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Un autre Pagnol et un autre Bijou... (oui avec une majuscule, alors que chou et hibou n'en prennent pas je sais...)

C'est comme à chaque fois doux et chaud, ça sent bon la lavande et l'anis, et le vieux port est plein de ces personnages espiègles mais toujours avec un bon fond, affublés de sobriquets également toujours aussi beau tel Escartefigues ou cesariot.

Vous l'aurez compris c'est toujours aussi magnifique, et je me pose ici une question : que serait la littérature Française sans Marcel Pagnol? Que serait la littérature mondiale sans Marcel Pagnol? Et une dernière, n'ayons pas peur, osons nous la poser : Que serait le Monde sans Marcel Pagnol?????
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Voici donc la dernière partie de la trilogie. Panisse meurt, et avec lui les arrangements pris il y a vingt ans Bien sûr, Fanny devient sa veuve, Césarion reste son fils, et César le parrain de celui-ci. de Marius, pas un mot. Et la joyeuse équipe d'Escartefigue, monsieur Brun et même le Chauffeur continuent leurs parties de boules. Mais un vide s'est ouvert, et la nature a horreur du vide ...

Quand je me retourne vers cette trilogie, je ne vois que des gens merveilleux ! Ils vivent ensemble, restent ensemble malgré les coups durs ( sauf Marius...), l'esprit pratique et le sens de l'humour les soutiennent. Ils ne doutent ni d'eux mêmes ni de leur repères . S'ils se posent des questions, ce 'est pas pour longtemps. Et puis il y a le soleil, la nature, la cuisine ! Une communauté chaude et bienveillante, où les seuls coups sont des coups de geule et où tout finit par s'arranger à table.

Mais quand je me demande si j'aimerai y vivre, je réponds sans hésitation : non ! Quoi ! Supporter ce fier à bras de César ? Ce faux cul d'Escartefigue ! Passe encore pour monsieur Brun, même s'il est un peu rasoir. Panisse me fatiguerait vite, il me fait penser à Balladur ! Marius, qu'est-ce que vous voulez que je lui dise à Marius ? Et Fanny, c'est une brave fille, mais j'ai l'âge d'être son grand-père. Qu'est-ce que j'irai faire dans cette galère ?

Comme quoi voir de loin n'est pas vivre en dedans. Une pièce, un roman sont des expériences qui nous convient à les visiter. Sans nous en apercevoir, nous passons par le vestiaire en entrant et devenons des personnages , témoins silencieux du spectacle. Ce que nous vivons à l'intérieur du texte ne peut pas se transférer vers l'extérieur, vers notre vie quotidienne, où nous sommes, nous aussi, quelqu'un d'autre... Nous laissons notre costume en sortant.

Pagnol a construit une merveilleuse petite machine opérant sur des émotions et des rôles bien connus. L'histoire de Marius et de Fanny fournit la dynamique de base et propulse le récit : chacun peut compatir avec la vulnérabilité que confère lamour sous toutes ses formes, la peur de la trahison toujours possible. César est une autre force motrice : la figure caricaturale du père, dominant, emprisonnant, tonitruant. Adouci par l'humour et un certain ridicule. Panisse est sa nécessaire contre-partie, le souffre-douleur. Escartefigue et monsieur Brun sont des faire-valoir. Césariot - né hors du périmètre controlé par César - est le fils autonome, adulte, réussi que Marius n'a jamais eu l'occasion de devenir. Jeune, beau, polytechnicien et riche. C'est le rédempteur qui remet en marche l'histoire après la mort de Panisse.

Construire une intrigue, concevoir des personnages qui vont la porter, dessiner les tensions qui font progresser l'histoire, et amener les ruptures et les virages : quel métier ce doit être que celui d'auteur ! C'est de la haute cuisine, et Pagnol était un chef étoilé.
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https://www.youtube.com/watch?v=n83fKi85Iiw
Vous connaissez cette partie de cartes ? César et Escartefigue contre Panisse et Monsieur Brun.
On ne joue pas à la « parlante », LOL 😊
Cette scène fait partie de « La trilogie marseillaise ».
Alors que Marius (1929) et Fanny (1931) sont conçus pour le théâtre, César (1936), le dernier volet de la trilogie, est directement écrit pour le cinéma, avant d'être adapté pour le théâtre.
.
« César » est donc le troisième volet, cela se passe vingt ans plus tard.
C'est un classique plein d'humour !
Malgré la mort d'un homme, Marcel Pagnol réussit le tour de force de faire de cette pièce une comédie (avé l'assent de Marseilleuh, Peuchère ! )
Vingt ans ont passé. Césariot, polytechnicien à Paris, fils de Panisse et Fanny est rappelé d'urgence à Marseille, car son père a une sérieuse crise cardiaque.
L'humour de Pagnol est au top.
La tirade de César sur les différents dieux qu'on risque de rencontrer là-haut est sublime ;
L'échange entre le curé Elzéar et le docteur Félicien à propos de l'extrême onction est une franche rigolade, malgré le sérieux du sujet ;
Dans la partie de cartes de ce volet, avec le 4ème joueur, « l'absent », Pagnol rend bien le détournement des sentiments : la tristesse devient colère : ils se rendent vraiment compte qu'il n'est plus là…mais, je dirai, une sorte de « colère comique » à lire ou entendre.
Et puis, il y a le secret….
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Comme prévu j'ai fini ma trilogie marseillaise avec une impatience : celle de voir sa version filmée avec Raimu dans le rôle de César.
Ce dernier tome est toujours une pièce de théâtre mais j'ai plutôt l'impression qu'elle a été conçue uniquement pour être filmée. La variété des décors me parait rendre difficile sa version dans un théâtre....
En tout cas, de nouveau j'ai apprécié les mots, les phrases de Pagnol. C'est drôle, amusant alors que fondamentalement l'histoire racontée est plutôt triste.
Allez mon objectif : trouver les films (et reprendre le pavé que j'ai mis de côté : je quitte Marseille et retourne dans le farwest....)
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Dans ce troisième et dernier volet de la trilogie de Pagnol, vingt ans se sont écoulés. le petit césariot, le fils de Fanny a bientôt 20 ans, l'âge qu'avait son père lorsqu'il s'est embarqué dans la marine, abandonnant ainsi Fanny et celui qui serait son fils (ce dernier point, il l'ignorait alors).
Après avoir réussi brillamment son école de polytechnique à Paris, césariot se rend ici à Marseille au chevet de celui qu'il croit être son père et qu'il aime comme tel, Panisse, car ce dernier est mourant.
Ce n'est que quelques années plus tard qu'il apprendra sa véritable identité et qu'il décidera, en secret, de se rendre à Toulon pour enquêter pour ce mystérieux "Marius" dont tout le monde autour de lui parle à voix basse.

Une trilogie très émouvante, drôle par moments, triste à d'autres, qui nous apprend que dans la vie, rien n'est irréparable et qu'il faut accepter de reconnaître ses erreurs ainsi que ses propres défauts et surtout, de ne pas avoir peur de tout recommencer de zéro. Dans la vie, si l'on a encore la santé, rien n'est jamais trop tard. le reste n'est qu'une question d'orgueil, souvent mal placé, qu'il faut apprendre à mettre de côté et accepter le fait de se remettre en question.
A lire, à voir, à entendre et à relire, à revoir...
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Quel plaisir de retrouver les protagonistes de Marius et Fanny vingt ans après !

césariot, l'enfant de Marius et Fanny, élevé par sa mère et son mari Panisse, qu'il croit être son père, est devenu un bel étudiant à polytechnique, jeune homme sûr de lui, d'un milieu aisé.

Panisse demande au prêtre, sur son lit de mort, que Fanny révèle ses origines à césariot lorsqu'il aura fini ses études. Deux ans plus tard, on va suivre cette révélation et ses conséquences.

Quelle belle mise en valeur de Marseille, Cassis et Toulon et de ses habitants !

Marcel Pagnol sait aborder tous les sujets, même les plus tristes, toujours avec une petite pointe d'humour. Ce récit donne des émotions : sourire, rire, agacement, colère, on souhaite même parfois intervenir dans la pièce…

Fanny pourra-t-elle enfin être heureuse ou sera-t-elle vouée au sacrifice à jamais, tout comme Marius, en raison d'une erreur de jeunesse ?

Cette trilogie m'a tellement enchantée qu'elle me donne envie de lire d'autres oeuvres de Marcel Pagnol, de partir à la découverte d'autres pièces de théâtre et également de visionner d'autres vieux films après avoir vu les adaptations cinématographiques.

C'est peut-être cela avoir du talent : savoir créer l'envie d'aller plus loin ! Et Marcel Pagnol, du talent, il n'en manquait pas que ce soit en tant qu'écrivain, dramaturge, cinéaste ou producteur…
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La saga se clôture avec beaucoup d'émotions.
Faire taire 20 ans de ressentiments, de secrets et mensonges. J'ai cru au départ que ce tome serait consacré à César le père râleur mais j'avais oublié qu'il y avait un autre Marius-César. cesariot qui avait des choses à dire et un couple enfin à réunir.
J'adore comment Marcel Pagnol aborde certains thèmes comme la pression social, les "ont dits", la mauvaise réputation…
IL nous offre un joli happy end tant attendu.
Une jolie trilogie qui ne prend aucunes rides malgré les décennies qui passent.
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Belle clôture pour cette trilogie que ce film que Pagnol a fini par réadapter à la scène où étaient nés les deux autres volumes. Car c'est bien de théâtre qu'il s'agit ici aussi, avec encore des moments d'anthologie (la confession de Panisse, la discussion Marius-cesarion sur le bateau, les colères De César). le théâtre de Pagnol est... théâtral comme le sont ses Marseillais qui ont fixé du coup dans la mémoire collective de la France le stéréotype des habitants de la deuxième ville de France.

La clôture est belle car elle répond aux questions ouvertes par les deux autres tomes, en égratignant tous les protagonistes et en les épargnant tout à la fois. Et le lecteur en finit ravi, car il fait à la fin, lui aussi partie de la famille, et que s'il se délecte des disputes, il préfère quand tout le monde finit par s'entendre.
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Nous retrouvons tous les protagonistes de cette remarquable trilogie avec quelques personnages au chevet de Panisse qui se meurt : le médecin et le curé. Les dialogues entre ces deux derniers autour de Panisse et de César sont pleins d'humour alors que la scène pourrait avoir des airs tragiques. Césariot a grandi et revient près de son père adoptif. Il va falloir qu'il apprenne le secret de sa naissance.
César : “Je ne peux pas vous le dire à tous à la fois, et si vite que ça. Parce qu'un secret, ce n'est pas quelque chose qui ne se raconte pas. Mais c'est une chose qu'on se raconte à voix basse, et séparément”.

J'ai trouvé toujours aussi jouissifs les dialogues entre les différents personnages mais il m'a semblé que le passage où Césariot s'absente en prétendant aller retrouver Dromard, un camarade de Polytechnique alors qu'il va à Toulon rencontrer Marius, bref, il m'a semblé que ce passage pouvait casser le rythme de ce troisième volume et nous éloigner des personnages qui font l'intérêt de cette histoire.
l'ensemble de cette trilogie restera un très agréable moment de lecture qui m'invite à relire prochainement les autres oeuvres de Marcel Pagnol.
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C'est avec un pincement au coeur que l'on s'apprête à quitter cette trilogie et ses personnages riches en émotions.

Dans ce volet, on va faire un bon dans le futur de vingt ans et se concentrer sur Césariot le fil de Fanny. Césariot est un enfant d'une vingtaine d'années calme et sérieux il s'apprête à rentrer à polytechnique. Mais il devient un enfant sans repère quand il apprend que l'homme qui l'a élevé n'est pas le père qu'il pensait avoir. Pendant vingt ans César et la mère de Fanny ont gardés le secret. Mais ça ne fait pas de doute, le père de Césariot c'est Marius !

Dans ce troisième volet on se concentre sur ce personnage, sur sa recherche de ses racines. C'est une belle fin d'histoire pour une pièce qui nous a montré l'évolution de ces vies. Un livre qui nous montre la vérité sur l'importance de ces origines. Sur les mensonges que l'on est prêt à croire pour se prouver que l'on avait raison ou pour se rassurer tout simplement.

Dans cette pièce on nous montre avant tout l'état de pensées que l'on pouvait avoir dans les années vingt. Par un manque évident de soutient de sa famille, Fanny a été obligée de se marier, de mentir et de cacher un secret lourd de conséquence.

Cette trilogie est belle car elle nous fait passer par un grand nombre de sentiments. On s'accroche à tous ces personnages et on apprend à les aimer ou les détester. La tournure des événements rappelle une tornade qui d'un simple coup de vent entraînerai et détruirai tout sur son passage.

On est content que la promenade s'arrête car on est à bout de souffle. Mais pour nous, pour ces personnages qui sont devenus nos amis et dont on espère qu'ils pourront enfin vivre pleinement leurs choix et le reste de leurs vies.
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