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EAN : 9782355800160
205 pages
Libella Maren Sell (26/08/2010)
3.18/5   14 notes
Résumé :
Max de Kool, célibataire trentenaire, passionné de philosophie, mène une existence nomade consacrée à Descartes et Nietzsche, ses deux auteurs de prédilection, et à l’écriture d’un essai en préparation depuis des années sur le sublime chez Kant. Le hasard de ses pérégrinations le conduit à Genève où il fait la rencontre de Blandina Blandinova, topmodèle russe de renommée internationale. Sans l’avoir voulu, il se retrouve dans son lit. L’idylle dure peu car Max, quoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Attention, ce roman est drôle et gentiment intelligent. Gentiment intelligent, parce qu'il est truffé de citations philosophiques, de réflexions qui le sont tout autant et de situations qui donnent matière à penser, sans pour autant être un manuel de philosophie. Drôle parce que Frédéric Pagès se moque des puissants, des intellectuels qui se prennent au sérieux, "ces imposteurs, brasseurs de vent et marchands de prétendus "concepts", qui sont à la philosophie ce que Julio Iglesias est à la chanson" (p.130), de "cette haute société bien nourrie" qui vient dans les vernissages pour "s'empiffrer et entasser dans ses assiettes le plus de victuailles possible" (p.16). Drôle aussi parce qu'il crée des personnages et des situations auxquels on ne s'attend pas.

Venons-en maintenant au titre quelque peu énigmatique qui pourrait se retranscrire de la manière suivante : comment en ne cherchant même pas le pur amour, mais en craignant de le perdre, on peut se retrouver à faire un saut à l'élastique du haut d'un pont. Tout un programme !

C'est aussi, même pas déguisée, une critique de ceux qui veulent laisser la philosophie comme un pré carré aux seuls philosophes, à la seule élite capable de l'entendre. L'auteur prouve -c'est sûr puisqu'il l'a écrit !- que tout le monde philosophe, du moindre quidam à l'agrégé de philosophie, même si Max "n'est pas loin de penser que, si on n'a pas son agrégation à cinquante ans, on a raté sa vie." (p.26)

Plein de références à l'actualité, aux anecdotes plutôt qu'aux grands faits, le livre nous fait sourire -voire rire- tout du long. Max aura énormément de mal à poursuivre sa réflexion personnelle, tant les rencontres -de femmes surtout- le perturbent. Ah Bintou, la sublime Bintou ! "... sublime ? Quelle erreur conceptuelle ! Cette fille est sexy, je veux bien le croire mais sublime, non ! La contemplation d'une bombe sexuelle ne peut pas ouvrir sur L Infini, mais seulement sur la fornication. Or le sublime est contradictoire avec toute idée de consommation." (p.168)

J'ai aimé ce roman écrit par Frédéric Pagès, journaliste au Canard Enchaîné, connu aussi comme le créateur du désormais célèbre et vivant philosophe, cité par les plus grands (?), Jean-Baptiste Botul. D'ailleurs, l'un des brefs personnages du roman se nomme Tonio Botul et l'une des citations mises en exergue à chaque chapitre est de J-B Botul. Botul dont l'oeuvre contient des titres tels que La Métaphysique du mou, Landru, précurseur du féminisme, entre autres.
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Comment la vie devient-elle loufoque quand on la regarde avec un oeil de philosophe ? Faut-il rappeler que l'auteur est agrégé de philosophie et, ce qui ne gâche rien, journaliste au Canard Enchaîné. Cela nous donne un récit humoristique bourrée de références philosophiques, et l'exercice n'est pas simple avec des Sénèque, Kant ou Nietzsche qui ne sont pas précisément des rigolos ! Notre héros du jour, Max - c'est son nom-, va se débattre entre son existence et les préceptes de ses maîtres. Malgré la verve humoristique, l'histoire va vite devenir stéréotypée : femmes splendides à la pelle, hôtel des cimes abandonné, joyeuse anarchie mêlant gendarmette, étudiants et chauffeur de taxis ancien prof de latin cultivé et généreux… et, c'est là que le bât blesse. Pour autant, le livre vaut le détour pour l'érudition de son auteur. On passe un bon moment, le sourire aux lèvres et l'esprit en éveil.
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Frédéric Pagès, journaliste au Canard Enchaîné et philisophe de formation, est l'homme qui a inventé Jean-Baptiste Botul. Mais si, vous vous rappelez de ce philosophe qui a écrit un essai sur la vie sexuelle d'Emmanuel Kant, et que Bernard-Henri Lévy a pris pour un authentique penseur. Frédéric Pagès, donc, revient avec un roman, toujours plein de philosophie, mais aussi beaucoup de loufoquerie.

Max de Kool, philosophe pique-assiette des soirées pince-fesses, se retrouve au petit matin dans le lit d'une mannequin mondialement connue. Comment est-il arrivé dans le lit de Blandine Blandinova, il ne s'en souvient pas. Pourtant, il n'est pas pour Blandine une aventure de passage, car elle est réellement entichée de cet homme qui ne la regardait pas d'un oeil concupiscent.

Mais Max ne se plaît pas dans cet hôtel de luxe en plein Genève, et décide de partir. Ses rencontres lors de son périple à la montagne,dans un grand hôtel vide avec Bintou, une noire sans papier, ou avec une cohorte de jeunes étudiants en week-end festif, sont pour Max de grands moments de découverte et de solitude. le plus étrange est certainement la rencontre avec une gendarmette qui voue un culte à Mme Guyon, mystique du XVIIeme qui ne jure que par Dieu.
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Une suite de petites aventures ponctuées de citations et réflexions philosophiques. Ce peut être passionnant sans doute mais ça ne m'a pas touchée. Je n'ai pas réussi à m'attacher à tous ces personnages névrosés, bruyants, mal dans leur peau et dans leur tête. J'ai tout de même parfois souri.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les stoïciens pensaient que le temps est un cycle. Périodiquement, le monde meurt puis renaît. Chaque nouveau départ se fait après un grand nettoyage qu'ils appelaient la "Grande Année". Le monde prend feu puis tout repousse sur ses cendres. Ce n'est pas ainsi que Nietzsche conçoit l'éternel retour. Sa surprenante doctrine peut se résumer en un mot : "Chiche !" Sommes nous assez fort pour accepter de revivre notre vie, avec ses deuils, ses chagrins, ses échecs, une fois, deux fois, des millions de fois s'il le faut ? Chiche !
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Pour les étudiants qui ne partageaient pas cette euphorie, ces jeunes gens étaient tout simplement arrogants. Mais l'arrogance est l'autre nom de la confiance en soi qui donne le culot d'aborder des œuvres difficiles et les livres épais.
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Quelle erreur conceptuelle ! Cette fille est sexy, je veux bien le croire mais sublime, non ! La contemplation d'une bombe sexuelle ne peut pas ouvrir sur l'Infini, mais seulement sur la fornication. Or le sublime est contradictoire avec toute idée de consommation. (p.168)
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Qu'il est beau de voir des humains partager dans l'harmonie ces moments où fusionnent les coeurs, les styles et les musiques, où toutes les mains, quelles que soient leurs origines et leur propreté, se rejoignent pour piocher dans le même pot de cacahuètes.e
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"si tu ne connais pas ton chemin, ne demande pas à quelqu'un, car tu ne pourrais plus te perdre" Proverbe amerindien
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Videos de Frédéric Pagès (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Pagès
Après avoir passé les premières années de sa vie à lorphelinat en Nouvelle France, le jeune Jack devient mousse dans la marine marchande britannique. Il est embarqué sur le « Virginia » commandé par le vieux loup de mer Lucky Roberts, avec un équipage de vauriens, anciens bagnards, enrôlés de force et autant le dire, pas très recommandables. A bord un autre gosse, Andrew Socks, gallois, orphelin lui aussi, en fuite Au programme, des traversées transatlantiques, la traite desclaves, une tentative de viol, une révolte contre « la tyrannie de la couronne », lenlèvement dune jeune fille et nos héros devenus des pirates
Une histoire complète en un seul Album.
104 Pages, dont 1 cahier graphique de 20 pages, 16,50 euros
+ Lire la suite
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