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Citations sur Prince captif, tome 1 : L'esclave (41)

Il ne connaissait qu'une seule issue valable : la cour adjacente au champ d'entrainement, au premier étage.
Il s'obligea à marcher calmement, d'un air décidé, comme un serviteur que son maître aurait envoyé s'acquitter d'une commission. Son esprit était rempli de gorges tranchées, de combat rapproché et de poignards. Il repoussa ces pensées et réfléchit plutôt à l'itinéraire qu'il emprunterait pour traverser le palais. La voie était libre, pour l'instant.
Passer devant sa propre chambre lui fit une impression étrange. Il avait été surpris, depuis le moment où il avait été installé là, à quel point ses quartiers étaient proches de ceux de Laurent, adossés aux appartements princiers. La porte était entrouverte, comme les trois hommes à présent morts l'avaient laissée. La pièce paraissait... vide, et donnait la sensation que quelque chose clochait. Poussé par un instinct inextricable, peut-être le désir de masquer tout signe de son évasion, Damen s'arrêta pour fermer la porte. Lorsqu'il se retourna, quelqu'un l'observait.
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- Je veux voir mon frère, dit-il.
- Tu n'as pas de frère, répondit Jokaste. Tu n'as pas de famille. Tu n'as ni nom, ni position. Tu devrais l'avoir compris, à présent.
- T'attends-tu à ce que je me soumette ? A ce que j'obéisse à... qui ? Adrastus ? Je vais lui arracher les yeux.
- Je te crois sans peine. Mais tu ne serviras pas ici, au palais.
- Où ? interrogea-t-il, menaçant.
Elle se contenta de le dévisager.
- Qu'as-tu fait ? siffla Damen.
- Rien, répondit-elle. Je n'ai fait que choisir entre deux frères.
[...]
-Pourquoi m'avoir gardé en vie ? Quel besoin cela satisfaisait-il ? Tout concorde, hormis cela. Est-ce que c'est...
Il se mordit les lèvres. Jokaste fit exprès de ne pas comprendre ce qu'il allait dire.
- L'amour d'un frère ? dit-elle. Tu ne le connais vraiment pas, on dirait. La mort, n'est-ce pas l'issue la plus facile, la plus rapide ? Non, tu dois demeurer hanté par l'idée qu'il ne t'a battu qu'une fois, mais que cette fois-là était la seule qui comptait.
Damen sentit son visage se décomposer.
-... Quoi ?
Elle lui effleura hardiment la joue. Ses doigts étaient fuselés, blancs, d'une élégance incomparable.
- Je comprends pourquoi tu préfères les teints pâles, dit-elle. Le tien ne laisse pas voir les marques de blessure.
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Il était vêtu succinctement à la manière des esclaves akieloniens, et propre des pieds à la tête. Il supposa que cela signifiait qu'on avait pris soin de lui, bien qu'il ne puisse en convoquer le moindre souvenir. Il portait toujours le collier et les menottes dorées. Son collier était relié par une chaîne et un verrou à un anneau de fer au sol.
Il faillit éclater d'un rire hystérique : un léger parfum de rose émanait de son corps.
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— Vous ne seriez pas le premier jeune homme à qui une tendre inclination, grisante de nouveauté, ferait tourner la tête. L’inexpérience pousse parfois à confondre les plaisirs de la chair avec l’amour véritable. L’esclave a pu vous convaincre de nous mentir, après avoir abusé de votre innocence.
— Abusé de mon innocence, répéta Laurent.
— Nous vous avons tous vu lui témoigner de la faveur. L’asseoir près de vous à table, le nourrir de votre main. À la vérité, on vous a à peine aperçu sans lui, ces derniers jours.
— Hier, je le brutalisais. Aujourd’hui, je me pâme entre ses bras. Je préférerais que les accusations formulées à mon encontre conservent une certaine cohérence. Choisissez l’une ou l’autre.
— Je n’en ai pas besoin, neveu ; vous faites montre d’un grand nombre de vices, et l’inconstance les surpasse tous.
— Oui, j’ai apparemment couché avec mon ennemi, intrigué contre mes intérêts, et fomenté mon propre assassinat. J’ai hâte de découvrir quelles autres prouesses je m’apprête à accomplir.
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-Mon escale se montre donc timide dans l'arène. On ne cause pas les jeunes garçons , en akielos?
- Je suis un homme raffiné. Quand je viole quelqu'un, je vérifie d'abord que sa voix a mué.
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"La présentation au prince"
Le régent de Vère régnait au nom de son neveu, le prince héritier. Damen ignorait tout de celui-ci, hormis qu'il était le cadet de deux frères. Son aîné, l'ancien héritier, était mort ; Damen était bien placé pour le savoir.
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- Tu ne t’embarrasses jamais de fioritures, n’est-ce pas ? […] Un homme plus rusé le ferait. Un homme plus rusé ne se serait pas enfui, et aurait récolté de nombreux avantages en entretenant le devoir et le sentiment de culpabilité chez son maître.
- J’ignorais que vous pouviez ressentir de la culpabilité.
(p. 282)
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- J'imagine qu'il me revient de traîner ces trois déchets hors d'ici?
Le commandant rougit.
- Nous allons vous en débarrasser, bien sûr. Y'a t'il autre chose que nous puissions faire pour vous?
- Vous hâter, rétorqua Laurent.
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Laurent était un nid de scorpions dans le corps d’un jeune homme. Torveld, en le regardant, voyait un bouton d’or.
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- Tu sembles osciller sans cesse entre le désir de m'aider et de m'attaquer. As-tu fait ton choix ?
- Je ne suis pas surpris que vous ayez motivé trois hommes à tenter de vous assassiner. Je suis simplement étonné qu'ils aient été les seuls, déclara Damen avec franchise.
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