Paloma et le vaste monde

: Un album assez surprenant, qui pourrait même se passer d'images pour évoquer cette rêveuse qui s'envisage aventurière du monde, avant de s'imaginer docteur ou chanteuse. "Paloma et le vaste monde" c'est l'évocation de la vie de quartier avec ses voisins qui démenagent d'un étage à l'autre pour voir plus grand, c'est un texte sur une pré-ado qui grandit, une colombe qui volera de ses petites ailes avec son caractère et vers ses premières aspirations. Sans doute que le Camerone au Mexique a une importance intime, peut-être propre à l'auteure, à une vie de quartier, à une envie d'ailleurs, en tout cas dans son histoire, Colombe était celle des trois soeurs qui avait envie de suivre les trâces du père et voulait goûter au voyage. Les boules à neige sont paradoxalement le souvenir douloureux qui plantent la famille dans son quartier et aussi, grâce à la mère, les objets qui cultivent le souvenir, les graînes plantées dans l'imaginaire de "Paloma" qui lui donneront envie de quitter un jour son quartier. Avec cette petite qui part le cartable sur le dos, nous sommes à plusieurs titres dans l'allégorie du départ, du changement, un univers symbolique restitué et soutenu par les illustrations fantasmagoriques de Jeanne Detallante qui n'est pas sans rappeler l'esprit de Magritte ( avec cette fenêtre ouverte sur le portrait de Paloma) ou celui à une hauteur jeunesse de Frida Kahlo pour les portraits encadrés de symboles en aplats et l'exotisme décoratif. Les images sont à la fois parlantes et énigmatiques, l'art s'invite et les couleurs participent à rythmer cet hommage à l'esprit d'aventure et au passage de l'enfance à une autre étape de la vie. Les images se répondent parfois comme des ricochets au fil de la lecture jusqu'à l'évasion figurée de la petite Colombe.
Un album plutôt petit roman illustré, de Véronique Ovaldé à découvrir.

Véronique Ovaldé et Jeanne Detallante nous présentent les soeurs de Camerone, et s'attardent auprès de Paloma, la cadette. Les jeunes femmes ne sortent pas de leur rue, jusqu'à ce que Paloma décide de découvrir le vaste monde...

L'histoire est bien écrite, les illustrations sont "toute en rondeur" et très attractives, les couleurs sont bien contrastées (tantôt chatoyantes, tantôt "nuances de gris"). J'ai aimé cet album aux illustrations modernes, même si je l'ai trouvé trop court ! Y aurait-il des suites pour découvrir ce que Paloma explore à travers ses voyages ?

Colombe surnommée Paloma vit avec sa mère et ses trois soeurs dans un petit appartement, rue du Capitole, à Camerone. Depuis la disparition de leur père aviateur, les soeurs ne quittent plus la rue du Capitole. Elles y trouvent tout ce dont elles ont besoin mais Paloma se demande bien ce qu'il y a après la ville de Camerone. Elle rêve d'ailleurs...

L'album est soigné. On sent que chaque mot a été pesé. Les illustrations sont tout aussi travaillées avec un jeu entre des pages très colorées et d'autres dans les tons sépias. Il y a aussi tout un travail autour des boules de neige que rapportait le père de ses voyages qu'on retrouve un peu partout dans les illustrations, dans des monuments du monde entier représentés un peu partout et dans la représentations des tissus dans les vêtement, les rideaux...
Malgré tout, je n'ai vraiment pas été emporté par cet album. Il y a une atmosphère très mélancolique dans tout l'album qui ne m'a pas plu. Les filles ne sourient jamais, on a constamment sous les yeux leurs expressions tristes. L'histoire non plus ne m'a pas enthousiasmée : il ne se passe finalement rien. L'aventure commence justement à la fin de l'album.

Je comprends pourquoi l'album a eu la pépite de l'album 2015 mais moi, je ne l'ai vraiment pas aimé. Je me demande comment les enfants peuvent le recevoir. Mais il y a peu de chance que je le sache, je ne pense vraiment pas lire cet album à des enfants.
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« On ne peut pas empêcher un coeur d'aimer », dit-on. On ne peut pas non plus empêcher une jeune fille de partir à l'aventure si c'est ce que lui dicte son coeur. Ainsi pourrait-on résumer l'histoire de Paloma, qui vit confinée dans un appartement avec ses soeurs et sa mère avec pour seules sorties des arrêts à la boulangerie, au cinéma et chez le bouquiniste, au pied de l'immeuble ou au bout de la rue. Comme s'il n'y avait rien au-delà de celle-ci. Comme si la vie s'était arrêtée le jour où l'homme de la maison a disparu au-dessus du triangle des Bermudes aux commandes d'un avion. Comme s'il fallait rester là à l'attendre.

Mais Paloma a la bougeotte et rêve de voir en vrai ces villes enfermées dans des boules de neige rapportées par son père plutôt que de continuer à les collectionner. Paloma veut voir ce qui se cache derrière la montagne, dans les villes voisines et encore plus loin. Paloma tient de son père, vous l'aurez compris.

Voilà ici un bel album avec des illustrations qui se répondent, certaines en noir et blanc et d'autres avec une profusion de couleurs. Un album qui donne envie de partir et de voir du pays. Un album aussi, et surtout, sur le fait qu'il ne faut pas aller contre sa nature, quand c'est possible.

Mais, si l'on y pense bien, il y a sûrement une part de Paloma en chacun d'entre nous.
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Il y a des albums qui sont de véritables pépites. Un bijou à faire découvrir au plus grand nombre. Paloma et le vaste monde en fait partie. C'est une histoire pour grandir, découvrir, se séparer et se retrouver. Ça embaume le coeur et fait briller les mirettes.

Un très beau coup de coeur que je recommande chaleureusement.