Yoann travaille ses illustrations en couleurs intenses, elle viennent effacer le dessin, pas de cernes, les résidus de lignes apparaissent entre deux surfaces de couleurs étalées en pâte épaisse, ce qui donne un aspect de peinture et non plus de dessin, avec des vibrations colorées, des saturations chatoyantes et des nuances subtiles, son monde forestier australien est richement foisonnant, et l'utilisation d'animaux exotiques apporte une touche fantastique et étrange : un ornithorynque, un koala, phalanger volant, un échidné et une chauve-souris constituent la bande d'amis. Dans cette aventure, ils vont rencontrer un bandicoot-lapin, un goanna et un bunyip, ce dernier est un animal de la mythologie aborigène non identifié.
Ce récit est un des plus simple de la série, l'aspect magique est ici assez discret, certains épisodes vont plus loin vers l'onirisme. Il y a toujours une petite note didactique par-ci par-là Ici, on apprend toujours quelques chose sur la faune et la flore australienne. L'histoire va nous amener vers une morale simple, comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences, mais c'est traité avec une belle naïveté poétique, un exotisme pétillant et une richesse colorée qui rendent cette lecture totalement merveilleuse. J'adore cette série, mes enfants ont adoré, elle s'adresse à un public jeune, mais elle donne bougrement envie de rester jeune.
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Toujours un très beau graphisme et des couleurs magnifiques (je ne me lasse décidément pas des superbes rouges) pour ce second tome de Toto l'ornithorynque. Et un style toujours poétique, ce qui n'est pas si courant dans la bande dessinée jeunesse. Sont abordés, à travers un univers onirique et un ton ludique, la thématique de l'apparence. Non seulement on nous met en garde contre le danger de se fier trop facilement à l'apparence - séduisante ou repoussante - des personnes que l'on rencontre au gré de la vie, mais les auteurs se font aussi plus subtils en introduisant leurs personnages dans un univers d'illusions qui les confronte à leurs peurs et à leurs faiblesses (peur de ce qui est différent de soi, manque de maîtrise de soi, crédulité, hypocrisie, etc.) C'est donc encore un voyage d'apprentissage qu'auront effectué Riri, Fafa, Wawa et Toto (Chichi manque à l'appel).
Malheureusement, je me dois de noter une fois de plus la misogynie déjà à l'oeuvre dans le premier album. Ici, c'est encore plus frappant : non seulement Fafa fait attendre tout le monde parce qu'elle passe son temps à se pomponner, non seulement elle accorde plus d'importance au fait qu'on lui offre des fleurs qu'à un voyage initiatique, mais c'est aussi elle qui se montre la plus détestable face au maître des brumes en jouant les viles flatteuses. Je trouve à la fois déplorable et dommage qu'une bande dessinée contemporaine pour les enfants, aussi réussie sur le plan graphique, qui donne dans la poésie, qui prône la tolérance et un certain nombre de valeurs tout aussi importantes, se fasse l'écho de clichés sexistes. S'il n'y a pas volonté pour les auteurs de se montrer caricaturaux envers les femmes, ces maladresses révèlent tout de même un petit fonds de misogynie caché qui m'insupporte plutôt. Merde, la BD franco-belge contrôlée par les ligues de bienséance et qui ne montraient, en guise de personnages féminins, que de bonnes mères au foyer, c'est censé être terminé depuis longtemps ! Il me semble cependant que ce défaut a depuis disparu au fur et à mesure des autres albums. A suivre !
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Voici une série de BD superbe qui s'adresse aux petits mais qui attendrira aussi les grands. Les histoires de Toto vous mèneront auprès de toute la faune australienne et vous découvrirez certainement des animaux dont vous ne soupçonniez pas l'existence. Un petit groupe d'amis mené par Toto l'ornithorynque vous emporte dans de grandes aventures où il sera surtout question d'amitié, de rêve et d'entraide. Il est difficile de ne pas s'attacher à ces petites bêtes même si certaines ont un caractère assez grincheux comme Wawa le Koala. On est vite emporté par les dessins et les couleurs particulières au style du dessinateur (Yann) et par les rêves qu'il dessine comme des peintures rupestres aborigènes.
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Je découvre ce héro jeunesse dont j'ai souvent entendu parler "Toto l'ornithorynque" par ce deuxième tome. J'aime le coté ultra coloré, la quête initiatique des animaux et le monde de créatures étranges rencontrées. Il plait beaucoup aux enfants de 5-6 ans.
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j'ai adoré l'ilusion du Bunyip.
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Bunyip : Je suis surpris par ta franchise... D'habitude, les gens ont si peur qu'ils me disent des bêtises !
Riri : C'est que je suis très myope, je ne peux pas voir si tu es moche... Par contre, j'ai entendu ta belle voix chaude... et cela m'a rassuré.
Bunyip : Snif.