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EAN : 9782879298184
264 pages
Editions de l'Olivier (23/08/2012)
3.2/5   104 notes
Résumé :
Rites de passage« Il avait onze ans quand, ce soir-là, aussi neuf au monde qu'il pouvait l'être, il monta à bord du seul et premier navire de sa vie. »Le jeune Michael quitte Colombo pour retrouver sa mère, installée en Angleterre. Il voyage à bord de l'Oronsay, un gigantesque paquebot qui constitue un monde en soi : des cales sombres aux cabines élégantes, le jeune Michael va explorer toutes les classes sociales durant les 21 jours de ce périple, mais surtout faire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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La table des autres est un roman de Michaël Ondaatje, qui retrace sous un angle auto biographique, même si l'auteur s'en défend, un évènement important entre enfance et adolescence : le voyage à l'âge de onze ans du Sri Lanka vers Londres sur un bateau de croisière, pour rejoindre sa mère et poursuivre son éducation européenne.
Ce voyage, dans lequel il est livré à lui-même avec une cousine lointaine en première classe, sera pour le jeune Michaël un moment de liberté, d'aventure et au final de construction de son identité.
Avec deux amis de son âge, il va conquérir cet espace clos qu'est le bateau et rencontrer des gens pittoresques ou inquiétants.
Les chapitres du livre sont structurés soit par la description physique et psychologique d'un des membres d'équipage ou passagers, soit la description d'un évènement marquant de la traversée, qui provoque dans le schéma narratif un pont vers le futur de l'auteur.
Ce voyage initiatique dont le livre détaille peu à peu les finalités et les zones d'ombres permet également à l'auteur de se représenter les choix réalisés plus tard dans sa vie d'adulte.
La table des autres livre peu à peu ses secrets : le terme en lui-même consacre la table la plus éloignée de celle du capitaine du navire, table en marge de la société bien pensante mais également table créative, décalée et secrète. Michaël Ondaatje développera au fil des pages les métaphores et références à cette table, comme si elle avait irrigué sa façon future d'être au monde.
Livre intéressant, ce roman, après un début un peu lent, trouve son rythme de croisière et aborde de manière juste des thèmes intéressants autour de la construction de l'identité et du déracinement.
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Dernier opus de Michael Ondaatje, la Table des autres est le premier roman que je lis de cet auteur, après m'être délectée (il y a maintenant quelques années) du film le Patient anglais, tiré de son livre éponyme. Je m'attendais donc à un roman d'aventures, avec pourquoi pas une belle histoire d'amour, tendre et cruelle, dramatique et désespérée, une sorte de Titanic romancé. J'ai aimé le début, prometteur d'intrigues toutes plus intéressantes les unes que les autres mais hélas, mon attention s'est relâchée progressivement et j'ai terminé le livre en sautant quelques pages par ci par là. Mais je ne voudrais pas décourager d'autres lecteurs car l'ensemble est malgré tout riche et intéressant.

La table des autresLa table des autres nous fait embarquer vers l'Angleterre avec le jeune Michael sur l'Oronsay, un paquebot de « sept ponts, [ ] six cents personnes à bord, [ ] une petite prison et des piscines chlorées », de quoi alimenter tout un roman !

« Il avait onze ans quand, ce soir-là, aussi neuf au monde qu'il pouvait l'être, il monta à bord du seul et premier navire de sa vie. »

Le narrateur de onze ans voyage seul, « sans joie ni peur » et part retrouver sa mère séparée de son père resté au Ski Lanka. le voyage dure vingt et un jours, un périple intense tant le jeune Michael est avide de rencontres, d'expériences et de découvertes qu'il partagera souvent en compagnie de deux garçons de son âge, Cassius et Ramadhin, qui traînent avec lui sur le vaste bateau. Ensemble, ils se cachent dans les nombreux recoins du paquebot et observent les adultes, tentant de comprendre leurs gestes, leurs paroles, leurs comportements. Ils arpentent les ponts, déserts le matin très tôt, subtilisent de la nourriture qu'ils dégustent ensuite dans les canots de sauvetage…

Si Michael Ondaatje a vécu lui-même ce voyage, il se défend de raconter tels quels ses souvenirs qui se transforment en une fiction dense aux très belles images, certaines inoubliables et très cinématographiques (comment ne pas penser à l'adaptation d'un tel roman ?) comme le récit de la découverte d'un jardin niché dans les flancs du navire ou encore la tempête qui secoue affreusement les habitants de l'Oronsay. On croise également des personnages hauts en couleurs, le commandant du navire, Asuntha, Miss Laquetti, Hector de Silva, la cousine de Michael, Emily… L'auteur leur invente des destinées parfois incroyables, qu'il prend plaisir à narrer et brouille les pistes en diffusant des lettres retrouvées bien plus tard, nourrissant son livre bien au-delà du voyage mais hélas, je m'y suis perdue. J'aurais aimé que le narrateur resserre davantage son propos autour du voyage, de façon plus linéaire, car finalement j'ai décroché assez vite, me perdant entre les multiples personnages et les nombreuses digressions. La Table des autres m'a laissée sur ma faim, désolée de quitter le navire de Michael Ondaatje.

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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« Il avait onze ans quand, ce soir-là, aussi neuf au monde qu'il pouvait l'être, il monta à bord du premier et unique navire de sa vie. »
« Il avait été décidé que j'irais en Angleterre par bateau et que je ferais le voyage seul. Nul ne mentionna qu'il s'agissait peut-être d'une expérience inhabituelle, ni qu'elle pourrait être excitante ou dangereuse, si bien que je l'abordais sans joie ni peur »
Michael quitte son Sri-Lanka natal pour rejoindre sa mère en Angleterre à bord du paquebot l'Oronsay. A lui l'aventure et la semi-liberté, juste surveillé de très loin par sa cousine Emily. 21 jours hors le monde ! Avec 2 autres garçons de son âge Cassius et Ramadhin, ils visiteront le navire des cales jusqu'aux premières classes. Ce monde en vase clos sera leur terrain de jeux et quels jeux !!! de la comédie humaine aux mystères de la mort, de l'amitié aux prémices du désir.
Monsieur Mazappa, leur voisin à la table des autres, leur conseille de garder les yeux et les oreilles ouverts ; conseil qu'ils ont suivi sans rechigner et ils en ont entendu des conversations, vu ce qu'ils n'auraient peut-être pas dû voir. Ce long périple, tel un voyage initiatique sera son passage du monde oriental de l'enfance au monde occidental.
Michael Ondaatje nous livre une galerie de personnages étonnants et distrayants, bien que certains personnages eussent mérité d'être approfondis. Une impression de passer à côté d'eux en les frôlant qui laisse sur sa faim. Peut-être le regard de l'enfant ne permettait pas cela pour l'auteur.

J'ai aimé m'embarquer avec ce jeune garçon dans les eaux troubles et troublantes du paquebot puis, petit à petit, l'ennui est arrivé, comme dans toute longue traversée, j'étais endormie par le ronron des moteurs du navire, surtout une fois arrivé en Méditerranée.
Ce roman a pour lui une belle écriture, une bonne traduction. Les chapitres courts sont faciles à lire, mais j'ai eu un peu l'impression de rester de côté.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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LE TOUR DE SON NOUVEAU MONDE EN 21 JOURS

Michael a 11 ans.
Il immigre pour l'Angleterre pour rejoindre sa mère qui y demeure depuis quelques années.
Il doit y poursuivre son éducation dans un monde qui sera pour lui totalement nouveau.

Jusqu'à présent, il a vécu au Sri-Lanka une vie simple chez sa tante et son oncle, juge local.
Il embarque sur l'ORONSAY, un paquebot assurant la liaison entre Colombo et la Tamise.

Sept ponts. Six cent passagers. Les strates de la société anglaise réparties suivant leur fortune sur les divers ponts du bateau. Les riches en haut et les moins riches en bas.
Pareil au restaurant.
D'un côté, les riches à proximité de la table du commandant ou qui y sont invités à tour de rôle.
D'un autre, les « autres », les moins riches éloignés de la table du commandant.
Notamment ceux qui cohabitent chaque jour à « la Table des Autres ».
Jolie métaphore.

Michael y devient un Christophe Colomb, découvrant progressivement son futur Nouveau Monde grâce au condensé flottant qui s'offre à lui.
Michael s'associe à deux autres enfants, Cassius et Ramadhin. Tout au long du voyage, les trois camarades rejouent les Révoltés du Bounty. Ils espionnent, se cachent, trichent, s'inventent mille jeux, défient l'autorité maritime. Des amis franco de port, des copains d'abord !

La table des autres est le réceptacle de tempéraments pittoresques et très colorés, parfois très british à nos yeux de français.
Mille micro-histoires s'y déroulent pour le plus grand intérêt des enfants.
A la table des autres, ils deviennent des mini-chevaliers de la Table Ronde.
Ils y affrontent une monstrueuse tempête et le commandant du navire, côtoient un voleur, un assassin et un policier en civil incognito, fréquente une cousine plus âgée ainsi qu'une troupe de cirque… Bref un monde merveilleux à cet âge charnière.

Michael est heureux mais ne le réalise pas encore pleinement. Il est balloté par les flots de la vie et de la société britannique.
Le récit étend parfois ses ramifications au delà du voyage de l'ORONSAY.
C'est là qu'apparaissent certaines longueurs et un léger manque de rythme.

Conclusion : une douce autobiographie à base de voyage initiatique – j'ai immédiatement été attiré par la couverture révélant ce beau grand bateau blanc – avec une grande sensibilité, le récit révèle la découverte du nouveau monde de Michael – la fin est moins réussie, mais c'est loin d'être « TITANIC ».

P@comeux - 2014/07 ©
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Petite chronique d'un roman étranger, issu de la dernière rentrée de septembre ( je vous avais dit qu'il m'en restait encore un petit nombre à débroussailler), cette table des autres est l'oeuvre du grand romancier sri lankais Michael Ontaadje, qui a notamment écrit L'Homme flambé, livre qui inspira le film le patient anglais en 1992 et qui reçut le prestigieux Booker Prize.

Dans la table des autres, on suit Michael, un sri lankais ayant immigré en Angleterre, raconte son périple en mer durant 21 jours à bord de l'Oronsay ralliant Colombo à Londres quand il avait neuf ans. A bord de ce bateau, et sous la surveillance bienveillante mais discrète de sa cousine Emily, plus âgée que lui et étudiante en Angleterre, il commence à apprendre la vie. L'amitié, l'amour, le désir, l'aventure… et la mort aussi.

La table des autres, c'est la table que Michael occupe sur le navire, une des tables les plus éloignées du commandant, preuve de sa condition modeste – même si son oncle est juge et qu'on l'envoie faire des études au Royaume-Uni où se trouve déjà sa mère.

La table des autres c'est aussi celle de Cassius et Ramadhin, deux jeunes garçons de son âge avec lesquels il se lie bien vite d'amitié et fait les quatre cent coups, enquêtant sur le prisonnier mystérieux qui voyage à bord et qu'on ne sort sur le pont que le soir. Entre le téméraire et provocateur Cassius et Ramadhin au coeur fragile, Michael tente de trouver sa place. Tous trois observent les adultes sans bien les comprendre mais devinant parfois les non-dits.

Bref un récit assez classique d'apprentissage, inspiré des vrais souvenirs autobiographiques de l'auteur, et écrit d'une belle plume et qui convoque des grands écrivains, comme Jospeh Conrad.

Hélas, malgré ces références ambitieuses, la croisière m'a paru, surtout dans sa seconde partie, pétie d'un vrai ennui. Tous les personnages que l'on croise ne sont que de simples esquisses pour la plupart, et très vite, bercé par la houle un peu monocorde, j'ai eu envie d'accoster à la rive et d'abandonner ce jeune Michael en dépit du très beau voyage initatique qu'il a parcouru. Dommage!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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critiques presse (3)
LaLibreBelgique
02 mai 2019
Sept ans après La Table des autres, il nous offre avec Ombres sur la Tamise un roman d’un exquis classicisme dans sa forme, d’une troublante profondeur dans sa quête de sens.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lexpress
02 octobre 2012
Oeuvre de fiction à l'étincelant romanesque, La Table des autres réinvente un épisode de la vie de Michael Ondaatje. Ce dernier y est à la fois son jeune héros, l'homme et l'écrivain accompli, dont les souvenirs et l'imagination donnent un livre lumineux et envoûtant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
23 juillet 2012
Surnommé "Mynah", le mainate, par ses camarades, [Michael Ondaatje] n'est pas devenu un écrivain bavard mais éloquent, un formidable raconteur d'histoires et un portraitiste inspiré de personnages hauts en couleur.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Cassius n'était pas là. C'était un samedi après-midi. On m'a dit à la galerie que le vernissage avait eu lieu quelques jours auparavant et qu'il était venu pour l'occasion. Je ne connaissais guère les coutumes du monde de l'art. J'étais déçu, mais son absence importait peu. Car c'est Cassius que je voyais dans ses tableaux.

C'étaient de grandes toiles réparties dans les trois salles de la Waddington Gallery. Il y en avait une quinzaine. Toutes avaient pour thème la nuit à El Suweis. Les mêmes lumières soufrées éclairant l'activité nocturne dont je me souvenais encore, ou en tout cas dont je commençais à me souvenir en ce samedi après-midi. Les feux en plein air. Le registre d'apparence centenaire que remplissait impérieusement le scribe installé à la table dans l'air vif de la nuit. Au début j'ai cru qu'il s'agissait de tableaux abstraits.
On avait le sentiment en les regardant que des choses se passaient en marge des couleurs sur la toile, ou juste derrière. Mais dès que j'ai su où nous étions, tout a changé.

J'ai même reconnu le petit chien de Ramadhin qui levait les yeux sur le bateau. Tout cela me grandissait et j'ignorais pourquoi. Je suppose que je comprenais mieux combien Cassius et moi avions été proches, comme des frères.

Car il avait vu les mêmes gens que moi ce soir là, des gens avec qui nous nous étions sentis curieusement liés, des gens que nous ne reverrions jamais. Qui appartenaient à cet endroit. A cette ville nocturne d'un autre monde. Nous n'en avions pas parlé, mais nous l'avions l'un et l'autre, d'une certaine manière, perçu.
Et maintenant, ils étaient là avec nous.
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En tant que professeur dans quelque centre urbain, il mènerait sans nul doute une vie frugale. Mais il manifestait une sérénité en accord avec l’existence qu’il avait choisie. Cette sérénité et cette assurance, je ne les ai trouvées que chez ceux qui sont protégés par le bouclier des livres.
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En quittant la cabine d'Emily (et une telle intimité ne se renouvellerait pas), je savais que je serais toujours lié à elle par quelque rivière souterraine, ou filon de charbon ou d'argent — disons d'argent, car elle a toujours beaucoup compté pour moi. En mer Rouge, je suis sans doute tombé amoureux d'elle. Même si, quand je me suis arraché à elle, le magnétisme, quel qu'il soit, avait perdu sa force.
Combien de temps suis-je resté avec Emily dans ce qui m'avait paru un lit haut comme le ciel ? Quand nous nous étions revus, nous n'en avons pas reparlé. Elle ne se souvient peut-être même pas quel poids de chagrin elle m'a ôté ou a tenu, ni pendant combien de temps. Je n'avais jamais connu pareille étreinte, pareille odeur d'un bras émergeant du sommeil. Je n'avais jamais pleuré à côté de quelqu'un qui, aussi, m'excitait d'une manière mystérieuse. Pendant qu'elle baissait les yeux sur moi, il devait y avoir chez elle une certaine compréhension, ainsi que dans ses petits gestes pleins d'attention.
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Le bateau déboucha de la brume et ils embarquèrent. Toutes les choses nouvelles dans la vie étaient censées arriver ainsi...
(Extrait tiré de la page des remerciements)
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Si j'avais à inventer une photo datant de mon enfance, ce serait celle d'un garçon pieds nus, en culotte courte et chemise de coton, courant en compagnie de quelques amis du village, le long du mur piqué d'humidité qui, à Boralesgamuwa, séparait la maison et le jardin de la circulation de la High Level Road.
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Videos de Michael Ondaatje (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Ondaatje
L'auteur du Patient anglais, Michael Ondaatje, est de retour avec son nouveau roman Ombres sur la Tamise. C'est l'événement de ce mois-ci, que vous conseille Baptiste Liger du magazine Lire. Et la découverte à ne pas manquer s'intitule Les Jours, le premier roman, et pas des moindres, de Sylvain Ouillon.
La chronique complète sur Fnac.com : https://www.fnac.com/L-Instant-Lire-a-la-Fnac-le-match-France-Angleterre/cp43515/w-4
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