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EAN : 9782253044574
192 pages
Le Livre de Poche (01/02/1992)
3.81/5   94 notes
Résumé :
Les Cyniques?
C'étaient, au IV siècle avant l'ère chrétienne, des individus qui se réclamaient du chien, portaient barbe, besace et bâton, copulaient en public, faisaient du poisson masturbateur un modèle éthique et pratiquaient le jeu de mots en guise de méthodologie : là où d'aucuns font référence aux idées et aux théories absconses, ils opposaient le geste, l'humour et l'ironie.
Leurs noms : Antisthène, Diogène, Cratès ou Hipparchia... Évincés des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
C'est du Michel Onfray : ça se lit tout seul mais niveau rigueur on repassera. Il faut lire ce livre comme un point de vu sur le cynisme, une extrapolation toute personnelle. Je m'en suis aperçu en voulant en savoir plus et donc en lisant la seule source que nous ayons sur le cynisme : Diogène Laërce. Résultat : on pourrait très bien raconter une histoire du Cynisme opposée à celle de Onfray. C'est depuis cette comparaison que je me méfie de Onfray, qui est pour moi un polémiste et non pas un philosophe, et que je ne perds pas de temps à lire les bouquins de ce chieur d'encre.
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Je sais gré à Michel Onfray d'avoir su écrire dans le passé des ouvrages synthétiques. On retrouve par ailleurs dans ce petit livre la clarté et la pédagogie non autoritaire de ses fameux cours.
Cet ouvrage est une ode à la liberté, aux rejets des conventions bêtement acceptées et une invitation à (re)découvrir les philosophes cyniques grecs du IVe siècle avant l'ère commune. le plus connu est certainement Diogène, celui-là même qui demanda au grand Alexandre de se pousser afin de ne pas lui faire de l'ombre, ce dernier s'étant placé entre le Soleil et le philosophe.
Le cynisme antique, bien séduisant, se base sur l'humilité, le rapprochement avec la nature et le rejet du conformisme. C'est donc une philosophie qui a toute sa place actuellement et qui n'a rien a voir bien entendu avec le cynisme dans son acception contemporaine. le contraste entre les deux définitions m'ennuie tellement que je n'ose pas employer le mot cynique sachant qu'il sera compris comme une désespérance sournoise dans l'humanité. A quand un candidat cynique à l'élection présidentielle ?
Très instructive et agréable lecture avec une tendresse particulière pour Hipparchia, femme, philosophe et grande contestatrice de la place dévolue aux femmes à Athènes.
Pour aller plus loin sur le sujet du cynisme antique, voir les ouvrages de Marie-Odile Goulet-Cazé par exemple.
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L'on a ici une vision autre d'Onfray , sans ces tics d'écriture un peu redondants qu'il utilise depuis trop longtemps . La concision de cet ouvrage est également trés appréciable. Il est certain que la maniére d'étre des penseurs dont il parle ici peut surprendre , pour autant ne doit on pas y voir au fond l'expression de la vraie liberté ? D'une certaine liberté certes , qui peut choquer , mais au fond Onfray de par l'audace dont il fait preuve démontre que chacun à sa maniére peut étre libre . Un ouvrage dont l'audace fait l'intéret .
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C'est l'un des premiers livres de Michel Onfray, et contrairement à aujourd'hui, il faisait à l'époque dans la concision.

Ici, point de répétitions et de redites, la preuve qu'il en est capable. Il nous parle dans ce livre du fameux Diogène et de son maître Antisthène, nourrit de toutes les anecdotes les concernant qui traversèrent le temps jusqu'à nous.

Il fait une distinction entre cynisme philosophique et cynisme vulgaire; le premier se moque de toutes les institutions, des conventions sociales, du pouvoir en place..., le deuxième est représenté par la religion, la politique, l'armée et surtout le capitalisme.

Un ouvrage, en fin de compte, très instructif et bien documenté sur une philosophie que conspuait le grand Hegel.
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Le cynique a pour maxime de n'être l'esclave de rien ni de personne dans le petit univers où il trouve sa place.

Sa volonté est esthétique : elle considère l'éthique comme une modalité du style et distille l'essence de celui-ci dans une existence devenue ludique.


Le cynique s'efforce de produire une façon différente d'être au monde et subvertit la rhétorique  classique qui invite à soumettre la singularité à la loi et aux principes de l'universel.

Avec lui,l'antinomie entre l'individu et la société se résout au bénéfice du premier et , systématiquement,au détriment de l'instance normative sociale.

Rebelle et solitaire,sa prestation est celle de la solitude pure.

Voici donc pour moi les phrases qui résument ce livre.

Je me découvre être Cynique , après avoir lu ce livre.

J'ai toujours vécu en Cynique,peut-être pas à la hauteur de Diogène...


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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Le philosophe, c'est celui qui, dans la simplicité, voire le dénuement, met de la pensée dans sa vie et sa vie dans sa pensée. Il tisse de solides liens entre sa propre existence et sa réflexion, sa théorie et sa pratique. Pas de sagesse sans implications concrètes de cette imbrication.
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Plus délicates que l'homme, nous dit Diogène, rainettes et roussettes supportent l'air froid, mieux, elles sont même capables de passer l'hiver dans l'eau glacée. Le cynique montre avec les grenouilles ce qu'il faut faire quand l'évitement n'est pas possible, quand on ne peut échapper au combat : il faut supporter la nécessité avec grandeur. La maîtrise est la vertu première : le sage doit montrer qu'il dépasse l'événement et ne se fait pas dépasser par lui.
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Le philosophe, c'est celui qui, dans la simplicité, voire le dénuement, met de la pensée dans sa vie et sa vie dans sa pensée.
Il tisse de solides liens entre sa propre existence et sa réflexion, sa théorie et sa pratique.
Pas de sagesse sans implications concrètes de cette imbrication.
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Le nécessaire suffit bien: désirer ce qu'on peut s'offrir, c'est cheminer vers le bonheur.
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Le philosophe, c'est celui qui, dans la simplicité, voire le dénuement, met de la pensée dans sa vie et sa vie dans sa pensée.
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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