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EAN : 9782207118016
336 pages
Denoël (02/04/2015)
3.35/5   147 notes
Résumé :
Le très distingué professeur Surunen, membre finlandais d'Amnesty International, las de se contenter de signer des pétitions, décide de prendre les choses en main. Il s'en va personnellement délivrer les prisonniers politiques qu'il parraine en Macahraguay, petit pays d'Amérique centrale dirigé par un dictateur fasciste sanguinaire. Après le succès de l'évasion de cinq d'entre eux, et non sans avoir goûté a la torture des geôles locales, Surunen accompagne l'un de s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,35

sur 147 notes
J'ai toujours un sourire aux lèvres lorsque je m'empare d'un livre d'Arto PAASILINNA. Je l'ai gardé tout au long de la lecture de ce roman. On ne sait jamais à quoi s'attendre en ouvrant un de ses livres.

Bien qu'Arto PAASILINNA dénonce la dictature quelle qu'elle soit dans Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés, il le fait à sa manière, de façon décalée. Son personnage, le professeur Surunen, décide de partir délivrer des prisonniers politiques, au « Macabraguay ». Cela ne lui suffisant pas, il en fera de même en « Vachardoslavie ».

Il est peut-être naïf de penser que Surunen réussisse à délivrer à lui seul des prisonniers politiques. Et bien qu'armé de son seul courage il part à l'assaut de ces pays dirigés par des dictateurs et réussit là où personne n'aurait jamais cru possible d'en faire autant.

Le talent d'Arto PAASILINNA est de nous emmener dans ses délires et de nous captiver par son écriture, décalée, folle, passionnante et dénonçant l'injustice, toutes les injustices.

De plus, dans tous ces romans, il y a la place pour les personnes âgées, un peu loufoques et déjantées, comme dans celui-ci, le personnage de Papa Flasza , mais également les petites gens, les laissés-pour-compte. Et c'est tout à son honneur.

Si vous voulez passer un bon moment, alors plongez-vous dans ce roman, vous ne le regretterez pas. Ce livre est sorti en 1986 et traduit en français seulement en 2015.
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Avec Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés, Arto Paasilinna nous embarque dans l'aventure de Viljo Surunen, un philologue candide et idéaliste qui, par conviction humaniste, se lance dans la défense des prisonniers politiques du Macabraguay, petit état d'Amérique du Sud inféodé aux États-unis où la dictature rime avec torture. Il s'y rend avec la ferme intention de libérer un prisonnier politique qu'il parraine et compte par la même occasion, ouvrir les yeux de la population opprimée et pourquoi pas, faire prendre conscience aux dirigeants du besoin d'un changement de régime...Bien évidemment sa croisade va se heurter à la dure réalité, d'autant plus qu'il se trouve par à la suite en Vachardoslavie, un petit état satellite sous la coupe de l'Union soviétique, une nouvelle occasion pour critiquer un régime pratiquement similaire à celui qu'il a fui.

Publié en 1986 en Finlande Arto Paasilinna n'a pas encore trouvé avec ce roman, le style loufoque surréaliste et burlesque qui caractérise certains de ces romans ultérieurs (Petits suicides entre amis, Le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen) mais c'est presque aussi bien, tant le sujet grave de l'oppression nécessite probablement un traitement plus en retenue. Il n'en reste pas moins que beaucoup de reparties très drôles font mouche dans un registre cynique et avec tout l''humour noir dont il est capable, Arto Paasilinna passe au crible les dessous sordides des régimes totalitaires tant d'extrême droite que communistes dans une aventure tragi-comique bien rythmée.
Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés, un bon cru.
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35 romans publiés en Finlande, 16 aujourd'hui traduits en Français. D'un côté, on piaffe d'impatience entre chaque livraison, de l'autre, on ne peut que se réjouir d'avoir autant d'inédits à lire bientôt même si l'attente est parfois longue. Douce torture. L'écrivain dont il s'agit est bien entendu Arto Paasilinna dont les aficionados ne rateraient pas un seul de ses livres pour une empire. Parce qu'il y a à chaque fois garantie de partir pour un voyage original, burlesque et déjanté, loin des romans graves et fort sérieux que la la littérature contemporaine (avec un l'majuscule) nous offre sans modération. Bref, en un mot comme en cent, un nouveau Paasilinna, c'est un peu de bonne humeur dans un monde qui préfère la tristesse et le drame à l'humour et à la comédie. Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés se situe chronologiquement entre le fils du dieu de l'orage et La douce empoisonneuse. Il date de 1986, presque trente ans mais a encore toutes ses dents (dures) avec son atmosphère légèrement surannée, notamment dans sa deuxième partie qui se déroule dans le pays de Vachardoslavie lequel, comme chacun le sait, se situe à l'est de l'Autriche et au sud de la Pologne. Grosso modo. Et que vient faire Surunen en cette inhospitalière contrée communiste ? Libérer des opposants au régime bien entendu puisque notre héros finlandais a décidé sur un coup de tête humanitaire qu'il était temps de faire quelque chose contre les gouvernements qui font fi de la liberté d'expression. Une bonne occasion de rétablir la balance puisque notre homme venait auparavant d'accomplir un acte d'éclat dans le sinistre Macabraguay, ce pays frontalier du Honduras, dont la honteuse dictature militaire est, comme personne ne l'ignore, soutenue par les impérialistes américains. Les aventureuses pérégrinations de Surunen ont beau sembler loufoques de prime abord, et l'on s'en délecte, elles n'en sont pas moins un bon coup de pied dans l'arrière-train des absolutismes de tous poils. Derrière le satiriste Paasilinna se cache un humaniste. Dans ce "dernier" roman, il n'y va pas avec le dos de la cuiller mais c'est que ce qu'on aime chez lui, une bonne louche de loufoquerie dans un récit sans temps morts qui obéit à sa propre logique et balaie toute contradiction. du nanan ? Assurément !
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Mon premier plaisir a été de laisser traîner ce roman juste pour voir les yeux des passants attirés par la photo de couverture. le démarrage est bon avec cet islandais dont l'âme humanitaire l'enverra, durant ses congés, en Amérique du Sud pour y tenter de sauver un peuple opprimé. L'humour décalé de l'auteur y est présent comme dans tous ses romans. Pourtant, j'attendais autre chose de plus fort comme il nous y a habitué.
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La Paasilinnette que je suis a dû surmonter une petite déception. Ce roman-ci n'allait pas (ou peu) se passer en Finlande. Je sais bien que Paasilinna n'est pas obligé de se cantonner à son territoire natal mais voilà quand je le lis, je veux du Noooord, de la neige à perte de vue, des forêts immenses, des étangs autour, des mets roboratifs et des séances revigorantes au sauna. Oui, tous les clichés. J'ai honte (ceci dit j'aurais pu mettre "les rennes"). le top, c'est quand je le lis en plein été.
Là, le héros s'est embarqué pour un pays plein de soleil et je me suis sentie un peu décalée. Certes, il n'y va pas pour arborer par la suite un hâle flatteur. Sa mission est un brin moins dilettante puisqu'il a décidé de sauver un prisonnier politique injustement incarcéré depuis 6 ans et pour la libération duquel toutes les lettres, pétitions et demandes diplomatiques sont restés vaines. Notre héros, éminent philologue en plus d'être militant des Droits de l'Homme, a donc décidé que le temps de l'action était venu. Et là, on a droit à du Paasilinna savoureux avec la préparation de l'expédition. J'adore cette détermination presque naïve (ou volontairement) alors que l'aventure tentée est en soi complètement délirante dans ses chances de succès, notre héros étant un intellectuel pur jus, parlant plus de 15 langues et n'ayant rien du super héros sauf dans ses intentions. Dans plusieurs romans de Paasilinna, on sent cette énergie irrépressible qui se joue de toutes les difficultés, les anticipe même. Certes, ces entreprises humaines sont parfois (souvent) un peu délirantes, on n'y croit pas à 100% bien sûr mais la dynamique fait du bien. Bon, là, on peut dire que côté difficulté, notre héros a visé haut puisqu'il s'agit rien de moins que d'extirper un détenu politique d'une terrible dictature, le Macabraguay (un voisin du Honduras) où règne en maître une junte cupide qui pourchasse, torture et arrête tout ce qui peut ressembler à un opposant communiste. Il finit par y arriver, non sans avoir payé de sa personne mais comme l'objectif visé est particulièrement difficile, le roman peine un peu malgré les improbabilités habituelles (qui font aussi le charme des romans de cet auteur).
D'ailleurs, dans la seconde partie du roman, où notre héros cette fois s'emploie à libérer un interné de force (pour motif politique) dans un pays communiste, la Vachardoslavie, les choses vont meilleur train, notre philologue étant aidé dans son entreprise par un pickpocket fort habile. Cette différence de rythme et donc de pages déséquilibre un peu le roman alors que l'intention de départ réside justement dans l'équité de traitement. Il s'agit bien de dénoncer les atteintes à la liberté d'expression dans chacun des blocs (le roman est écrit en 1986) avec un côté déjanté certes, mais tout de même.
Une lecture intéressante donc même sans la neige, les forêts, le sauna...








Lien : http://leschroniquesdepetite..
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critiques presse (1)
Actualitte
14 avril 2015
Au-delà de toute interprétation morale ou politique éventuelle, le livre, simplement par sa narration hautement picaresque est déjà un succès. Immédiat et jubilatoire.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
"Monsieur, donne-nous quelques Escorniflores, ma sœur est malade...." Des Escorniflores ? De l'argot local ? Quoi qu'il e soit, Surunen distribua une poignée de pièces à la ribambelle de petits mendiants, dans l'espoir de s'en débarrasser, mais avec pour seul résultat de voir doubler en un instant le nombre de ses suiveurs, qui réclamaient à tue-tête un peu d'argent.
Les enfants crient à pleins poumons dans tous les pays du monde, mais ici ils criaient famine. En Finlande, songea l'enseignant de langues vivantes, ses élèves ne faisaient du boucan que parce qu'ils étaient mal élevés.


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"Tout à fait entre nous, je vous recommande d'envisager l'achat d'un gilet pare-balles. Je suis allé au Macabraguay il y a quelques années, et à l'époque, en tout cas, vu la situation, j'ai été content de m'en sortir vivant. Pardonnez-moi, mais si vous voulez mon avis, ce pays est une hémorroïde saignante dans le trou du cul de la terre."
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"Comme vous le savez surement, la graisse de baleine entres dans la nourriture des chiens et des chats des familles bourgeoises du monde entier, comme celle des renards bleus élevés pour leur fourrure. Le spectacle de mille manteaux de renard bleu sur le dos de pouffiasses capitalistes vaut-il celui d'une seule baleine bleue prolétairement libre ?"
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"Chez vous, on enferme les opposants au régime dans des hôpitaux psychiatriques", fit-il remarquer.
D'après Lebkov, cela n'arrivait que rarement. Et d'ailleurs, tout citoyen assez stupide pour se dresser contre un excellent système était fou et avait besoin de soins psychiatriques.
Surunen protesta, enfermer dans des asiles les gens qui s'opposaient au système en place était indéfendable. Si personne ne critiquait le régime, il ne pourrait jamais évoluer. Et l'internement forcé constituait une violation des droits de l'homme.
"Nous avons bien sûr des problèmes, je le ni pas. Mais mieux vaut la mettre en sourdine pour ne pas avoir d'ennuis. Il faut être fou pour émettre une critiques, ici, et nous avons des établissements spéciaux pour accueillir les fous."
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En Finlande, il y a plus de succursales d'établissements financiers que de petits commerces. Sans doute parce que les banques ont les moyens de construire des bureaux, contrairement aux crémiers et aux boulangers. Peut-être aussi l'argent est-il plus important que de saines habitudes alimentaires.
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Vidéo de Arto Paasilinna
Futuropolis commence son année anniversaire avec un florilège de titres qui nous valent le retour de Nicolas Dumontheuil dans l'univers d'Arto Paasilinna et celui de Shaolin Cowboy pour un tome 4 inattendu ! Les documents graphiques seront également à l'honneur pour raconter la paléontologie et le voyage zapatiste en Europe. de quoi rêver, de quoi s'envoler, de quoi réfléchir : tout l'esprit de Futuropolis !
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