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4,09

sur 1051 notes
"Première règle : on ne parle pas du fight club"
Je ne dirai donc que : lisez le.
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Avant de lire "Fight Club", comme beaucoup de fois, je ne savais même pas que le film de 1999 était tiré d'un bouquin.
Et je ne connaissais encore moins Chuck Palahniuk qui en est son auteur qui pour "Fight Club" est son premier livre écrit en 1996.

Le film, même si cela fait maintenant quelques années que je ne l'ai pas vu, est assez fidèle au bouquin même s'il manque des passages entiers du livre.

Comme le film est culte est que le roman est un peu moins connu du grand public, je vous épargnerais une analyse de comptoir de ma part sur la critique sociale de cet ouvrage de la fin du XXÈME siècle mais qui se trouve néanmoins encore plus ancrée dans la réalité de ce début de XXIÈME siècle.

Ce roman, pour peu que l'on accroche, est un must et je tiens à remercier Gabylarvaire de m'avoir fait découvrir cet auteur, qui dépeint ses personnages et ses ouvrages au vitriol !

Ce n'est pas le genre de lecture que tout le monde aimera certes mais perso je suis bien client de ce genre de littérature.
À la manière un peu d'un Hubert Selby Jr ou d'un bien plus connu Bret Easton Ellis, qui décrivent assez bien des tableaux pour souvent de la société américaine dans laquelle ils vivent et parfois avec un côté précurseur d'anticipation (mention spéciale à Stephen King aussi mon auteur chouchou pour certains livres qu'il a pu écrire).
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Je suis dans mon pieu. Dos au mur. Genoux remontés. Livre posé dessus. Je m'installe tranquille.

J'éteins le plafonnier. Deux trois bougies. Je suis prête.

Je lis une deux trois pages, puis quatre cinq six ! Norton est à ma droite ! Sept huit neuf dix ! Pitt me gueule dans l'oreille gauche ! Je ne veux pas de VOUS ! Vingt trente quarante cinquante pages ! Ils sont encore là ! Les jointures de mes doigts sont blanches tant je serre le livre de peur qu'ils ne me l'arrachent des mains. Soixante pages : ils hurlent en coeur « fight club est à nous !!! » Quatre vingt dix pages et quelques coups de coudes dans la tronche plus tard, je suis débarrassée d'eux ! Fallait pas me chercher les mecs ;) Je suis chez Palahniuk, avec Tyler ... Y a Marla pas loin...je continue de m'enfoncer , cent pages, cent dix, j'avance encore. J'ai viré Palahniuk. Je suis chez moi. Je me régale. Je suis Tyler. Je suis moi. J'ai mal partout. Je bois du sang. Je suis fatigué. Je serre gros Bob. On pleure. Je baise Marla. Elle est à moi. Je suis Marla. Je suis une ordure, un déchet d'humanité contagieux, j'ai pas toute ma tête, j'ai peur de m'engager et de me tromper, aussi je refuse de m'engager. Alors je veux crever. Je ne suis plus Marla. Je suis Tyler. Je dois surveiller Marla contre l'avis de Joe les boyaux en spasme. Il me veut. Je veux qu'elle disparaisse. Il la veut. On veut fabriquer du savon. On veut fabriquer des bombes. Je ne possède rien. Ils ne possèdent rien. NOUS ne possédons rien et surtout pas nous même ...

Je n'ajouterai rien.

Pourquoi ?

Parce que ...

« La première règle du Fight Club c'est qu'il est interdit de parler du Fight Club »

Et que ...

« La Deuxième règle du Fight Club c'est QU'IL EST INTERDIT DE PARLER DU FIGHT CLUB ! »

Alors LISEZ-LE !
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Récit vif et cruel qui, comme son nom l'indique, parle de combats. A mains nues contre son prochain. Ou avec des moyens plus conséquents contre, cette fois-ci, toute la société de consommation.

Le catalyseur de cette réaction en chaîne est un type qui travaille passivement dans un bureau et s'ennuie aussi fermement chez lui dans son appartement, parmi des meubles standards, dans une grande ville américaine. Comme il ne parvient pas à changer les choses, qu'il ne vit que pour consommer et qu'il devient insomniaque alors il part en vacances. Sur une plage, il fait la connaissance de Tyler Durden qui va changer sa vie et celle de beaucoup d'autres.

Palahniuk suggère l'espoir de renaissance d'un monde, le nôtre agonisant, par le moyen de l'autodestruction, le chaos. Avant, sous l'effet des pilules, chacun survit, certains se retrouvent dans des groupes de soutien pour parler de leur maladie (le cancer), mais avec le fight club, c'est le commencement du changement.

"Le meilleur des mondes" parlait déjà des pilules qui neutralisaient les frustrations. Palahniuk, dans ce récit de science fiction, présente un autre mode opératoire pour faire évoluer l'humanité: l'anarchie.

Le style haché, parsemé de retours en arrière, parfois illogiques, donne l'impression de lire un écrivain incohérent, sous acide, mais cela se comprend, si si, à la fin.
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C'est un roman qui vous frappe d'un coup de poing et bouleverse vos idées reçues.

Je suis de ceux qui ont vu le film avant de lire le roman. Aucune crainte! le roman garde toujours sa valeur et même les lecteurs à qui importe beaucoup la fin d'un roman, je leur annonce qu'il y a une différence avec l'adaptation. Dans le roman, aussi, il y a plus de détails et d'autres idées qu'on ne trouve pas dans le film.

Fight Club est un roman subversif. Un roman qui anéantit toutes les conventions communes auxquelles s'attacherait un homme ordinaire, strictement ordinaire, et qui remet en question l'ordre des choses. Un roman au style direct, sans artifice. L'ordre des événements est perturbé (comme le personnage).

C'est "l'anti-ça-va-pas-la-tête". Tout est possible et permis du moment que ce vieux monde est devenu ce qu'il est. La vie est fragile, pourquoi y tenir? Peut-être aussi que la seule chose à laquelle on peut tenir c'est le fight club....et l'amour de Marla.
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Salle. Tyler Durden. Combats entre hommes. Paper Street Soap Co. Première règle du Fight Club. Ne pas parler du Fight Club. Si Tyler le dit, Tyler le fait. La vie est morose : le Fight Club soulage. Pas de chemise ni de chaussure pour le combat. Dernière règle : le combat est obligatoire pour les nouveaux arrivants.

J'ai rencontré Marla Singer, cette femme, menteuse parmi les menteuses. Elle fréquentait comme moi les réunions d'anciens malades, des parasités cérébraux. Elle toxicomane, moi imposteur, il fallait bien ça pour survivre dans cette société. Tyler le savait, je l'avais rencontré lors d'un vol improvisé, premier traitement. Il avait eu l'idée du Fight Club, réunion d'hommes qui veulent maintenant exister. Je suivais Tyler, je rêvais de sa confiance : je n'étais rien et il était tout. Puis j'ai emménagé chez Tyler pour me rapprocher un peu plus de son aura de puissance. Toujours de brillantes idées, du Fight Club à la fabrique de savon, Tyler avait le sens des affaires. Je ne savais plus vivre mais Tyler le savait, quand je dormais, lui travaillait, quand je suffoquais, il respirait. Tyler connaissait beaucoup de choses, il avait plus de vécu que les autres, il ne voulait pas vivre à genoux.

Tyler avait conquis Marla comme le désespoir assombrit les malades, ceux dont la seule vie est d'attendre le nouveau traitement. Ceux là-même que l'on retrouvait le soir au Fight Club, qui voulaient extirper leur malheur, aux yeux couvert de bleus. Tyler le disait : « chaque homme doit se battre pour sa propre survie » ; les Fights Clubs s'ouvraient alors dans toutes les villes mortes. Au Paper Street Soap Co. Tyler avait un autre plan, il voulait programmer ce que l'humanité connaitrait de plus beau : l'autodestruction totale. Tyler était un homme de confiance, toute son existence m'était partagée : je le connaissais, il me contenait ; un matin des plus sombres, il disparut.

Je le cherchais partout, dans tous les Fights Clubs, personne ne connaissait le créateur du Fight Club, la première règle était de ne pas en parler. J'ai cru que Tyler m'avait abandonné, comme le reste de mon existence, que devais-je faire devant le vide de son absence, Tyler le repère. Noires étaient mes dernières nuits sans lune, sans Tyler pour me guider de sa philosophie, le chaos me guettait chez moi, peut-être devrais-je aller me battre ? Tyler aurait eu la réponse, il connaissait tout, des bombes artisanales aux recettes pour un braquage réussi et il n'avait aucun doute, tout lui glissait dessus sans aucun accroc. Tyler savait pour la vie, il ne fallait plus rien attendre d'un quotidien monotone : seule la violence entre hommes sauvait la descente aux enfers, le Fight Club était universel.
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Entorse à la règle, je ne lis jamais un bouquin dont j'ai vu l'adaptation. Impossible ici de dissocier Brad et Edward de Tyler. Bon ça c'est mon problème (je sais cela parce que Tyler sait cela.) l'écriture est solide, le rythme impeccable, le scénario est en béton armé, les aphorismes riment avec nihilisme c'est l'orange mécanique version 2.0.
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Vous vous croyez spécial, important aux yeux du monde? Alors lisez ce livre, et vous comprendrez que vous n'êtes rien.

Une histoire qui tourne en boucle, avec un récit qui vous fera perdre la tête. le genre de bouquin que vous finissez en vous posant plus de questions que lorsque vous l'aviez commencé. Non des questions sur le livre, mais belle et bien des questions sur vous-même.


Etre l'idéal que vous rêviez d'être, sans le savoir:
Courageux. Ambitieux. Fou. Dangereux.
Ce sont les principales caractéristiques de la deuxième personnalité de Tyler Durden, appelé Tyler Durden. Tout autant que le personnage principal, vous vous perdrez dans ses récits. Un homme qui ne sait pas plus qui il est, que vous savez qui il est.

A quoi bon vous parlez du Fight Club et de l'emprise qu'il a prit, puisque la première règle est qu'il ne faut pas en parler? Et comment parler du Projet Chaos sans se poser de questions, alors que c'est contraire à la première règle?
Je vous en parlerais pourtant, puisque Chuck Palahniuk s'est servit du fait que tout les humains sur cette terre, soient égaux, n'ayant pas plus d'utilité les uns que les autres. Au fond, qu'avez vous de plus que votre voisin?
De cette façon, qu'est ce qu'une des personnalités d'une personne ayant une maladie psychologique cherchant à devenir "spéciale" pourrait bien faire? Chercher à devenir important en partant de la violence au terrorisme.
Bien que l'auteur ait cherché à faire passer ce problème social par une maladie psychologique, on en comprend bien ses intentions.

J'admire, plus que tout, l'écriture de ce livre. Recherchée, et relativement représentative de cette maladie mentale. Un homme qui tourne en rond, avec des phrases, des expressions qui sont reprises tout au long du livre. Un homme qui ne sait plus très bien qui il est, qui en devient perdu, même dans la forme de ses phrases, tantôt courtes, tantôt longues.

Un livre que j'apprécie particulièrement pour sa philosophie cachée !
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La première règle du fight-club, c'est qu'on ne parle pas du fight club.
La deuxième règle du fight-club, c'est qu'on ne parle pas du fight club.

Deux phrases cultes, que je connaissais même si je n'ai pas vu le film, même si je n'avais pas lu le livre.

Allongée sur mon canapé, j'ai refermé la dernière page du livre. Je me suis assise, le poing sous le menton, et je me suis dit "Waouh"! "Quelle claque!"
Et pourtant les débuts avec ce livre furent si compliqués. Jusqu'à environ 60 % du livre, j'ai traîné des pieds (ou plutôt des yeux). Et puis, BIM, un élément est venu changer toute la donne, comme un coup de poing en pleine figure.
Et là, tout s'est éclairé et j'ai dévoré les pages restantes.
Je ressors de ma lecture toute pantoise. Une superbe écriture, une narration hachée tout comme la vie du narrateur, des personnages aux personnalités complexes.
Fight Club est un petit bijou de livre, un thriller socio-psychologique, une lecture qui m'a régalé!
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Quand le poète t'invite au voyage, Fight Club envoie bouler les tour operators.
Fight Club, c'est l'histoire d'un mec, en moins drôle que quand c'est Coluche qui raconte mais aussi jubilatoire.
Le narrateur n'a pas de nom. Il a une vie pourrie. La même que 90% de la population. Sa vie se résume à ramasser des savonnettes dans une douche de prison, son quotidien l'ennuie, son taf l'ennuie. Pour soigner ses insomnies, il se retrouve à fréquenter des groupes d'entraide qui ne le concernent en rien. Plus tard il croisera Tyler Durden, qui est tout ce qu'il n'est pas, un type libre dans sa tête (comme Diego). Ensemble, ils fondent le fight club, un club de combats clandestins. On ne doit pas en parler.
Motus.

Fight Club ou le constat d'échec de la société moderne. Un roman de l'aliénation dans tous les sens du terme. Travail aliénant résultat d'un chantage au salaire… société de consommation où tu es moins ce que tu manges que mangé par ce que tu as… conventions qui te brident et te brisent, t'obligent à être ce qu'on attend de toi plutôt que toi tout court. Bienvenue dans un monde merveilleux, le nôtre.
Nul ne sera étonné que le roman soit sorti en 1996, quand les Trente Glorieuses paraissent loin et les lendemains qui chantent encore plus. Si la société de consommation a été critiquée depuis sa naissance, les années 1990 marquent un tournant dans la contestation, celui de la désillusion. Fight Club aurait pu être chanté par Nirvana.

Fight Club ou la révolte nihiliste. Pour lutter, il n'y a pas trente-six solutions : tout faire péter. En tout cas, dans l'optique du bouquin qui est une oeuvre de fiction, je le rappelle, et qui va au-delà d'une bête incitation à la sédition pulvérisatrice. le cantonner à un manifeste glorifiant les revendications à coups de bombe revient à donner dans le contresens.
Le roman se prête aux interprétations multiples sans qu'une soit plus valable qu'une autre. Chacun y verra le message qui lui parle, puisque Palahniuk s'abstient de trancher.

Le narrateur pourrait être n'importe qui, à commencer par le lecteur. On se glisse sans peine dans ses pompes. Sa situation initiale est celle de millions de personnes écrasées par un quotidien insipide. Que nous apprend sa trajectoire ? Ses insomnies sont une métaphore de cette société anthropophage qui le bousille et l'étouffe : il n'a plus de rêves au propre comme au figuré. Ses errances dans les groupes de soutien puis son entrée dans le fight club marquent une volonté de tisser du lien social. Sortir du troupeau tout en trouvant sa place dans un groupe, échapper à la solitude causée par un individualisme forcené tout en affirmant son moi, voilà la quête d'identité dans laquelle il se lance.
Dans notre société intolérante à tout autre modèle que le sien si parfait (sic), s'affranchir relève de la gageure. La démarche demande de se secouer et de se coller des baffes, une violence sur soi très littérale ici. le cercle du fight club officie comme une antichambre cathartique qui achève de te démolir. Table rase, reconstruction, tout ça, tout ça. Des rapports bruts, directs, qui t'obligent à oublier ton petit confort de vie et abandonner le superflu. Revenir à l'essentiel.

Derrière la clandestinité, la violence, la folie individuelle contre un monde qui marche sur la tête, le roman offre au choix une dystopie, une prophétie ou une synthèse historique. le fight club s'apparente à un mouvement de résistance contre l'ordre établi avant de basculer vers l'insurrection armée. Soit des révolutionnaires ou des terroristes, selon de quel point de vue on se place. Tu noteras que les sociétés en crise, sur le déclin ou décadentes – sémantique d'historien ou de moraliste – se réforment rarement en douceur. Encore moins en l'absence de volonté de changement en profondeur, quand les dirigeants se contentent de bricolages superficiels aussi efficaces que du mercurochrome sur une fracture ouverte. Sauf qu'avant, les mouvements et leaders révolutionnaires avaient un idéal, un projet ou au moins une vague idée de ce qu'ils voulaient mettre à la place de l'ancien régime. Démocratie, communisme, fascisme, ce ne sont pas les idées bonnes ou mauvaises qui manquaient. Mais aujourd'hui le désenchantement est roi et lui, on aura du mal à le guillotiner. La prochaine révolution majeure semble partie pour déboucher sur l'anarchie la plus totale – à prendre ici dans son sens de foutoir absolu. Chaos, confusion, savon. Les deux premiers, sûrs.
Palahniuk en est conscient, témoin le revirement du narrateur. le fight club échappe à son créateur, parce qu'il porte en lui une forme d'idéologie – l'anarchie – donc les germes d'une dérive sectaire. Parce que le no future ne peut le conduire nulle part, à l'image du mouvement punk qui n'a pas tenu cinq ans avant que l'industrie de la mode ne récupère ses codes vestimentaires. Dans le même temps, cette créature qui n'obéit plus à son créateur symbolise la contestation souterraine qui, le jour venu, sera impossible à juguler.

La fin du film est à mon avis meilleure que celle du bouquin. Plus réaliste face à l'inéluctabilité de ce qui nous attend. On y assistera en spectateur comme le narrateur, ou en acteur comme Tyler. Une fin ambivalente, l'un provoque la fin d'un monde quand l'autre le regarde s'effondrer. Manière de dire que tout s'écroulera quoi qu'il arrive. Cf. le krach de 1929 où personne n'a eu besoin de faire sauter des banques. le système financier actuel, comme celui de l'époque, est une bombe à retardement dont il a lui-même assemblé les composants. Combien de temps crois-tu qu'un système basé sur la consommation peut tenir face à une paupérisation galopante ? Paris ouverts…
Lien : https://unkapart.fr/fight-cl..
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