Il est toujours difficile de critiquer dans le mauvais sens un roman pour lequel on sent un long travail de fond et de forme. Dans celui-ci, l'écriture est souvent agréable et imagée si bien que l'on s'imagine aisément déambuler dans les rues de Old Dehli (notamment à travers cette scène de la tempête de sable), pour notre plus grand plaisir. le fond semble à première vue ambitieux et captivant (les rapports mêlant la filiation et la science), mais l'histoire peine à s'installer, les pérégrinations et les états d'âmes du personnage principal restant peu crédibles et insaisissables. Néanmoins, le rythme plus soutenu de la fin du roman et l'apparition de quelques personnages plus matures en même temps qu'indécis (la mère, le journaliste), ou au contraire, plus jeunes mais plus exotiques (les étudiantes indiennes), ravivent l'intérêt de la lecture. Ce qui ne suffit cependant pas à sauver une fin maladroite qui laisse trop d'interrogations après avoir soulevé à demi-mots tant de questions. Un moment de lecture agréable (qualité du support et de la traduction aidant) dont l'utilité intellectuelle reste quand même à prouver.
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Tim Parks :
Le silence de Cleaver]
Dans les locaux de la Fondation Deutsch de la Meurthe à la Cité Universitaire Internationale de Paris,
Olivier BARROT présente le
roman de
Tim PARKS traduit de l'
anglais : "
Le silence de Cleaver".
Olivier BARROT en lit quelques lignes et en raconte la trame. Un
journalisteanglais vedette se retire du monde et voit sa retraite dérangée par l'arrivée de son fils.