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Les Aventures de Jack Aubrey tome 2 sur 20

Jean-Charles Provost (Traducteur)
EAN : 9782266081986
570 pages
Pocket (20/05/1999)
4.03/5   59 notes
Résumé :
Nos deux héros Jack Aubrey, officier de la marine de Sa Majesté George III, et Stephen Maturin, médecin de bord, agent secret et de surcroît éleveur de rats et de fous de Bassan sont de retour.
Cette fois, Napoléon vient de rompre la paix d'Amiens, et il s'agit de l'empêcher à tout prix de continuer à étendre son ombre sanglante sur l'Europe. Aubrey reçoit enfin le grade tant attendu de capitaine de vaisseau et un nouveau commandement. Mais quelle déception l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il s'agit du second tome de la licence Aubrey-Mathurin, écrit en 1972, après Maître à bord.

Le livre débute trois jours après la paix d'Amiens (25 mars 1802) qui met fin au conflit opposant l'Angleterre et la France. Il se termine à la fin de l'année 1804. Durant ce temps, le Royaume-Uni rompra cette paix (en avril 1803) et rétablira le blocus des côtes françaises. Boney entamera les préparatifs pour envahir l'Angleterre. Il sera proclamé empereur le 18 mai 1804. le 12 décembre 1804, le Royaume-Uni repart en guerre contre l'Espagne.

Jack Aubrey, surnommé "la chance" après ses exploits avec la Sophie, est un héros. Confortablement installé il coule des jours paisibles. L'auteur en profite pour nous décrire les relations homme-femme dans l'aristocratie britannique du début du 19ième siècle.
Suite à un revers financier (il est ruiné) induisant un revers amoureux, il part en voyage en France, mais la guerre repart et il est contraint de fuir par l'Espagne. On en apprend un peu plus sur Stephen Mathurin, dont la qualité d'espion est pleinement révélée (elle n'apparait pas dans le premier tome).
Aubrey récupère finalement le commandement d'un navire : le Polychrest, surnommé la faute du charpentier, un navire expérimental (raté) de 24 caronades de 32 livres pour un service dans la manche sous le commandement d'un amiral, qui bien sûr, honnit notre héros. Avec cette grosse puissance de feu, malheureusement difficilement utilisable, Aubrey arrivera à se faire remarquer et nommer Capitaine de Vaisseau : à 70 pages de la fin. Enfin, mais toujours sans navire. il assurera l'intérim.

Hélas, deux fois hélas, les critiques que j'avais faites au premier tome restent pleinement d'actualité. le livre est très long à démarrer et les aventures maritimes sont réduites à la portion anecdotique. Les longues descriptions de combats sanglants sont quasi inexistantes et on passe plus de temps avec les déboires financiers et amoureux d'Aubrey et ses états d'âme, avec les abeilles de Mathurin, qu'avec la flotte.
De plus l'auteur a l'habitude de changer totalement de situation d'une phrase à l'autre, en à peine un saut de ligne on se retrouve de terre à mer sans avertissement. C'est assez déroutant.

Espérons qu'avec le troisième tome La surprise, qui devrait nous apporter du dépaysement, la situation s'améliore ?
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Voici une (assez longue) critique comparative entre 2 auteurs de livres d'aventures marines : C.S Forester et P. O'Brian. Elle porte sur les 2 premiers romans des « aventures de Jack Aubrey ». Et il y a les 10 romans des aventures de « Capitaine Hornblower ».
Je rajouterai aussi des conseils de lecture.
Les livres :
Forester : Collection Omnibus.
Tome 1 (environ 1200 pages) regroupant les romans :
Aspirant de marine, Lieutenant de marine, Seul maître à bord, Trésor de guerre, Retour à bon port
Tome 2 (environ 1100 pages) : Un vaisseau de ligne, Pavillon haut, le seigneur de la mer, Lord Hornblower, Mission aux Antilles.
2300 pages de plaisir.
Et O' Brian : Collection Omnibus : les 2 premiers romans (sur les 4) : Maître à bord, Capitaine de vaisseau…qui m'ont suffit car…Aubrey m'énerve 😊 ou dit autrement : après Forester, lire du O'Brian est…fatiguant. Et je le prouve.
Le style : Je comparerais Forester à Dumas dont je viens de terminer la lecture de plusieurs dizaines d'ouvrages. Lecture aisée, revigorante.
Dumas, qui maîtrise le suspense depuis les premières pages de ses romans (-feuilletons), que je n'avais pas commencé à lire avant 2020 est devenu l'un de mes « maîtres-étalon 😊» des récits d'aventure et de psychologie humaine.
Avec Forester, les 2-3 premiers romans peuvent présenter quelques passages un peu difficile à suivre (j'y reviendrai dans les conseils de lecture). Mais une fois que Hornblower nous tient, il ne nous lâche plus. A chaque fin de chapitre, on a envie de savoir la suite, on postpose de 10-15 min ce qu'on doit faire…vous voyez ce que je veux dire ? 😊
L'auteur nous capture et nous fait vivre des aventures palpitantes et aussi étonnant qu'il paraisse, très diversifiées (on ne s'imagine pas le type de mission qui peuvent être confiées à un capitaine de vaisseau ni de la marge de manoeuvre dont il dispose.
Au fil des romans, Horatio Hornblower mûrit et nous apparaît dans toute sa complexité. L'auteur est précis et constant dans la qualité de ses ouvrages. Quelques traits d'humour viennent régulièrement émailler son récit. L'action est bien préparée et l'auteur nous immerge graduellement dans l'esprit et les réflexions du personnage qui pour un temps est considéré comme…Dieu (je ne blague même pas là… il faut en avoir lu au moins 2 – 3 ouvrages pour commencer comprendre et à…respecter cela).
Et nous découvrons l'homme amoureux quand se relâchent les tensions provoquées par les incroyables contraintes hiérarchiques, le respect du protocole, la mesure des risques associés aux différentes options, … bref une série de romans 4/5 – 4,5/5.
Comparer O' Brian à Forester, à travers leurs héros respectifs reviendrait à qualifier le premier de « bipolaire » 😉… par rapport au second.
Pour un amateur de Hornblower c'est extrêmement troublant de lire les aventures de ce Jean-Foutre de Aubrey 😊 😊. Et fatiguant aussi : « mais qu'est ce qu'il fiche ce capitaine…jamais Hornblower n'aurait fait ou laisser faire çà… 😊)
Autant Horatio intrépide en cas de nécessité, prudent et respectueux des règles, de la hiérarchie, de la santé de son équipage (lutte contre l'ivrognerie des matelots, …)…autant Jack Aubrey est «…foutraque ».
Dès les premières pages on comprend qu'il couche avec la femme de son supérieur hiérarchique, M. Harte qui s'en doute. Or, vu m'arme (la Navy), en lisant Forester on comprend qu'il ne faut jamais, jamais, jamais se mettre à dos son supérieur… 😊
En fait Aubrey célibataire ne pense qu'à sa queue et ne rate pas de faire tout haut une blague salace à une Lady lors d'une party à laquelle assistent le Gouverneur et ses supérieurs hiérarchiques. « Shocking ». Il s'étonnera après cela qu'on lui en veut un tantinet…
Alors que Horatio se marie très tôt (avant son premier commandement), l'expérience de la vie le lui fait regretter : très rapidement il sent qu'il n'est pas fait pour cela.
Il respecte le serment du mariage, mais il tombe amoureux…Très belle histoire d'amour émaillée de hauts faits d'arme. Belle plongée dans les moeurs de la société de l'époque.
La série des Hornblower est une lecture dont on sort avec plus de « cohérence de vie » et d'envie de « bien faire son travail, de respecter ses proches, …
Aubrey lui, est individualiste, complètement demeuré en fait, il fait penser à un ado (mdr).
A tel point que je me suis demandé si ce ne serait pas le reflet de son auteur… tant le style de O'Brian est déconcertant.
Toutes les 4-5 pages, il commence un paragraphe et…soit on ne sait pas (de) qui (on) parle avant de lire 5-20 phrases, soit il change de lieu mais ne dit rien ! En général, la description des lieux est (trop) réduite. Ou alors O'Brian nous balance plus d'1 page de descriptif sur un…banc de sable (que j'ai passé au bout de 20 lignes en râlant un peu : on est en pleine préparation de bataille navale) ! En résumé, un style et un rythme irrégulier qui nous sort quelque fois complètement du récit : on se pose des questions, on relit,…on est fâché. On fait l'effort de continuer plutôt que d'envoyer le bouquin par la fenêtre 😉.
Au début c'est bizarre, mais après un certain temps, on…s'habitue 😊.
Car O'Brian a quand même certains talents. D'abord il met en scène un docteur (Stephen Maturin) avec qui il partage la vedette. Stephen est un homme de science, et l'auteur surprend régulièrement le lecteur par la profondeur de ses réflexions philosophiques ou de ses observations naturalistes.
Puis les scènes d'action plus courtes (mais moins nombreuses) que celles de Forester n'en sont pas moins aussi excitantes.
Aussi, comparé à Horatio Aubrey en a peu dans le ciboulot … l'égalité survient quand on compare leur qualité de marin : mélange de connaissance et d'intuition qui leur permet de savoir toujours plus ou moins où ils se trouvent, comment va tourner le vent, comment doper les performance de la coquille de noix qu'on leur confie au début en « arrangeant » tel ou tel élément constructif pour gagner ½ mille à l'heure,…
Mais soyons clair : en étant aussi immature que Jack Aubrey on ne peut diriger un vaisseau dont une partie non négligeable est composée de gibiers de potence (provenant des prisons des environs). C'est im-pos-si-ble.
Quelle serait la source de cette différence majeure entre ces personnages ? Peut-être l'époque de leur géniteur ? Entre 2 guerres pour Forester (1935), Peace and love – mai 68 pour O'Brian (1970).
O'Brian nous amène à découvrir les affres de l'insolvabilité pour les Capitaines de l'époque qui auront littéralement pourri la vie de Jack. Un récit donc chez O'Brian fait de hauts et de bas et ponctués d'incohérences, défaut que je n'ai pas relevé chez Forester.
Forester s'est renseigné : il donne l'impression d'avoir lu et sélectionné des articles du Journal de l'Amirauté de l'époque. Pour O'Brian j'ai des doutes. En effet…
On ne peut pas imaginer que la Navy soit arrivée à la maîtrise des mers avec des Capitaines comme Aubrey. A la grande époque Napoléon était inarrêtable sur les terres. Mais l'Angleterre régnait sur les mers ! Comme la Russie à l'Est, l'Angleterre à l'ouest s'est retrouvée quasi seule (vu l'écart géographique) face à un adversaire qui réunissait la plupart des pays européens et qui était loin d'avoir un comportement…démocratique.
Je suis tout de même eu de la chance, moi qui aime la mer, d'avoir commencé à lire des aventures marines par Forester. Avec O'Brian, j'aurais refermé le bouquin en me disant : « plus jamais ça ».
Le point positif par rapport à certains livres contemporains : les 2 auteurs nous font le plaisir de ne pas revenir régulièrement en arrière avec des flash back écoeurant qui cassennt l'élan d'un récit, comme le font de plus en plus souvent les auteurs modernes lorsqu'ils écrivent des séries (voir ma critique de Gemmel : Troie).
Conseils de lecture. S'aider d'un smartphone à côté de soi. Pourquoi ?...
Il y a des illustrations tout devant et…tout à l'arrière des livres. C'est bien d'apprendre (presque) par coeur certains termes (le nom des mâts et des voiles, proue et poupe, au vent et sous le vent,…) et de
Trouver sur google (par exemple) un dictionnaire de marine qui vous convient.
Prenez un peu de temps au début, vous aurez un plaisir décuplé au moment des batailles navales, quand vous serez pris par l'élan...
J'ai beaucoup aimé utiliser l'appli Google Earth : dès qu'un port était cité, je le trouvais sur l'appli et je choisissais une position et une vue du paysage décrit dans les livres…c'est aussi un excellent moyen d'immersion dans le récit.
Je vous souhaite beaucoup de plaisir avec Forester dont j'ai dévoré les aventures de Horatio Hornblower : je compte lire d'autres romans de lui.
Pour O'Brian, je vais…patienter et m'armer de courage avant d'en relire une page 😊
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Lire les aventures de Jack Aubrey s'est comprendre qu'on ne lit pas qu'un livre de "batailles de bateaux". C'est la singularité de cette saga qui en fait un paradoxe et une grande cohérence. Stephen Maturin parlait du "Jack-des-mers" versus le "Jack-des-terres" , on pourrait ainsi également évoqué ces livres qui ont deux identités, deux singularités et selon l'équilibre, renforce ce désarroi que l'on peut ressentir.
Ce deuxième tome fait une large place à l'Angleterre, aux Downs, aux rapports de pouvoirs, aux mesquineries et aux lois autour de l'armée navale qui en font un roman à part. C'est aussi un tome de construction, poser les futurs enjeux qui seront déployés plus tard dans d'autres tomes et qui doivent bien trouver un point de départ.
Alors oui, la vie terrestre de Jack est un peu sordide, ennuyeuse et lourde, on a hâte qu'il rejoigne les océans pour se battre. C'est un joli parallèle avec Jack Aubrey qui partage notre impatience.
C'est aussi et enfin, le roman qui fait une meilleure place à mon personnage préféré, Stephen Maturin. Il gagne de l'épaisseur, de l'ambivalence, de l'humanité et on s'y attache beaucoup. le naïf Stephen-des-mers face à son alter ego espion "Stephen-des-terres".

J'ai toujours trouvé intéressant de situer ces 2 premiers romans de Patrick O'Brian dans la période où il les écrit. Fin des années 60, début des années 70, Dans cette période où l'Angleterre se trouve isolée, perdue, en proie à des choix politiques qui bouleversent cette Angleterre "mythifiée". C'est un écho à cette Anglettere des années 60-70 qui n'est plus l'empire coloniale dont elle s'est forgée une idée de toute puissance face à cette Angleterre du XIX siècle qui est à la fois à l'aube d'une extraordinaire révolution mais qui dans l'instant présent se sent acculer par Napoléon.

C'est une saga qui mériterait bien plus que d'être cataloguée en roman d'aventure et de bateaux qui se battent ;)

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J'ai été vraiment surprise de découvrir un récit se déroulant en grande partie sur terre. le roman tourne, en plus, beaucoup autour de question d'argent et d'amour. Cela présente la réalité de la vie des hommes de la marine anglaise, et leurs difficultés en période de paix. Moi qui m'attendais à un récit maritime... j'avoue avoir lu pas mal de passages en diagonale.
Surtout que les protagonistes, non dénués de défauts ce qui le rend plus humain, ne sont pas forcément sympathiques.
Car oui Jack Aubray n'est pour moi intéressant qu'en mer, sur Terre il semble pataud, naïf et futile.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Stephen avait exposé ses vues sur le courage. Il était variable et relatif. Il dépendait du régime alimentaire, des circonstances, de l'état de fonctionnement des boyaux (la constipation va généralement de pair avec la timidité), de l'usage qu'on en fait, de la fraîcheur physique et spirituelle ou au contraire de la fatigue (la prudence proverbiale des vieux). Le courage n'est pas une entité (une qualité en soi). Il faut considérer qu'il dépend d'un certain nombre de systèmes différents mais connexes -moral, physique, sexuel (le courage des brutes, des castrés). L'intégrité totale, le courage sans réserve, la jalousie injustifiée et puérile, ses effets sur le courage (les stoïques). La satietas vitae et le courage suprême de l'indifférence – l'indifférence, l'indifférence...
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Voilà de bien bonnes nouvelles, dit Jack.
La paix va régner sur terre et sur mer.
Les gros canons ne serviront plus, car nous serons dispersés.
Voilà de bien mauvaises nouvelles, dit l'amiral.
Mon cœur est brisé, dit le capitaine.
Que puis-je faire ? Crie le lieutenant.
J'ignore quel cap je dois prendre.
Je suis aussi un gentilhomme, dit le docteur, un gentilhomme de premier rang.
J'irai de foire en foire et j'y ferai le charlatan.
Je n'ai pas de métier, dit l'aspirant.
Je n'ai pas beaucoup le choix.
J'irai aux portes de Saint Jame's, je cirerai des chaussures.
J'y serai tout le jour, et à tous les chalands je dirai :
« Voulez-vous que je vous les frotte ? ».
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L'homme marié est le pire ennemi qu'une femme puisse trouver sur son chemin. (…) Ils vous offrent leur amitié, ou je ne sais quoi de ce genre. Et tout ce qu'ils demandent en retour, contre cette immense faveur, c'est votre cœur, votre vie, votre avenir, votre... Je ne veux pas être vulgaire, mais vous savez très bien ce que je veux dire. Il n'y a pas d'amitié possible avec les hommes.
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Les truffes, les morilles, les pleurotes et les oreilles de juif – tous parfaitement comestibles, voire tolérés jusqu'à l'excès (mais même alors, n'est-ce pas, les cas de convulsions sont très rares, avec une certaine rigidité du cou n’excédant jamais deux ou trois jours, pas de quoi se plaindre) – occupèrent Stephen et Mrs Pullings, jusqu'au moment de desservir.
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Les femmes sont supérieures aux hommes car elles sont capables de ressentir une admiration sincère, objective et franche pour la beauté de leurs semblables... Jouir d'un plaisir authentique en la contemplant.
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