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Le Quinconce tome 2 sur 5

Gérard Piloquet (Traducteur)
EAN : 9782859408978
416 pages
Phébus (27/03/2003)
4.28/5   90 notes
Résumé :
Dans le second volume de sa ténébreuse odyssée, John explore les bas-fonds de Londres, qui s’ingénie à lui révéler ses pires noirceurs. Les êtres qu’il aime connaîtront toutes les formes de l’injustice, de la déchéance, et lui-même manquera de céder au désespoir. Mais le désir de savoir sera plus fort que toutes les cruautés, que toutes les tentations, et l’entraînera vers d’autres labyrinthes - où le lecteur avec lui perdra bientôt pied avec terreur, avec délices.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je ne suis pas près d'oublier ce deuxième tome du « le Quinconce ».
John et sa mère sont obligés de se réfugier à Londres pour fuir l'armée de fourbes, de dangereux tartufes, de scélérats qui les poursuivent sans relâche. Une histoire qui débute bien avant leur naissance, qui les dépasse, et s'applique à les broyer sans pitié.
Tous veulent s'approprier ce codicille transmis par des aïeux oubliés, tombés en poussière depuis des lustres, car il réintégrerait nos deux malheureux héros dans leurs droits confisqués par ces affreux âpres aux gains.
Un simple bout de papier qui, comme un génie du mal, va les mener à leur perte. Dans ce Londres du XIXème siècle, ville de toutes les richesses et de toutes les pauvretés, ville tentaculaire, véritable ogresse, ils connaîtront la trahison, la misère, et la déchéance.
Un récit échevelé, tortueux à souhait… Une mère qui finit par s'égarer dans sa propre folie ; un gosse ravalé au rang d'un animal réduit en servitude ; des êtres chafouins et sans coeur ; des âmes brisées au milieu de ruelles sordides et malodorantes ; un bout d'espérance et de bonheur de ci de là...
Un roman fantastique et poignant qui tient en haleine de la première à la dernière page.




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J'ai beaucoup aimé la saga du Quinconce qui comprend 5 tomes. Cependant, ma préférence va à ce deuxième volet qui plonge réellement le lecteur dans la noirceur du récit.

Le petit John Huffman, héros "à la Dickens", et sa mère, veuve dépossédée de tous ses biens et ne vivant que dans l'espoir de légitimer son fils dans le rôle d'héritier d'une fortune très convoitée par d'obscurs "ennemis", sont engloutis dans les faubourgs crasseux de Londres comme dans un tourbillon. Leur brusque et rapide chute en Enfer ne leur épargnera, ni à John ni à sa mère, aucune humiliation. Misérables, ils attirent à eux bien plus que la compassion du lecteur mais sa pitié et son affection. C'est dans ce deuxième tome que le lecteur pénètre vraiment l'histoire dramatique des Huffman et acquiert quelques indices lui permettant d'entrevoir (mais seulement d'entrevoir) l'issue de l'intrigue.

L'écriture de Charles Palliser m'a littéralement ensorcelée, à tel point que j'ai vraiment considéré que ce roman avait été écrit au XIXème siècle, quand je n'avais pas eu la curiosité de doter ma culture littéraire de quelques éléments biographiques sur l'auteur. Non seulement la qualité d'écriture mais également son rythme m'ont induite en erreur mais cette ignorance a, je pense, accru encore mon plaisir à découvrir cette oeuvre superbement noire et tragique.
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La suite des aventures de John et de sa mère les emmène à Londres où ils font l'expérience de l'extrême pauvreté. Trompés par tous, abandonnés par ceux en qui ils avaient placés leur confiance, il en sont réduits à vivre d'expédients. Dans le même temps, leurs ennemis continuent à comploter pour s'assurer que jamais ils ne puissent prétendre à ce qui leur est légitimement dû.

Le deuxième tome de la saga de Charles Palliser tient ses promesses. L'auteur décrit avec beaucoup de minutie et de détails la vie dans la métropole anglaise au XIXe siècle. On est emporté par la reconstitution historique tandis que l'intrigue est menée tambour battant. Comme pour le premier volume, Palliser n'hésite pas à rendre hommages à ses grands aînés, et les situations rappellent immanquablement les romans de Dickens. L'écriture, en revanche, semble s'être stabilisée: le recours à l'argot ou aux expressions vieillies est moins systématique, et c'est tant mieux. le Quinconce est un vrai roman d'aventure, avec des rebondissements, des bagarres, du danger et de l'émotion. On ne le lit pas, on le dévore.
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Ne se sentant plus en sécurité à la campagne, le jeune John Huffam et sa mère pensent trouver refuge à Londres. Malheureusement, à peine descendus de la diligence, ils se font voler leurs bagages et se retrouvent avec les habits qu'ils portent et quelques piècettes pour tout bien. Ils s'installent dans des chambres de plus en plus misérables et ne reçoivent aucun des secours sur lesquels ils comptaient. La mère en est réduite à des travaux d'aiguille et le fils à vendre de petites poupées de chiffon sur la voie publique. Mais comme ces misérables activités ne suffisent pas à les faire vivre, ils en sont réduits à vendre leurs tous derniers biens : un médaillon et le fameux codicille qui établit les droits d'héritage du petit John sur le domaine des Mompesson.
Ce deuxième tome de la saga « Le quinconce » permet de lever quelques coins du voile cachant le mystère des origines du jeune héros. La lecture du fameux codicille ainsi que celle de l'acte de naissance de John mettent le lecteur sur la piste en laissant dans l'ombre de grands pans de vérité. On entre carrément dans le drame et dans les derniers cercles de l'enfer de la misère subie par le petit peuple londonien du XIXème siècle. La mère tâte de la prison et, n'ayant plus rien d'autre à vendre que son corps, finit par se prostituer. le fils se retrouve interne dans une institution qui a tout du bagne pour enfants. On est vraiment entré dans le vif du sujet. En dépit d'un style un peu lourd, ce livre se lit très bien car l'intérêt est maintenu tout du long par le biais de ces énigmes jamais résolues et d'innombrables et pitoyables tribulations. On attend donc la suite avec impatience.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Dans ce 2ème tome, nous retrouvons Johnny et sa mère à Londres dans le dénuement le plus total. Malheureusement pour eux, leur état n'était déjà pas très glorieux en quittant Melthorpe et rien ne s'arrange en arrivant à la capitale.
Ce livre est toujours aussi dur à lire car il ne respire pas la joie et il décrit bien la vie difficile des petites gens à Londres et en Angleterre au début du 20ème siècle. J'ai tout de même préféré ce tome au précédent, le rythme y est plus soutenu et il se passe beaucoup plus de choses. J'ai donc hâte de lire la suite.
En bref : à lire avec un mouchoir à la main pour essuyer ses larmes.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
A mesure que nous approchions, les rues devenaient de plus en plus miséreuses, et notre accablement de plus en plus prononcé. Une odeur prenante, nauséabonde, provenant d'une brasserie proche, envahissait tout le quartier. A chaque coin de rue je voyais un cabaret, et, dans les caniveaux, des hordes d'enfants demi-nus tendaient la main pour nous demander l'aumône sitôt qu'ils voyaient nos atours, de humbles hardes à la vérité, qui dans ce canton pouilleux attiraient l'attention. Ce qui me frappait, ce n'était pas tant les guenilles sur le dos des passants, que leurs visages livides, cireux, leur peau horriblement grêlée, et leur regard, qui chez beaucoup semblait vide, comme si ces êtres étaient frappés de stupeur. Je voyais bon nombre de nez boursouflés, d'yeux caves, et souvent nous croisions des gens à la poitrine creuse, aux épaules affaissées, aux jambes arquées.
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Le coche, qui sur la grand-route avançait à tire-d'aile, donnait l'impression, maintenant qu'il roulait dans les rues de la capitale, de n'être plus qu'un monstre disgracieux et lourdaud. Constamment, nous devions nous arrêter, immobilisés par d'autres véhicules, essuyant les quolibets des cochers. Parfois, aussi, aux croisements, nous manquions de peu un piéton qui pour traverser se précipitait devant nous. La voiture me faisait songer aux canards qui nageaient avec tant de grâce sur la mare de notre village, et se dandinaient si maladroitement dès qu'ils regagnaient la berge.
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Cheminant dans la rue bordée de hautes maisons cossues au coin de laquelle nous nous tenons, l'allumeur de réverbères souffle dans ses mains afin de les réchauffer, puis reprend son échelle pour se porter vers le lampadaire suivant. Et tout au long de la rue naissent ainsi de minces pointes de lumière qui s'embrasent fugacement, en un brusque éclair, pour s'apaiser dans l'instant et ne plus répandre qu'une douce lueur.
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Vers la fin de l'après-midi, souvent, ma mère sortait pour se mettre en quête d'un emploi. Alors un livre entre les mains, je regardais les oiseaux sautiller sur l'avancée des toits, entre les pots des cheminées, tels de minuscules béquillards, avant de déployer leurs ailes pour prendre leur envol et s'effacer de mon champ de vision. Comme je les enviais !
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 Je n'ai pas loisir de conter ici toutes les aventures que j'ai vécues, ni les étranges et multiples rencontres que je fis sur la grand-route : colporteurs et mendiants, besace à l'épaule, honnêtes travailleurs itinérants, soldats regagnant leurs foyers, marins mutilés, marchands forains en marche vers la foire annuelle de quelque grosse bourgade. Toute une demi-journée, je cheminai en compagnie d'un montreur d'ours.
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Vidéo de Charles Palliser
Kim, libraire du rayon Littérature, présente le Quinquonce de Charles Palliser paru aux éditions Libretto.
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