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EAN : 9782842285005
431 pages
Le Pré aux Clercs (14/03/2013)
3.85/5   105 notes
Résumé :
Six Clans dirigent la Cité. Chacun possède une Magie qui commande aux éléments ou aux êtres vivants. De leur union dépend l'équilibre. C'est pourquoi durant la Fête des Échanges, les adolescents sont soumis à des épreuves, en vue d'être initiés. Parce qu'elle a échoué, la jeune Érine est bannie, loin de sa famille et de son Clan. Condamnée à survivre dans la zone d'exil, elle va bientôt découvrir le sombre secret de la Cité. Et le terrible complot qui menace de la d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 105 notes
Après avoir récemment beaucoup consommé de littérature plutôt adulte et sombre à souhait, le choc fut rude en abordant cette Fille-Sortilège qui joue davantage dans la catégorie littérature jeunesse, ou au moins « young adult ». Mais bon, qu'à cela ne tienne, ne misons pas sur les étiquettes ou les catégories et plongeons-nous dans le monde plus ou moins merveilleux de la Cité des Six !

Avec La Fille-Sortilège, Marie Pavlenko a une double occasion de se faire plaisir : tout d'abord elle peut reprendre des thèmes qu'elle connaît bien, avec la jeune héroïne en devenir qui découvre la vie et ses malheurs, qui l'ont fait connaître avec le Livre de Saskia ; et puis elle se permet ici de créer tout un monde de fantasy, à sa guise, aux dimensions de son personnage, riche dans la composition mais limité dans l'espace. C'est en effet dans la Cité des Six, divisée en six Clans de magie (division bien pratique entre Planteurs, Sourciers, Dresseurs, Couteliers, Façonniers et Guérisseurs) que nous rencontrons Érine, fossoyeuse et recéleuse de cadavres de profession, qui s'est retrouvée parmi les ostracisés de la cité, les Orklas. C'est à partir de son gagne-pain et de son histoire personnelle que cette jeune femme va découvrir non seulement l'un des fondements de sa cité natale, mais également les tourments qui la guettent.
Certes, cette façon de découvrir la Cité des Six est des plus classiques, mais avec Marie Pavlenko, cela se révèle surtout efficace et prenant. La création de plantes et d'animaux en tous genres est à la guise de l'auteur, même si cela ressemble souvent à un simple exercice de style, comme si la fantasy demandait forcément ce genre de poncifs. Au moins, l'auteur semble se faire plaisir et le goût de la lire s'en ressent, d'autant que malgré ce relatif cloisonnement à la cité, nous voyageons suffisamment pour ne pas s'ennuyer et s'engluer : le flot d'action nous emporte du début à la fin.
Au niveau du style, Marie Pavlenko a de l'aplomb, il faut le dire, et cela correspond à son héroïne. Les superpositions en cascade dans le feu de l'action m'a souvent gêné, mais l'humour est fin, avec pas mal de second degré, ce qui nous éloigne heureusement du style jeunesse, pour aller vers quelque chose d'au moins plus « young adult ». C'est vrai, les ficelles scénaristiques et symboliques sont parfois bien grosses (notamment quand Érine retient notablement un détail) avec des thèmes éculés (comme la question de la jeune fille qui fugue et a pourtant besoin de rentrer chez elle, pour son bien comme pour celui de son entourage) et peu de choses pour les dissimuler, mais l'ensemble est frais et vraiment vivant, et c'est sûrement ce qui fait la marque de fabrique de cette auteure.

En conclusion, j'ai été ravi de découvrir le style de Marie Pavlenko, alerte et motivant, malgré quelques tics qui, heureusement, ne gâchent pas tout. Là, on en demanderait presque une suite ! Maintenant que le souk a bien été mis dans le petit monde de la Cité des Six, il va falloir aller plus loin, et je serai ravi de lire un autre tome en lien avec cet univers. Finalement, même si, à chaque fois, les romans qui la composent ne sont pas parfaits, j'ai une certaine tendresse pour cette collection Pandore de chez Le Pré-aux-clercs et j'ai toujours plaisir à en découvrir un nouvel opus.

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Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015.

J'avais découvert celui-ci lors d'une masse critique dédiée à la nouvelle collection Pandore des éditions Pré aux clercs. J'ai pu me le procurer quelques temps après pour qu'il aille, ensuite, rejoindre ma PAL. Je l'en ai ressorti récemment car j'aime bien mélanger les styles pour ne pas être dégoûtée d'en lire un en permanence. Je regrette finalement de ne pas l'avoir sorti plus tôt et que ce soit un tome unique. Que je vous explique maintenant pourquoi !!

En premier lieu, l'écriture de l'auteur. Celle-ci m'a subjuguée dès les premières lignes. Un rythme vif et soutenu. Il y a beaucoup de descriptions sur les décors, les personnages ou les situations. Tout se passe en ville et n'en sort quasiment pas, la carte en début de tome aide bien à se situer. Il y a néanmoins peu de temps mort dans la narration. Les descriptions nous sont données quand Erine le juge utile suivant les situations puisque il s'agit d'une histoire à la première personne. Celles-ci sont courtes, nettes et précises. Généralement, une seule phrase avec beaucoup de virgules. Cela donne ainsi un style incisif. J'avais l'impression d'être complètement immergée dans ce roman à la suite d'Erine. S'il n'y avait pas eu le boulot, ce roman aurait été lu en 2 jours, plus de la moitié a été lu dès le premier jour. Erine n'a pas le temps de s'ennuyer et nous avec.

En second lieu, le personnage principal, Erine. Elle a un fort caractère et se laisse difficilement marcher sur les pieds. Mais elle fait, néanmoins, attention de ne pas froisser plus que de mesure les puissants, ça ne marche quand même pas à tous les coups. Erine nous balade donc à sa suite dans les méandres des orklas et de la Cité tout en nous faisant profiter de son savoir-faire et de sa vision des choses. Sa personnalité n'est pas uniforme, elle est tout en nuance et évolue au gré des situations. C'est également le cas pour les différents personnages récurrents. Ils sont, pour la plupart, bien travaillés et complexes comme je les apprécie. Je n'aime pas les personnages sans personnalité ou au caractère trop « gentil » ou « méchant » sans autre nuance.

Et en dernier lieu, la mythologie et l'histoire. L'auteur a créé une mythologie à double tranchant dont on n'imagine pas les tenants et les aboutissants au tout début. Ceci est donc une bonne surprise car l'univers est très développé et très bien pensé. Pour un tome unique, il contient beaucoup d'informations, une histoire forte de ses nombreux rebondissements et un personnage atypique du fait de son parcours et de son possible avenir. L'histoire est donc très complète : des descriptions, de l'action et du blabla quand c'est nécessaire. Un roman très bien construit à mon humble avis.

Comme vous l'aurez compris, j'ai plus qu'apprécié ma découverte de ce roman, c'est donc un gros coup de coeur pour moi, tout me plaît et me donne d'autant plus envie de découvrir « Le livre de Saskia » (dont le premier tome attend gentillement dans ma PAL). C'est vraiment dommage qu'il n'y ai pas de suite car je n'aurais pas été contre de continuer un petit bout de chemin avec Erine et ses amis. Je vous conseille donc plus que fortement de découvrir ce petit bijou de la littérature fantastique française, en espérant que le peu que je vous en ai dit vous en donne envie. Pour ma part, dès que je peux, j'entame « Le livre de Saskia » et je guette les prochaines publications de cet auteur dont j'ai bien apprécié le style très vif et soutenu, et son imagination. Petit plus, cette maison d'éditions a des correcteurs hors-pair, c'est vraiment appréciable.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Ce roman a été un vrai coup de coeur, le premier de l'année 2020. Dès les premières pages, le style de l'auteure m'a séduite : lyrique et simple à fois. le récit nous transporte dans une cité dirigée par six clans. On ne sortira jamais de la ville et pourtant on ne s'ennuie pas un instant.
La narratrice, Erine, bannie de son clan pour avoir échoué à en rejoindre un autre, vit désormais en orkla (hors clan) à la périphérie de la cité, en compagnie d'autres parias. La vie y est difficile, la misère et la faim sont leur compagnon quotidien. Erine a un caractère bien trempé et loin de s'apitoyer sur son sort, cette ancienne privilégiée du clan des Dresseurs a su s'adapter à sa condition dégradée : elle exerce à présent l'honorable profession de déterreuse et vendeuse de cadavres. Elle peut compter en cela sur son ami Arkady, un jeune Orkla également tombé en disgrâce.
L'histoire est riche en rebondissements, ça va vite, les révélations s'enchaînent, certaines se devinent aisément, d'autres ont été une totale surprise. L'imagination de l'auteure semble sans limite : la description de la cité, de ses moeurs et coutumes, sont bien développés, les protagonistes finement observés.
L'intrigue principale tourne autour de l'attitude hostile du chef du clan des Guérisseurs qui tourmente notre héroïne tandis qu'une mystérieuse épidémie se propage dans la ville.
J'ai beaucoup aimé la personnalité d'Erine et des personnages féminins en général. Des femmes fortes, intelligentes qui toutes assument le poids de leur responsabilités. Amateur(e)s de damoiselles en détresse passez votre chemin. Ici ce sont des femmes guerrières, chacune à leur manière.
L'auteure déploie plusieurs intrigues qui finissent par se regrouper et m'ont tenu en haleine sur plusieurs pages. J'ai dévoré son récit.
Construit comme un one-shot, ce roman laisse pourtant une porte ouverte pour une éventuelle suite.

La Fille-Sortilège est le premier roman que je lis de cette auteure. le plaisir de cette lecture m'a donné envie de me plonger dans sa série "le Livre de Saskia".
Je ne peux que vous conseiller de découvrir, à votre tour, la plume de Marie Pavlenko, élue par ailleurs Prix Babélio Jeune Adulte 2019

Challenge auteures SFFF 2020
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Un livre Jeunes Adultes français de très bonne facture. Dans un univers tropical, la Cité des Six Clans est une oasis de prospérité au sein d'un désert sans fin. Elle est partagée entre Sourciers, Planteurs, Dresseurs, Façonniers, Couteliers et Guérisseurs qui travaillent de concert pour le bien de la Cité. Nous y suivons une jeune paria qui vient de perdre son partenaire dans le travail et dans la vie. Obligée de se faire déterreuse de cadavres, elle va toucher de trop près d'inavouables secrets... Car la Cité des Six Clans n'existe que grâce à la magie, et celle-ci ne semble plus aussi bien marcher qu'avant.
Marie Pavlenko se la joue "Dune" de Frank Herbert (l'ouvrage de SF le plus proche des codes de la Fantasy ?) : elle nous immerge dans un univers intéressant avant de le détruire complètement dans une ambiance très lutte des classes ! (vous savez, le truc qui est censé ne pas exister, mais que les certaines élites déclarent être en train de gagner…)

Je n'ai pas encore lu les ouvrages YA de Brandon Sanderson, mais franchement le mélange action / intrigue / thématiques sociales qu'on retrouve dans ses autres ouvrages en est assez proche. Sauf que l'auteur américain tire à la ligne, alors qu'ici on a un roman d'une grande densité mené tambour battant. On courre presque tout le temps et on ne s'arrête que rarement. Les événements sont en branle dès les premières pages et le destin est en marche avant même ces dernières !
La prose percutante est une grand force mais peut éventuellement être aussi un point faible car le style hyperimmersif est volontairement constitué de phrases courtes qui s'enchaînent vite voire s'entrechoquent. En nous racontant sa propre histoire, on craint, on souffre, on vibre, bref on vit avec elle le temps de lire les 430 qui constituent le roman.

Avec ce rythme effréné difficile de développer et approfondir le background (notamment les jeux de pouvoirs entre Clans), pourtant l'auteure parvient à nous offrir un livre de Fantasy avec un univers plaisant, avec un cadre et une ambiance réussis. Pour ne rien gâcher les nombreux personnages de ce roman indépendant le sont vraiment pas mal du tout. On fait la part belle aux personnages féminins, et cela tombe bien car ils ont tous bien campés.
Il est d'ailleurs assez symptomatique que le personnage masculin le plus présent soit Arkadi, le camarade handicapé d'Erine, autour duquel on est sûr qu'aucune romance bidon ne sera nouée. Car l'auteure ne tombe pas dans le piège traditionnel de ce genre d'ouvrage : exit les triangles amoureux qui permettent de tenir la jambe des lecteurs en tirant à la ligne…
Pourtant des triangles amoureux, ici il y en a deux :
- plein champ nous avons une adolescente qui essaie de retrouver avec son amant mentor plus âgé une figure paternelle bienveillante
- hors champ nous avons une adolescente qui essaie d'échapper avec son amant complice plus âgé à une figure paternelle malveillante
L'intrigue n'est absolument pas parasitée par ces romances car l'un est déjà mort et l'autre meurt assez vite.
Ce sont 2 adolescentes qui vont devoir s'en sortir par leurs propres moyens. Et je dois reconnaître qu'à ce jeu là, Erine est une héroïne forte et courageuse qui vaut largement une dizaine de Katniss Evergreen ("Hunger Games") car elle se prend en main, mieux elle prend son destin en main !
A noter aussi Diulé, chef des Orklas du Sud, dont les propos est les projets n'ont à rien à envier à ceux d'Arlette Laguiller, 6 fois candidate aux élections présidentielles sous les couleurs de Lutte Ouvrière ! Bref, on parle bien du Grand Soir de la Cité des Six-Clans. Et cela fait du bien un peu de réflexion sur la lutte des classes dans un monde de pensée unique assez pour ne pas dire très bourgeoise.

Comme toujours, tout n'est pas parfait évidemment :
- quand le secret de la Cité des Six est éventé, on explique le pourquoi du comment avec des indices peu mis en avant auparavant, alors que d'autres assez évidents sont passés sous silence
- on va vite, très vite, trop vite… le whodunit fait son effet, mais en aurait eu encore plus s'il on avait pris un peu plus de temps pour l'amener et c'est un peu la même chose pour les mystères (révélés en bloc lors des rares pauses que fait l'intrique dans des passages explicatifs qui tranchent un peu avec le reste), ou pour l'affiliation de certains protagonistes du roman (grosso modo un qui roule pour qui ? avec les jumeaux Sootar et Loltar, il y avait de quoi faire…)
- la manière dans la ville bascule dans le chaos m'a parut un peu précipitée, mais est-ce du aux contraintes du format choisi ou a de réelles maladresses, je serais bien en peine de trancher…
- on se retrouve pour mieux se perdre (ah ça on meurt souvent dans le roman, et parfois assez salement !)
Le choix de tout montrer par les yeux d'Erine est assumé, mais du coup les autres personnages font un peu léger…

C'est à regret que j'ai conclu l'aventure mais je suis heureux d'avoir découvert l'imaginaire de Marie Pavlenko. Et pourtant, je suis loin d'être le client idéal pour tout ce qui touche aux ouvrages YA.
L'univers et les personnages sont plein de promesses : on a vraiment envie de les retrouver. D'ailleurs les prophéties du voyant Chiros sont l'un des éléments qui pourraient laisser penser qu'on avait prévu une suite qu'on ne lira sans doute jamais… C'est bigrement dommage !
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Marie Pavlenko est une auteure dont j'apprécie la plume. J'ai d'ailleurs accroché à la majorité de ses titres, si bien que j'étais curieuse de me pencher sur ce one-shot que m'a gentiment offert Mikasa ! Hélas, j'ai un ressenti final très partagé qui s'explique notamment par la grande quantité d'informations à emmagasiner au début du roman. L'univers est riche : il existe plusieurs castes regroupant les individus par leurs compétences et leur métier (dressage, guérison, fabrication, agriculture, etc.). À cela, s'ajoute un groupe de personnes supplémentaires : les orklas, les hors-systèmes et les bannis. Comprendre les particularités de ce monde, le fonctionnement et les politiques en place n'est pas spécialement compliqué et a des allures de « déjà-lu »… À condition de n'avoir que cela à intégrer ! En effet, en quelques chapitres, le lecteur va devoir faire face à de nombreux noms de personnages secondaires importants dans l'intrigue. On ajoutera également un bestiaire fantastique. Pour moi, cela faisait beaucoup d'un coup, si bien que j'ai eu du mal à rentrer dedans… Il m'a fallu m'accrocher et noter plusieurs choses afin de ne pas être perdue. C'est regrettable, car cet ouvrage a énormément de potentiel et de qualité ! Hélas, cette grande quantité d'éléments a joué sur mon appréciation globale. de ce fait, je n'ai jamais réussi à être totalement captivée par l'histoire, ni à m'attacher aux personnages principaux…

Heureusement, la belle Erine a tout de même de beaux atouts. Débrouillarde, courageuse, humaine, déterminée, forte et parfois pleine de faiblesses, elle m'a paru intéressante. J'ai été impressionnée par sa façon d'être, même dans les pires moments. le tandem qu'elle forme avec Arkadi est plutôt sympathique, notamment grâce aux légères touches d'humour ! On pourrait croire que le duo fait très « ado » en raison de leur âge, mais ce serait se méprendre : on est bien sur du young adult ! Certains passages sont très sombres, voire sanglants ! En outre, le récit gagne de plus en plus en noirceur…

« La Fille-Sortilège » a de nombreux atouts comme son rythme soutenu : il n'y a presque aucun temps mort ! Ainsi, on assiste à des meurtres, du chantage, de la manipulation, des combats et des retournements de situation. Erine et ses proches souffrent et n'ont pas la vie facile. L'intrigue cède rarement à la facilité, ce qui est très appréciable ! C'est cette action constante qui m'a donné envie de tourner les pages malgré mon ressenti du début. J'ai d'ailleurs été surprise plusieurs fois, comme avec le secret de la vieille Rada ou les différentes faces cachées du conseiller Pamar. En revanche, je n'ai pas spécialement été comblée par les kashusha qui, à mes yeux, manquent encore de développement. C'est sans doute dû au fait que l'auteure s'est limité à un seul volume… Elle a dû mettre en avant et creuser du mieux possible la plupart des éléments, tout en allant à l'essentiel. Cependant, cela n'a pas été suffisant à mes yeux. Il aurait fallu développer cette lignée magique.

De plus, je ne comprenais pas pourquoi les personnages principaux avaient autant d'attentes vis-à-vis d'Erine. Certes, on l'explique plus ou moins toutefois, la majorité des protagonistes veillent sur elle et font de leur mieux pour la protéger afin qu'elle puisse les sauver en retour. Présentée comme la clef libératrice de cette dystopie, la demoiselle m'a pourtant semblé plutôt subir les événements… Elle m'a également frustrée dans sa décision finale… Pour moi, le dénouement est non seulement vite expédié, mais surtout trop ouvert ! Il demeure certaines zones d'ombre et on laisse trop de place à l'imagination pour ce nouveau monde. Il faudrait une suite ou quelques chapitres supplémentaires… Ne serait-ce que pour développer certains personnages secondaires comme Arkadi et Naria qui m'ont semblé très lisses à côté de l'héroïne ou creuser les tensions qu'il peut exister entre les différentes castes ! C'est donc une lecture en demi-teinte, mais qui, bizarrement, ne me dissuade pas de lire la suite si un jour il y en a une…
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critiques presse (3)
Elbakin.net
20 janvier 2014
Avec La Fille Sortilège, Marie Pavlenko nous offre un roman mature et dense mené tambour battant qui change agréablement des romans habituels de ce genre de littérature.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
LeSoir
15 juillet 2013
L’écrivaine compense ce relatif manque d’originalité par une vivacité d’écriture, une narration haletante, une mise en scène réaliste et des personnages auxquels on croit.
Lire la critique sur le site : LeSoir
HistoiresSansFin
11 juin 2013
La Fille-Sortilège, nouveau roman de Marie Pavlenko, rappelle beaucoup l'excellent Livre de Saskia, du même auteur : narration à la première personne de l'indicatif, style naturel et sympathique...
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Vivre chez les orklas comporte une multitude d'inconvénients, parmi lesquels la saleté, la promiscuité, la pauvreté. La faim aussi. La mort, beaucoup. Mais on y déniche également des valeurs qu'on ne croise pas ailleurs dans la Cité des Six, comme la solidarité. Oh bien sûr, il y a des sales types, dans mon husta, des traîtres, des fous, des mégères, des ivrognes, des lâches, des méchantes, des pervers, des avares, des avortons, des bavards. Mais on est tous le cauchemar de quelqu'un.
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Je ne comprends plus les habitants des Clans. La Cité leur prodigue ce dont ils ont besoin. Ils ont leur tâche à accomplir, en échange, ils n'ont jamais faim, jamais froid. Ils critiquent leur condition pourtant privilégiée mais ne font rien pour la changer. Ils continuent de faire ce qu'ils doivent, ce pour quoi ils sont nés, sans protester. Ca blablate, ça n'agit pas. Comme disait Malcor, ils ont l'estomac rempli et en oublient qu'ils sont des hommes. Bien nourris, ils obéissent. Nous, les orklas, nous avons faim, mais nous nous battons pour survivre. Nous savons le prix de chaque journée. Et dès lors, nous sommes probablement plus libres, même parqués dans nos quartiers, que les membres des Clans. J'essaie de m'en convaincre, en tout cas. C'est plus facile comme ça.
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En des temps lointains, du plus profond de l’Entre-Terre, six Clans foulèrent le sol vierge du Désert.
Le premier, le Clan des Planteurs, avait le don de féconder la terre.
Le deuxième, le Clan des Sourciers, commandait à l’eau.
Le troisième, le clan des Dresseurs, savait charmer les animaux.
Le quatrième, le Clan des Façonniers, pouvait à sa guise façonner pierre et métal.
Le cinquième, le Clan des Couteliers, excellait dans l’art de manier la lame.
Le sixième, le Clan des Guérisseurs, connaissait les secrets des plantes et confectionnait des remèdes contre tous les maux.
Les Six s’installèrent sur une colline désolée.
Ainsi naquit la Cité des Six.
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La dernière image que j'ai gardée de lui, c'est son visage enragé lors de la Fête. Je réalise aujourd’hui ce que sa colère exprimait : la fureur de me perdre, l'impossibilité d'intervenir alors que j'étais seule, humiliée sur cette estrade, objet de tous les quolibets. Pourtant, à ce moment précis, j'ai cru que mon père avait honte de moi et qu'il souhaitait que je débarrasse le plancher... Ai-je vraiment tout compris de travers ?
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Tanote ne sait pas que c'est une aiguille, mais il saisit le message. Je suis au Marché interdit et je ne suis pas une débutante. J'en connais les usages, j'ai une arme, je me contrefiche de m'en servir. Je suis une orkla, sans foi ni loi, je connais ma place : celle que je prends, jamais celle que l'on me donne. Je lui dis aussi que je ne suis pas vendue, je fais partie de ce monde. Il peut me faire confiance, au moins dans une certaine mesure.
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Vidéo de Marie Pavlenko
Avec Katerina Apostolopoulou, Caroline Boidé, Bruno Doucey, Mohammed El Amraoui, Hubert Haddad, Marie Pavlenko & Murielle Szac Accompagnés par le musicien Issa Hassan
Prenez le mot Grâce. Soupesez-le pour en estimer la richesse de sens. Puis déployez-le, en éventail, de manière à faire apparaître ses innombrables significations. Qu'y a-t-il au-delà de ce don accordé, de cette faveur ou non divine ? Un état, un moment, l'extase. Une supplique, une embellie, d'autres extases encore. Sans oublier ces vies que l'on épargne, ce coup souvent fatal, ces inquiétudes et cet accueil, le consentement ou le refus. Les uns disent « Grâce à Dieu », tandis que d'autres ne croient qu'en la chaleur d'une main dans la leur. Mais de textes en textes, de mots d'amour en chants des morts, de cimes en abîmes, les 118 poètes de cette anthologie entonnent sans relâche la grande partition de la vie. Et s'ils viennent de tous les horizons – si elles viennent, car plus de la moitié sont des femmes –, c'est pour dire d'une voix multiple et une : Gracias a la vida !
À lire – Grâce… Livre des heures poétiques, Anthologie établie par Thierry Renard & Bruno Doucey, éd. Bruno Doucey, 2024.
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