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sur 299 notes
Il y a quelques années, je suis tombée sur un article qui prétendait que les femmes qui se suicidaient, ne touchaient pas à leur visage. Elles prenaient des médicaments, se tailladaient les veines…Elles pensaient peut-être pouvoir rester jolies même dans la mort, édifiant leur frivolité, jusque dans les tréfonds de l'horreur tragique. Des sortes de Belle Au Bois dormant macabre, les cheveux bien étalés sur les draps;
Je vais me maquiller,
Je vais me coiffer,
Je vais mettre mes plus beaux bijoux
Je serais épilée,
J'aurais ma plus belle robe de soie rouge...
Alors j'étais surprise en lisant le doc le Cinéma X de Jacques Zimmer, d'apprendre que certaines actrices pornos, lorsqu'elles se suicidaient, se foutaient une balle dans le crâne, laissant ainsi échapper une partie de leur cervelle et autres substances peu ragoutantes, intestins vidés avant? Probablement pas. Rappelant, ainsi que la souillure est humaine. Peut-être serait-ce intéressant de faire une étude sociologique sur le choix du suicide des femmes en fonction de leur vécu ?
Peut-être n'est-ce pas si intéressant.

Actrice porno.
Voici une motivation bien surprenante, que je ne peux pas comprendre. Même après avoir lu Porno Manifesto d'Ovidie, je ne comprends toujours pas. Argent facile avec son corps ? Ne le vendons-nous pas d'une autre manière ce corps ? Je crois que c'est surtout le fait que des inconnus me touchent qui m'horrifient. Hôtesse de caisse, je me fais moins d'argent, mais mes six-cents clients ne me tripotent pas… Si le monde du travail nous chosifie comme des pions sur un échiquier, ce serait une erreur de croire que le monde subversif du porno est différent, c'est juste qu'il rapporte plus de frics...
J'ai connu brièvement une actrice porno. J'éprouvais beaucoup de jalousies : le regard des hommes sur elle, ils la sacralisaient comme une d'Aphrodite des temps modernes. Et en même temps, je n'aurais pas voulu pas être à sa place, ou je n'aurais pas pu. Je la trouvais courageuse. Je la trouvais libre. Tandis, que je prenais conscience que la lutte pour le respect de mon corps serait difficile, je me demandais comment le serait-il pour une femme qui utilise tous ses orifices pour de l'argent ? Quel est son combat ? Il y'en a eu des féministes, comme Ovidie mais également Annie Sprinkle. Et peut-être que dans un autre monde, nous les aurions élevées au rang de déesses.
Mais les hommes cassent les poupées.
Ils enlaidissent, brutalisent, chosifient, et cette femme, au corps absolument sublime, aux fesses bien rondes, à la chevelure de rêve, à la chair veloutée, était à la fin de son ouvrage libidineux, qu'un morceau de viande dégoulinant d'un surplus de maquillage et de fluides, avec des bleus, des cheveux ébouriffés, poisseux, puants... Elle ressemblait à un steak recraché. Si nous sommes capables d'admirer Rolla de Henri Gervex, ou admirer L'Origine du Monde de Courbet, qu'en serait-il si nous pouvions les toucher à notre convenance ? La nudité n'est pas de la pornographie, mais à quel moment, pouvons-nous considérer que l'image renvoyée est ou n'est pas de la pornographie? Lorsqu'elle est souillée.

Je jalousais son corps admiré mais je ne jalousais pas le moment où il était souillé.

Si vous avez vu la série Dietland, adapté du roman de Sarai Walker (in)visible, vous repenserez au moment où Prune réalise qu'être une femme magnifique ne suffit pas pour avoir le respect des hommes... Ce moment, c'est lorsqu'elle assiste à une scène porno avec une actrice qu'elle enviait pour sa beauté...

****

Eh Palahniuk ! Qu'est-ce que tu trafiques avec ton personnage, transformé en torchon à foutres, se plombant de bites de six-cent hommes comme des coups de fusil sur le corps ? Tu la sacralises ou tu la chosifies ?
Avec un titre comme Snuff, on comprend assez rapidement que quelque chose d'encore plus moche va arriver…
Tandis que je tente de comprendre cette femme qui ne semble pas au comble de la joie, Palahniuk fait également le choix de donner la voix aux hommes qui attendent leur tour dans les coulisses de la lascivité. Je pense qu'il faut un certain état d'esprit pour participer à un Gang bang médiatique avec 600 ans autres mecs. Beaucoup d'hommes ne le feraient pas, même contre de l'argent, même avec la plus belle du monde...
Tentons de comprendre les motivations de Cassie mais également tentons de comprendre celles des hommes, qui, si elles n'étaient réduites qu'à se vider les gonades, ne feraient pas un roman…

Adieu romantisme, adieu érotisme,
adieu même, Dark romance propre.

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Ce livre a constitué pour moi une immense perte de temps....
Alors oui on sent bien que cet écrivain a du talent et que son écriture incisive est très percutante.
Le sujet également pourrait amener à un roman divertissant et humoristique, eh bien non, c'est raté... c'est du trash pour faire du trash, sans quasi aucun intérêt... Une fois qu'on a dit ça on a tout dit... heureusement que ce livre ne fait que 200 pages tant ça a été un calvaire de le terminer.
La compréhension n'est pas non plus très claire et la numérotation des personnages y contribue.
On comprend également que Mr Palahniuk aime beaucoup les noms de films érotiques détournés (type Ali Baba et les 40 violeurs), c'est d'ailleurs tout à son honneur d'être à la même hauteur humoristique que les producteurs de films pornographiques, il n'était cependant peut être pas obligé d'en citer 3 ou 400 dans son livre... le comique de répétition a tout de même ses limites...
On est à des années lumières d'un Charles Bukowski qui était également trash mais tellement captivant et même romantique parfois malgré la dureté du vocabulaire utilisé... Chuck ne lui arrive pas à la cheville...
Mention spéciale à la traduction (Claro) qui est assez laborieuse et finit de nous achever...
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Après avoir refermé ce livre, on retrouve un pan de notre adolescence coupable de s'être livré à l'onanisme, coupable mais changé, grandi ?
Ce livre c'est la transmutation de l'érotisme en porcherie, des stars hollywoodiennes en merdes patentées, du beau en sale.
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Bon, j'arrête à un peu moins de la moitié. Même pas envie de lire en diagonale pour découvrir la suite. Vraiment très déçu. Après « Journal intime », je m'attendais à beaucoup mieux. Ce ne sont que descriptions glauques de types en attente de participer au « super gang bang » d'une actrice porno décidée à prendre sa retraite. Ils sont 600 à attendre leur tour. En principe, je suis prêt à accepter toutes les descriptions sordides, pourvu qu'elles servent l'intrigue. Mais, ici, on se perd en redondances, dans le nauséabond et l'abject absolument inutiles. A la page 82, toujours pas l'ombre d'une intrigue. Ou alors je n'ai rien compris. C'est possible. J'ai l'impression que l'auteur veut décrire une certaine vision décadente de l'Amérique à travers l'industrie du porno. Mais pour moi, c'est raté. Je n'adhère pas.
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Voilà un livre que j'aurai oublié très vite tellement il est vide. On ne s'ennuie pas, c'est même parfois amusant. Mais ça ne raconte rien. le trash c'est bien... s'il y a quelque chose derrière.

Les thèmes qui auraient été intéressants (le regard de l'acteur porno vieillissant sur lui-même, le rapport à la mère d'un enfant de pornostar) ne sont qu'esquissés et finalement jamais traités.

La forme choisie, faire parler tout à tour 4 personnages, n'est à mon avis pas très pertinente et très artificielle.
On devrait ressentir comme un vertige à l'idée de ces 600 hommes qui attendent de se taper Cassie Wright maison oublie la présence de tous ces hommes pour ne ressentir que la présence des narrateurs. Même Cassie Wright est absente. Son personnage n'a pas voix au chapitre. Je l'ai regretté, j'aurais aimé avoir son regard. Si l'auteur a voulu la faire vivre à travers les récits des autres personnages, à mon sens, il a échoué.
De plus, ce procédé narratif donne au récit un côté froid qui ne provoque aucune émotion, ni positive, ni négative, juste de l'indifférence.
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Je n'avais jamais lu ou vu le film Fight Club de cet auteur, je me suis donc décidé à lire ce bouquin assez court. On suit ici l'histoire d'une actrice porno qui décide de faire l'amour avec 600 partenaires qui sont tous numérotés de 1 à 600 et dont l'ordre d'apparition dépend d'un tirage au sort.

Le style est très cru ce qui est déroutant au début, mais on se fait rapidement à l'écriture. On suite certains des "candidats" avec leur numéro et on en apprend plus sur la raison de leur venue (avoir leur minute de gloire, avoir un autographe de l'actrice porno, un autre candidat pense que celle-ci est sa mère et qu'il vient pour la sauver).

Je ne pense pas que ce livre ai été écrit pour choquer uniquement car on voit la critique de la société actuelle également.
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Avant toute chose, je tiens à éclaircir un point important : si vous chercher une histoire sans queue ni tête, ou l'on enchaîne les scènes osées; passez votre chemin.

Car au final ce "snuff" n'est qu'un prétexte pour réunir ces destins si particuliers dans un couloir étroit et repoussant ou chacun attend quelque chose de diffèrent, mais pense qu'ils le trouvera en la personne de Cassie Wright.

Rien que sur ce personnage je pourrais vous faire une dissertation, car cette "Marilyn Monroe" qui a été mal comprise et mal aimée, synthétise à la fois une caricature de notre société, mais aussi un symbole de l'abandon et de la perte à elle toute seule.

Les autres personnages sont tout aussi percutants et attachants, bien qu'ils ne nous soient présentés que sous des numéros, on alterne leur point de vue tout au long du roman et on se rend compte que chacun d'eux est à la recherche de ce qu'il a perdu.

Les symboles de la mère, de la mort et de la sexualité, viennent imprégner nos anti-héros et donne une dimension beaucoup plus profonde et subversive au récit.

L'auteur maîtrise à la perfection son sujet et son histoire et nous livre un bijou à la fois violent, dérangeant et tellement fascinant que je ne suis pas sortie indemne de cette lecture.

La poésie et la beauté de la plume de l'auteur, m'a beaucoup marquée surtout que les images qu'il met en place contrastent énormément avec la laideur des âmes présentées, avec le bruit, les odeurs, la peur, le doute... que le travail que l'on a sous les yeux est unique et des plus marquants.

Dans cette enfer qui abrite encore quelques rayons de lumières, à l'instar des braises sous la cendre, Chuck Palahniuk montre jusqu'où la société pousse nos penchants les plus pervers, notre part la plus noire et nos carences émotionnelles et spirituelles dans leurs extrêmes.

Les destins de, ce jeune homme en quête d'amour, de cet homme qui a raté sa vie en quête de reconnaissance, et les mensonges d'une jeune femme en quête de vengeance, s'entremêlent dans le chaos de ce bâtiment ou la mort rode et attends son heure.

Je pourrais vous écrire des pages et des pages sur ce livre, tellement les références culturelles, les réflexions philosophiques, les critiques sociales et la complexité des sentiments m'ont captivée, touchée, m'ont fait réfléchir et m'ont plu. Alors je préfère m'arrêtée là et vous laissez le plaisir de découvrir cet univers par vous-même.

Enfin bref... Plus qu'un coup de coeur, une lecture que je ne peux que vous conseiller (à condition d'être majeur et vacciné), une lecture qui m'a marquée, la beauté de se texte se savoure et va au-delà du simple résumé que l'on en fait. Une expérience à faire, un huit clos dérangeant et jouissif.
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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De Chuck Palahniuk, j'avoue n'avoir encore rien lu avant ce Snuff, car paresseux comme je suis, j'ai préféré voir la version ciné de David Fincher de son Fight Club au livre dont il est adapté. Je sais qu'il a l'habitude d'aborder les sujets sulfureux, tels que Choke sur l'addiction sexuelle (Denoél, 2002, qui a également fait l'objet d'un film avec Sam Rocwell), mais pour l'instant, par manque d'opportunité (et non pas du tout car ce type de sujets me rebute, je suis ouvert à tout moi :o), je n'avais pas eu l'occasion de découvrir l'univers de cet auteur et sa vision d'une Amérique trash et cupide..

L'oeuvre de Palahniuk a en effet pour ambition d'explorer la face obscure des sociétés bien-pensantes, et l'écrivain la traite, cette fois, sous l'angle de la pornographie, milieu intrenséquement subversif.

Sa dernière mouture en date, sortie en cette fin septembre, Snuff a en effet pour cadre le gang bang ambitieux d'une actrice de X qui entend faire de ses 600 derniers actes sexuels le sommet de sa carrière : Cassie Wright, star du porno sur le retour, a décidé de terminer sa carrière sur un coup d'éclat : se faire prendre devant les caméras par six cents hommes au cours d'une seule nuit. Dans les coulisses, les heureux élus attendent patiemment leur tour. L'histoire est racontée par trois acteurs, un débutant, un acteur confirmé et une star masculine mythique du porno.

Plus trash, subversif et sauvage que jamais, Chuck Palahniuk réussit "l'exploit "de nous offrir un roman à suspense se déroulant entièrement pendant un gang bang. le livre arrive à être très documenté sur ce sujet (et nous livre une pluie d'informations que le commun des mortels ignorait, des informations évidemment sur le porno, mais aussi sur Marylin Monroe ou d'autres stars du cinéma plus... traditionnels), tout en ne ménagant pas les rebondissements et les coups d'éclats, un peu trop d'ailleurs sur la fin.
Car le livre, après un début pétaradant et surtout très drôle, pour qui oserait s'aventurer sur ses contrées toutes sauf chastes, a tendance à faire du surplace, et la mécanique instaurée par Palahniuk, aussi brillante soit elle, tourne légèrement à vide avant un final qui fait plus que flirter avec le grotesque.

Un livre fort et évidemment malin en diable, mais qui, à force de vacuité dans le discours, pourrait lasser, même ceux qui ont "hard"emment envie de connaitre les coulisses d'un tel milieu :o)
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comme beaucoup j'ai découvert Chuck Palahniuk à travers l'adaptation cinématographique de son roman « Fight Club ». Je cherchais un roman décalé, choquant qui sorte de l'ordinaire. J'ai donc hésité entre un "Charles Bukowski, Irvine Welsh et Chuck. Et me voici avec "Snuff" dans les mains.
Je ne sais pas si c'est le roman, que je devais lire en premier, pour me faire une idée de son talent. Car je n'ai pas été emballé.
L'histoire se passe dans les coulisses d'un gangbang ou s'entrecroise quatre personnages : trois hommes en "attente" au milieu d'une pièce en compagnie de six cents hommes, des chips, une odeur de crème a bronzé, de transpiration et de pisse, et une femme “Sheila” qui dirige “la scène” avec son marqueur et son chrono. L'actrice principale "Cassie Wright" est peu présente, à part quelques flashback de Sheila en sa compagnie, avant le gangbang et diverses anecdotes hollywoodiennes sans grands intérêts. Comme on peut si attendre les mots sont crus, vulgaire et les situations parfois ennuyeuses. Difficile, il est vrai, de faire un roman sur un tel sujet, on suit l'histoire sans vraiment s'intéresser en attendant un dénouement inattendu, mais malheureusement il ne viendra jamais.
Je referme ce livre, un peu déçu. Était-il nécessaire d'écrire ce livre ?
Je me dis que si ce roman avait été celui d'un inconnu, il serait vite tombé dans l'oubli. Mais, j'accorde une seconde chance à l'auteur de me faire découvrir son univers avec un de ses précédents succès, certainement plus intéressant.
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" Snuff " c'est une histoire loufoque racontée avec beaucoup d'humour par un auteur inspiré et un tantinet déjanté. C'est drôle, profondément humain et, même si une fois le livre refermé, il est difficile de se souvenir de son exact contenu on sait que quelques anecdotes parmi celles racontées sur le milieu hollywoodien nous resteront, qu'on a passé un bon moment, souri et même ri. Compte tenu du sujet, cet ouvrage n'est peut-être pas à mettre en de trop jeunes mains.
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