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4,13

sur 10918 notes
Ce petit livre, dont le titre sonne comme un petit conte pour enfants sans prétention, est une des meilleures fables politiques jamais écrites.
L'humour, l'élégance et la simplicité de l'écriture d'Orwell contribuent grandement au succès du livre, en lui permettant d'aborder des questions politiques et historiques avec beaucoup de finesse et d'acuité, sans que la lecture devienne désagréable, bien au contraire.
On reconnaît aisément les différents types sociaux derrière chaque espèce animale de la ferme. Quel beau et touchant personnage que ce Boxer, représentant de la paysannerie irréductiblement fidèle au chef, qui abuse pourtant d'elle sans aucun scrupule!
On voit aussi apparaître très clairement des personnalités politiques précises derrière certains animaux, comme Lénine derrière Old Major, Staline derrière Napoléon ou encore Trotski derrière Snowball.
La dynamique interne de la petite révolution est aussi présentée de manière tout à fait convaincante.
Orwell arrive ainsi avec une facilité étonnante aux fins de critique politique qu'il se propose. Il reconnaît la méchanceté égoïste intrinsèque qui se cache derrière l'idéologie capitaliste et préfère une forme plus juste et honnête de socialisme. Par contre, il s'opposera toujours aux idéologies de gauche comme de droite, car leur extrême opposition n'est jamais qu'une apparence illusoire : en réalité, ce sont deux chemins qui mènent exactement au même point d'inhumanité bestiale.
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George Orwell écrit son petit roman comme La Fontaine écrivait ses fables : les animaux y sont plus humains que nature et il n'est guère besoin d'une grande dose de perspicacité pour deviner qui se cache sous le nom de tel ou tel cochon, tel cheval ou tel âne.

Ce dont il est question, c'est évidemment de la Révolution russe de 1917 et de ses suites jusqu'en 1945, date à laquelle l'auteur rédige son livre. Vingt-huit ans se sont écoulés et l'on ne croit plus beaucoup aux lendemains qui chantent qu'avait pu laisser entrevoir cette révolution soi-disant pour le peuple.

Car toute révolution est belle sur le papier : les tyrans en poste s'en vont, le peuple, a priori, n'aura plus à courber l'échine sous le joug de quiconque, puisqu'il se gèrera à présent par lui-même. Mais c'est, bien entendu, sans compter sur tous les Napoléon de la Terre — les Staline en l'occurence — mais il suffit d'aller voir à Cuba ou dans n'importe quelle ancienne colonie africaine pour trouver l'équivalent local.

Il s'appellera Castro ou Boumédiène ou que sais-je encore mais à tous les coups, le peuple finira par être ployé à nouveau, par l'un des siens, c'est encore mieux, et par devenir presque nostalgique du tyran qu'il a chassé à grands coups de pompe dans le derrière. C'est comme ça, c'est humain, il faut croire.

Et ça agace ceux qui aimeraient tant voir le peuple s'émanciper vraiment, jouir vraiment de l'égalité devant la décision politique et ainsi, décider librement de son destin en tant que peuple. Mais non, c'est plus fort que lui, l'humain réclame des chefs, du pouvoir, et le pouvoir en retour engendre les privilèges ou le népotisme ou l'argent ou tout à la fois. Les réseaux se créent et le pauvre bougre de peuple l'a dans le baba, une fois encore, une fois toujours.

C'est un peu ça La Ferme des Animaux ; ce constat amer et désespérant que la lutte n'aboutit finalement jamais tellement à grand-chose, si ce n'est au pire que le déjà " pas bien ". Et c'est ce que semble nous dire ce vieux têtu d'âne qui ne croit plus en rien, qui n'est sans doute autre qu'Eric Blair lui-même, alias George Orwell, lequel a vu de ses yeux ce que ça donnait une guerre civile en Espagne. Moralité, 40 ans de Franco, bing ! mangez-vous ça pour le dessert !

Et quand enfin l'Espagne fut libérée du dictateur c'était pour tomber dans une autre forme de dictature, bien plus sournoise, bien plus subtile, bien mieux dissimulée : la dictature des banques, celle qu'on a tous, nous autres, qu'on n'a jamais voulue ni réclamée mais qu'on a tout de même sur le coin du nez ou, pour être définitivement plus précise, solidement accrochée à la carotide et pour longtemps. Vous savez, celle qui fait croître nos déficits publics en faisant croire via les médias (qui appartiennent aux banques, CQFD) que cela vient des gens, ces infects parasites, qui profitent du système, tandis qu'elles, les gentilles petites banques oeuvrent pour le bien public et la félicité universelle.

Bref, cruellement lucide, plus d'actualité que jamais. Un brin déprimant, je le concède, mais pas plus que l'humain lui-même, finalement. Du moins c'est mon fort modeste et fort contestable avis, celui qui n'engage absolument que moi — et encore — et qui, de toute façon, ne signifie vraiment pas grand-chose
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Mon premier livre de George Orwell. Il n'est jamais trop tard pour commencer après tout ? Et surtout il faut lire ce livre, vous voyez, ce livre m'a tellement passionné qu'il rejoint mon top dix, voir mon top cinq des meilleurs livres.

Alors que l'on s'attend à une petite histoire sympathique, on a droit à une critique politico-sociale d'une incroyable justesse. Ce livre comment malgré toutes les belles promesses, et les bonnes volontés le système évolue toujours dans un totalitarisme plus ou moins avoué.

Dans ce livre, les secrets, les règles, les privilèges, qu'on certaines personnes de part leur rang ou leur argent sont clairement montré du doigt. Et ce n'est pas parce que ce sont des animaux que cela rend la chose plus facile, moins réaliste.

Chaque animal a sa place et son rôle et cela les chefs l'ont bien compris. Les moutons sont les meilleurs représentants de l'effet mouton dans notre société. Les termes abordés sont criants de vérité, on retrouve notamment le culte du chef tout puissant, la réécriture de l'histoire par les vainqueurs, le travail supplémentaire, la recherche du profit à tout prix, et la propagande.

Honnêtement je ne m'attendais pas à cela en commençant cette lecture. D'ailleurs je trouve la fin très dure car je trouve que le livre se termine sans aucun espoir. L'esclavagisme arrive et la meilleure ferme est devenue la ferme des animaux, tous les fermiers alentours voulant s'en inspirer afin d'avoir de meilleurs rendements…Un constat pessimiste mais terriblement réaliste.

Gorge Orwell nous montre que trop souvent ceux qui se soulèvent contre l'oppresseur finissent par le devenir eux-même…
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Petit précis de littérature devenu , à juste titre , un incontournable Classique avec un K majuscule...ou peut-etre un Q , je ne sais plus...

La Ferme des Animaux ne m'a jamais attirée plus que ça , la faute en incombant certainement aux dizaines de rediff. des pérégrinations de la famille Ingalls dont j'ai été abreuvé jusqu'à plus soif...Naaan , Laura , je peux pas te laisser dire ça . Nellie Oleson n'est pas méchaaaante , elle est juste conne , jalouse , peste , vicieuse mais pas méchaaaante...Bref , saturation totale de tout ce qui pouvait toucher de pres ou de loin à un récit à caractere champetre , aussi profond soit-il...
Errare Humanum Est ! Erreur réparée ! Plaisir maximal !

Le Girl Poweeer est mort , place au Pig Power . Napoleon et Boule de Neige ont décidé , à la mort de Sage l'Ancien ( Sus Scrofa Domesticus également de son état ) d'appliquer pleinement ses préceptes à savoir que l'homme est mauvais pour le deux pattes et decident ainsi , aidés en cela par tous les animaux de la ferme , de s'en affranchir ! Jones et sa femme sont donc violemment priés de décamper , laissant désormais le champ libre à nos deux leaders non-charismatiques autoproclamés et désormais en charge de gerer le quotidien de l'exploitation et de tous leurs occupants .

Des animaux parlant et conversant avec l'humain ne me dérangeaient pas quand j'avais...quatre ans . J'avais pour habitude , à l'époque , de guetter fébrilement le wagon de dessins animés du club Dorothée en réclamant impatiemment mon gouter journalier ! Une généreuse tartine de tripes au saindoux constituait immanquablement mon quatre heures à moteur , ceci expliquant cela...Le début fut donc quelque peu déroutant mais la force et l'intelligence du propos ici présent suffisent à focaliser le lecteur sur la démonstration plutot que sur les acteurs .
Et le propos justement , quel est-il ? En à peine 150 pages , Orwell nous démontre magistralement que , placé dans un contexte particulier , tout un chacun , des lors qu'il est porté par une majorité , est à meme de devenir le libérateur tant espéré . Un prophete qui rapidement prendra les traits d'un dictateur , une fois le ou les opposants placés sous l'éteignoir . le fait d'utiliser la métaphore animaliere donne à ce récit un caractere intemporel ! Une situation que l'on a connu ( Staline , Hitler , Mussolini..) , que l'on connait toujours ( Castro , Kim Jong Il ...) et sans etre un voyant du niveau de la fille qu'a une chance sur deux de mettre dans le mille mais qui se plante systématiquement , j'ai nommé la tres naturelle Elizabeth Tessier ( ce qui me permet encore de décocher quelques sourires sans faire craindre à mon interlocuteur que mes coutures ne lui petent à la gueule ! ) , que l'on connaitra encore .
Orwell démonte un à un les mécanismes du totalitarisme . Et notamment leurs dérives inhérentes .
Premiere étape : un hymne glorifiant le combat victorieux et l'entrée dans L Histoire .
Deuxieme étape : les tables de la loi . Ici , point de Décalogue mais sept lois ayant la particularité d'évoluer au gré du gentil dictateur sachant que ce dernier a plutot l'humeur changeante et arrangeante .
Puis vient le temps du sacre . Les opposants ou les fideles de la premiere heure susceptibles de s'en réclamer n'etant plus là pour l'invalider ! Entouré de sa garde rapprochée , le gentil dictateur prendra bien soin d'abreuver le bon peuple de tous ses bienfaits tout en lui présentant systématiquement le traitre de service , éxutoire tout désigné de tous leurs malheurs . Puis viendra la megalomanie galopante assortie d'une legere paranoia exterminatrice . Un gouteur pour chaque plat , on ne sait jamais . Une rumeur , un bruissement de complot et c'est la disparition définitive des pseudo bélligérants , on ne sait jamais...
Le gentil dictateur sait également s'entourer d'orateurs à la verve convaincante ! le lavage de cerveaux fait partie intégrante du processus ! le gentil dictateur est doté d'une modestie qui n'a d'égale que son altruisme . Il aime le faire savoir à l'envi !
Orwell , de façon concise et méthodique , nous délivre un petit bijou fabulatoire à haute teneur en causticité !


La Ferme des Animaux ou " Comment devenir un gentil despote " pour les nuls .
Et m'sieur Orwell , visiblement , dans le cochon , tout n'est pas bon...
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Un classique parmi les classiques qu'il me fallait lire un jour !
Une satire mordante au trait très appuyé qui va mettre en scène des animaux aux travers et qualités très humaines.
La révolution russe et le communisme revisités à l'échelle d'une ferme, tout y est ou presque et la caricature est tellement énorme que tout coule de source, le dévoiement d'un idéal au détriment de l'intérêt collectif, la manipulation des masses, le culte de la personnalité et j'en oublie, non il ne manque rien je pense.
Il y a même quelques bonnes trouvailles comme les sept règles qui évoluent de façon subtile et désopilante, enfin surtout pour le lecteur.
Je ne suis pas un expert en politique loin s'en faut le sujet ne me passionnant guère mais je suis certain que "La ferme des animaux" est un modèle de perspicacité dans le genre.
Avec près de 600 avis au compteur pour ce titre je vais m'arrêter là et me contenter de dire que cette lecture est essentielle puisqu'elle atteint son but, nous faire réfléchir et prendre conscience de façon certes légère mais pertinente que nous sommes toujours un peu le responsable de nos malheurs car qui ne dit mot consent.
Je ne peux m'empêcher de conclure par l'une de mes maximes préférées :
Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous (attribuée à Montesquieu).
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Camarades, débarrassons-nous du tyran. Soulevons-nous. Faisons en sorte que les générations à venir mènent la lutte jusqu'à la victoire finale. Voilà en gros la teneur du discours que tint quelque temps avant de mourir le cochon Sage l'Ancien à ses camarades animaux de la ferme. Et un jour que le fermier, Mr. Jones, avait bu encore plus qu'à son habitude et que les bêtes s'en trouvèrent privées de nourriture, l'impensable se produisit. En révolte contre les hommes, qui durent fuir la ferme, les animaux débaptisèrent promptement la Ferme du Manoir en Ferme des Animaux, où désormais chacun eut à coeur de travailler pour le bien du groupe — les animaux étant à égalité dans ce domaine comme en tout. Enfin presque, car bientôt les cochons, réputés les plus intelligents, ne tardèrent pas à se dispenser de travailler, à s'octroyer des prérogatives et, plus grave encore, à se disputer le pouvoir.
Ce qu'il advint ensuite ? Eh bien ce qui arrive quand s'installe un régime autocratique : culte de la personnalité, planification de l'économie, propagande, endoctrinement, modification des lois, confessions publiques et élimination des opposants par des exécutions sommaires.

On le voit dans ce texte Georges Orwell est un homme engagé. Cependant s'il défend le prolétariat et se bat pendant la guerre d'Espagne aux côtés des républicains, il est très méfiant vis à vis de l'URSS et de Staline, mais aussi plus largement des révolutions en général. Il s'en est expliqué en décembre 1946 dans une lettre à Dwight Macdonald :  « Bien sûr, j'ai conçu ce livre en premier lieu comme une satire de la révolution russe. Mais, dans mon esprit, il y avait une application plus large dans la mesure où je voulais montrer que cette sorte de révolution (une révolution violente menée comme une conspiration par des gens qui n'ont pas conscience d'être affamés de pouvoir) ne peut conduire qu'à un changement de maîtres. La morale, selon moi, est que les révolutions n'engendrent une amélioration radicale que si les masses sont vigilantes et savent comment virer leurs chefs dès que ceux-ci ont fait leur boulot. le tournant du récit, c'est le moment où les cochons gardent pour eux le lait et les pommes (Kronstadt). Si les autres animaux avaient eu alors la bonne idée d'y mettre le holà, tout se serait bien passé. Si les gens croient que je défends le statu quo, c'est, je pense, parce qu'ils sont devenus pessimistes et qu'ils admettent à l'avance que la seule alternative est entre la dictature et le capitalisme laisser-faire. [...] J'ai simplement essayé de dire : Vous ne pouvez pas avoir une révolution si vous ne la faites pas pour votre propre compte ; une dictature bienveillante, ça n'existe pas. »

Lucide, anticipatrice, visionnaire, une fable qui n'a pas pris une ride. À l'heure où populistes et nationalistes menacent nos démocraties et nos libertés, et font planer des lendemains qui ne chantent pas, il est bon de lire ou relire Georges Orwell.

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Avant de s'éteindre, Sage l'Ancien, un cochon respecté par tous les animaux de la ferme, confie à ses compagnons son rêve d'un avenir débarrassé de l'Homme, où chaque bête vivrait des fruits de son propre labeur, libre et indépendante. Cet appel à la révolte, bien qu'effrayant pour ceux qui n'ont toujours connu que la domination des hommes, va peu à peu faire son chemin, jusqu'au jour où tous les animaux, d'un mouvement commun, se soulèvent et parviennent à chasser leur propriétaire et ses employés de l'exploitation.

Fière de cet exploit, la petite communauté décide de s'organiser autour des trois cochons qui savent lire et écrire : Napoléon, Boule de Neige et Brille-Babil, qui décident alors d'établir sept commandements qui régiront la vie à la ferme, basés sur l'égalité, la solidarité et le rejet de tout ce qui appartient au monde humain. Mais, très vite, certaines prérogatives apparaissent, améliorant les conditions de vie des cochons au détriment des autres animaux et menaçant l'harmonie de la ferme…


« La ferme des animaux », est une fable politique publiée en 1945 et qui s'est depuis élevée au rang de classique de la littérature. George Orwell, comme Esope et La Fontaine avant lui, fait parler des animaux pour élaborer à travers eux une critique virulente du régime de l'URSS et plus particulièrement du stalinisme, dénonçant cette politique hypocrite qui, sous prétexte de partage et d'égalité, s'approprie le pouvoir et manipule le plus grand nombre.

A travers l'histoire de ce soulèvement des bêtes contre l'homme, il décortique les mécanismes du totalitarisme dénonçant la montée au pouvoir d'une minorité, la mise en place d'un système de propagande, l'exploitation des plus faibles et l'éviction des rivaux... Ce que j'ai trouvé particulièrement fort, c'est cette capacité de George Orwell à s'emparer d'un sujet pourtant complexe et d'en faire un roman plaisant à lire, facile à comprendre et accessible par le plus grand nombre. Un texte passionnant et intemporel, impressionnant de part son acuité, qui fait partie des oeuvres à avoir lu absolument !


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Le génie de l'écrivain George Orwell est bien connu et indéniable dans cette fable satirique sur le communisme.
La langue est fluide. En apparence simple , elle commence avec légèreté et sur le rythme d'un conte de fée puis, à mesure que l' "Animalism" évolue pour devenir un système totalitaire, l'écriture se fait plus dense.
Ce récit est très narratif, avec un vocable riche, mais le peu de dialogue n'empêche pas d'apprécier sa lecture.
Le tour de force d'Orwell dans ce livre, c'est de faire comprendre que le communisme est une utopie - dont il se moque beaucoup d'ailleurs - et que le pouvoir d'un groupe sur un autre tue les bons sentiments et amène les dirigeants à se dire qu'ils sont plus égaux que les autres - l'actualité le prouve tous les jours ; pour ceux qui n'en serait pas convaincus, il suffit de méditer sur deux mots : immunité diplomatique.
De plus, toutes les composantes d'un système totalitaire apparaissent progressivement et clairement dans le récit : le culte du chef, la propagande, … Pour ceux qui n'ont pas compris leurs cours : lisez La Ferme des Animaux !

C'est la 3ème fois que je lisais ce livre, le plaisir de la lecture était toujours présent, et ce que j'en retiens cette fois, c'est la superbe démonstration que nous fait l'auteur pour nous dire que la connaissance est un pouvoir mais qu'il peut être utiliser pour manipuler les consciences si le peuple manque de vigilance.

(après cette 3ème lecture, il est peut-être temps, enfin, de lire le très célèbre 1984 ! )
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Si les tyrans portaient du rouge, ils se tacheraient moins ET surtout on les reconnaîtrait comme ça dès le début, avant qu'ils ne commencent leur oeuvre de désolation.
Voilà un peu résumé, cette histoire d'animaux qui pouvait ressembler au départ, et au premier degré, à une dénonciation de la condition animale dans les élevages (ici celui de Jones, un fermier alcoolique). Ce qui provoque une révolte de ceux-ci contre les hommes qui oublient un jour de les nourrir.

Et puis, assez rapidement on se rend compte que le message a une portée toute autre et qu'il s'agit bien d'une description très judicieuse de la montée d'un régime totalitaire.

Ce discours, présenté sous la forme d'une fable, touche son but: on est happé par cette histoire très simple mais riche en enseignements sur les moyens de propagande et la structure d'un régime totalitaire.
Vaches, chiens, poules, moutons... Gare à vous!
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J'ai commencé cette lecture, bien étonnée de ce que je lisais, sachant que cet écrit provenait de la plume de George Orwell dont j'ai lu 1984, un classique que l'on ne peut oublier.


Je me suis même dit que cet ouvrage semblait lisible par les plus jeunes… Juste au début … parce que très vite, j'ai pu réaliser le but de l'auteur : imaginer une société, et sans doute montrer que le régime politique idéal n'existe qu'en théorie.


Georges Orwell explique les mécanismes par lesquels on en vient à la dictature qu'il dénonce. Dans ce roman, cela commence par une révolution des animaux et par la destitution du pouvoir en place, en l'occurrence, l'homme, suivi d'un ordre nouveau qui génère un espoir pour les les cochons, les chevaux, les moutons et autres espèces exploitées par ces animaux à deux pattes et qui ne profitent aucunement des richesses accumulées par ces derniers.

On crée alors le régime communiste idéal avec travail pour tous et mise en commun des richesses, tout va pour le mieux…
Mais cette organisation idéale va vite dégénérer pour laisser place à ce que l'histoire nous a livré maintes fois : la naissance des partis, l'opposition, la suppression du débat, le pouvoir par la violence, la suppression du droit d'assemblée, le culte de l'être suprême, et une caractéristique de la dictature que l'on retrouve dans 1984 : la falsification de la vérité, instrument au service de l'Etat.


Ce roman est absolument génial, il décrit parfaitement le régime de dictature et sa façon de s'instaurer, peu à peu, et de finir par être considéré comme « normal » par le peuple.


La fin est extraordinaire et expose clairement l'objectif de l'auteur.
Un bon classique qu'il faut avoir lu et mériterait d'être analysé en profondeur, mais cette étude serait impossible sans dévoiler l'histoire.
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