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EAN : 9782264052988
192 pages
10-18 (19/08/2010)
3.78/5   18 notes
Résumé :
Judy Pascoe raconte l'histoire d'une petite fille, Simone, 10 ans, qui vient de perdre son père et imagine qu'il lui parle, du haut de l'arbre, un flamboyant, du jardin de la famille. Sa mère se prend au jeu, elle-même très affaiblie par cette perte, et se met également à parler avec l'arbre. Son regard d'adulte la met toutefois à distance de l'invention de sa fille, ce que celle-ci prend comme une trahison. Car pour Simone, très lucide malgré les apparences, ces di... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La petite Simone a tout juste 10 ans lorsqu'elle perd son papa brutalement. C'est en compagnie de sa maman Dawn et de ses frères qu'elle passe ses jours dans la grande maison. A côté de celle-ci, un arbre imposant, un flamboyant, déploie ses branches aux feuilles bercées au gré du vent. Un soir, elle entend son papa l'appeler. Regardant par la fenêtre, elle se rend compte que c'est l'arbre qui lui parle. Aussitôt, elle escalade les branches et se blottit contre lui, certaine que c'est son papa qui s'est réincarné. Elle ne peut se retenir d'en parler à sa maman qui ne croit pas un seul instants ses dires. Malgré cela, elle ne peut s'empêcher de l'approcher et se rendra vite compte que sa fille avait bien raison: son mari est avec eux. Mais, cet immense arbre deviendra envahissant, jusqu'à pénétrer à l'intérieur de la maison...

Judy Poescoe nous livre un roman on ne peut plus surnaturel sur la vie et la mort. Simone, cette petite fille si attachante et attendrissante, n'arrive pas à faire le deuil de son papa, parti trop rapidement, et se consolera vite lorsqu'elle se rendra compte qu'il est bien là. Ici est évoquée la vie après la mort mais surtout comment faire pour vivre avec ceux qui sont partis? Comment supporter leur absence au quotidien? Les descriptions de l'environnement sont de véritables cartes postales et l'on aime se promener dans cette campagne australienne au climat si particulier, où la nature semble avoir repris ses droits. Ce roman aux feuilles si légères et à la saveur douce-amère est réellement envoûtant et bouleversant, à la fois tragique et magique.

L'arbre du père... je veux bien y grimper...
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Simone O'Neil, dix ans, vient de perdre son père. Mais elle entend la voix de son père qui vient de l'arbre du jardin, un flamboyant. Pensant aider sa mère, elle lui fait part de son secret. Avec son regard mature d'aujourd'hui, on découvre la douleur face à la perte de son père et le difficile travail de deuil de la famille O'Neil.

Étonnant roman sur le deuil d'une famille. Avec le temps, Simone arrive à faire la distinction entre la réalité et ses profonds désirs. Et même, ses impressions d'enfance semblent résister nous faisait hésiter entre un deuil difficile et une histoire fantastique. Elle prête à l'arbre quantité de traits propres à son père, son absence lui laissant un trou dans son coeur de petite fille.

Belle écriture de Judy Pascoe qui a su trouver la bonne manière pour parler du deuil familial et qui a trouvé un écho en ma personne. J'ai eu du mal à voir le temps s'écouler dans l'histoire, les repères temporels étant discrets... mais cette discretion a son charme aussi. Difficile à expliquer, mais c'est un livre très touchant.

L'arbre du père a été adapté par Julie Bertucelli au cinéma avec Charlotte Gainsbourg dans le rôle de la mère. Je le note pour le voir prochainement, je suis curieuse de voir comment l'ambiance du livre sera rendue…
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Our Father Who Art in a Tree
C'est une histoire hantée et pleine de poésie. Un père laisse une famille en deuil, mais sa fille âgée de 10 ans croit l'entendre, il vit maintenant au travers du grand arbre majestueux au fond du jardin, il lui parle et étend sur elle, et sa famille, ses branches protectrices. Et si ce roman parvient si bien à décrire le travail du deuil, à travers la souffrance tempétueuse des membres de la famille, et la menace grandissante, et métaphorique, que constitue la progression des racines de l'arbre, il nous expose surtout, avec une grande tendresse, l'espoir, la possibilité de s'en sortir.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je ne savais pas que tout ce que je voulais, tout ce dont j'avais besoin, c'était l'amour de mon père. Je ne savais pas pourquoi je ne le savais pas, pourquoi personne ne me le disait. D'abord, que je pouvais l'avoir, et ensuite, que ma mère n'allait pas me le donner. Il m'avait fallu tellement de temps pour comprendre cela. Des années à souffrir, coincée dans mon éprouvette embrumée.
Puis, lentement, avec le temps, mes sentiments envers ma mère s'adoucirent et elle devint ce qu'elle avait toujours été pour moi – ma mère. Je me rendis compte que je voulais quelque chose que je ne pouvais avoir. Une mère ne peut pas donner l'amour d'un père, ni l'inverse. Ce sont des choses différentes, et je devais accepter que parfois l'un manque, ou qu'on ne l'a que pour dix ans ou dix jours et qu'il faut le faire durer toute la vie. Mais on ne peut obtenir cet amour de quelqu'un d'autre. Et on se gâche la vie si on essaye.
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J'étais tellement en colère qu'il soit mort, et ma seule façon d'y faire face, c'était de décider qu'il était vraiment parti. Mais, certains jours, je retournais au point le plus sombre que j'avais connu après sa mort. Je ne savais pas alors, comment l'aurais-je su, je n'avais que dix ans, qu'on a ses parents pour la vie, même si on ne les a jamais rencontrés, qu'ils soient morts ou vivants, ils sont là pour de bon, en soi. C'est une malédiction de rencontrer la mort si jeune, mais c'est la crainte qu'elle inspire qui empêche de vivre vraiment.
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Et le ciel qui avait paru s'ouvrir pour emporter mon père se referma finalement là où il s'était déchiré. La cicatrice irrégulière s'effaça et le ciel devint cette immensité bleue au-dessus de moi représentant les possibilités d'une vie qui pouvait devenir ce que je voulais qu'elle soit.
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La pendule s'était arrêtée, sans ralentir. Elle s'était arrêtée, c'est tout.
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Quand j'étais à la maternelle, je croyais que les enseignants vivaient à l'école, mais maintenant j'avais compris qu'ils avaient leurs propres maisons, il ne passaient pas la nuit à l'école.
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