AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,2

sur 468 notes
Ça commence comme dans un film. Un prélude. le dedans de Suzanne, le dedans de Serge. Ils ne se connaissent pas. Suzanne est accordeuse de piano. Serge est agent immobilier. Suzanne ne fait que passer, elle doit accorder le piano du fils de Serge et Lucie, Théo. Un regard, à peine plus et pourtant ça suffit pour allumer un brasier.

Serge et Suzanne. La morosité des vies de chacun où plane une mystérieuse menace.
Suzanne et Serge. La sonate d'une vie qui aurait pu être meilleure.
La même rengaine, un goût amer de lassitude.
C'est accentué, les maisons, l'extérieur frissonnent. L'atmosphère est pesante, comme fêlée. Antoine, le mari de Suzanne repeint les murs. En blanc cassé. Cassé.
Serge, baigné dans le luxe, auprès d'une femme et de deux enfants, le regard ailleurs.
« Face à lui le tilleul est aussi nu qu'un vieillard sculpté qui se tord vers le ciel. »
On dirait que le bonheur est tellement pressé d'entrer qu'il réveille les ombres et les habitudes en décrépitude.

Veronique Olmi avec une sensibilité et une subtilité folles décrit le quotidien de deux êtres perdus d'avance. Elle dresse une analogie intelligente et percutante entre Serge et Suzanne. Chacun mène une vie différente et pourtant, grâce à la plume de l'auteure, les images d'une rare intensité renvoient à la même fêlure.
Derrière ce mur d'angoisse se tapit l'ombre d'un secret, celui que Serge protège au fond de lui et le ronge depuis un temps fou.

Surgit alors une histoire parallèle brodant les contours d'une enfance ravagée et les conséquences sur l'âge adulte.
Serge se délie et se délivre tandis que Suzanne, dans l'ombre, devient le refuge de cet homme qu'elle aime.

Ce roman n'est pas à mettre dans toutes les mains. Il faut une attention particulière pour subtiliser les multiples corrélations, les images glaçantes d'effroi. C'est du très lourd où chaque phrase serait à noter tant elle sonne comme un uppercut. L'écriture est brillante, sensible, forte, évocatrice mais terriblement noire et désespérante aussi.

Je voulais retrouver Veronique Olmi suite à mes deux coups de coeur d'elle, Bakhita et Bord de mer. Cette troisième lecture me confirme que cette auteure détient un amour incommensurable pour la langue française. Je voulais être chiffonnée, pleine d'émotions. Je termine ce roman et je suis par terre, ko.
Commenter  J’apprécie          913
Décidément, je n'ai pas beaucoup de chance dans mes choix de lecture pour le moment. Je cherche désespérément un roman qui pourrait me donner la pêche, un roman qui parle d'espoir, de concret, d'invincible, et je tombe sur un texte qui me murmure une peine infinie. Avec infiniment de délicatesse dans le style, mais une peine infinie quand même.


Serge, le personnage principal, est taraudé par son passé douloureux, une histoire de mère aimante et de père désaimant. Il se raccroche à une femme – pas la sienne, malheureusement - , Suzanne, qui elle est la femme d'un autre. L'histoire passée et l'histoire présente s'entremêlent pour aboutir finalement à quelque chose d'assez mal formé, dans le sens premier : rien n'a de forme.
Pourquoi Suzanne aime-t-elle Serge ? Je ne sais pas.
Pourquoi Serge quitte-t-il sa femme ? Je ne sais pas.
Pourquoi la narration est-elle partagée entre Serge et Suzanne, alors que c'est l'histoire de Serge la plus tentaculaire ? Je ne sais pas.
Roman bizarre, mal assuré, mal scindé.


D'ailleurs, le temps d'écrire ce billet, j'ai déjà oublié la fin du roman.
Mauvais signe...
Qu'est-ce que c'est le titre, déjà ? « Ils étaient faits pour être heureux », c'est ça ? Qui donc ? Je ne sais pas.
Commenter  J’apprécie          6115
Le roman se passe dans le quartier de Montmartre.
Serge, agent immobilier, la soixantaine est marié à une jeune femme, Lucie, flamboyante, trente ans plus jeune que lui. Avec elle, il a deux jeunes enfants, Théo 7 ans et Chloé 3 ans. Une vie qui reluit en surface où rien ne semble clocher.
Seulement, l'auteure amène très vite un climat de non communication entre Serge et Lucie. On sent très vite qu'ils naviguent chacun sur une planète différente.
Entre en scène Suzanne, la soixantaine également qui vient chez Serge et Lucie pour accorder le piano du petit Théo.
Il semble ne pas la remarquer et pourtant ils vont devenir amants et Serge va enfin pouvoir se confier à Suzanne au sujet d'un problème qu'il traîne depuis son enfance et dont le déclencheur est le piano.
Suzanne est la femme qui va l'aimer pour lui-même sans rien demander en échange. C'est tellement rare pour ces hommes qui apportent un confort matériel à leur famille.
Véronique Olmi nous décrit Serge avec énormément de talent et de profondeur, nous faisant vivre la relation entre Serge et Suzanne avec beaucoup d'intensité.
J'ai lu le livre à sa sortie en 2012 et relu ces dernières semaines avant d'entamer prochainement la lecture de Bakhita.
Commenter  J’apprécie          582
Ils étaient certainement faits pour être heureux, mais ce livre était peut-être fait pour en être deux...

Le premier autour du coup de coeur bouleversant d'un homme pour une femme moins belle, moins brillante et moins cultivée que la sienne. Et le deuxième sur les secrets de famille et leur impact sur notre vie. Chaque histoire m'a emportée, mais la mayonnaise n'a pour moi pas pris entre les deux.

Je retiens toutefois de Véronique Olmi beaucoup de subtilité, de pudeur, de nuance, de finesse, d'émotion, dans sa description des personnages et des situations. On s'attache vraiment à cet homme qui souffre et se débat...

Bref, il y a dans ce premier livre que je découvre d'elle un tas de choses que j'aime et que je chercherai probablement bientôt dans d'autres de ses romans.
Commenter  J’apprécie          5610
Bien dans sa tête, dans sa vie, dans son couple, Suzanne est une accordeuse de piano d'une quarantaine d'années. Elle vit dans une douce quiétude avec Antoine, son mari.
Serge, quant à lui, dirige une agence immobilière. Il a 60 ans, une belle carrière, une grande maison, une épouse somptueuse ,de 30 ans sa cadette, et deux enfants.
Quand ces deux-là se croisent pour la première fois, ils ne savent pas encore qu'ils se reverront, s'aimeront, s'ouvriront leurs coeurs et que leurs vies en seront bouleversées


A priori cette histoire pourrait être l'histoire banale d'un adultère. Mais il n'en est rien. D'abord parce que cette liaison est totalement inattendue pour Suzanne et Serge, ensuite parce qu'elle s'éloigne des stéréotypes du genre. Serge ne trompe pas sa femme avec une jeunette plus belle qu'elle. Non, curieusement il est attiré par Suzanne qui n'est ni jeune, ni belle, ni même son type de femmes. C'est pourtant dans les bras de cette femme entière et vivante, loin de sa vie trop parfaite, dont il semble toujours être plus spectateur qu'acteur, qu'il va enfin sortir de son silence, livrer ses secrets, raconter ses blessures. C'est grâce à ses questions, à son insistance et, sans doute, à la compréhension qu'il sait pouvoir espèrer d'elle, que Serge va s'ouvrir et raconter les drames de son enfance, tout ce qu'il a toujours caché, pour oublier un peu et par peur d'être rejeté surtout.
Alors non, Nous étions faits pour être heureux n'est pas une histoire banale, c'est une romance tendre et douce-amère entre une femme qui sait donner et se donner et un homme qui révèle ses failles et apprendra à les surmonter.
On ressort bouleversé de cette lecture sans vraiment savoir pourquoi, peut-être tout simplement à cause du talent de Véronique OLMI à nous décrire les êtres et les sentiments dans toute leur complexité
Commenter  J’apprécie          512
D'une part, une histoire d'adultère aussi touchante que peu crédible. de l'autre, un homme tourmenté par un lourd secret enfoui depuis l'enfance. Le problème est qu'à vouloir traiter ces deux sujets dans une même histoire, l'auteure s'est à mon sens un peu perdue dans un drame bourgeois improbable et sans grande consistance.

Bien dommage car j'ai trouvé le personnage de Suzanne plutôt attachant et la plume de Véronique Olmi, que je découvrais pour la première fois, m'a rapidement séduite par son énergie et sa fluidité. Pour cette raison au moins je retenterai, à l'occasion, une « expérience Olmi ».



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          454
Un homme, Serge, rencontre une femme Suzanne. Ils deviennent amants brutalement sans que le lecteur comprenne pourquoi. L'auteur insiste sur la vie de Serge avec Lucie, magnifique jeune femme qui l'aime malgré leurs trente années de différence et qui lui a donné deux enfants. Théo avec qui Serge se sent mal à l'aise et la petite Chloé. L'auteur insiste aussi sur la banalité de Suzanne. Ah, j'oubliais ! Serge veut absolument confier un secret à Suzanne, au risque de perdre la charmante Lucie. le secret tarde à arriver, l'auteur fait traîner et quand j'ai appris ce secret qui n'a pas grand-chose à voir avec Suzanne, j'ai renoncé à comprendre quelque chose à ce livre.
Commenter  J’apprécie          371
Serge, la soixantaine, a en apparence tout pour être heureux. Sa vie bascule le matin où il croise, dans l'entrée de sa maison, Suzanne - une accordeuse de piano. Ce roman qui s'annonce comme le récit d'un adultère prend cependant un virage inattendu lorsque Suzanne lui demande d'arrêter de raconter des mensonges. Car le fond du problème est bien celui-là : Serge se ment et ment aux autres depuis un drame vécu pendant son enfance.

J'avais choisi ce roman pour son titre qui me laissait présager la description de personnages en mal-être. Effectivement la plume de Véronique Olmi nous décrit la vie de personnages à qui tout semble réussir, sauf le bonheur.
Commenter  J’apprécie          310
Ce matin Suzanne part accorder le piano de la fille de Serge. C'est à Montmartre dans un décor assez convenu pour bobos parisiens et en se frôlant dans l'entrée de l'immeuble, ils ne savent pas encore qu'ils vont si mal s'aimer. Ils n'avaient pas prévus qu'ils allaient aimer à nouveau.

Pourtant elle n'est pas trop jolie Suzanne et elle mène une vie pantouflarde avec Antoine. Serge est un séduisant sexagénaire marié à une belle jeune femme et ils ont deux beaux enfants. Tout est si beau et élégant chez eux, Serge a tout pour être heureux, une belle réussite professionnelle et une belle famille.
L'histoire d'amour qui va déferler dans la vie ces deux êtres va réveiller des blessures enfouies depuis l'enfance et complétement refoulées chez Serge. Un terrible remord le tenaille depuis le décès de sa mère dans des conditions tragiques mais la force de cet amour inattendu leur permettra-t-elle de construire ensemble une vie nouvelle ?

Tous les ingrédients pour un beau roman d'amour blessé étaient réunis mais je me suis profondément ennuyée en lisant « Nous étions fait pour être heureux ». J'ai cru lire une synthèse d'un article de Psychologie magasine et d'un témoignage d'une lectrice dans Marie-Claire !
Le style est plat, j'ai terminé le livre paresseusement, soulagée de terminer rapidement ce roman sans intérêt.

Commenter  J’apprécie          290
Deux histoires croisées dont on sait qu'elles auront un lien.
Celle de Suzanne, accordeuse de piano, la quarantaine.
Celle de Serge, agent immobilier, père de deux jeunes enfants, la soixantaine.
Des ambiances et des atmosphères tellement bien décrites qu'on a l'impression de les vivre.
Une envie de Paris surgit entre les lignes.
L'envie de savoir fait tourner les pages avec impatience.
C'est une histoire d'amour et une histoire des traumatismes de l'enfance
Une belle maîtrise de l'écriture et de l'intrigue. La progression se fait tout en douceur.
Reste de ce roman un attachement aux personnages et un sentiment de beauté et d'amertume.
Commenter  J’apprécie          280




Lecteurs (1041) Voir plus



Quiz Voir plus

Véronique Olmi

Née à Nice en...

1942
1952
1962
1972

12 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Véronique OlmiCréer un quiz sur ce livre

{* *}