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EAN : 9782746733206
94 pages
Autrement (03/10/2012)
3.55/5   22 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Autrement, Universités populaires & Cie - 10/2012)


« Généreux amis de l'égalité, de la liberté, réunissez-vous pour obtenir de la puissance publique une instruction qui rende la raison populaire» : en créant en 2002 l'université populaire de Caen, Michel Onfray s'inscrit dans la droite ligne de cet idéal des Lumières cher à Condorcet.

À la demande toujours croissante de philosophie, il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Rendre la raison populaire, est un plaidoyer pour l'université populaire de Caen , crée par Michel Onfray et ses amis.
Michel Onfray et ses amis souhaitent donc faire descendre la philosophie dans la rue, sans la mettre sur le trottoir (ce qui serait aussi détestable que de l'enfermer dans un tabernacle ou un reliquaire), Ils souhaitent mener plus loin, plus haut (à la façon socratique) le passant qui traverse l'agora et non le laisser au ras des pâquerettes philosophiques.
Michel Onfray inscrit cette démarche au-delà de l'article 26 de la Déclaration des droits de l'homme de 1948 en ce sens qu'il défend l'idée d'une éducation et d'une instruction, toute l'existence, et pas seulement le temps d'une formation d'enfant et d'adolescent.
L'université populaire est une proposition philosophique en dehors des lieux institutionnels d'exercice et de pratique habituels de la discipline ; elle n'est pas un forum du bavardage, mais un dispositif pédagogique interactif ; elle n'est pas la réponse libérale à la demande contemporaine de philosophie ; elle n'est pas une machine à générer des bénéfices mais plutôt un dispositif gratuit activé par des bénévoles ; elle n'est pas un club théorétique …
Dommage que cette belle aventure se soit arrêtée.
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Condorcet présenta au XVIII° siècle un plan grandiose d'instruction publique pour accroitre "une institution qui rende la raison populaire".
Reprenant ces mots dans le titre de son essai Rendre la raison populaire, Michel Onfray, écrivain et philosophe, explique son heureuse initiative (en 2002)de création sur Caën d'une Université populaire (suite au second tour des élections présidentielles d'un candidat d'extrême droite), ouverte à tous,petits et grands,avec et sans diplôme, une université populaire où l'enseignement de la philosophie se veut un dialogue "entre amis" pour démocratiser le savoir libérateur (en référence à Nietzsche).
Michel Onfray, enthousiaste et déterminé, ne mâche pourtant pas ses mots quant aux bavardages de certains cafés philo, quant à l'enseignement étriqué actuel de la philosophie et quant à la trop grande légèreté des philosophes contemporains.

Recommandé par Christine, libraire de la librairie Charlemagne de Toulon, dont elle m'a confié le soin de lire la chronique le lundi 17 septembre à midi 17 sur RCF Méditerranée (105.1 ou internet) Rendre la philosophie populaire de Michel Onfray est, dit-elle, un ouvrage "revigorant et stimulant qui "réconcilie avec la philosophie".
Je n'ai pas regretté d'avoir suivi ses conseils!
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Michel Onfray livre son cheminement vers la fondation de l'Université Populaire.
Un parcours atypique, un discours qui l'est autant.
Un récit qui m'a surprise, une pensée très riche, un vocabulaire auquel je n'ai pas eu complètement accès (Je dois chercher des renseignements sur les Cyrénaïques évoqués etc).
Pas grave, je lis justement pour découvrir la philosophie, c'est une bonne entrée en matière pour découvrir l'oeuvre de M. Onfray à présent.
Je relirai bientôt après avoir fait quelques recherches pour mieux comprendre le discours.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Aux antipodes des marchandises de librairie faussement philsophiques et vraiment frelatées, à rebours des cafés philo ou des cabinets de consultation philosophique (...) l'Université populaire s'enorgueillit de n'enrichir aucun intervenant, car aucun des animateurs de séminaire ne touche un centime d'euro dans cette aventure. L'Université populaire est un dispositif gratuit activé par des bénévoles. Aucune somme d'argent n'est versée en rétribution d'un cours donné. Nul "ménage", nul usage commercial de l'UP comme instance prescriptive, nul bénéfice obtenu en monnayant la réputation de notre aventure, nul retour en argent par quelque voie que ce soit. Le système de financement de cette association 1901 est clairement visible et lisible dans un cabinet d'expert comptable. On y voit le moindre déplacement d'argent; on y enregistre la plus petite sortie d'euro; on y consigne le détail des entrées; on y dépose les traces et les preuves fiscales (un, du bénévolat des intervenants; deux, des mouvements fiduciaires); on y suit la vie quotidienne d'une association qui justifie toutes ses dépenses et dont aucune ne relève des marges de l'UP.
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Je conclus: l'Université populaire n'est pas un espace de convivialité. Elle n'est ni l'Université du troisième âge, ni l'Université Inter-âges, ni l'Université du temps libre, l'Université pour tous, ni l'Université permanente, autant de formules affiliées à l'Association des universités populaires de France (AUPF) qui se présente comme "une fédération nationale agréée de jeunesse et d'éducation populaire". L'UP de Caen, celle d'Argentan également, ne sont pas affiliées à l'AUPF, qui rassemble les associations pour des animations socio-culturelles, des rencontres de retraités autour de la culture.
(...)
Toutefois, l'Association des universités populaires de France voit d'un relatif mauvais oeil l'absence d'affiliation de l'UP de Caen à sa structure, allant parfois jusqu'à faire de notre existence et du choix de notre nom une démarche opportuniste engagée pour bénéficier de l'aura des UP - dont chacun conviendra qu'avant 2002 et la création de celle de Caen, elles envahissaient les rubriques médias nationales...
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La révolution n'est pas à l'ordre du jour, elle ne l'est d'ailleurs même plus chez nombre de révolutionnaires avérés - et c'est tant mieux. En revanche, lecteur du philosophe John Holloway, je crois possible, selon le beau titre de son livre, de "changer le monde sans prendre le pouvoir". Dès lors, chacun dans le groupe qui constitue l'UP [Université Populaire] travaille non pas à changer le monde par le haut, mais à modifier les choses par le bas, en usant de la capillarité et du principe de contamination positive en chaîne. Un effet papillon philsophique à même, après un battement d'aile dans l'enceinte d'une séance de l'UP, de produire ailleurs, plus loin, plus tard, un authentique raz-de-marée à dimension politique - au sens étymologique.
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Le refus de la philosophia perennis à laquelle sacrifie l'Université institutionnelle et l'installation sur le terrain, non pas du sujet spécifiquement philosophique, mais du traitement philosophique de tout sujet possible, ouvre notre dispositif de Caen (Calvados) au cinéma, à la psychanalyse, à l'art contemporain, au féminisme, aux gender studies ( un séminaire mis en route mais abandonné en rase campagne par sa responsable sans explications...), à la philosophie pour enfants, au jazz, à l'épistémologie, à la bioéthique, à la littérature contemporaine, à la l'architecture, à la musicologie, à la musique classique, aux idées politiques, à la lecture des grands textes philosophiques, à l'histoire et à l'érotisme littéraire.

Sans oublier, pour le dispositif de l'université populaire du goût d'Argentan (Orne), une approche philosophique des cinq sens - cinéma et art contemporain (peinture et sculpture en partenariat avec la médiathèque de la ville), musique et gastrosophie, cuisine et philosophie pour enfants.
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L'Université institutionnelle propose un apprentissage destiné au psittacisme, une autre modalité du bavardage : elle ne forme pas des philosophes, mais des historiens de la philosophie n'ayant pas vocation à vivre en sage, mais occupés à reproduire indéfiniment le système comme des conservateurs de musée : les universitaires agissent en gardiens d'une mémoire, en chartistes d'une vieille bibliothèque poussiéreuse dans laquelle il n'est surtout pas question de modifier l'agencement des rayonnages.
Le bavardage institutionnel, sur lequel je reviendrai plus loin, constitue un horizon tout aussi peu souhaitable que le bavardage de comptoir.
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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