Et elle rêvait Doriane, rêvait délicieusement, non pas de trouver l'amour de sa vie, ni du prince charmant et encore moins de gagner au loto, non rien de tout cela mais juste de ... perdre trois kilos.
Dés la première phrase, je plonge dans ce rêve si simple d'une femme qui peut-être moi, toi ou la voisine du palier car qui de nous n'a pas un jour entreprit la chasse à la graisse et n'a pas caressé le rêve de porter cette belle robe sirène qui moule le corps et à faire disparaître d'un coup de baguette magique sa culotte de cheval si disgracieuse. Bon, je vois que toutes les lectrices sur Babelio soutiennent l'initiative "légitime" de Doriane. Alors qu'attendons nous pour changer le monde avec trois kilos en moins !!!
Avec un humour "stylé", Sylvie Overnay (que je découvre pour la première fois) nous fait vivre cette grande aventure.
Alors que le pacte commence.....
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Voici un extrait qui ne manquera de vous faire sourire mesdames !
P27
D'ailleurs tout le monde autour de moi n'avait pas abouti à la même conclusion.
Lucia ne déjeunait jamais. Elle préférait partager chaque soir un solide diner avec son mari, un bon vivait qui aimait les femmes à la fois minces et dotées d'un robuste coup de fourchette.
Malou ne dînait jamais. Car dans son métier de relations publiques, si on ne déjeunait, on n'avait pas de clients. Et si on n'avait pas de clients, on n'avait plus de métier.
Marie mangeait normalement, les jours ouvrables. Les samedis et dimanches, elle se nourrissait exclusivement de bouillon de légumes, parfois égayé d'un grappillon de raison, en saison.
Iréne faisait trois repas par jour, tous allégés. Elle détenait ainsi une délicieuse recette de vinaigrette allégée, à base d'eau, une de mayonnaise allégée, à base de fromage blanc à 0%, et une de chantilly allégée, à base, d’après son goût, de la substance qui sert aux joints de carrelage.
Valérie ne mangeait que la moitié de chaque plat. Pour ne pas être tentée par l'autre moitié restante, elle écrasait son mégot dedans.
Bénédicte faisait des enfants. Elle les allaitait ensuite le plus longtemps possible, satisfaite de n'être plus qu'une aire de transit pour la nourriture dont la destination finale était ces petits êtres en pleine croissance.
Sophie se pesait tous les matins. Dés que la balance accusait ne serait-ce que cinq cents grammes excédentaires, elle ne se nourrissait plus que de sachets protéinés jusqu'à ce que l'aiguille rebascule du bon côté.
Plus rien ne passait les lèvres de Camille après sept heures du soir.
Laureline, qui avait banni couteaux, fourchettes et cuillères, ne mangeait qu'avec des baguettes......
P142
ET c'est là que tout a débordé.
Quand vous ne parvenez pas à distinguer, parmi les sentiments qui vous agitent, entre le chagrin, la confusion, le dépit, et divers autres froissements de l'âme moins clairement étiquetés, ayez confiance : la colère sera toujours là pour vous tirer d'affaire.
"Un éléphant dans ma salle d'attente" de Florence Ollivet-Courtois et Sylvie Overnoy : rencontre