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EAN : 9782707319845
253 pages
Editions de Minuit (08/03/2007)
3.41/5   154 notes
Résumé :

ne retrouvais plus mes clés. Et Anne n'était pas rentrée. J'ai donc dormi à l'hôtel. Pas de message sur mon répondeur, hormis celui de Marge qui me donnait rendez-vous à la piscine. C'est là que j'ai rencontré Flore. Elle attendait un enfant. Ça tombait bien : moi aussi.
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voici la quatrième de COUVERTURE dont je ne donne qu’un extrait - le commentaire du membre posté supra est à reporter sur le « résumé membre » et non pas ici mê... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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"Je m'appelle Gavarine, et je voudrais dire quelque chose."

C'est la première phrase de ce roman, qui a obtenu le prix Médicis en 1999. Christian Oster, je l'avais découvert avec "Rouler", une sorte road-trip plutôt savoureux dans le centre et le sud de la France.

Pour ce roman primé, qui lui est antérieur, j'ai eu bien du mal à trouver des repères dans ces confessions de Luc Gavarine. le début nous le montre chassé de chez lui (son soi-disant grand appartement). Il a perdu ses clés, ou plutôt la serviette qu'il emportait toujours avec lui, qui les contenait.

Il s'est plus ou moins installé avec une certaine Anne, qu'il cherche à joindre sans succès. Il ira à l'hôtel pour une nuit et ne reprendra plus jamais son existence d'avant cet incident.

Par moments, principalement au début, j'ai été agacé par les péripéties minuscules de la vie de cet homme terriblement ennuyeux et déprimant. Et le style, blanc mais pas dépourvu d'humour, m'a semblé un poil caricatural de l'école "Minuit".

Heureusement l'intrigue, très inventive et surprenante, sauve ce roman, qui s'est révélé être tout de même une assez bonne pioche.
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Un roman bien dans la veine de ceux que j'ai lu de Christian Oster: l'intrigue ne compte pas vraiment- un homme perd ses clés et ne peuvent rentrer chez lui- mais le style Oster, fait de phrases courtes heurtées et une vision de la vie proche du vertige et de la paranoia est assez forte... un roman qui laisse plus de souvenirs par l'ambiance que par l'intrigue, un peu trop ténue...
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Un homme, Luc Gavarine, perd sa serviette dans laquelle se trouvaient ses clés d'appartement. Personne ne l'attend, personne ne le retient. Il est libre, devant le vide. Une première chute, une seconde. Les femmes, toujours les femmes, de fil en aiguille, trouver la bonne, celle qui saura redimensionner la taille de votre appartement. Un gouffre, une bouée. Ou quelque chose comme ça.

Toujours dans le sillon du mot de Jean Ricardou - [...] l'aventure d'une écriture - Christian Oster est publié chez Minuit. Ça remet les choses en place, un roman chez Minuit. Toi, le lecteur, tu te prends pour qui ? Quoi, tu cherches une histoire ? Avec des attentes, des rebondissements, de la morale, du vraisemblable, des bons sentiments et peut-être quelques belles phrases si affinités.

Un Minuit pour retrouver le Nord, un Oster pour en rire un peu tant qu'à y être...
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Quelle belle écriture nous offre Christian Oster et quel humour !
Décidément, notre héros a bien du mal à trouver une compagne. C'est que son coeur s'enflamme vite mais les mots sont à la traîne. de plus, il rêve d'être papa. Et voilà que le destin lui sourit...

Gavarine, notre héros, est un personnage très attachant. Un peu gauche. Un peu hésitant. Un peu flou aussi. Peut-être une ombre. Mais une ombre qui aimerait bien prendre des couleurs, une consistance. "Je ne me sentais rien. Rien, avec un grand vide dans le crâne."
Sa vie est vide comme son grand appartement dans lequel nous ne pénétrons jamais. Vide aussi sa serviette (qui n'est pas un cartable !) qu'il ne quitte jamais. "Sans ma serviette, je n'étais rien. Je me sentais nu".
La vie lui fait peur. "J'avais peur de tomber. Je m'attendais à tomber. Je tombais déjà, en fait. S'attendre au pire, à quelque chose de pis que la chute, tout en chutant, c'était un peu la conception que j'avais de la vie".
Et puis, il aime les femmes, mais toutes lui échappent.

Ne pensez pas que Gavarine soit un personnage nonchalant. Non. C'est un homme qui est seul et qui souffre, mais qui ne le clame pas. Parfois, au détour d'un paragraphe, l'auteur nous dévoile ses tourments. "Rien ne me choque, quoique tout me blesse".

"Allons donc à la ligne, on y verra plus clair"
En conclusion, c'est un roman qui se lit aisément. On y rit beaucoup. Je ne connaissais pas cet auteur, mais maintenant je vais le suivre. D'ailleurs dans ma PAL, je viens de déposer "En ville".
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N°786 – Août 2014.

MON GRAND APPARTEMENT - Christian Oster- Les éditions de Minuit.

En fait, c'est l'histoire un peu folle d'un homme qui possède un grand appartement dont il a perdu les clés, que son amie vient de quitter, qui donne rendrez-vous à la piscine à une autre qui ne vient pas mais qui en rencontre une troisième, enceinte, qu'il ne connaît pas mais il décide qu'il sera le père de cet enfant ! Luc Gavarine est un chômeur un peu paumé et qui ressent un grand vide dans son existence. Cet échec sentimental lui rappelle sa vie amoureuse un peu désordonnée, pleine de désillusions et ravive son côté dépressif qu'il combat en livrant au lecteur ses pensées même si celles-ci sont un peu brouillonnes et sans grande cohérence. En fait, il recherche une raison de vivre autrement qu'en égoïste et Flore se trouve là, alors pourquoi pas ? Pourtant elle ne l'aime pas mais a besoin du soutien qu'il lui offre et il accepte cette rencontre faite par hasard, se laisse porter par les événements. Il attendait Marge, une ancienne conquête, à la piscine et c'est Flore qui se présente, enceinte et c'est sans doute parce qu'elle est seule, il lui propose de vivre avec elle, oui mais voilà, il a perdu les clés de son appartement, cela devient compliqué. Pourtant il l'accompagne pour son accouchement et joue auprès de Maude, l'enfant, le rôle du père. Un drôle de père cependant qui n'a rencontré Flore que l'avant-veille, qui prend en charge un peu au hasard un enfant qui n'est pas le sien simplement parce qu'il a de l'amour à donner. Pourtant il est triste, un peu désaxé, a du mal à s'exprimer.

Je n'aime pas faire de parallèles mais cela m'évoque un peu Modiano, une sorte d'errance, de passivité mais en moins bien écrit quand même, avec une ambiance différente, une musique nostalgique mais moins harmonieuse cependant. En effet des centaines de phrases soit pour ne rien dire ou faire partager sa technique de drague, soit pour indiquer ses états d'âme sur les femmes qui le quittent, sa façon de nager, ses difficultés pour se rhabiller, tout cela a tissé un univers dans lequel j'ai eu du mal à entrer et à la fin cela est devenu un peu lassant. Les dialogues minimalistes contrastent avec les nombreuses ratiocinations de Luc autour de sa solitude et de l'avenir qu'il entrevoit avec Flore et Maude, cette enfant dont évidemment il n'est pas père. Pourtant il prend la place de ce dernier, sans raison apparente autre que son manque d'amour et que sa solitude, alors qu'on ne lui a rien demandé. Il est même accepté par Jean, le frère de Flore, quasiment comme quelqu'un de la famille. C'est un peu comme s'il s'était, tout d'un coup, trouvé un rôle à jouer dans un monde où il n'était rien [« J'ai besoin d'une place, d'une petite place sur cette terre, jusque de quoi tendre les bras »]. Pire peut-être il y croit complètement [« Cet enfant, j'en étais... le père depuis longtemps et depuis longtemps sa mère était ma femme. Je les attendais, ils étaient là »] et finalement on peut penser qu'il y restera. Quant à son appartement c'est peu dire qu'il passe au second plan. On en parle même plus !

Le style est fait de phrases courtes, l'intrigue a l'air de patauger un peu et l'ensemble se lit assez facilement. J'ai trouvé ce livre plutôt triste. Lors de mes précédentes lectures, je m'étais un peu vite enthousiasmé pour cet auteur, je change un peu d'avis avec ce roman.


©Hervé GAUTIER – Août 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
« C’est toujours la même histoire, l’amour c’est ce qui manque le plus, à ceux qui aiment. »
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(...) Est-ce que tu m'aimes ? Est-ce que tu vas m'aimer ? Est-ce que tu veux m'aimer ? Est-ce que ça t'arrangerait, finalement, de m'aimer ? Est-ce que tu sais que je t'aime ?
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Un livre du genre ovni, dont l'intérêt ne réside pas dans l'intrigue mais dans le style de l'écriture. Des phrases courtes, incisives, voire des mots seuls encadrés de points. Un homme perd ses clés et ne peut rentrer chez lui. La femme avec qui il vit ne semble plus l'attendre, il est donc seul face au vide de sa vie. Les femmes sont au cœur de son tourbillon. Sur son répondeur Marge lui donne rendez-vous à la piscine mais ce n'est pas elle vers qui il va mais vers Flore, une inconnue, enceinte, avec qui il part le lendemain. Elle accouche 48 h après leur rencontre, d'une fille... cette petite fille qu'il attendait et dont il va décider qu'il en sera le père. Le personnage est attachant par sa gaucherie et son errance maladroite et non maîtrisée, à la recherche d'une femme à aimer.
Une petite pépite stylistique.
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« En fait, rien ne me choque. Quoique tout me blesse. »
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Je m'appelle Gavarine, et je voudrais dire quelque chose.
Un soir que je rentrais chez moi, je me suis arrêté devant ma porte. Au vrai, ce n'était pas exactement ma porte. Vitrée, elle se contentait de fermer le couloir de mon immeuble.
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Vidéo de Christian Oster
Christian Oster - La vie automatique .Christian Oster vous présente son ouvrage "La vie automatique" aux éditions de l'Olivier. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/1934121/christian-oster-la-vie-automatique Notes de Musique : Free Music Archive: Gillicuddy - All Eventualities. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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