AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070743971
238 pages
Gallimard (23/05/1997)
4.06/5   8 notes
Résumé :
Dans son livre précédent, "Itinéraire", Octavio Paz nous restituait les espérances et les convulsions de la première moitié du siècle, essentiellement en Europe et en Amérique. Avec "Lueurs de l'Inde", nous retrouvons le poète mexicain à Paris, en 1951, à la veille de son premier voyage au pays de Gandhi et de Nehru, où il sera nommé ambassadeur dix ans plus tard. Cette fois, l'Occident cède la place à l'Orient, qui se libère de sa tutelle et fait valoir son droit d... >Voir plus
Que lire après Lueurs de l'IndeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avec « Lueurs de l'Inde » Octavio Paz revient sur ce que fut sa découverte de l'Inde et les circonstances de son premier séjour. Mais, s'il a volontiers recours au début à l'anecdote personnelle, c'est bien d'un essai dont il s'agit ici, dans lequel il entend montrer sa vision d'un sous-continent qui ne cessa de l'émouvoir et de l'étonner. La politique y occupe une place importante mais aussi la philosophie, la religion, l'art et la poésie, celle notamment écrite en sanskrit, une poésie le plus souvent raffinée et sensuelle dont Octavio Paz nous livre un petit florilège. Cet essai abonde en digressions et réflexions diverses et c'est toujours avec beaucoup d'aisance que l'auteur peut aller d'un sujet à un autre, changer de lieu ou d'époque, se montrant tout à la fois classique et baroque, simple et foisonnant, empruntant à de nombreuses cultures et traditions.
Commenter  J’apprécie          230
J'apprécie la période de l'indépendance de l'Inde. Catherine Clément, Dominique Lapierre ont écrit des livres magnifiques sur cette période. Octavio Paz écrit un essai d'une incroyable érudition. Les quelques années qu'il a passé en Inde lui ont fait découvrir ce pays qu'il nous révèle en le comparant régulièrement avec son pays d'origine, le Mexique. Ainsi, il compare la colonisation des espagnols des peuples précolombiens à la colonisation des Indes par l'Angleterre. le côté politique et surtout le côté religieux ; le fait notamment que les espagnols ont imposé la religion catholique alors que les anglais n'ont pas imposé le protestantisme, soucieux simplement de dominer le pays, laissant libre les Indous de continuer leur religion et laissant ainsi perdurer les multiples facettes de l'Inde. C'est très intéressant même si la quantité de références fait régulièrement perdre pied au modeste béotien que je suis. Les domaines de la nourritures, de l'art et de la poésie sont aussi abordés, présentant une Inde foisonnante et riche de ses religions, peuples et langues. On retrouve bien entendu les grands personnages come Nehru ou Gandhi mais aussi des personnages plus anciens qui ont initié le long parcours vers l'indépendance de 1947.
Commenter  J’apprécie          10
LUEURS DE L' INDE d' OCTAVIO PAZ
Octavio Paz est à Paris en 1951 à la veille de son départ pour l'Inde, pays qu'il fréquentera de façon permanente quelques années plus tard, lorsqu'il sera nommé ambassadeur du Mexique. de longues et savantes explications sur la poésie sanskrite à l'âge classique puis de longues ballades dans l'histoire politique et artistique de l'Inde. Des analyses d'une grande finesse et souvent peu conventionnelles du pays de Gandhi et de Nehru, des explications simples et lumineuses sur les religions et les castes, la façon dont l'islam s'est introduit ainsi que le bouddhisme, je suis encore sous le charme de cet essai lumineux sur ce pays que j'adore, si beau et si complexe. Des parallèles osés entre l'histoire mexicaine et indienne, fascinant essayiste. Ma première lecture de Paz, sûrement pas la dernière, il a écrit de très nombreux essais sur les sujets les plus divers et sa poésie est renommée.
Octavio Paz est prix Nobel de Littérature en 1990, il est mexicain, né en 1914 mort en 1998
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les sociétés modernes me répugnent à double titre. D'une part, elles ont transformé les hommes - une espèce dans laquelle chaque individu, pour toutes les philosophies et religions, est un être unique - en masse homogène ; les modernes ne semblent pas issus d'une matrice, mais sortis d'une usine. D'autre part, elles ont fait de chacun des ses êtres un solitaire. Les démocraties capitalistes n'ont pas créé l'égalité, mais l'uniformité ; à la fraternité elles ont substitué la lutte permanente entre individus... On pensait que l'élargissement de la sphère privée et l'augmentation du temps libre permettraient davantage à l'individu de se consacrer aux arts, à la lecture, à la méditation. Or, nous constatons maintenant que l'homme ne sait que faire de son temps ; il est devenu l'esclave de divertissements généralement stupides. Les heures qu'il ne sacrifie pas à son profit matériel, il les gaspille dans un hédonisme facile. (page 75)
Commenter  J’apprécie          10
Dans les sociétés démocratiques, où le changement est continuel, les liens entre les individus et ses ancêtres se dissipent, tandis que ses liens avec ses concitoyens se relâchent. L'indifférence (à laquelle j'ajouterais l'envie) est d'un des grands défauts des sociétés démocratiques...
Tocqueville en concluait : "La démocratie ne fait pas seulement en sorte que chaque homme oublie ses aïeux, elle le soustrait à ses descendants et le sépare de ses contemporains : elle le renvoie pour toujours à lui-même et, finalement, l'enferme dans la solitude de son âme". (page 74)
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Octavio Paz (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Octavio Paz
« […] […] comme le dira Octavio Paz (1914-1998), “la poésie mexicaine ne trouvait pas sa forme propre. Chaque fois qu'elle se risquait à exprimer le meilleur et le plus secret de son être, elle ne pouvait que mettre en oeuvre une culture qui ne lui appartenait que par un acte de conquête spirituelle“. […] Enrique González Martínez annonçait qu'il fallait “tordre le cou au cygne“ moderniste pour pénétrer dans la réalité concrète de la vie quotidienne : “Cherche dans tout chose une âme et un sens / caché ; ne te drape pas dans la vaine apparence“ […] »
« Le poème tournoie sur la tête de l'homme en cercles proches ou lointains
L'homme en le découvrant voudrait s'en emparer mais le poème disparaît
Avec ce qu'il peut retenir l'homme fait le poème
Et ce qui lui échappe appartient aux hommes à venir » (Homero Aridjis, « Le Poème », in Brûler les vaisseaux, 1975.)
0:00 - EFRAÍN BARTOLOMÉ 1:49 - MANUEL ULACIA 3:40 - VERÓNICA VOLKOW 4:36 - MARISA TREJO SIRVENT 5:41 - AURELIO ASIAÍN
6:12 - Générique
Contenu suggéré : #5 : https://youtu.be/Dy5mG3qb2ho #4 : https://youtu.be/5GaBI91HT7c #3 : https://youtu.be/qKoV8tio8AA #2 : https://youtu.be/iOf81sRLafc #1 : https://youtu.be/iKU5MlWz6ng https://youtu.be/2¤££¤63De Claude Couffon45¤££¤0 https://youtu.be/jmEDJCd6z0Y https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rtiqkMjM0D1L-33¤££¤58Attribution License60¤££¤
Référence bibliographique : Poésie mexicaine du XXe siècle, traduction de Claude Couffon et René Gouédic, Genève, Patiño, 2003.
Images d'illustration : EFRAÍN BARTOLOMÉ : https://es.wikipedia.org/wiki/Efraín_Bartolomé#/media/Archivo:Efraín_Bartolomé_en_Berna,_1999.jpg MANUEL ULACIA : https://www.lavenderink.org/site/books/manuel-ulacia/?v=76cb0a18730b VERÓNICA VOLKOW : https://www.rogeliocuellar.mx/archivo/fotografia/4559/mx-rcu-esc-vovo-a-00020 MARISA TREJO SIRVENT : http://www.elem.mx/autor/datos/109900 AURELIO ASIAÍN : https://www.amazon.es/Aurelio-Asiaín/e/B001JWYBQ2/ref=dp_byline_cont_pop_book_1
Bande sonore originale : Mike Durek - The Good News Or The Bad News The Good News Or The Bad News by Mike Durek is licensed under a CC-BY Attribution License.
Site : https://freemusicarchive.org/music/Michael_Durek/Piano_Music_for_The_Broken_Hearted_1221/05_The_Good_News_Or_The_Bad_News/
SOUTENEZ les efforts du « Veilleur des Livres » : https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=W2WVWAMNPGV4E
#PoésieMexicaineDuXXeSiècle #PoèmesMexicains #PoésieSudAméricaine
+ Lire la suite
autres livres classés : indeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

Le textile en s'amusant

Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

le nylon
le feutre
le ramie

10 questions
148 lecteurs ont répondu
Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *}