Ce soir, la douleur lui vrillait les épaules et lui sciait les bras. Il comptait sur un peu de compréhension et d'attention de la part de Monsieur Gontran ; mais, celui-ci, sans égard pour son âge, lui faisait sentir par ses paroles qu'il était toujours le patron et que tout ce qu'il espérait était son fermage, le reste ne l'intéressait pas...
Il se disait près des paysans et chantait les louanges des philosophes ; néanmoins, il ne parlait jamais de la grande révolution et des principes qu'elle avait généreusement proclamés, mais qui restaient lettre morte depuis plus de quarante ans maintenant.
Philip se rappelait ce qu'il avait lu, un jour, avec beaucoup d'émotion sur un almanach comme en portaient les colporteurs, dans sa jeunesse ; il pourrait même le réciter encore : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit... "