Après avoir lu un roman de cet auteur inspiré d'
Edgar Poe, j'ai été tenté par celui influencé par
Dante, premier roman de l'auteur. Je ne connaissais
Dante que de nom, ne l'ayant jamais lu, et après ce roman, je ne sais pas si j'aurai un jour le courage de me lancer dans la lecture de cet auteur italien.
Le cercle de
Dante rapporte les études,
poèmes après
poèmes d'un petit groupe d'érudits, qui cherchent à traduire en anglais
la Divine Comédie, et particulièrement l'Enfer, afin de le publier à Boston. Mais cette traduction rencontre bien des oppositions. Il y a quelques longueurs dans ces discussions sur et autour de
Dante, qui finalement m'ont plus lassées qu'intéressées.
Par dessus l'aventure littéraire de ces érudits se greffe une série de meurtres plus horribles les uns que les autres, et ces savants font vite le lien avec leur travail. En effet, ces assassinats concrétisent les
poèmes et mettent en oeuvre les descriptions de supplices dantesques.
Ces auteurs de renom vont mener l'enquête de leur côté, d'abord pour que la police ne remonte pas jusqu'à eux (ils pourraient être soupçonnés puisqu'ils sont presque les seuls dans Boston à lire
Dante). Une fois le contact établi avec la police, ils vont se faire aider par un agent de police mulâtre, qui veut lui aussi aboutir à arrêter le meurtrier fou. Cet agent ne tombe pas là par hasard. Il replace l'histoire dans le contexte historique de ces meurtres, à la fin de la guerre de Sécession. Nicholas Rey est le premier agent de police noir, rejeté par les Noirs car considéré comme ''blanc'', et rejeté par les Blancs car trop ''noir'' à leur goût. de par sa couleur, il subit de nombreuses restrictions. Pas de port d'arme, pas d'uniforme, et un rôle subalterne. Il va donc mener l'enquête en parallèle, presque clandestinement, au côté des Amis de
Dante.
Matthew Pearl conduit ses enquêteurs de pistes en pistes qui vont nous égarer un moment, avant finalement mettre le doigt sur le bon coupable, celui qu'on avait sous le nom mais qu'on ne soupçonnait pas. La folie sait se cacher, et et la puissance des mots fait des ravages sur un cerveau faible et incapable d'analyser correctement ce qu'il entend. de l'incroyable puissance des mots.