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Marcel Pagnol (Adaptateur)Jean Giono (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782877065184
189 pages
Editions de Fallois (05/10/2005)
3.9/5   581 notes
Résumé :

La femme du boulanger s'est enfuie avec un berger. Le boulanger se saoule et ne fait plus de pain.

Tous les habitants du village - y compris les ennemis légendaires, l'instituteur et le curé - s'unissent pour retrouver la femme du boulanger. Le marquis prend la direction des opérations...

Ultime adaptation de Giono par Pagnol (ici un passage de Jean le Bleu), La Femme du boulanger (1938), partition musicale pour Raimu et orche... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Le village est tout heureux. Leur ancien boulanger s'étant pendu, voilà que le nouveau est là et réalise des pains merveilleux. Monsieur le boulanger n'est pas venu seul, sa femme, Aurélie l'accompagne. le jour de la première fournée, le marquis et maire du village arrive à la boulangerie et explique que deux fois par semaine, son berger, Dominique passera chercher les 30 pains et les croissants en son nom. Aurélie succombe au charme de ce beau berger et le soir même se sauve avec lui. le pauvre boulanger à son réveil ne peut que constater sa disparition et décide de prendre en otage le village : tant que sa femme ne reviendra pas, plus de pain.
Le village se mobilise pour retrouver le couple.


C'est un toujours un régal de lire Marcel Pagnol. J'avais déjà à maintes reprises vu l'adapation cinématographique et j'ai eu envie de me replonger dans le texte. C'est un vrai bonheur de ressentir à travers les répliques l'ambiance du Sud de la France avec ses expressions "Peuchère", les mentalités d'antan qui parfois frisent le ridicule.
Les personnages sont comme toujours avec Marcel Pagnol, touchant et d'une naïveté bonne enfant. Ce personnage du boulanger se découvre cocu mais se moque royalement de cet état de fait, du regard des autres. Il ne désire qu'une chose : le retour de son épouse.

Un vrai bonheur à lire et relire !!!😆
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Petit conte de Provence, qui m'a bien fait sourire...Avec l'accent provençal, ça sent le soleil, la bonne humeur, la chamaille pour des broutilles, le mistral ou le pastis bien frais, et on revoit Fernandel dans le rôle du curé ou peut être du boulanger (ben oui, désolé j'ai pas connu Raimu, alors je mets le visage que je veux ! )...
Bref, ça m'a bien plu, distrayant à souhait, toujours d'actualité, plein de bons sens et de bonté....Monsieur Pagnol, digne représentant De l'Académie Française, je vous dis Merci :-)
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La femme du boulanger est une adaptation cinématographique et théâtrale d'un texte de Jean Giono. le film est un des très nombreux succès populaire de Marcel Pagnol. L'histoire nous est ici comptée sous forme d'une pièce de théâtre.

On n'y retrouve peut-être pas la même profondeur que les récits des souvenirs d'enfance ou de l'eau des collines mais plutôt une comédie avec des personnages, notamment un boulanger, toujours aussi attachant...

Le texte est court mais on a le temps d'y retrouver tout ce qui caractérise, et que l'on aime tant, Pagnol : une Provence qui sent bon la lavande, des criquets qui chantent et les sempiternelles histoires de villages du siècle dernier avec leur place centrale, leur café, leur curé et prêtre qui s'entendent toujours aussi bien, les chamailleries multiples, la bonne foi légendaire et au final beaucoup d'amour, de tendresse et cette éternelle bienveillance si propre à Marcel Pagnol.

On ne s'ennuie pas, même jamais, et aussitôt le texte terminé on regrette de devoir quitter si vite notre village des collines et ses Papet, Antonin, Petugue, Casimir ou encore Pompon et Pomponnette.... Tous entrés dans la grande littérature Française.
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Dans la haute Provence si chère à Marcel Pagnol, le boulanger d'un petit village refuse de faire du pain tant que sa femme ne rentre pas. Elle s'est enfuie avec un berger de la région...
Cette savoureuse pièce de théâtre est une adaptation du film réalisé en 1938 par Marcel Pagnol, elle ne fut jouée qu'une fois en 1943 par une troupe de comédiens débutants avant d'être reprise en 1985.
Le texte original est écrit d'après le conte "Jean le bleu" de Jean Giono.
Les mots et le style de Marcel Pagnol font mouche dans cette comédie douce-amère et l'on découvre avec plaisir sa quatrième et dernière adaptation d'un texte de Giono.
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Je n'avais plus ouvert de livres de Pagnol depuis mon adolescence et j'ai découvert, ou redécouvert, je ne sais plus, celui-ci à l'occasion d'un challenge sur notre forum. A l'époque j'aimais ces romans, mais il ne m'ont pas laissé grand souvenir. Il s'agit ici d'un conte de Giono, autre auteur que j'appréciais dans ma jeunesse et que j'ai passablement oublié, Pagnol l'a retranscrit en pièce de théâtre.

Un nouveau boulanger s'installe dans un petit village de Provence dans lequel une moitié de la population est brouillée avec l'autre moitié, le plus souvent sans savoir pourquoi, parce que déjà leurs grands parents étaient fâchés et nul n'en connaissait la raison. Aimable est très fier de la beauté de sa femme et plutôt naïf. Un des bergers du marquis succombe rapidement à son charme et tous les deux s'enfuient. le boulanger refuse de faire du pain tant qu'elle n'est pas revenue, aussi le marquis organise-t'il une battue pour la retrouver en mobilisant tous les hommes du village.

Ce voyage dans le temps et l'espace est vraiment délicieux, les personnages sont truculents, à la fois rusés et naïfs. Les répliques sont pleines d'humour, surtout quand les habitants se disputent. Un personnage s'en prend à son voisin car l'ombre de ses ormes empêche ses épinards géants de se développer plus que du cresson, leur dialogue est vraiment savoureux, tout comme celui entre le curé et l'instituteur, tout jeunes mais déjà complètement butés. Les femmes qui se disent vertueuses ne sont pas en reste vis à vis de la boulangère.

C'est surtout une très belle histoire d'amour et de pardon, Aimable saura reconquérir sa femme par sa tendresse, même s'il utilise la chatte Pomponnette pour dire ce qu'il pense vraiment. Aurélie n'aura pas de peine à choisir entre son mari aimant et son amant bien lâche qui l'a vite abandonnée lorsque le curé est venu lui faire la morale. Les villageois sont pieux mais pas réfléchis pour un sou et finalement le berger a peur d'avoir commis un péché.

Ce petit roman nous plonge avec délice dans la Provence d'il y a un siècle et c'est vraiment très dépaysant, une lecture détente parfaite pour se sentir en vacances cet été, même si on a encore bien peu d'occasion de voyager vraiment. Une belle histoire pleine d'humanité, de soleil et de tendresse.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
Et tout à coup, il tourne la tête vers la petite porte qui conduit à la cave : par la chatière, la chatte noire, la Pomponnette, vient d’entrer. Le boulanger la regarde un instant, et il prend un air sévère.
LE BOULANGER
Ah! Te voilà, toi? (A sa femme.) Regarde, la voilà la Pomponnette... Garce, salope, ordure, c’est maintenant que tu reviens? Et le pauvre Pompon, dis. Qui s’est fait un mauvais sang d’encre pendant ces trois jours! Il tournait, il virait, il cherchait dans tous les coins... Plus malheureux qu’une pierre, il était... (A sa femme.) Et elle, pendant ce temps-là avec son chat de gouttières... Un inconnu, un bon à rien... Un passant du clair de lune... Qu’est-ce qu’il avait, dis, de plus que lui?
AURÉLIE Elle baisse la tête.
Rien.
LE BOULANGER
Toi, tu dis : « Rien. » Mais elle, si elle savait parler, ou si elle n’avait pas honte — ou pas pitié du vieux Pompon — elle me dirait : a II était plus beau. » Et qu’est-ce que ça veut dire, beau? Qu’est-ce que c’est, cette petite différence de l’un à l’autre? Tous les Chinois sont pareils, tous les nègres se ressemblent, et parce que les lions sont plus forts que les lapins, ce n’est pas une raison pour que les lapines leur courent derrière en clignant de l’œil. (A la chatte, avec amertume.) Et la tendresse alors, qu’est-ce que tu en fais? Dis, ton berger de gouttières, est-ce qu’il se réveillait, la nuit, pour te regarder dormir? Est-ce que si tu étais partie, il aurait laissé refroidir son four, s’il avait été boulanger? (La chatte, tout à coup, s’en va tout droit vers une assiette de lait qui était sur le rebord du four, et lape tranquillement.) Voilà. Elle a vu l’assiette de lait, l’assiette du pauvre Pompon. Dis, c’est pour ça que tu reviens? Tu as eu faim et tu as eu froid?... Va, bois-lui son lait, ça lui fait plaisir... Dis, est-ce que tu repartiras encore?
AURÉLIE
Elle ne repartira plus...
LE BOULANGER à la chatte, à voix basse.
Parce que si tu as envie de repartir, il vaudrait mieux repartir tout de suite : ça serait sûrement moins cruel...
AURÉLIE
Non, elle ne repartira plus... Plus jamais...
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LE CURÉ
[...] Vous avez fait, l’autre jour — avant-hier exactement — une leçon sur Jeanne d’Arc.
L’INSTITUTEUR
Eh oui, ce n’est pas que ce soit amusant, mais c’est dans le programme.
LE CURÉ, sombre.
Bien. A cette occasion, vous avez prononcé devant des enfants, les phrases suivantes : « Jeanne d'Arc était une bergère de Domremy. Un jour qu’elle gardait ses moutons, elle crut entendre des voix. » C’est bien ce que vous avez dit?
L’INSTITUTEUR
C’est très exactement ce que j’ai dit.
LE CURÉ, gravement.
Songez-vous à la responsabilité que vous avez prise quand vous avez dit : « crut entendre »?
L’INSTITUTEUR
Je songe que j’ai justement évité de prendre une responsabilité. J’ai dit que Jeanne d’Arc : « crut entendre des voix ». C’est-à-dire qu’en ce qui la concerne elle les entendait fort clairement — mais en ce qui me concerne, je n’en sais rien.
LE CURÉ
Comment, vous n’en savez rien?
L’INSTITUTEUR
Ma foi, monsieur le curé, je n’y étais pas.
LE CURÉ, outré.
Comment, vous n’y étiez pas?
L’INSTITUTEUR
Et ma foi non. En 1431, je n’étais même pas né.
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LE PAYSAN
Bonjour, monsieur l’instituteur.
L’INSTITUTEUR Il brise la bande du journal.
Bonjour, Pétugue. Ça va?
PÉTUGUE, timide.
Très bien, monsieur l’instituteur. Très bien. Je voulais vous demander un petit service.
L’INSTITUTEUR
Vas-y.
PÉTUGUE
Vous connaissez Casimir, le gérant du cercle, qui a le bureau de tabac?
L'INSTITUTEUR
Oui. Et puis?
PÉTUGUE
Eh bien, il faudrait lui dire qu’il y a un chien mort dans son puits. Le puits du cercle. C’est Cassoti qui l’a vu tomber dedans. Alors, si on ne le prévient pas, il va nous faire boire de cette eau le dimanche à l’apéritif. Il faut le lui dire...
L’INSTITUTEUR
Et pourquoi Cassoti ne l’a pas averti?
PÉTUGUE, mystérieux.
Il ne peut pas. Ils sont fâchés. Ils se sont battus au régiment, il y a vingt ans. Alors, ils sont fâchés.
L’INSTITUTEUR
Pourtant il va boire l’apéritif au cercle?
PÉTUGUE
Oui, mais il ne lui parle jamais — il ne commande qu’à la bonne. Comme moi. Parce que moi aussi, je suis fâché avec Casimir.
L’INSTITUTEUR
Mais pourquoi?
PÉTUGUE
Oh! Ça vient de loin. Mon père était fâché avec son père. Et mon grand-père était déjà fâché avec son grand-père. Et déjà, nos grands-pères ne savaient pas pourquoi, parce que ça venait de plus loin. Atari, vous pensez que ça doit être quelque chose de grave. Ça doit être une bonne raison.
L’INSTITUTEUR
C’est vraiment un village de crétins.
PÉTUGUE
Mais non, monsieur l’instituteur. C’est un village où on a de l'amour-propre, voilà tout.
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- Elle a peut-être eu peur que je lui refuse. Et puis, va savoir: une femme, ça a des idées brusques, des envies...C'est un peu comme les chèvres, tu sais ...

p85
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¤ Le papet :
- Dis, boulanger, ce matin, au jardin, tu m'as demandé si j'avais vu ta femme ?

¤ Le boulanger :
- Oui. Tu l'as vue ?

¤ Le papet :
- Non, ta femme, je la connais pas, je ne l'ai pas vue. Mais ta sœur, je l'ai vue.

¤ Le boulanger (stupéfait) :
- Tu as vu ma soeur ?

¤ Le papet :
- Oui, la jolie, celle qui vend le pain... Je l'ai vue, mais pas au jardin. C'était ce matin, vers quatre heures et demie. Je passais juste ici, c'est l'endroit qui me fait rappeler. Tu es parent avec le berger du marquis ?

¤ Le boulanger (sombre) :
- J'en ai bien peur.

¤ Le papet :
- Parce que ta sœur était là, avec lui, sur un cheval. Et ils s'embrassaient d'une force terrible. Je mes suis dit : ''Ils sont parents, et peut-être qu'ils ne se sont pas vus depuis longtemps ! Ou alors s'ils ne sont pas parents, peut-être qu'ils se fréquentent.'' Alors j'ai pas fait de bruit... Tu le savais, toi, qu'elle fréquentait, ta sœur ?

¤ Le boulanger (tout rouge) :
- Ce sont des choses bien naturelles...

¤ Le papet :
- Ah ! Je comprends que c'est naturel !... Et puis, vois-tu, ça fait plaisir à la jeunesse, et ça ne fait du tort à personne...

(Le boulanger s'en va sans mot dire)
¤ Le papet :
- J'ai peut-être trop parlé ! Il y en a qui sont jaloux de leur sœur...
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Vidéo de Marcel Pagnol
En 1950 sur la Chaîne Nationale, le comique et mythique Fernandel parle avec humour de la vie et du cinéma de Marcel Pagnol, avec lequel il a tourné six films.
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