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Freddy Michalski (Traducteur)
EAN : 9782070422401
290 pages
Gallimard (31/03/2002)
4.09/5   1059 notes
Résumé :
«Laisse-moi te parler de Tyler. Tyler dit : les choses que tu possèdes finissent toujours par te posséder. C’est seulement après avoir tout perdu que tu es libre de faire ce dont tu as envie. Le fight club t’offre cette liberté. Première règle du fight club : Tu ne parles pas du fight club. Deuxième règle du fight club : Tu ne parles pas du fight club. Tyler dit que chercher à s'améliorer, c’est rien que de la branlette. Tyler dit que l’autodestruction est sans dout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (90) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 1059 notes
"Première règle : on ne parle pas du fight club"
Je ne dirai donc que : lisez le.
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Avant de lire "Fight Club", comme beaucoup de fois, je ne savais même pas que le film de 1999 était tiré d'un bouquin.
Et je ne connaissais encore moins Chuck Palahniuk qui en est son auteur qui pour "Fight Club" est son premier livre écrit en 1996.

Le film, même si cela fait maintenant quelques années que je ne l'ai pas vu, est assez fidèle au bouquin même s'il manque des passages entiers du livre.

Comme le film est culte est que le roman est un peu moins connu du grand public, je vous épargnerais une analyse de comptoir de ma part sur la critique sociale de cet ouvrage de la fin du XXÈME siècle mais qui se trouve néanmoins encore plus ancrée dans la réalité de ce début de XXIÈME siècle.

Ce roman, pour peu que l'on accroche, est un must et je tiens à remercier Gabylarvaire de m'avoir fait découvrir cet auteur, qui dépeint ses personnages et ses ouvrages au vitriol !

Ce n'est pas le genre de lecture que tout le monde aimera certes mais perso je suis bien client de ce genre de littérature.
À la manière un peu d'un Hubert Selby Jr ou d'un bien plus connu Bret Easton Ellis, qui décrivent assez bien des tableaux pour souvent de la société américaine dans laquelle ils vivent et parfois avec un côté précurseur d'anticipation (mention spéciale à Stephen King aussi mon auteur chouchou pour certains livres qu'il a pu écrire).
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Je suis dans mon pieu. Dos au mur. Genoux remontés. Livre posé dessus. Je m'installe tranquille.

J'éteins le plafonnier. Deux trois bougies. Je suis prête.

Je lis une deux trois pages, puis quatre cinq six ! Norton est à ma droite ! Sept huit neuf dix ! Pitt me gueule dans l'oreille gauche ! Je ne veux pas de VOUS ! Vingt trente quarante cinquante pages ! Ils sont encore là ! Les jointures de mes doigts sont blanches tant je serre le livre de peur qu'ils ne me l'arrachent des mains. Soixante pages : ils hurlent en coeur « fight club est à nous !!! » Quatre vingt dix pages et quelques coups de coudes dans la tronche plus tard, je suis débarrassée d'eux ! Fallait pas me chercher les mecs ;) Je suis chez Palahniuk, avec Tyler ... Y a Marla pas loin...je continue de m'enfoncer , cent pages, cent dix, j'avance encore. J'ai viré Palahniuk. Je suis chez moi. Je me régale. Je suis Tyler. Je suis moi. J'ai mal partout. Je bois du sang. Je suis fatigué. Je serre gros Bob. On pleure. Je baise Marla. Elle est à moi. Je suis Marla. Je suis une ordure, un déchet d'humanité contagieux, j'ai pas toute ma tête, j'ai peur de m'engager et de me tromper, aussi je refuse de m'engager. Alors je veux crever. Je ne suis plus Marla. Je suis Tyler. Je dois surveiller Marla contre l'avis de Joe les boyaux en spasme. Il me veut. Je veux qu'elle disparaisse. Il la veut. On veut fabriquer du savon. On veut fabriquer des bombes. Je ne possède rien. Ils ne possèdent rien. NOUS ne possédons rien et surtout pas nous même ...

Je n'ajouterai rien.

Pourquoi ?

Parce que ...

« La première règle du Fight Club c'est qu'il est interdit de parler du Fight Club »

Et que ...

« La Deuxième règle du Fight Club c'est QU'IL EST INTERDIT DE PARLER DU FIGHT CLUB ! »

Alors LISEZ-LE !
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Récit vif et cruel qui, comme son nom l'indique, parle de combats. A mains nues contre son prochain. Ou avec des moyens plus conséquents contre, cette fois-ci, toute la société de consommation.

Le catalyseur de cette réaction en chaîne est un type qui travaille passivement dans un bureau et s'ennuie aussi fermement chez lui dans son appartement, parmi des meubles standards, dans une grande ville américaine. Comme il ne parvient pas à changer les choses, qu'il ne vit que pour consommer et qu'il devient insomniaque alors il part en vacances. Sur une plage, il fait la connaissance de Tyler Durden qui va changer sa vie et celle de beaucoup d'autres.

Palahniuk suggère l'espoir de renaissance d'un monde, le nôtre agonisant, par le moyen de l'autodestruction, le chaos. Avant, sous l'effet des pilules, chacun survit, certains se retrouvent dans des groupes de soutien pour parler de leur maladie (le cancer), mais avec le fight club, c'est le commencement du changement.

"Le meilleur des mondes" parlait déjà des pilules qui neutralisaient les frustrations. Palahniuk, dans ce récit de science fiction, présente un autre mode opératoire pour faire évoluer l'humanité: l'anarchie.

Le style haché, parsemé de retours en arrière, parfois illogiques, donne l'impression de lire un écrivain incohérent, sous acide, mais cela se comprend, si si, à la fin.
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C'est un roman qui vous frappe d'un coup de poing et bouleverse vos idées reçues.

Je suis de ceux qui ont vu le film avant de lire le roman. Aucune crainte! le roman garde toujours sa valeur et même les lecteurs à qui importe beaucoup la fin d'un roman, je leur annonce qu'il y a une différence avec l'adaptation. Dans le roman, aussi, il y a plus de détails et d'autres idées qu'on ne trouve pas dans le film.

Fight Club est un roman subversif. Un roman qui anéantit toutes les conventions communes auxquelles s'attacherait un homme ordinaire, strictement ordinaire, et qui remet en question l'ordre des choses. Un roman au style direct, sans artifice. L'ordre des événements est perturbé (comme le personnage).

C'est "l'anti-ça-va-pas-la-tête". Tout est possible et permis du moment que ce vieux monde est devenu ce qu'il est. La vie est fragile, pourquoi y tenir? Peut-être aussi que la seule chose à laquelle on peut tenir c'est le fight club....et l'amour de Marla.
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Citations et extraits (172) Voir plus Ajouter une citation
J'ai rencontré Dieu installé à son long bureau en noyer avec ses diplômes accrochés au mur derrière lui, et Dieu me demande :
— Pourquoi ?
Pourquoi ai-je été la cause de tant de douleur ?
N'avais-je donc pas conscience que chacun de nous était un flocon unique, sacré, au caractère unique spécialement spécial ?
Ne puis-je pas voir en quoi nous sommes tous des manifestations de l'amour ?
Je regarde Dieu derrière son bureau, occupé à prendre des notes sur un bloc, mais Dieu se trompe sur toute la ligne.
Nous ne sommes pas spéciaux.
Nous ne sommes pas de la merde ni de l'ordure non plus.
Nous sommes, c'est tout.
Nous sommes, c'est tout, et ce qui arrive arrive, c'est tout.
Et Dieu dit :
— Non, ce n'est pas exact.
Ouais. Bon. Quoi qu'il en soit. On ne peut rien enseigner à Dieu.
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Dans les revues plus anciennes, il y a une série d'articles dans lesquelles les organes du corps humain parlent d'eux-mêmes à la première personne : Je suis I'Utérus de Jane.
Je suis la Prostate de Joe.
Je ne plaisante pas, et Tyler qui débarque à la table du petit déj avec ses suçons, pas de chemise sur le dos et qui raconte, bla, bla, bla, bla, bla, il a rencontré Marla Singer la veille au soir et ils ont couché ensemble.
À entendre ça, je me sens la Vésicule Biliaire de Joe. Tout ça, c'est de ma faute. Parfois il arrive qu'on fasse quelque chose, et on se fait baiser. Parfois il s'agit de choses qu'on ne fait pas, et on se fait baiser.
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Le fight club, c'est demain, et je ne vais pas rater le fight club.
Avant la présentation, Walter de chez Microsoft m'offre un sourire modèle mâchoire pelleteuse mécanique hâlée jusqu'à atteindre la couleur de pommes de terre chips passées au barbecue. Walter à la chevalière-blason me serre la main, l'enveloppe de sa main lisse et molle, et dit :
— Je détesterais voir ce qui est arrivé à l'autre mec.
La première règle du fight club, c'est qu'il est interdit de parler du fight club.
J'ai dit à Walter que j'étais tombé.
Je me suis fait ça tout seul.
Avant la présentation, assis que j'étais face à mon patron, à lui préciser le détail du montage diapo avec les correspondances de chaque cliché dans le script et le moment où j'avais l'intention d'insérer la séquence vidéo, mon patron me dit :
— Dans quel pétrin allez-vous vous fourrer tous les week-ends ?
C'est juste que je ne veux pas mourir sans quelques cicatrices, dis-je. Cela ne suffit plus d'avoir un beau corps d'origine. Ce n'est plus rien. Quand on voit toutes ces voitures d'origine absolument vierges de toute égratignure, droit sorties d'un hall d'exposition en 1955, moi, je me dis toujours quel gâchis.
La deuxième règle du fight club, c'est qu'il est interdit de parler du fight club.
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Tyler dit :
— Au moins Marla essaie d'atteindre le fond.
Je touille l'eau en ébullition.
Continuer à écumer jusqu'à ce que le suif ne remonte plus en surface. Car c'est du suif qu'on écume sur l'eau, Du bon suif bien propre.
Tyler dit que je suis loin d'avoir atteint le fond, pour l'instant. Et si je ne dégringole pas complètement, je ne peux pas être sauvé. Jésus l'a fait avec son truc de crucifixion. Je ne devrais pas juste me contenter d'abandonner argent, possessions et savoir. II ne s'agit pas d'une simple retraite de week-end. Je devrais fuir toute idée de progrès personnels, je devrais au contraire me précipiter au pas de course vers le désastre. Je ne peux plus me contenter de jouer le jeu sans prendre de risques.
Ceci n'est pas un séminaire.
— Si tu perds ton sang-froid avant d'avoir touché le fond, dit Tyler, tu ne réussiras jamais vraiment.
Ce n'est qu'après le désastre que nous pouvons ressusciter.
— Ce n'est qu'après avoir tout perdu, dit Tyler, qu'on est libre de faire ce que l'on veut.
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J'ai appelé Marla au Regent Hotel pour savoir si elle allait aller aux mélanomes.
Marla a répondu au ralenti. Ce n'était pas un suicide pour de vrai, a dit Marla, c'était juste probablement un de ces appels à l'aide, au secours, à moi, mais elle avait avalé trop de Xanax.
Imaginez-vous aller au Regent Hotel et y contempler Marla en train de se jeter contre les murs de sa chambre minable en disant : je suis en train de mourir. Mourir. Je suis en train de mourir. Mourir. En train de mou-rir. Mourir.
Et que ça continuerait des heures durant.
Et donc elle avait décidé de rester chez elle ce soir, d'accord ?
Elle se faisait son grand truc de mort, m'a dit Marla. II fallait que je me bouge si je voulais assister au spectacle.
Merci quand même, j'ai dit, mais j'avais d'autres projets.
C'est OK, a dit Marla, elle pouvait mourir tout aussi bien en regardant la télévision. Marla espérait seulement qu'il y avait quelque chose valant la peine d'être regardé.
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