la théorie de l'attachement a été considérée comme profondément hérétique envers le corpus métapsychologique au fil d'un débat qui se poursuit encore et qui a connu trois thématiques successives principales : l'attachement a d'abord été considéré comme évacuant purement et simplement la question de la représentation mentale, puis comme se centrant trop exclusivement sur la question de la présence de l'objet, alors que la psychanalyse centre au contraire son regard sur la question de l'absence de l'objet, et enfin, aujourd'hui, comme mettant à mal la question de la sexualité enfantine qui se trouve, bien évidemment, au cœur de la réflexion psychanalytique.
On dit parfois que l'analyse cherche non pas à découvrir l'histoire réelle du patient (histoire événementielle qui échappera toujours), mais à permettre à l'analysant et à l’analyste d'écrire ensemble une certaine histoire, une histoire vraie en ce qu'elle donne sa cohérence à la biographie et aux difficultés du patient.