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EAN : 9782207130179
240 pages
Denoël (03/10/2016)
3.14/5   100 notes
Résumé :
Volomari Volotinen a deux passions dans la vie : son épouse, Laura, et les antiquités. Le père de Volomari consacrait déjà son temps libre à amasser des vieilleries (qu'il conservait avec une ferveur quasi obsessionnelle) jusqu'au jour où ses trésors partirent en fumée lors d'un incendie qui détruisit le domicile familial. Ce jour-là, Volomari s'est juré de devenir à son tour collectionneur, à ceci près que ses trouvailles seront bien plus rares et précieuses que le... >Voir plus
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Un titre qui fait penser à un recueil de nouvelles, une table des matières qui confirme cette impression et pourtant, il n'en est rien ou presque. Il s'agit bien d'un roman mais qui s'articule en différentes petites histoires autonomes. Volomari Volotinen est collectionneur amateur d'objets insolites, un passe-temps qui va devenir quasi obsessionnel.
Chaque chapitre est donc consacré à un nouvel objet, convoité et promptement obtenu grâce à un pragmatisme et une efficacité d'entreprise qui caractérisent bon nombre de romans de Paasilinna et leur insufflent une énergie communicatrice. Bien sûr, chaque objet est unique et se réfère à un pan de l'histoire finlandaise voire européenne. Les aventures que vivent Volomari et sa chère épouse Laura pour enrichir leur collection sont particulièrement rocambolesques et menées bon train mais la répétition s'avère cependant lassante. J'aurais apprécié que l'auteur travaille davantage la psychologie de ses personnages et notamment celle du couple, un peu hétéroclite aussi à bien y réfléchir mais pourtant très harmonieux.
Le bandeau qui entoure ce livre (il n'apparaît pas sur Babelio, donc je le cite « Arto Paasilinna, plus frappé que jamais ! ») m'a pas mal agacée. Déjà, résumer l'oeuvre de Paasilinna sous le terme « frappé », je trouve ça un peu facile et particulièrement réducteur. D'accord, sur un bandeau, il n'y a guère de place et on ne peut pas se livrer à une exégèse. Soit. Mais alors, enrober le tout avec un superlatif, de manière à laisser penser que ce livre fait partie du florilège de l'auteur, ça m'énerve encore plus. Non, ce n'est pas son meilleur. Je pense que ses textes les plus beaux ont déjà été découverts et traduits depuis longtemps (si je me trompe, tant mieux car de toute façon, je les lirai). Les aficionados de Paasilinna n'ont pas besoin d'être convaincus de la valeur de cet auteur, ceux qui le découvrent y gagneraient en débutant par un autre titre.
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Depuis son accident vasculaire cérébral, en 2009, Arto Paasilinna n'a plus rien publié en Finlande. Mais chez nous, étant donné que le lapon a écrit 35 romans dont seuls 17 ont été traduits en français, il reste une bonne réserve d'ouvrages à découvrir dans les années qui viennent. Et la lecture de le dentier du maréchal, madame Volotinen et autres curiosités (quel titre !), qui date de 1994, va ravir les inconditionnels de Paasilinna autant qu'elle renforcera l'opinion de ceux qui ne l'aiment pas mais comme ils ne le liront pas, ce n'est pas bien grave. Dans le dentier ..., il prend prétexte de la collectionnite aigüe de son héros, qui le pousse à acquérir toutes sortes d'objets insolites, pour brosser un panorama de la Finlande durant une trentaine d'années jusqu'à la décennie 70. Il élargit même son spectre avec quelques péripéties qui prennent place derrière le rideau de fer ou encore en Arabie Saoudite. La géopolitique selon Paasilinna est très subjective et sujette à caution mais elle a le mérite de nous amuser et ce n'est pas rien. On ne peut pas dire que le style de l'auteur finlandais soit hilarant (de la Baltique) mais son humour qui vient du froid a quelque chose d'irrésistible à la condition évidemment d'aimer son côté rustre et noir. le dentier du maréchal est un véritable livre à tiroirs où chaque chapitre raconte l'acquisition d'un nouvel objet, rarement de manière orthodoxe, dans des endroits plus ou moins attendus. Des exemples : le slip de bain de Tarzan, une chapka de Lénine, l'authentique clavicule du Christ, datée de 700 ans environ après J.C (sic). Mais finalement, le sujet en filigrane de ce roman ne serait-il pas celui d'un couple qui dure dans le temps, alors qu'il y a pourtant 20 ans d'écart entre les deux époux, l'homme étant le plus jeune des deux. Paasilinna fait un éloge de la complicité et de la constance, malgré quelques bourrasques, d'un duo qui vogue de concert jusqu'à la fin. Notre ami nordique est certes bourru mais son coeur est tendre.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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C'est le premier livre que je lis de l'auteur, cela promet du déjanté et c'est le cas.

Ce qui est cependant dommage c'est que j'ai apprécié cette lecture qu'en arrivant au 3/4 du livre, on suit ici Volomari qui collectionne des objets improbables, sa quête va le mener dans différents pays et il va en revenir avec une collection improbable.

Des scènes cocasses ou amusantes jalonnent sa quête, cependant je pense que je lirai un autre livre de l'auteur pour me faire une idée plus complète de son oeuvre.

Car je n'ai pas eu de coup de coeur ni pour Volomari ni sa femme Laura.
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C'est du Paasilinna. C'est-à-dire ? C'est-à-dire que tout le monde autour de moi adoooore Paasilinna et qu'à moi, à chaque fois il fait le même effet ! Mais encore ? Voilà le problème : le début est tonitruant, original, emballant, bref, j'aime !
Puis je me lasse.
Dans le cas de le dentier du maréchal, madame Volotinen et autres curiosités, le héros Volomari a une passion : la collection des objets qui ont une histoire particulière. Ce qui, imbriqué à l'enfance du personnage, à l'histoire de son épouse et à leur improbable histoire d'amour peut donner une histoire savoureuse.
Ca l'est, assurément, jusqu'à la moitié du livre. Et comme chaque chapitre relate ensuite la découverte d'un objet sans avancer spécialement dans l'intrigue principale, on a l'impression de lire un recueil de nouvelles. Un bon recueil, mais pas un roman.
Alors, comme d'habitude chez Paasilinna, j'ai arrêté aux 3/4.
Pourquoi coninué-je à en lire, me direz-vous ? Parce qu'on m'a offert ce livre sur le conseil d'un libraire qui l'avait (évidemment) aimé.
Honnêtement, c'est déjanté, ne ressemble à aucun autre objet littéraire identifié, et pour cela, cela vaut le coup de le commencer. En plus, la couverture originale chez Denoël est délicieuse.
Je crois quand-même qu'on passe à côté de plaisanteries régionales finlandaises si l'on n'est pas des spécialistes de ce pays.
Je ne le déconseille pas. J'ai vraiment apprécié ce que j'en ai lu.
Mais je n'ai pas eu envie de le finir …
Au moins, je ne pourrai pas spoiler !
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« Arto Paasilinna, plus frappé que jamais ! » annonce fièrement le bandeau rose du dernier ouvrage de l'auteur. Depuis le temps que je souhaitais découvrir ses écrits, j'ai donc sauté sur l'occasion quand les éditions Denoël me l'ont proposé dans le cadre de la sélection du mois d'Octobre.

« L'homme est faible, et l'occasion fait le larron, aussi honnête assureur que l'on soit, amen »

Ce qui frappe d'entrée, avant même d'ouvrir l'opus, c'est son titre. Long et mystérieux. Quel rapport entre un dentier du maréchal et madame Volotinen ? Qu'est-ce que les autres curiosités ? C'est déjà un bon point pour Arto : on a envie d'en savoir plus !

Ensuite, on remarque la recherche sur les titres des chapitres. Citons en vrac « le bâillon du hakkapélite », « le refroidisseur d'écrémillon », « la guillotine », « les noix du pape », les plus vieux poils de chatte d'Europe », « la chaloupe phoquière ostrobotnienne », … le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas commun !

Livre à tiroirs, chaque chapitre, écrit comme une nouvelle indépendante, mais qui est en fait la continuité du précédent, nous conte les aventures de Volomari Volotinen, employé d'une compagnie d'assurance. Il a deux passions dans sa vie : sa femme, Laura, de 20 ans son aîné ainsi que les antiquités. Collectionneur comme son père l'était, il va faire le tour du monde pour récupérer (troquer, échanger, négocier, ...) toutes sortes d'objets plus ou moins insolites. de la chapka de Lénine au slip de bain de Tarzan, en passant par la clavicule du Christ ou la cloche de la chapelle de Marie-Thérèse, il se constitue une collection très spéciale.

« L'homme est faible, et l'occasion fait le larron, aussi honnête assureur que l'on soit, amen »

L'intrigue couvre une trentaine d'année et nous permet de voyager à travers la Finlande. Il y a un beau travail de recherche et d'écrivain d'ailleurs dans la plupart des chapitres. Elle permet d'évoquer la complicité entre Laura et Volomari malgré la différence d'âge et les soubresauts de la vie de couple, de rendre hommage aux collectionneurs (il est bien connu que ces derniers sont souvent prêts à tout pour récupérer une pièce jugée inestimable) et d'évoquer tout simplement la vie.

Le style est particulier, souvent noir, parfois caustique. Quand on découvre l'auteur, c'est assez surprenant.

« Quel triste voyage, avec cette mort de mon oncle. Mes lunes de miel ont toujours viré à la catastrophe »

C'est rarement hilarant, souvent loufoque, mais son humour nordique fait parfois mouche. J'ai par exemple apprécié la citation ci-dessous. C'est bien trouvé non ?

« Les femmes n'ont en effet pas naturellement le sens des trajectoires en forme de cloche, contrairement aux hommes qui ont tous les jours l'occasion de les étudier en vidant leur vessie. Ces exercices répétés leur permettent d'affiner la précision de leur visée, de développer leurs capacités d'évaluation et de raffermir leur main, pour un résultat souvent grandiose »

Si vous cherchez un moment de lecture tranquille, divertissant et fluide, n'hésitez pas. Dans le cas contraire, je ne sais pas si vous accrocherez… car c'est tout de même spécial.

En ce qui me concerne, cette première expérience est mitigée. Je m'attendais à mieux…tout du moins à quelque chose de différent. Même si l'intrigue tient la route et tourner les pages reste plaisant, je n'en garderai surement pas un souvenir mémorable. Il faudra que je confirme ou infirme cette sensation avec un autre de ses romans.
Des conseils à me donner? Je vous remercie par avance.

3,5/5

Lien : https://alombredunoyer.com/2..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Johnny Weissmuller avait, dans son passé de nageur, remporté cinq médailles d'or et battu dix-huit records mondiaux - un vrai crack des bassins ! Il avait commencé sa brillante carrière dès 1924, à l'âge de vingt ans, aux Jeux olympiques de Paris. A l'époque de sa visite en Finlande, il avait dépassé la soixantaine et commençait donc à être un peu vieux pour Tarzan.
P64
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" Dieu qui est au ciel est tout-puissant et nous pouvons nous reposer sur lui. Mais, comme chacun sait, il n'aide pas tout le monde, il n'en a ni le temps ni l'envie. C'est bien connu. "
(...)
" Ici sur la terre, ce sont les assureurs qui tiennent lieu de Dieu. Lorsqu'il n'est d'aucun secours, la compagnie d'assurances mutuelles Joukahainen est là. Nous sommes en quelque sorte ses suppléants, ou du moins ses représentants ici-bas. (...) Nous sommes plus importants que les médecins, car sans nous ces derniers ne seraient pas payés. Les décisions d'indemnisation des compagnies d'assurances soulagent plus efficacement la souffrance des victimes que les prières d'intercession du plus pieux des pasteurs. Une bonne assurance protège les gens plus sûrement que la police. Nous sommes la providence des veuves et la planche de salut des orphelins, nous sauvegardons les biens publics et privés, nous préservons l'indépendance de la nation, nous sommes la colonne vertébrale de la Finlande. "
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Bon nombre de reliques [du Christ] existaient depuis le début du millénaire, et les plus anciennes remontaient au troisième siècle apr. J.-C. La majorité des fragments de croix dataient de des XVI et XVII siècles. L'authenticité historique de chaque objet était garantie par écrit. Ce n'étaient donc pas des faux, comme le profane aurait pu le croire, mais des copies authentiques.
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Il fut ainsi démontré par l'expérience qu'une femme mûre a tout d'un bon investissement : avec l'âge, les années s'accumulent, le capital augmente, elle acquiert une valeur muséale et un lustre historique. Il en va tout autrement d'une épouse de vingt ans : le charme de la jeunesse se dissipe à une vitesse incroyable, laissant derrière lui une coquille vide qu'une vie d'homme, aussi longue soit-elle, ne peut suffire à remplir.
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Les femmes n’ont en effet pas naturellement le sens des trajectoires en forme de cloche, contrairement aux hommes qui ont tous les jours l’occasion de les étudier en vidant leur vessie. Ces exercices répétés leur permettent d’affiner la précision de leur visée, de développer leur capacités d’évaluation et de raffermir leur main, pour un résultat souvent grandiose.
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