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Critique de ninamarijo


Port-au-Prince… tremblement de terre… apocalypse…
Une pute de la Grande Rue raconte à un écrivain la terrible agonie d'une de ces jeunes collègues, celui-ci doit écrire son récit en hommage à « la petite ». Son témoignage est bouleversant, elle met « des mots, des silences et des non-dits » au désespoir pour que toujours le souvenir perdure.
J'ai rencontré Makenzy Orcel l'année dernière, il disait entre autre, en parlant de son livre « je suis l'écrivain qui efface ». Effacer ?... La douleur indicible qui parcourait les rues de Port au Prince, le souvenir des gémissements, cris des pleurs… ce livre vous prend aux tripes. La mort, la vie, l'amour, les putes, les bordels, les blessés qui implorent Jésus « mains tendus vers le ciel », l'odeur des cadavres, le chaos de béton… Makenzy Orcel n'a pas peur des mots, la réalité est crue, terrible, mais aussi, simple et dénudée, humaine… «Cette chose », «ça », que l'on ne supporte pas de nommer a tout détruit et « que personne ne vienne me dire qu'on avait une vie avant ça, qu'on en aura une autre après et après. Moi, je me contente de celle qui est là, maintenant, celle qui bat dans ma poitrine, circule dans mes veines, tout en essayant de la vivre pleinement. Point merde. »
Transportée en Haïti, justement dans ce pays-là, dans ces errements au milieu de l'effroyable malheur et de la misère, on ne sort pas indemne de ce livre témoignage empreint aussi d'une immense humanité.
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