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Critique de traversay


"J'ai pris le volant un jour d'été à treize heures trente. J'avais une bonne voiture et assez d'essence pour atteindre la rase campagne. C'est après que les questions se sont posées. Après le plein, j'entends." Et voilà, c'est parti, on entre dans le nouveau Christian Oster, Rouler, sans difficulté, bien décidé à le suivre sur les routes de France. Les départementales, hein, parce que les autoroutes, ce n'est pas son truc, on y circule trop vite, on ne voit pas le paysage et, surtout, on arrive rapidement à destination. Et le narrateur du livre, prénommé Jean, n'en a pas, de destination. Enfin si, Marseille, mais c'est plus la sonorité de ce nom que la ville elle-même qui l'attire. le voyage sera lent, Jean veut rencontrer des gens (sic), mais n'a pas très envie de communiquer. Dilemme. On est bien chez Oster, confortablement assis au côté du conducteur, mais le charme opère moins que dans ses précédents livres. Est-ce l'impression d'une certaine routine ? Ou plutôt l'absence de cet humour subtil qui fait généralement le sel des romans d'Oster ? A moins que ce ne soit la dépression de Jean, même si le mot n'est jamais écrit, pour des raisons un peu obscures, qui déteint sur le lecteur ? Au fil des pages, Jean semble aller mieux. La preuve, il s'intéresse à nouveau aux seins des femmes. Et il rencontre des personnes qui le font revenir à la vie. le roman reprend alors des couleurs, le sens du détail d'Oster fait de nouveau mouche et l'on se prend à sourire enfin. Au bout du compte, un livre en demi-teinte, moins brillant que Dans la cathédrale, qui devrait cependant séduire les inconditionnels de l'auteur, parce qu'on y retrouve son style singulier et son art de la description pointilliste.
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