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EAN : 9782203007512
136 pages
KSTR-Casterman (23/09/2009)
3.26/5   19 notes
Résumé :
"J’ai l’honneur de déclarer la naissance du royaume de Georgetta. Et devant cette assemblée, je me sacre Roi Miao, premier souverain de la royauté."

Telle est la fiction grâce à laquelle ce paisible monsieur vieillissant, bien seul dans son pavillon de banlieue, parvient à redonner un peu de couleur à son existence. Il n’a pour unique compagnon que son chien Bao, et pour principal horizon le balcon de l’immeuble où il aperçoit régulièrement une dame d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Quand on est vieux et seul, on a tendance à s'inventer des histoires pour rendre sa vie moins terne. C'est le cas de Louis Clément qui après le décès de sa femme prend une décision majeure dans sa vie. Il veut créer son royaume et en être le roi. Pour cela, il devoir faire face à une réalité.

Louis Clément vit dans un petit pavillon entouré d'immeuble. On pourrait presque croire à la maison dans le dessin animé Là-haut. Sauf que pour échapper à sa solitude, après perdu sa femme, il ne va pas gonfler des ballons, il va créer son royaume où il sera le roi et son chien Bao, son fidèle vassal. Il va nommer son territoire Georgetta, en honneur de sa femme.

Parfois, sa fille Florence avec son mari Gilles et leurs deux enfants passent lui rendre visite. Mais il ne sent pas de grande proximité avec sa famille. Les enfants ne s'intéressent qu'à jouer au football, sa fille est très dirigiste et stricte et Gilles est facteur sans aucune motivation, ni passion. Tout suit son cours, sans aventure, sans passion. Jusqu'au jour où Louis demande à l'ONU de lui donner l'accord pour la création de son pays. C'est Gilles qui récupère les lettres et qui les conserve. Cela lui donne envie à nouveau de prendre la plume pour inventer une histoire. En plus, il se fait soutenir par des amis de comptoir qui lui donnent de l'espoir pour son projet. C'est alors qu'il va s'investir, chercher et qu'il va changer. Sa femme, enceinte jusqu'aux oreilles suspecte une maîtresse. le couple est d'ailleurs sur le point d'exploser.

Heureusement, Louis a décidé de ne pas rester totalement neutre dans cette histoire et de se faire un peu violence. Il a décidé d'agir et de changer de vie. Tous les jours, ils jettent des regards à une autre dame dans l'immeuble en face sans jamais prendre le temps d'aller engager la conversation lorsqu'il la croise dans la rue. Un roi, c'est courageux. Alors il va faire sa valise, sortir de chez lui, s'expliquer avec sa fille et conquérir une nouvelle dame pour vieillir avec lui.

C'est peut-être un roi banal mais l'histoire ne l'est pas du tout. La solitude de personnes âgées est un fait de société. Seuls et enfermés, beaucoup attendent avec une certaine impatience le passage de la faucheuse. Antoine Ozanam a décidé de s'emparer de cette triste situation pour y mettre un peu de poésie. Et si l'isolement donnait la possibilité de créer, de voir le monde autrement ? Pourquoi ne pas se créer un royaume ? Pourquoi ne pas chercher une nouvelle reine ? Même si l'unique sujet est un chien, cela pourrait être juste un début. D'autant plus, le chien n'est-il pas le plus fidèle ami de l'homme ? Un petit grain de fantaisie qui apporte un côté très attachant à tous ces personnages qui font tellement vrai dans leur solitude individuelle.

Pour raconter cette histoire, il y aurait pu avoir des nuances de couleurs avec certaines éclatantes pour la vie rêvée ou d'apparence et des plus foncées pour la réalité du quotidien. Kyung Eun Park a décidé de créer un univers en teinte terne qui accompagne magnifiquement bien l'histoire. Il se dégage une certaine douceur des 116 planches proposées. J'ai lu tranquillement la bande dessinée pour prendre le temps de me plonger dans cette quête d'espérance, de tolérance et d'amour.

Seul et inconsolable, Louis décide de changer de vie en créant un pays imaginaire. Il crée des barrières pour mieux les dépasser car le mieux vivre se fait dans le partage, dans la confiance dans les autres et surtout sur l'amour. Parfois la banalité peut inciter à pousser une porte qui donne sur l'exceptionnel. Alors, qui veut rencontrer un roi banal ?
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Quand j'ai commencé à lire cette bd, je me suis dit que les lieux m'étaient assez familiers car cela ressemblait à ma bonne vieille ville de Strasbourg. le lieu n'est jamais évoqué dans la bd mais vers la fin, il y a une carte de France avec la localisation exacte d'un départ qui correspond bien à ce que j'avais pressenti. Bon, il faut dire qu'il n'y a pas beaucoup de lieu au monde où il manque une tour à la cathédrale !

Outre ce côté réaliste du décors, nous avons droit à 3 personnages assez bien fouillés. La psychologie sera de mise tout au long de la lecture. Il y a un côté humour assez décalé que j'ai apprécié notamment dans la représentation qui est faite des choses. En effet, un vieil homme imagine que sa maison et son jardin forment un royaume indépendant pour pallier l'absence de sa défunte épouse. Il souhaite la reconnaissance de cet état par l'ONU. Il a une vision très chevaleresque des choses. Pour autant, l'action ne se concentrera pas uniquement sur ses délires mais également sur son gendre qui passait pourtant totalement inaperçu dans les premières pages.

Au final, c'est un bon titre empreint de beaucoup d'humanisme et de douceur entre rêve et réalité. J'ai du mal à croire que cela vienne d'Ozanam que j'avais pu découvrir dans le titre de science-fiction Eclipse (Vents d'ouest). On est à mille lieux d'un tel univers ! C'est généreux à souhait dans les sentiments évoqués. Un titre à découvrir !
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Voilà une bande dessinée qui ne paie pas de mine. Un vieux monsieur vit seul depuis le départ de sa fille dans sa maison hantée par les souvenirs de sa femme, morte depuis bien longtemps. A ses yeux, personne ne trouve grâce, ni sa fille et son gendre qui manque d'ambitions, ni ses petits-fils qui ne pensent qu'à jouer au football. Peu à peu, il glisse dans son propre monde qu'il souhaiterait appliquer à la réalité. Dans ce monde, il est roi du royaume de Georgetta (en souvenir de sa femme), un royaume dont les frontières sont les limites de son terrain. Il cherche à faire reconnaître son territoire par ONU… Malheureusement ses demandes restent sans réponse… Jusqu'à ce que son gendre, postier, tombe sur une de ses missives …

Nous entrons dans ce monde en faisant la connaissance de Louis et de son chien, puis au fil du récit nous suivons alternativement Louis et son gendre, pour mieux voir leurs histoires s'entremêler.

Cette bande dessinée m'a charmée, elle est vraiment attendrissante. Ici il n'y a pas de héros, seulement des personnes, à peine plus fantaisistes que monsieur tout-le-monde, qui cherchent à être heureuses dans un monde qui ne fait pas de cadeau. Les thèmes évoqués sont nombreux, on y parle de solitude, d'incompréhension, d'imagination mais aussi de transmission de génération en génération.

Tout le processus qui amènera Louis à se réconcilier avec sa famille est ampli de fantaisie. L'imaginaire apparait, ici, comme une clé pour améliorer le quotidien et rapprocher les gens. le roi banal est une pépite de douceur qui sans tomber dans trop de bons sentiments (on est loin de la guimauve), vous apportera une bonne dose de légèreté en ces temps trop gris !
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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D'Antoine Ozanam, je ne connaissais que l'appréciable «  Popeye - Un homme à la mer » façonné en connivence avec Lelis. Humain et atypique, l'ouvrage m'avait touché, mais pas coulé les larmes. Il m'avait cependant assez convaincu pour que j'en offre quelques exemplaires à des proches adeptes de phylactères, c'était déjà un signe. Mais l'on s'était quitté ainsi, sans prendre date.

Ici, avec « Le Roi Banal », autant le dire de suite, je suis totalement conquis, j'en redemande. Et les retrouvailles sont convaincantes. C'est bien simple, je me suis immédiatement mis en quête des autres ouvrages disponibles de l'auteur, dans ma bibliothèque municipale tout d'abord, chez mon bouquiniste ensuite, puis chez mon libraire. Ah, c'est du boulot d'aimer !

Apaisant et maîtrisé de A à Z, « Le Roi Banal » met en scène de grandes douleurs tout en douceur. L'auteur ne cherche jamais la larme, ne joue jamais avec le pathos, alors même qu'il triture les fatalités de nos vies. Sans taire les engueulades de couples, les déprimes, les coups de barre, les déceptions, le sentiment de trahison, l'auteur arrive à dresser un univers positif et guilleret, sans tomber dans la guimauve pour autant ! C'est fin, sensible, et ça fleure bon le réalisme, tout bonnement. On ressent chaque personnage, chaque parcours de vie, même celui rapidement esquissé d'un mec au bar. C'est brillant. Comme le moucheron sur le devant de l'automobile, j'adhère cruellement !
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J'avais conservé un très bon souvenir de ma première lecture, mais la deuxième a confirmé cette impression et m'a surtout semblé plus douce encore que la première. Cette histoire est vraiment belle, simple et originale. C'est une sorte de fable moderne, un petit conte réaliste avec des protagonistes hauts en couleurs et des situations qui font bien réelles. Mais aussi un déroulé cocasse et quelques petites trouvailles en tendresse et en émotions.

Le dessin est original, et j'ai du mal à croire qu'il s'agisse du même dessinateur que Moi en mieux, tant il est différent sur bien des aspects. Mais son utilisation des couleurs rend à merveille l'ambiance conte/fable et donne une patte graphique à l'ensemble. C'est joli et très bien rendu dans l'aspect.

Je n'aurais pas grand chose à en dire, si ce n'est qu'il s'agit vraiment d'une jolie histoire, peut-être avec quelques points légèrement faciles ou une résolution trop belle pour être vraie, mais dans l'ensemble c'est tout à fait le genre d'histoire que j'apprécie. Elle est légère, amusante et bien retranscrite. Que peut-on demander de plus ? A lire, c'est vraiment agréable !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ne soyez ni confiant, ni banal, ni empressé, trois écueils ! La trop grande confiance diminue le respect, la banalité nous vaut le mépris, le zèle nous rend excellents à exploiter.
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Oh non! Encore cet huissier de malheur. Il en veut vraiment à notre royaume, celui-là.
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Videos de Antoine Ozanam (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Ozanam
*Rediffusion du live du 26 janvier 2024 sur la chaîne Twitch de Glénat et de Ultia*
Du mercredi 24 au samedi 27 janvier 2024, Ultia vous fait vivre le Festival International de la BD d'Angoulême en direct sur Twitch. Présentation du stand, interview d'auteurs.ices et de dessinateurs.rices, visites d'expositions, tutos dessins...
Au programme de cette vidéo : Rencontre avec Antoine Ozanam pour la BD Mauvaise réputation. Découvre Mauvaise réputation : https://www.glenat.com/bd/series/mauvaise-reputation 1908. Oklahoma. Emmett Dalton n'est plus un criminel depuis longtemps. Il a payé sa dette à la société, il se contente d'une existence discrète et tente même parfois de visiter l'église pour prier – sans trop de succès pour cette dernière activité. Aussi lorsqu'un producteur de cinéma lui propose de participer à l'écriture d'un film consacré aux méfaits de sa légendaire fratrie, il se méfie, refuse, puis réalise finalement qu'une chance lui est offerte : évacuer le mythe, rétablir un semblant de vérité et sauver la réputation de sa famille. Les quatre frères Dalton ne sont pas nés hors-la-loi. Au contraire ! Ils ont tous endossé le rôle de Marshal à l'aube de leurs carrières, et c'est n'est pas de plein gré qu'ils ont plus tard embrassé des vies de fugitifs... Qui d'autre qu'Emmett, seul survivant, pour déterrer ces douloureux souvenirs et conter sans hypocrisie la véritable histoire des Dalton.Récit ancré dans une Amérique qui regarde le Far West comme une époque quasi révolue, Mauvaise Réputation renoue avec les habitudes d'un Western réaliste, dur et mélancolique. Il dépeint un Ouest américain démythifié où la violence et le chaos, bien qu'inévitables, ne sont jamais exagérés ou glorifiés. Magnifiquement porté par le dessin d'Emmanuel Bazin – quelque part entre Edward Hopper et Mathieu Bonhomme – Antoine Ozanam creuse en profondeur la psychologie de ses personnages et livre un récit subtil et touchant.
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