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EAN : 9782226218667
168 pages
Albin Michel (01/01/2011)
3.23/5   58 notes
Résumé :
La mère de Christine vient de Casablanca pour les fêtes de Noël. Mais les rapports mère-fille sont bouleversés par la maladie d’Alzheimer, la fille devient la mère, la mère redevient une petite fille…

Et si un jour nous devenions les parents de nos parents?
Si irrémédiablement, les rôles s'inversaient avec le temps?

Avec justesse et sensibilité, tendresse et humour, Christine Orban nous raconte une histoire qui forcément no... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce livre autobiographique, Christine Orban raconte les relations avec sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer.
Quelle situation difficile que cet état de fait !
Tant qu'on a des parents, on reste quelque part un enfant, l'enfant de quelqu'un. Mais quand les parents redeviennent des enfants, où se situer en temps qu'adulte, en temps qu'enfant ?
Avec une plume sobre et sensible, elle dépeint les doutes, les questions, les angoisses, le chemin qu'on n'a pas fini de faire et qui s'inverse. Et cet immense sentiment d'insatisfaction et de gâchis. face à des relations qui n'ont pas toujours été les plus idéales, des relations parfois ambiguës.
Mais c'est trop tard !
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Ce roman de Christine Orban m'a laissé perplexe. Dans de cette autobiographie, l'attitude de l'auteure envers sa mère m'a dérangée à maintes reprises. Je veux bien croire que sa rancoeur du manque d'amour de sa mère la mine encore, mais l'accueillir une semaine pour les fêtes de Noël et la dénigrer à ce point m'a parue indécent, quand bien même il reflète la réalité de leurs rapports conflictuels. On sent bien que cette mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, l'agace au plus haut point. Lorsque j'ai lu la préface " A ma mère ", je me suis dit que forcément cette autobiographie allait m'émouvoir, sans avoir obligatoirement la larme à l'oeil. Rien, niet ! pas un passage où l'émotion gagne le lecteur. Ce récit m'a laissée de marbre. Les réponses adressées la plupart du temps à sa mère ne volent pas haut :
" - Oui maman. - Non maman. "
Allez fouiller entre ces mots pour dénicher une once de sentiment et je vous paie des prunes.
La cerise sur le chapeau, lors des achats de Noël sont les pensées envers à sa mère :
- " Je trouve un feutre au passage, une cloche, je te la colle sur la tête " !...

Il ne s'agit plus d'un hommage à une mère mais plutôt d'une injure, à mon sens.
Force est de constater que si la fille ne pardonne toujours pas le manque d'amour de cette mère, quelque peu excentrique, elle le lui rend bien, et même très bien dans le pays de l'absence qui aurait tout aussi bien pu s'intituler, pourquoi pas, le prix de l'absence.

Ce ressenti n'engage que moi, d'autres lecteurs en ont une tout autre perception que je ne remets nullement en cause.
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Christine Orban est née en 1954, son premier livre date de 1986, elle est l'épouse de l'éditeur Olivier Orban. Son nouveau roman, le pays de l'absence, vient tout juste de paraître.
Le livre est dédié à la mère de la narratrice et dès les premières pages on comprend qu'il est autobiographique en grande partie, même s'il est présenté comme un « roman ». A Paris, la romancière attend sa mère qui vient de Casablanca où elle habite, pour passer les fêtes de Noël. Tout de suite, dès les premières lignes, nous nous étonnons avec l'auteur de certaines attitudes ou réactions de cette mère âgée de soixante-douze ans qui ne veut pas se séparer d'une petite peluche trouvée, un singe, qu'elle croît être un animal vivant, chien ou chat, elle ne sait pas trop. Très vite l'évidence saute aux yeux du lecteur, la maladie d'Alzheimer est à l'oeuvre, pourtant Christine Orban ne citera le mot qu'une seule fois durant tout ce roman et seulement au milieu du texte, dans le chapitre portant le titre de ce roman.
Je dois reconnaître que ce genre d'ouvrage me met toujours mal à l'aise, les descriptions de maladies, leurs effets sur le corps et l'esprit me terrifient et j'évite ce genre de lecture quand je choisis mes livres. Ici, il s'agit d'un bouquin qui m'a été offert donc je m'y suis plongé, avec angoisse quand j'en ai deviné le sujet mais j'ai bien fait de persévérer car Christine Orban ne nous inflige pas des descriptions cliniques ou des réflexions qui vous mettent le moral dans les chaussettes. Pas de scènes d'hôpital ou de médecins, la vie de tous les jours avec ses petits riens qui dans ce cas deviennent des montagnes. Avec beaucoup de classe, grâce à un style d'écriture très léger, de minces chapitres faits de phrases simples et courtes, elle nous montre les effets de la maladie qui s'installe. On sourit même parfois, devant les réponses de cette femme vieillissante qui fut belle et courtisée, lorsqu'un éclair de lucidité la met en face de l'impotence qui s'impose.
Le livre est aussi l'occasion pour l'écrivaine de dresser le parallèle entre les rapports inversés qui s'instaurent, petit à petit la fille devient la mère de sa mère, l'aidant à s'habiller, lui parlant comme à une petite enfant etc. Cette redistribution des cartes lui fait aussi prendre conscience qu'en réalité, depuis toujours la fille a tenté de protéger sa mère ce qui rendait leurs relations assez difficiles ou du moins particulières. Des pages pleines de tendresse, d'amour et de patience – car il en faut énormément – mais aussi d'agacement à devoir répéter sans cesse les mêmes choses simples, de honte un peu devant les autres, de tristesse bien sûr à voir un parent partir en lambeaux et perdre pied.
Un sujet grave mais traité avec assez de légèreté et un certain sens de l'humour pour nous faire avaler la potion sans rechigner mais non sans nous faire réfléchir. Un très beau livre, au titre magnifique.
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J'ai trouvé ce livre bien écrit et terriblement touchant. L'auteur nous y décrit son quotidien avec sa maman atteinte de la maladie d'Alzheimer. On y découvre une dame qui était assez active et qui devient petit à petit dépendante de ses proches car elle a des difficultés à gérer des petits actes quotidiens qui nous paraissent anodins mais qui deviennent à cause de cette terrible maladie un obstacle quasi insurmontable. Que ce soit une simple sortie au restaurant ou un réveillon de Noël à la maison, la peur s'installe et la personne a besoin du soutien de son entourage pour arriver à franchir le pas.

Ce livre m'a beaucoup touchée parce que l'auteur emploie des mots justes et les situations qu'elle explique sont à la fois éprouvantes et émouvantes. Voir cette jeune femme s'occuper si bien de sa maman et l'amour, l'attention et la patience qu'elle lui apporte, c'est vraiment un beau message pour toutes les personnes qui vivent ce style de situation qui ne doit pas être aisée du tout.

C'est un récit à découvrir pour en apprendre plus sur cette maladie encore si méconnue.


Lien : http://lecturesmagiquesetfee..
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Un très beau et touchant témoignage d'une femme qui découvre la maladie dégératrice de sa mère. Une mère aimée mais qui n'a pas forcément eu la relation qu'espérait sa fille. Les tensions se dissipent, les rancoeurs s'oublient alors que les caprices, les oublis, les absences se rapprochent alors que la tristesse, le désarroi mais aussi la lucidité gagne la fille. Christine Orban relate avec une grande sensibilité, sans fausse pudeur le chemin que prend sa mère, inéluctablement. Quand la vieillesse et la maladie inversent les rôles, un récit intimiste et bouleversant.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Maman est une image, un pastel ,elle n'habite presque plus l'atmosphère ; elle est si mince ,si fragile sur ses pieds qu'un souffle pourrait la renverser. d'ailleurs elle ne sors plus. Elle a peur du dehors.Elle a perdu le nord.Elle n'a plus de repères.Elle ne se sent bien que chez elle ,à casa ou chez moi à paris et encore , il lui arrive de se perdre :"tu vas rire ,mais je ne retrouve plus ma chambre......"et elle tourne étourdie comme si elle descendait d'un manège..
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Maman, où es-tu ?
Si on ne la connaît pas, maman, on pourrait croire qu’elle est là, bien dans sa tête, au point de s’y tromper. On pourrait le croire s’il n’y avait pas cette peluche, qu’elle ne quitte pas, sur ses genoux.
Moi je sais.
Maman n’est plus dans son regard.
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« Et si vieillir était de devenir ce que l’on est en pire ? J’ai mis du temps à comprendre que je ne devais plus tenir compte de ses paroles. Que cela ne vaut plus rien une parole de maman, un regard, une acceptation, une opinion, un jugement, un conseil, plus rien, pas tripette, « oualou », comme on dit chez nous. Maman dit et se contredit, elle affirme et infirme quelques instants après… et moi je chancelle, parce que, malgré le naufrage, le plus difficile, c’est de ne plus la croire.
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Elle renverse la tête en arrière, son regard se perd. Je ne sais où. Un endroit lointain. Peu de gens vont si loin avec leur regard. Peut-être ceux qui contemplent le ciel. Mais c'est autre chose qu'elle observe ou qui l'observe.Ca fait peur.
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« Minuit. Tandis que je travaille, tu as fait irruption dans mon bureau traînant une couverture, un pull panthère noué autour du cou sur ta chemise de nuit rose pâle pour me dire que tu as froid. Je te raccompagne dans ta chambre. Tu es si frêle, je n’ose même plus poser une main sur ton épaule de peur de te bousculer. Tu avances un pied devant l’autre, centimètre par centimètre…
J’ignorais que la fin ressemble au commencement, que les mamans finissent par devenir des enfants, que les plus aguerries d’entre elles, celles qui furent avocates ou femmes d’affaires se recroquevillent un jour et ne savent parfois même plus marcher. Jamais je n’ai eu l’impression d’avoir un appartement aussi grand, le chemin n’en finit pas. »
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Vidéo de Christine Orban
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