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EAN : 9782879295992
240 pages
Editions de l'Olivier (03/01/2008)
3.24/5   391 notes
Résumé :
Sait-on jamais avec qui l'on vit ? Lancelot ne cesse de se heurter à cette question depuis que sa femme, Irina, a été victime d'un accident qui l'a précipitée au fond de la rivière Omoko.

Déjà ébranlé par sa mort, il va vivre un "Très Grand Choc Supplémentaire" en découvrant que des mystères entourent cette disparition. Un à un se dévoilent les secrets que sa femme avait pris soin de lui cacher.

Dès lors, il ne lui reste qu'à mener l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
3,24

sur 391 notes
Mon humeur a largement balancé à la lecture de ce roman que j'ai eu bien du mal à terminer. le début laisse présager le meilleur. Lancelot, un personnage déboussolé découvre lors du décès de son épouse qu'elle n'était pas ce qu'elle prétendait être. C'est le début d'une quête menée tambour pas battant par un homme qui vit à côté de ses chaussures, en proie au désespoir et shooté aux petites pilules bleues. Même si le style de Véronique Ovaldé est intéressant , cette mise en abyme m'a laissée de glace. Ou alors n'ai-je pas compris où l'auteur voulait m'emmener...
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Décidément, Véronique Ovaldé me conquiert par ses mots. Avez-vous déjà goûté à son style ? Il est savoureux. Je me suis délectée de ses images, de véritables friandises! Et sa ponctuation tout à fait originale épouse parfaitement la façon de penser du héros.

Car le héros (Lancelot !) est original, lui aussi. C'est un homme qui vient d'apprendre que son aimée, Irina, est morte, après même pas 3 ans de vie commune. Et je vous assure que son désarroi est délicieux à lire, poétique et paradoxalement émaillé de nombreux fins traits d'humour. Il nous entraine dans les méandres de ses souvenirs : ceux de la vie avec sa première épouse, qu'il considère fades par rapport aux instants miroitants connus avec Irina. Il nous détaille également son caractère un peu spécial, lui aussi. En effet, jaloux mais bien élevé, amoureux fou mais inquiet permanent, il n'a pas réussi à percer le secret de cette femme qui était le centre de sa vie. Ce secret le taraude car des personnages inattendus font irruption, personnages dont il faudra bien s'accommoder...

L'histoire en elle-même ne m'a pas spécialement passionnée, et le héros lui-même ne m'attirait pas plus que ça, mais l'auteure a fait passer à travers lui, totalement transparent, de tels élans que je ne peux qu'adhérer à son roman.
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Je ne connaissais pas cette auteure, Véronique Ovaldé, ce fut une première rencontre déroutante mais toutefois plaisante. Il y a beaucoup de charme et de style dans cette écriture et ce roman.
Je me suis laissée emporter dans cette histoire auprès de Lancelot. Ce dernier est fou amoureux d'Irina, au point qu'il quitte tout pour emménager avec elle. Une nouvelle brutale, son corps vient d'être retrouvé dans le lac. C'est un double choc pour Lancelot qui la pensait en partance vers l'aéroport pour un pays lointain.
Lancelot se lance dans un voyage intérieur où la force de ses souvenirs d'Irina le fera douter sur l'identité de sa dulcinée.
Toute femme a bien plus d'un visage, Lancelot va doucement s'en rendre compte.

J'ai vraiment beaucoup apprécié la plume de l'auteure, les mots s'accordent comme une symphonie mélodramatique, c'est juste, sensible. Et mon coeur transparent dévoile une grande richesse littéraire et narrative, nul ennui ici, juste une contemplation dans les profondeurs du mystère. Tout n'est pas aussi transparent qu'il n'y parait.
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Le monde de Lancelot vient de s'écrouler: sa femme Irina vient de mourir dans un terrible accident de voiture qui l'a précipitée au fond de la rivière Omoko. Reviennent alors à la surface les merveilleux souvenirs de leur première rencontre ou leur premier baiser. Il avait eu un véritable coup de foudre pour elle, au point de quitter sa première femme, Elizabeth, du jour au lendemain. Une valise à la main, il est parti s'installer chez Irina. Mais, voilà qu'un second choc va l'ébranler. En effet, Irina ne devait pas se trouver au bord de cette rivière mais en partance vers un pays lointain où elle faisait des documentaires. de plus, elle n'était pas dans sa voiture mais dans celle d'un inconnu dont le coffre contenait de bien mystérieux objets. Lancelot se met alors en quête de réponses et découvrira bien vite qu'il ne la connaissait pas si bien que ça et qu'elle lui cachait certaines choses...

Troublée tout d'abord par ce joli titre qui laisse rêveur, la quatrième de couverture n'en demeurait pas moins séduisante. Mais, parfois, le contenu ne vaut pas le contenant. Loin d'être déçue par cette lecture qui se veut malgré tout plaisante, originale et imaginative, je n'ai pas succombé au charme de Lancelot, personnage assez contemplatif et passif. le récit prend parfois des tournures étranges et burlesques, les personnages sont tous plus ou moins extravagants. Plus un conte qu'un roman, on se laisse toutefois bercer dans cette ambiance lointaine, rêveuse et poétique. Avec une grande qualité d'écriture et une narration atypique qui peut dérouter au début, Véronique Ovaldé joue avec les mots et les sonorités pour nous offrir un récit décalé, surprenant et fantasque.

Et mon coeur transparent... et mon coeur balance...
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Pauvre Lancelot, crédule, naïf, qui vit entre rêve et réalité.
Complètement passif durant son mariage avec Elisabeth, sa première femme
Toujours entre désarroi et abandon durant son second mariage avec Irina. Mais tellement amoureux d'elle, moderne, fantasque, énigmatique, aimante. Et à sa mort, mystérieuse, s'ouvre tout un pan de sa vie qu'il ne connaissait pas.
Au niveau de l'écriture, ce qui interpelle, c'est la ponctuation. Pas de tirets ni de guillemets pour les dialogues, mais souvent une majuscule après une virgule. Et surtout, toutes ces parenthèses, et les parenthèses dans les parenthèses.
Et cette ponctuation étrange correspond parfaitement à la personnalité de Lancelot, qui vit comme entre parenthèses, jamais dans le coup, lui-même étant comme une parenthèse dans la vie des gens qu'il côtoie.
Véronique Ovaldé réussit encore une fois à nous entraîner dans son imaginaire à travers ses personnages et les situations qu'ils vivent.
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
A cause de cette histoire, Lancelot qui aimait en secret les romans-photos et les films espagnols larmoyants, s'était imaginé, quand il l'avait rencontrée, qu'Irina aurait très bien pu être sa soeur. Il se sentait si proche d'elle qu'il se laissait aller à ses travers adolescents, ses désirs de fusion, on est amis pour la vie, on a dit la même chose au même moment, c'est un signe, tu es ma soeur choisie, mon frère choisi, partons à l'aventure.

Il n'arrivait à formuler en son for intérieur son amour pour Irina qu'en ces termes : Si j'avais été une femme, j'aurais aimé être comme elle. Ce qui était somme toute une façon un peu trouble de voir les choses.

p.117
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Mais Elisabeth revint. Elle débarqua dans l'appartement avec son sac à dos, son tapis de sol roulé, ses chaussures de montagne, son nez rose, et Lancelot se leva pour l'accueillir. A moins que ce ne fut pour l'observer tourbillonner comme il l'eût fait devant une espèce rare de coléoptère.
Dès qu'elle mit un pied dans l'appartement elle commença à parler -bien que Lancelot soupçonnât qu'elle ne s'arrêtait jamais et qu'il ne faisait que saisir des bribes d'un discours continu quand il passait près d'elle. Il pencha la tête et se dit, Ce n'est plus possible. Cette pensée était motivée bien entendu par sa récente rencontre avec Irina (il y avait de cela trois jours), rencontre qui l'avait tant bouleversé qu'il était maintenant hors de question de reprendre sa vie là où il l'avait laissée. Il se surprit à lui dire tout de go :
L'armoire a disparu (remarque accompagnée d'un haussement de sourcils et d'épaules signifiant à la fois, ce n'est pas important, je suis innocent et je m'en fous).
Elle ne lui répondit pas, elle resta plantée là, avec tout son attirail à ses pieds, elle avait les bras longs, beaucoup plus longs que la moyenne, ce qui avait pu, en des temps révolus, conférer à ses gestes une sorte de grâce étrange de danseuse indienne mais qui lui donnait à présent, en cet instant précis, parce qu'elle se tenait légèrement bossue, ayant déchargé à terre tout son barda, l'attitude d'une guenon mélancolique.
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La femme de Lancelot est morte cette nuit.
Le jour de leur rencontre, quand il lui avait annoncé, Je m'appelle Lancelot, il avait pris un air tout à fait désolé, un air contrit qui l'avait conquise. Elle avait répondu, Eh bien qu'à cela ne tienne, je t'appellerai Paul. Elle avait éclaté de rire quand il avait ajouté que son patronyme était Rubinstein. Lancelot Rubinstein. Il s'était senti à la fois vexé et charmé par le rire de sa femme - qui n'était pas encore sa femme. Elle avait un rire qui rebondissait, un rire qui faisait de petits sauts sur les surfaces lisses et réfléchissantes alentour. Lancelot Rubinstein s'était dit qu'il allait avoir du mal dorénavant à s'en passer. C'avait à voir avec quelque chose de chaud et de laineux. C'était ce qu'il s'était dit ce soir-là, le soir du jour de sa rencontre avec sa femme. Lancelot était un homme qui pouvait penser qu'un rire était chaud et laineux.
[incipit]
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Lancelot a le sentiment parfois d'être un dinosaure. Il lui semble avoir autant de grâce et d'intelligence que ces grosses bestioles-là. En outre il est convaincu de vivre selon un système archaïque qui n'est plus en vigueur depuis quelques millions d'années.

Par exemple, pour Lancelot, les mots ont du sens.

Il croit aux serments, il tient ses promesses, il fait des voeux à chaque fois qu'il mange une cerise pour la première fois de l'année - il a pensé ne jamais pouvoir quitter Elisabeth parce qu'il était marié avec elle, il lui a fallu rencontrer quelqu'un comme Irina (qui pouvait vous faire renoncer à pas mal de vos certitudes) pour remettre en question cet état de fait.

Il est fort possible que Lancelot accorde trop d'importance aux paroles. Il prend tout au pied de la lettre.

p.88
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L'écriture d'Irina est partout, elle écrivait les recettes sur n'importe quel support, le verso d'un emballage de biscottes, le dos d'une enveloppe. Certaines recettes doivent dater de ses toutes jeunes années quand elle était encore obligée de noter que pour reconnaitre de l'eau bouillante il lui fallait attendre "de grosses bulles + ploup ploup". Lancelot les classe en tas, il les lit et espère dénicher quelque chose de personnel, une remarque amusante, une date, n'importe quoi. C'est alors qu'il tombe sur, coincée entre la brandade de morue et le poulet au curry (recettes récoltées à l'époque où elle n'était pas encore végétarienne), écrite de la main d'Irina (de grandes lettres inclinées à droite, les barres horizontales des T qui servent de toit aux autres lettres), c'est alors qu'il tombe sur la recette du napalm.
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Fille en colère sur un banc de pierre de Véronique Ovaldé, disponible mercredi 7 février en poche ! https://www.jailu.com/fille-en-colere-sur-un-banc-de-pierre/9782290391020
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