre mois et 3000 km par an entre Istanbul et Xi'an en Chine.
Pendant les mois où il ne marche pas, il écrit le récit de son voyage et la satisfaction de dépasser les limites de l'effort physique et la peur de l'inconnu.
Longue Marche devient best-seller et avec les droits d'auteur, Bernard Ollivier met en place une structure d'accueil pour faire marcher les jeunes en difficulté : Seuil.
Lien Gibert Joseph: http://www.gibertjoseph.com/catalogsearch/result/?token=2180d89a6c94f9818e33a638dd895012126f9af4&q=Bernard+Ollivier&product_type=*
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