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EAN : 9782361930110
384 pages
Les Grandes Personnes (26/08/2010)
3.76/5   113 notes
Résumé :

Lorsqu'elle assiste à la mort de son père, tué en duel, Zinia Rousselières est loin d'imaginer qu'elle est à l'aube d'un singulier tour du destin. Dans le caveau familial repose en effet déjà un cercueil, le sien, ou plutôt celui de celle qu'elle croyait être...

En un instant, le monde de la jeune fille vole en éclats, et elle n'aura désormais de cesse de découvrir sa véritable identité.

Des bas-fonds de la capitale au fas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes en 1672. Zinia, fille d'un maître d'arme, voit son destin basculer : à la mort de son père, elle apprend qu'elle ne serait pas celle qu'elle croyait être. Elle entame une enquête pour découvrir sa véritable identité et le mystère que cache sa naissance. Ce qu'elle ignore, c'est que son enquête soulève l'intérêt d'inconnus qui, à leur tour, se lancent sur sa piste. Ils semblent être à la recherche d'un terrible secret dont elle serait la dépositaire mais dont, pourtant, elle ignore tout.. de mystères en aventures on se retrouve envoûter par cette adolescente délurée. L'auteur nous convie à une enquête méticuleuse et bien ficelée, dans un Paris sous le règne du roi soleil, du temps de Molière, Colbert et Mme de Montespan.
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1672,
Jean Rousselières, ancien capitaine des Mousquetaires, occupe sa retraite en tant que maître d'armes à Montguéroux, las de sa vie au service de Louis XIV, à déjouer les complots, les intrigues de la cour, et à défendre le pays sur des champs de batailles. Célèbre pour sa science des armes, sa dextérité, il est souvent défié par de jeunes godelureaux qui cherchent à prouver leur bravoure. L'indifférence est sa réponse, sa meilleure parade.
Mais un jour, de jeunes nobles poussent la bêtise en humiliant Zinia, sa fille de quatorze ans, chère à son coeur. le rendez-vous sur le pré est fixé.
Au petit matin, les armes se croisent et la souplesse de la jeunesse prend l'avantage sur le savoir de l'aîné. le baron de Villarmesseaux embroche Jean Rousselières sous les yeux de sa fille.
L'acte ne reste pas longtemps impuni. Aussitôt, Zinia, forte de l'enseignement reçu, venge son père en tuant le jeune homme d'un coup de lame.
Zinia doit disparaître. Sa sentence est considérée comme un meurtre. Mais avant de partir, elle recueille le dernier souffle de son père mourant. Un mot est chuchoté... Scaramouche.

Si Zinia a eu une éducation très complète et peu conformiste, études des sciences, des lettres, des armes, elle n'a pas été préparée à la vie d'une fugitive. Pistée comme un animal par les soldats, elle trouve refuge un court instant, auprès de son parrain. C'est dans une indiscrétion inattendue qu'elle apprend quelques révélations et c'est de sa nourrice, la gentille et dévouée Suzanne, qu'elle reçoit des confidences du passé.
Dans le caveau familial, le cercueil d'une petite fille appelée Zinia repose près de sa mère décédée.
Alors que le marquis de Villarmesseaux lancent ses troupes pour arrêter la meurtrière de son fils, Zinia prend le temps de fouiller le bureau de son père en quête d'un indice, le plus infime soit-il... Quatorze ans plus tôt, sous le sceau du secret, un homme, Philippe de Mandeterre, a confié à Jean Rousselières un enfant.

Rassemblant sa chevelure sous un chapeau, habillée comme un jeune garçon, Zinia part en direction de l'ouest vers les terres du comte de Mandeterre. Qui est-elle vraiment ? Toutes les certitudes sont enfouies sous ce mystère et son adoption clandestine.

Au domaine des Mandeterre, un mariage va se célébrer. Une troupe de théâtre, la Troupe du Soleil de France, cherche son Capitan. C'est Mademoiselle Scaramouche qui prendra le rôle... Quelle meilleure planque que cet havre de mascarades ? Surtout lorsque l'hospitalité est amicale et bienfaisante...

Sur les routes qui mèneront à Paris, la mystérieuse jeune fille rousse, dont le cou se pare d'une perle noire, élabore une stratégie incertaine. le Balafré au service de l'ennemi la pourchasse, avec ordre de la capturer ou de l'occire.

Paris, ses halles, sa populace, ses bas-fonds, la Cour des Miracles... et Versailles... Il est un complot, une convoitise, une obsession, des fantômes, qui vont ressurgir ; quatre jeunes gens fougueux, quatre soleils, pour l'alchimie d'une pierre...


Une lecture digne des romans de cape et d'épée à la manière de Dumas, Rostand, Zevaco, Féval et de la Commedia dell'Arte. Sans répit, l'histoire se déroule avec le panache et la pétulance de son héroïne. le mystère qui mène l'aventure aborde tous les sujets de cette époque qui peuvent nous captiver... On lit du théâtre, des complots contre le roi, des poisons administrés, des messes noires, la Montespan qui est âgée de trente-deux ans, sa fidèle amie Mademoiselle des Oeillets, le temps des galères et des barbaresques, la Cour des Miracles avec ses mendiants et ses brigands, le Trianon qui fut construit sur un village démantelé pour agrandir les jardins de Versailles... on remonte jusqu'au temps de la Fronde et de Richelieu... on croise le roi et son valet Bontemps... Tout est sujet pour soulever le voile sur une énigme tapie dans l'ombre.
La jeune Zinia a du tempérament. Courageuse, perspicace, ingénieuse, résistante, elle est un personnage très séduisant qui charme son ami d'enfance Colin. Colin est un autre protagoniste du roman, il lui viendra en aide plus d'une fois ! Lui et d'autres intervenants sympathiques.
Plus qu'un simple roman-jeunesse, ce livre a le mérite de faire découvrir quelques bribes d'Histoire et faire revivre, par son entrain et ses prouesses, les parangons légendaires des romans et films d'aventure... Les trois Mousquetaires, le Bossu, le Capitaine Fracasse, le Capitan... et pourquoi pas aussi... les Angélique !

Un roman à conseiller à nos jeunes !
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Je n'ai pas vraiment réussi à rentrer dans ce roman, pourtant j'aime bien Jean-Michel Payet peut être est ce les combats d'épées ou l'époque, je ne sais pas trop mais la magie n'a pas opérée pour moi.

Zinia vivait une vie paisible avec son père mais lorsque ce dernier est tué elle va vite se rendre comte qu'elle ne sait pas du tout qui elle est. Elle part alors à la recherche de son identité mais le chemin est long et semé d'embûches.

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Zinia Roussilière perd le même jour son père et son identité : elle n'est pas la fille de cet homme qui l'a élevé et lui a appris à se battre. Pour résoudre le mystère de ses origines, elle se joindra à une troupe de théâtre pour se rendre à Paris, en endossant le rôle du matamore sous le nom de Scaramouche. Puis à Versailles, au péril de sa vie : un complot dans lequel son vrai père a été piégé et qui n'est toujours pas terminé...
Un roman de cape et d'épée avec une héroïne, c'est assez rare pour être souligné (elles sont parfois navigatrices ou pirates, pas tellement porteuses d'épée). Il y a bien des hommes, mais sans être des faire-valoir, ils ne se sont pas attribué le rôle principal. C'est toujours Mademoiselle Scaramouche qui décide. Et qui s'en sort presque toujours seule, tant intellectuellement que physiquement (bien qu'elle soit des fois obligée, de temps en temps contre son gré, de faire équipe). Preuve (s'il en fallait encore une...), qu'une fille n'est pas le sexe faible.
Même si l'auteur n'échappe pas à quelques maladresses dans le style (pourquoi rappeler à tout bout de champ : "charmante", "belle"...? On le sait), il a fait le pari d'une héroïne vraie et forte, plutôt qu'un héros secondé par une fille falote. Et ça, c'est une bonne chose. de plus, le roman est un hommage au Capitaine Fracasse de Gautier (voire à Gautier tout court. Faire jouer La morte amoureuse 2 siècles avant sa parution, chapeau ! ;-)) : une identité à retrouver, le théâtre (le nom du charriot des comédiens est le même), les complots... Madamoiselle Scaramouche est un mélange du comte de Sigognac et d'Isabelle, les 2 personnages de Gautier. Mais elle est beaucoup plus libre que ses modèles. La fin est également moins convenue et plus ouverte.
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En un seul mot : ouah !!! J'ai adoré ce roman, l'intrigue avance petit à petit par petites touches, à peine un élèment est résolu qu'un nouveau apparaît, le personnage de Zinia est trés attachant. J'ai aussi beaucoup aimé l'ambiance cape et épée, on retrouve des mousquetaires, le code de l'honneur de ces personnages, le roi Louis XIV est aussi un personnage important dans la fin de l'histoire ( le rôle qu'il joue me semble un peu improbable... mais bon on aimerait bien que les puissant soient plus facilement accessibles). Les nobles sont pour la plupart dépeints sous un côté tantôt négatif ( comploteurs) tantôt positif. On retrouve aussi Molière... Bref une foule de personnages trés intérressante car ils apportent tous quelque chose à l'intrigue.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
- Pourquoi mes parents, pourquoi mon père ne m’a-t-il jamais rien dit ?
- Parce que pour lui, sans doute, la question ne se posait plus. Tu étais sa fille. Peut-être voulait-il oublier ce qui t’avait conduite auprès de lui.
- Et toi ? N’as-tu rien appris d’autre ?
- Non. Ça ne me regardait pas. Il me suffisait de te voir grandir pour être heureuse. Après la mort de ta mère, maître Jean m’a prise à son service et je me suis occupée de toi, comme tu sais. Jamais je n’ai entendu ni vu quelque chose qui m’aurait renseigné sur cette histoire.
- Alors, tu ne sais pas… qui je suis ?
- Si. Je sais que tu es celle que maître Jean a élevée avec tout son amour. Tu es celle que j’ai bercée petite, que j’ai vu apprendre toutes ces choses qui te font si savante. Tu es celle qui a assimilé le maniement des armes de ton père avec une habileté qui en a surpris plus d’un. N’oublie jamais que, ce que tu es, c’est ce que cet homme a fait de toi.
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Dérouté par cette manœuvre, le baron n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait : la pointe de l’épée de Zinia lui pénétrait dans l’œil gauche et lui empalait la cervelle. Il s’effondra avant d’avoir réalisé que sa vie avait pris fin.

Zinia resta un instant interdite. Pour elle, l’escrime n’avait jusque-là été qu’un entraînement, une technique. Un jeu aussi, parfois. Pour la première fois le jeu était devenu un combat. À mort. Elle revint brusquement à la réalité. Le barbier s’approcha du baron tandis que la jeune fille s’agenouillait auprès de son père. Sa blessure était plus grave qu’on n’aurait pu le craindre. La lame avait touché le cœur. Il respirait avec difficulté, les yeux mi-clos. Zinia lui souleva doucement la tête. Il ouvrit les yeux et tenta de lui sourire, mais ne parvint qu’à grimacer de douleur. Elle le regardait sans rien dire. Ils avaient tous deux l’habitude de se parler franchement, sans détour. Il essaya d’articuler un mot, mais en vain. Il ferma les yeux et tenta de reprendre sa respiration, puisant dans ses dernières forces. Zinia se pencha sur lui.

– Mon… épée, parvint-il à murmurer.

– Elle est là, père, ne crains rien.

Il hocha doucement la tête puis leva une main en direction de la jeune fille, mais elle retomba, inanimée. Il tentait encore de dire quelque chose. Ses lèvres bougeaient sans qu’aucun son en sorte. Puis :

– Sca… Scaramouche…, réussit-il à bredouiller.

Et sa tête roula sur le côté. Il était mort.
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- [...] Chaque jour est une nouvelle aventure ! Et nous vivons dix vies, cent vies en endossant les défroques de nos personnages !
- Oui, quand nous arrivons à manger à notre faim !
- Qu'importent les nourritures terrestres lorsque nous portons celles de l'âme !
- Il est vrai que ni Shakespeare ni Molière
Ne peuvent remplacer une tourte au gruyère.
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- (...) Là-bas! Le jardin, tu le vois?
- Ce potager?
- Tiens-toi prête. Il nous faut viser les bottes de foin.
- Sauter par dessus le mur? Tu es fou!
- Pas le temps de réfléchir. C'est ça ou la Bastille. Nous n'aurons pas d'autre occasion de leur fausser compagnie.
Encore une fois, Zinia se retourna. Les mousquetaires dégageaient le passages et seraient bientôt à leur trousse. Pas de doute, ils n'avaient plus le choix. Colin lui prit le bras et cria:
- Maintenant!
Ensemble, ils s'élancèrent:
Zinia rata malheureusement la botte de foin et atterrit dans un carré de choux délicieusement pommelés qui explosèrent en amortissant sa chute.
-Entière?
Déjà debout, Colin tendit la main à son ami. Mais celle-ci se releva seule.
- Bien sûr, il a fallu que tu choisisses le foin et que tu laisses les choux aux dames!
- La prochaine fois que tu te fais arrêter par le roi à Versailles, préviens moi la veille: je viendrais placer des bottes de pailles un peu partout de sorte que tu puisses y choir avec tout le confort!
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Zinia se réveilla brusquement. Le silence inhabituel, absolu, qui régnait l’avait tirée de son sommeil : il manquait à la maison ses bruits feutrés du matin. La nuit s’attardait encore, mais à travers la fenêtre la jeune fille devinait que, bientôt, l’aurore ferait pâlir les étoiles. Elle resta un instant aux aguets. Toujours ce silence, dense, menaçant.

« Il l’a fait », se dit-elle et elle sauta hors du lit. Elle sen­tait la colère l’envahir, ce qui, chez elle, était souvent une façon de manifester son inquiétude. Elle sortit de sa chambre en chemise sans ressentir le froid qui, depuis deux ou trois nuits, s’était emparé de la ville, et alla frapper à celle de son père. Une fois, deux fois. Pas de réponse. Avant même de pousser la porte, elle avait déjà compris. « Père ? » La pièce était vide. Dans la lumière timide du jour naissant, elle devina le lit où personne n’avait dormi. Il flottait dans l’air un parfum de tabac froid. Au mur, la vieille épée manquait. « Il l’a fait ! » répéta-t-elle, irritée.

Zinia retourna dans sa chambre et s’habilla à la hâte. Elle enfila une large jupe, un gilet, et chaussa ses bottes souples, cadeau récent de son père. Drapée enfin dans un long manteau, elle rabattit le capuchon sur ses cheveux rouges hâtivement attachés et sortit dans la pâleur de l’aube.
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Vidéo de Jean-Michel Payet
Dans le tome 1, le dernier des Valets-de-Coeur, Balto essaie d'innocenter son frère après une série de meurtres qui le désignent presque trop facilement comme le coupable. Jean-Michel Payet nous emmène dans une nouvelle enquête trépidante où Balto est une nouvelle fois aux commandes, un peu malgré lui. Découvrez les coulisses de Balto, Les gardiens de Nulle-Part, à l'école des loisirs.
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